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Le voyage salvateur en Afrique: Le périple d’une mère sur les traces de son fils disparu
Le voyage salvateur en Afrique: Le périple d’une mère sur les traces de son fils disparu
Le voyage salvateur en Afrique: Le périple d’une mère sur les traces de son fils disparu
Livre électronique92 pages1 heure

Le voyage salvateur en Afrique: Le périple d’une mère sur les traces de son fils disparu

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À propos de ce livre électronique

Marinette a 77 ans quand elle décide de partir en Afrique sur les traces de Frédéric, son fils disparu. Ce fils qui, ne trouvant pas de sens à sa vie, dépendant de la drogue, dans un dernier espoir de guérison, était parti réaliser, seul, un projet humanitaire. Elle partage cette expérience incroyable qu’elle a vécue, proche de ce peuple qui a su reconnaître en son fils un leader et un homme au grand cœur. Le voyage salvateur en Afrique est une invitation à ne jamais baisser les bras et à toujours croire en la vie.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Ayant à peine terminé son premier ouvrage, Marinette Vérité entame le deuxième.
LangueFrançais
Date de sortie10 mars 2021
ISBN9791037721211
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    Aperçu du livre

    Le voyage salvateur en Afrique - Marinette Vérité

    Mon départ

    Je fais les démarches nécessaires pour le départ. Heureusement, j’ai déjà mon passeport. Tout me semble facile. J’ai aussi informé Père Nazaire de ma venue. En une semaine, tout est prêt ! Ma belle-fille Martine me conduit à l’aéroport de Marignane. Je fais enregistrer ma valise et j’attends le départ pour Paris d’où je prendrai l’avion pour le Burkina Faso. C’est la première fois que je voyage seule et je suis stressée. À ma demande, on m’installe dans un fauteuil roulant, ainsi, je ne retarderai personne car je marche lentement et je suis rassurée, on ne m’oubliera pas ! Je monte dans l’avion ; l’aventure commence ! Je suis enfin dans les pas de mon fils !

    Cependant, arrivée à Orly, j’apprends qu’il n’y a plus de départ : nous avons raté notre correspondance. Un deuxième avion doit être affrété et nous devons l’attendre. Une, puis deux heures interminables s’écoulent. Autour de moi, les gens vont et viennent, moi, je ne bouge pas de mon fauteuil roulant. J’ai trop peur qu’on m’oublie ! Pour passer le temps, je discute avec deux jeunes femmes. Elles font des allers-retours dans l’aéroport et me proposent de les accompagner mais je refuse chaque fois. Au bout de trois heures, Air France nous conduit à ses frais dans un hôtel-restaurant. Nous ne partirons que le lendemain. Je ne suis pas contrariée par ce contretemps, l’hôtel est luxueux et la cuisine délicieuse. J’ai dû prévenir Père Nazaire de mes nouveaux horaires d’arrivée. Seule dans ma chambre, j’ai tellement peur de ne pas me réveiller que, malgré le confort du lit, je dors à peine.

    On vient nous chercher le lendemain comme prévu. Je me dirige vers ce bel avion, poussée par un charmant steward. Il peine sur la passerelle puis me confie à une hôtesse qui m’accueille et me souhaite un bon voyage. Je rejoins ma place. Elle est près du hublot. Quelle chance ! je pourrai ainsi apercevoir les nuages, ce dont je ne me prive pas ! L’ambiance est bonne, j’ai une conversation suivie avec le jeune homme assis à côté de moi. Je lui explique qu’un prêtre m’attend et que je vais vivre dans sa paroisse. À son air perplexe, je comprends qu’il me prend pour une nonne. Mon intuition était juste, il me dira : « Au revoir, ma sœur ! » quand nous nous quitterons et je n’ai pas cherché à le démentir. La vue à travers le hublot m’attire davantage. Je suis bien sereine. Une hôtesse ravissante s’approche avec son petit chariot et me présente un plateau avec un repas sous plastique, je lui demande son aide pour l’ouvrir et nous échangeons des sourires. Je me régale. Une fois desservie, je me sens rassasiée, et, toujours aussi détendue, j’observe les autres voyageurs. Peu à peu, la nuit tombe et autour de moi les gens finissent par s’endormir, moi pas. Je suis si heureuse d’être là, dans cet avion que mon fils a pris tant de fois que je ne veux pas en rater une miette. Les heures passent et je suis toujours réveillée.

