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Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d'aujourd'hui
Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d'aujourd'hui
Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d'aujourd'hui
Livre électronique286 pages2 heures

Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d'aujourd'hui

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À propos de ce livre électronique

Ces dernières années, on est frappé par les
profonds changements qui touchent la société, et ce, dans plusieurs dimensions de nos vies : les valeurs, différentes selon les générations (âgés, baby-boomers, X, Y, Z), les transformations de la famille, la difficile conciliation famille-travail, la quête de la réussite à tout prix et le culte de la performance dans tous les domaines. Tous ces changements se produisent alors que la révolution numérique et technologique
transforme notre vie.
L’auteur a ciblé les 11 défis que représente chacun de ces changements. Il a également souligné les conséquences négatives et positives, tout en proposant des pistes de solution pour vivre sainement dans le monde d’aujourd’hui. Chaque thème (défi) fait l’objet d’un chapitre.
Le lecteur, découvrira que chaque chapitre se veut un catalyseur qui incitera à réfléchir aux défis que nous impose la vie moderne, dans un monde en constant changement. L’auteur nous invite à choisir les moyens pertinents pour y arriver.
LangueFrançais
Date de sortie24 févr. 2020
ISBN9782897264369
Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d'aujourd'hui
Auteur

Pierre Potvin

PIERRE POTVIN, Ph. D. est psychoéducateur de profession et professeur chercheur retraité de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il est auteur et coauteur de nombreux articles scientifiques et professionnels, de rapports de recherche et d’outils de soutien à l’intervention psychoéducative. Il a reçu divers prix et reconnaissances (membre émérite et honoraire d’organismes, médaille d’excellence en recherche). Après avoir publié quatre livres universitaires en psychoéducation aux Éditions Béliveau, ce livre représente son deuxième essai après Qui sommes-nous, nous les humains?, paru aux Éditions Première chance.

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    Aperçu du livre

    Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d'aujourd'hui - Pierre Potvin

    INTRODUCTION

    Je suis professeur-chercheur retraité. Mon travail m’a poussé à développer mes connaissances de façon rigoureuse et scientifique. De plus, il m’a permis de toujours chercher à comprendre l’être humain et le monde dans lequel on vit.

    Assoiffé de connaissances, je désire ardemment partager et léguer mes découvertes. En fait, j’écris pour apprendre et partager.

    Les profonds changements de notre société me frappent. Ils touchent la famille, le couple, le travail, l’éducation et les valeurs, de même que notre rapport aux nouvelles technologies. J’éprouve le besoin de faire le point sur les défis que représente le fait de vivre dans le monde d’aujourd’hui. Vous trouverez ici le fruit de mes recherches, enrichi des réflexions de quelques collaborateurs.

    J’ai retenu 11 thèmes qui représentent autant de défis pour vivre sainement dans le monde d’aujourd’hui. Chacun fera l’objet d’un chapitre.

    Ainsi, le chapitre 1 aborde les transformations des valeurs et les préoccupations qui s’opèrent lors du passage d’une génération à l’autre. Ces changements sont présents dans toutes les sphères de notre vie. Le chapitre 2 s’attarde à la famille et à toutes les modifications qu’elle connaît : nous y verrons la famille élargie et nucléaire, de même que les multiples structures qui présentent d’importants défis d’adaptation. Le chapitre 3 touchera le travail, en grande transformation selon l’importance que lui accordent les nouvelles générations, et le défi de la conciliation famille-travail.

    L’éducation subit aussi des changements d’importance. Au chapitre 4, nous réfléchirons aux défis que vit le système d’éducation québécois. Reconnu comme excellent pour les élèves sans difficulté, il s’avère inéquitable pour ceux qui en éprouvent et pour leur famille. Le système à deux vitesses n’offre pas l’égalité des chances.

