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Notes de terrain pour la toundra alpine
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Notes de terrain pour la toundra alpine
Livre électronique83 pages39 minutes

Notes de terrain pour la toundra alpine

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À propos de ce livre électronique

Les discours sur le Nord se caractérisent souvent par une certaine « simplification ». Dans cet admirable recueil, traversé par le silence, mais également par les discours scientifique, littéraire, écologique et anthropologique, la poésie se glisse dans les brèches du discours savant, humanise et complexifie l’étude de l’espace nordique. La poète, temporairement « en résidence » dans la toundra du Yukon, tente de sonder le territoire. Son regard demeure empreint d’une fascination distanciée, mais conscient de sa propre incapacité à cerner la complexité du Nord.

un faible remuement chuchoté,
comme le ssshhhh
de la brise à travers les cimes,
dans cet endroit où il n’y a pas d’arbres.

Traduit de l’anglais par Luba Markovskaia. Publié avec une introduction et une chronologie de Luba Markovskaia, ainsi qu’un entretien de celle-ci avec la poète.

La poète Elena Johnson est née au Nouveau-Brunswick et vit à Vancouver. Son recueil de poésie Field Notes for the Alpine Tundra (Gaspereau Press, 2015) a été rédigé au cours d’une résidence poétique auprès d’une station scientifique en écologie dans les montagnes du Yukon. Ses poèmes fonctionnent comme des « notes de terrain » pour ce territoire en alliant mots et images dans une poésie à la fois minimaliste et évocatrice. Elena Johnson a été finaliste aux prix littéraires Radio-Canada (CBC) et au prix de poésie Alfred G. Bailey.
LangueFrançais
Date de sortie10 mars 2021
ISBN9782760554122
Notes de terrain pour la toundra alpine
Auteur

Elena Johnson

La poète Elena Johnson est née au Nouveau-Brunswick et vit à Vancouver. Son recueil de poésie Field Notes for the Alpine Tundra (Gaspereau Press, 2015) a été rédigé au cours d’une résidence poétique auprès d’une station scientifique en écologie dans les montagnes du Yukon. Ses poèmes fonctionnent comme des « notes de terrain » pour ce territoire en alliant mots et images dans une poésie à la fois minimaliste et évocatrice. Elena Johnson a été finaliste aux prix littéraires Radio-Canada (CBC) et au prix de poésie Alfred G. Bailey.

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    Aperçu du livre

    Notes de terrain pour la toundra alpine - Elena Johnson

    [01]

    INTRODUCTION

    « Sur le terrain de la poésie »

    Dans son introduction à sa série radiophonique The Idea of North, le pianiste Glenn Gould confie à ses auditeurs :

    J’ai longtemps été intrigué […] par l’incroyable tapisserie de ce pays de toundra et de taïga. […] J’ai lu à propos du Nord, j’ai à l’occasion écrit à son sujet, j’ai même revêtu ma parka une fois pour m’y rendre. Mais comme presque tous les Canadiens, […] je n’ai jamais directement affronté le tiers nordique de notre pays. […] [L]e Nord est demeuré pour moi un lieu qui me fait rêver, à propos duquel j’invente parfois des histoires invraisemblables et que je m’accommode bien, en fin de compte, d’éviter¹.

    Gould exprime ainsi avec autodérision un trait saillant de l’imaginaire canadien et de son rapport au Nord, perçu comme un lieu mythique exerçant une forte attraction sur les esprits, mais qui se traduit rarement par des expéditions réelles. Pourtant, la littérature canadienne en langue anglaise a tendance à se définir par sa « nordicité² », comme l’a montré notamment Sherrill E. Grace³, mais il s’agit surtout d’un mythe tenace, d’une construction culturelle⁴ ne reflétant pas l’expérience réelle de la majeure partie des écrivains, qui vivent dans les villes du Sud. L’écrivaine Margaret Atwood a exprimé ce sentiment d’identification paradoxal dans les termes suivants : « Je ne suis jamais allée à la Baie James ; je n’y vais jamais, je ne m’y rendrai jamais. Mais, d’une certaine façon, je me sentirais seule sans elle⁵. » La fascination canadienne pour le Nord est donc souvent, dans le discours social comme dans la littérature, celle que le Sud projette sur le Nord, avec un point de vue extérieur, distant et

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