Stephens et Catherwood, la passion maya
Mercredi 3 octobre 1839 : John Lloyd Stephens, jeune avocat américain, embarque à New York à bord du Mary Ann avec le dessinateur anglais Frederick Catherwood. Destination le Belize, une colonie britannique coincée entre le Mexique et le Guatemala, où ils accostent le 30. Les deux hommes entretiennent un projet fou : explorer les cités perdues d’Amérique centrale, dont les mystérieux vestiges commencent à attirer l’attention des passionnés d’antiquités… C’est le début d’un long voyage en pays maya, qui va marquer le début du passé précolombien des peuples locaux. Et constituer l’une des plus grandes aventures de l’archéologie du XIXe siècle, ponctuée de péripéties à faire pâlir d’envie Indiana Jones.
L’Américain et l’Anglais ont derrière eux un parcours de baroudeurs accomplis. « Ce sont deux aventuriers typiques siècle, avec une formation et une expérience classiques », relate le mésoaméricaniste Éric Taladoire (université Paris-1 Panthéon-Sorbonne). Stephens a déjà visité Paris, l’Italie et la Grèce et voyagé jusqu’en Russie avant de sillonner le Moyen-Orient. De retour à Londres, il a fait la connaissance en 1836 de Frederick Catherwood, un architecte à l’itinéraire similaire dont la plume élégante a esquissé nombre de vestiges.
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