    Les chapitres 5, 6, 7 et 8 abordent les transformations sociales qui ont un impact majeur sur les individus. Le chapitre 5 jette un regard sur le passage d’une culture collectiviste à une culture individualiste où la croissance personnelle doit se faire à tout prix. La priorité ? L’incontournable recherche du bien-être. Les chapitres 6 et 7 sont, quant à eux, consacrés au phénomène de la réussite à tout prix et au culte de la performance. Faut-il réussir dans la vie ou réussir sa vie ? Quels sont les effets pervers de cette quête du résultat optimal ? Le chapitre 8 s’attarde à l’hyperconsommation, à la notion de besoin et au fonctionnement de notre organisme quant à la consommation.

    Enfin, les trois derniers chapitres sont consacrés à des phénomènes sociaux. Au chapitre 9, nous aborderons la révolution numérique et technologique. Elle transforme radicalement nos rapports au temps, à l’espace, aux relations interpersonnelles et au travail. Au chapitre 10, nous nous attarderons au vieillissement : être âgé, aujourd’hui ? Une réalité incontournable. Nous y verrons les avantages et les inconvénients du vieillissement, dont l’âgisme. Finalement, au chapitre 11, nous nous pencherons sur la perte du sens moral et la transformation des valeurs de notre société.

    précède et annonce le texte réflexif d’un collaborateur.

    Les chiffres en exposant et entre parenthèses (exemple :(32)), renvoient à la fin du livre, à des références numérotées sous la rubrique RÉFÉRENCES.

    Les chiffres en exposant et en caractère gras, mais pas entre parenthèses (exemple : ¹) renvoient aux notes de bas de page.

    CHAPITRE 1

    LES GÉNÉRATIONS SE SUCCÈDENT ET NE SE RESSEMBLENT PAS

    Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante.

    George Orwell(57).

    Une génération compte environ trois décennies . Ses valeurs opèrent dans les diverses sphères de la vie : la famille, le travail, les loisirs, les relations interpersonnelles, etc. De nos jours, l’intergénérationnel représente un défi pour ce que nous nommerons ici le mieux-vivre ensemble .

    Le phénomène des générations¹

    Un phénomène aussi unique que nouveau apparaît au XXIe siècle. Grâce à la longévité de la population, plusieurs générations vivent en même temps. Auparavant, il était normal que trois générations se côtoient (grands-parents, parents et petits-enfants). Aujourd’hui, nous voyons cinq ou six générations qui vivent à la même époque : les âgés, les baby-boomers, les X, les Y, les Z et les Alpha (arrière-grands-parents, grands-parents, parents, petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc.). Cette réalité donne l’occasion aux démographes, psychologues, sociologues et anthropologues de réaliser des études sur les tendances et les contrastes qui ressortent de cette addition de générations.

    Martel et Ménard(39) (Statistique Canada) mentionnent qu’en général, on définit une génération comme un groupe de personnes qui ont relativement le même âge et qui ont vécu, pendant leur enfance ou au début de l’âge adulte, des événements historiques particuliers (une crise ou une période de prospérité économique, une guerre ou des changements politiques importants). Ces événements peuvent avoir influencé leur vision du monde. Une génération s’évalue sur une période d’environ 30 années(2).

    Chacune se caractérise par certaines tendances², qu’elles soient dues à l’époque, aux inventions de nouvelles technologies, aux grandes crises politiques et économiques. Ces facteurs orientent les caractéristiques, les aspirations et les valeurs propres à une génération(57).

    On peut y voir des tendances particulières directement liées à la période de naissance des individus(9). Le nombre de naissances (la proportion de la population) est un facteur important, car la taille d’une famille influence l’économie d’un pays, de même que l’ensemble de la société(39). Voici quelques-uns des autres facteurs : les courants d’influence à l’enfance et à l’adolescence de ladite époque ; les conditions d’accès au marché du travail ; la reconnaissance de leur identité par la génération précédente. Mais il y en a d’autres : la couleur de la peau, le genre, le sexe, l’état civil, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, les handicaps (différence visuelle, auditive, motrice, intellectuelle et différences multiples(96)). Enfin, les grands événements ponctuels et de répercussion internationale qu’ils soient politiques, économiques ou technologiques(9) complètent les influences possibles.