    Naissance et renaissance

    Je me mets à penser à mon fils et à toutes ces difficultés qu’il a surmontées durant sa courte vie et je réalise qu’il a été marqué par la souffrance dès sa naissance ; c’était le 18 juin 1959. Nous vivions à Nîmes mais j’avais choisi de retourner à Avignon pour me faire accoucher par madame Terme car elle me connaissait depuis l’enfance et c’était elle qui m’avait suivi lors de la naissance de ma fille Monica, deux années auparavant. Tout se passa normalement. C’était un beau bébé de 4 kg 800 mais dès les premiers biberons, il s’était mis à rejeter le lait. Madame Terme vint me voir au bout de quelques jours.

    « Tout se passera bien ! » Ce ne sont que des mots, avais-je pensé. Moi, je vivais dans la peur et l’angoisse. Comment allais-je faire, sans argent, sans voiture ? Mon nouveau-né supporterait-il l’opération ? Nous vivions très mal cette situation, mon mari et moi. Nous nous posions toutes sortes de questions et avions surtout très peur de le perdre. Dès que j’ai pu quitter la clinique, nous sommes allés directement à l’hôpital de Nîmes dans la voiture de mes parents. À notre grande surprise, le médecin qui nous a reçus ne nous a proposé qu’un traitement. Cela m’a inquiétée. Pour me rassurer, je parcourais tous les matins quatre kilomètres à pied avec ma fille Monica âgée de deux ans dans la poussette pour rencontrer les docteurs. C’était dans la matinée qu’ils donnaient leurs instructions aux infirmières et je les attendais.

    Le dimanche, mon mari m’a accompagnée et est allé demander aux infirmières pourquoi on n’opérait pas notre fils. Comme elles répétaient que ce n’était pas de leur responsabilité, il s’est énervé et fut interdit de visites.

    Une semaine passa, le docteur vint à ma rencontre. J’entends encore aujourd’hui ses paroles.

    La lettre en poche, mon mari et moi sommes allés chercher notre enfant à l’hôpital dès le lendemain. Il était prêt et nous avons dû signer une décharge. Le bébé dans les bras, nous avons pris un taxi pour rentrer chez nous. Je réalise maintenant qu’avoir une voiture est très important mais nous n’en avions pas les moyens, peu de gens en avaient dans ces années-là. Tandis que nous roulions, j’ai dit à mon mari :

    Ce qui fut fait. Il eut en plus la gentillesse de nous dire qu’il nous attendrait pour le retour. Arrivés à Montpellier, nous avons cherché la rue. Avec le plan, ce fut facile. Dans le hall d’entrée, nous avons demandé l’étage des urgences et si on pouvait nous recevoir. La secrétaire a passé un coup de téléphone :

    Une infirmière arriva suivie d’un docteur, je m’approchai de lui :

    Il ne répondit pas. L’infirmière déshabilla mon bébé, cela faisait des jours que je ne l’avais pas vu, ce fut un choc ! Son petit corps était tout maigre, sa peau ridée comme celle d’un vieillard. Je ne pus m’empêcher de dire dans un cri.

    Ce fut le silence, nous étions tous sidérés. Face à ce constat terrible, l’opération fut programmée pour le lendemain ! On le laissa entre leurs mains en toute confiance mais c’est le cœur lourd que nous repartîmes pour Nîmes.

    Nous passâmes une nuit d’angoisse et la journée du lendemain nous parut interminable jusqu’à ce que nous recevions un télégramme nous disant : « opération réussie - droit de visite le troisième jour. » Quel soulagement ce fut ! J’avais eu raison d’avoir confiance en ce chirurgien. Trois jours plus tard, à notre arrivée, une infirmière nous dit :

    Quand je m’approchai de lui, je fus choquée, son petit corps maigre était encerclé de tuyaux. Il était là, mon nouveau-né, il dormait, couché sur le

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