    L’évolution accélérée et les changements rapides qui en ont découlé ont affecté la fin du XXe siècle et le début du XXIe. Ils ont rendu obligatoire et rapide l’adaptation des générations récentes. Il faut en tenir compte. Selon Boudreau(9), ces changements ont été principalement provoqués par :

    les progrès et les découvertes de la science, tout au long du XXe siècle ;

    le vent de changement et de transformation en Occident (années 1960) ;

    la croissance économique et l’amélioration des conditions de vie ;

    l’arrivée de la télévision et d’Internet, la circulation d’information constante avec les médias sociaux, et l’apparition accélérée et continue de nouvelles technologies ; leurs effets sur les sociétés, sur les croyances et sur les habitudes au quotidien ;

    la globalisation des marchés et l’éclatement des frontières avec l’immigration accélérée et l’intégration culturelle des ethnies.

    Ce qu’une génération valorisait, une autre le remet en question. À titre d’exemple, auparavant la stabilité et la fidélité au travail attiraient le respect. Maintenant, auprès des plus jeunes, ils peuvent indiquer l’immobilisme et traduire un manque de dynamisme(57).

    De 1980 à 1990, je faisais partie du comité de sélection des nouveaux professeurs à l’université. Je me rappelle que lorsqu’on analysait le CV du candidat, on parlait « d’instabilité » si on observait trop de changements dans sa carrière. Aujourd’hui, l’interprétation diffère. On présume que le candidat a changé de poste, de lieu, afin de progresser dans sa carrière. C’est donc un individu dynamique, en mouvement et en évolution. Personnellement, étant donné mon appartenance à une génération plus ancienne, je continue à éprouver ce malaise : cette personne manque de stabilité. Et, si c’est le cas, elle n’investira pas très longtemps dans le développement de notre département.

    Plusieurs ouvrages présentent les diverses générations en établissant les strates des années et des âges d’une façon approximative. En général, les auteurs s’entendent sur le nom donné à chacune et sur la période (début et fin). Toutefois, il arrive que l’appellation des générations change, ainsi que les périodes. Il importe de prendre cette information dans son sens global. On parlera alors de grandes tendances(9).

    Si les écrits présentent généralement cinq générations, Rioux (2012) nous en présente six :

    la silencieuse (1925-1942) (75 ans et plus³) ;

    les baby-boomers (1943-1959) (entre 57 ans et 75 ans) ;

    les X (1959–1977) (entre 41 ans et 57 ans) ;

    les Y ou millénaires (1978-1994) (entre 21 ans et 41 ans) ;

    les Z (1995-2000) (adolescents) ;

    l’Alpha, les milléniums (2010…) (enfants).

    Martel et Ménard (2016)(39) adoptent une approche démographique. Ils présentent trois générations qui se situent dans la population canadienne en 2011 :

    les parents des baby-boomers. Ils correspondent à la génération silencieuse;

    les baby-boomers;

    les enfants des baby-boomers. Ils correspondent à la génération des Y.

    Nous devons stratifier et classer les personnes avec prudence, car nous l’avons dit, ce sont des tendances. Elles ne s’appliquent pas nécessairement à chaque individu. Dans une perspective individuelle, chaque personne a sa personnalité, ses orientations, ses valeurs et ses croyances⁴. Le fait d’appartenir à une génération vient teinter les composantes individuelles. De même, la question des strates d’âges reste approximative. L’étalement dans le temps définit chaque génération et varie selon les caractéristiques culturelles qu’ont retenues les chercheurs, et selon les diverses études.

    La génération silencieuse, les personnes âgées (1925-1942), les 75 ans et plus

    Cette génération dite silencieuse est aussi reconnue sous le vocable de personnes âgées, nées entre 1925 et 1942. Elles ont vécu la guerre et la dépression économique(57). De même, le chômage, la pauvreté et le souci d’économie ont marqué les gens de cette époque. Ce sont, en bonne partie, les parents de la prochaine génération : les baby-boomers(39).

    La famille, le travail et la patrie

    Ces trois thèmes : famille, travail et patrie ont motivé leur vie(9). L’effort du travail fourni était gratifiant, et ils ont aimé pouvoir maîtriser un métier ou posséder une habileté particulière.

    Les valeurs, les croyances et la culture

    On leur attribue le nom de génération silencieuse. Ce sont des gens qui travaillent dur et qui ne sont pas revendicateurs. La loyauté et le sens du devoir les caractérisent(⁵⁷). Ils sont respectueux de l’autorité, de la hiérarchie et de l’ordre établi. Gros travailleurs, ils démontrent une certaine résistance au changement(83).

    La religion les a fortement influencés. Aussi sont-ils attachés à des principes fondamentaux, parfois dogmatiques, qui orientent leurs croyances, leurs valeurs et leur culture. La vision qu’ils ont du monde est plutôt rigide. Ils aiment obtenir des réponses précises, que les choses soient claires et les règles respectées. Ils désirent transmettre ces valeurs à leurs enfants(9). L’approche collective leur importe. Aussi, tous doivent participer au bien-être de la communauté, et l’effort individuel doit assurer la pérennité du groupe. Leur valeur fondamentale est l’esprit de sacrifice(9).

    En somme, les gens de la génération silencieuse valorisent l’engagement, l’altruisme, la fidélité, la tradition, la transmission de leurs valeurs aux enfants et aux petits-enfants. Ils sont résignés quant au vieillissement(83).

    Le changement et les technologies

    Pas étonnant qu’ils perçoivent la vie moderne comme totalement débridée et qu’ils se sentent souvent perdus et déphasés par rapport à leurs enfants et au rythme effréné de leur vie. Ils craignent le changement continuel(56). Aussi perçoivent-ils les technologies négativement(9). Ils sont évidemment moins familiers avec les technologies de l’information et des communications(57). Certains résistent aux technologies, telles qu’Internet, courriel, Skype, etc. Ils leur préfèrent les anciens outils de communication (téléphone fixe, la poste, etc.).

    Lors d’un échange dans un groupe de codéveloppement, l’un des participants mentionnait qu’une grand-mère était coupée de la relation avec ses petits-enfants, car elle refusait d’utiliser Internet. Elle préférait la poste, mais ses petits-enfants n’utilisaient pas ce mode de communication. Plusieurs participants ont mentionné que s’ils veulent donner des nouvelles et en recevoir de leurs enfants ou de leurs petits-enfants, ils doivent le faire par les médias sociaux (Facebook, entre autres).

    La génération des baby-boomers (1943-1959)

    Les baby-boomers⁶ sont nés après la guerre, entre 1946 et 1964⁷. Un baby-boom se caractérise par une augmentation soudaine du nombre de naissances, et ce, d’une année à l’autre. Cette période prend fin lorsqu’on enregistre une baisse abrupte des naissances. Au Canada, la plus forte hausse annuelle, soit environ 15 %, est survenue entre 1945 et 1946⁸ et a pris fin vers les années 1964-1965(39).

    Pour Lacoursière, l’expression baby-boom ne signifie pas que le nombre d’enfants par famille augmente, mais plutôt qu’il y a plus de femmes qui donnent naissance à des enfants. Pour leur part, dans une approche démographique, Martel et Ménard(39) mettent l’accent sur le fait que, pendant le baby-boom, le nombre moyen d’enfants par femme était de 3,7, comparativement à environ 1,7 ces dernières années.

    Les baby-boomers québécois ont vécu les grands changements des années 1960, le rock and roll, le Peace & Love et la Révolution tranquille. Ils ont connu la paix, la

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