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Une histoire du syndicalisme enseignant: De l'idée à l'action
Une histoire du syndicalisme enseignant: De l'idée à l'action
Une histoire du syndicalisme enseignant: De l'idée à l'action
Livre électronique287 pages1 heure

Une histoire du syndicalisme enseignant: De l'idée à l'action

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À propos de ce livre électronique

De la création de l’Association catholique des institutrices rurales en 1936 jusqu’à nos jours, ce livre nous fait découvrir les grandes étapes du syndicalisme enseignant ainsi que les luttes et les gains sociaux qui en ont résulté. Des photographies historiques et des documents d’archives variés illustrent cette histoire syndicale, intimement liée à celle du Québec.
LangueFrançais
Date de sortie11 oct. 2012
ISBN9782760533790
Une histoire du syndicalisme enseignant: De l'idée à l'action

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    Une histoire du syndicalisme enseignant - Anik Meunier

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    LISTE DES SIGLES

    L’idée même de syndicalisme se traduit souvent par une action militante et solidaire. Depuis plus d’un siècle, les travailleuses et les travailleurs se regroupent afin de faire valoir des intérêts communs et pour défendre leurs droits et leurs conditions de travail.

    Dans le secteur de l’éducation, différentes personnes ont agi comme leader et ont participé à la mise en place d’associations syndicales regroupant les enseignantes et enseignants. Ainsi, il y a plus de soixante-quinze ans, soit en 1936, un premier syndicat est fondé par une institutrice du nom de Laure Gaudreault. Par son initiative, elle ouvre la voie à tout un mouvement de revendications qui perdurera. Au terme de combats parfois ardus et difficiles, de nombreux gains ont été acquis : hausse des salaires, meilleures conditions de travail, baisse du temps de travail, dispositions pour mettre fin à plusieurs mesures arbitraires comme le congédiement sans préavis, aplanissement des inégalités entre les hommes et les femmes.

    En même temps que se sont menées ces luttes syndicales, le Québec a progressé tant sur les plans idéologique et économique que politique. Le contexte social et politique des premières décennies du syndicalisme enseignant n’est pas de tout repos pour la profession enseignante. Mais la Révolution tranquille des années 1960 change la donne, et les syndicats d’enseignantes et d’enseignants modifient radicalement leurs stratégies dès l’entrée en scène de l’État en éducation.

    C’est donc au fil de cette trame historique et sociale qu’est présentée une histoire du syndicalisme enseignant. Cet ouvrage rappelle les efforts continus de générations d’hommes et de femmes qui se sont battus pour améliorer leur sort et celui de leurs successeurs. Par le fait même, ils ont aussi contribué à améliorer les conditions de vie de l’ensemble des travailleuses et travailleurs québécois. Le livre fait également ressortir les paradoxes et tensions qui ont existé au sein même des organisations syndicales enseignantes au cours de leur histoire.

    Tracer les grandes lignes des actions solidaires du monde de l’éducation permet de se rappeler les avancées dans le domaine du travail enseignant et de faire émerger une facette méconnue de l’histoire de l’éducation. C’est aussi une manière de poursuivre une lutte engagée depuis des décennies, mais jamais achevée, et d’alimenter la réflexion sur la réalité actuelle du milieu de l’enseignement.

    L’ORIGINE D’UNE IDÉE, LA BASE D’UNE ACTION

    Dans les années 1930, et bien que cela ait été compliqué, pourquoi les institutrices ont-elles éprouvé le besoin de se syndiquer ? On pourrait croire qu’elles sont traitées à la hauteur de leur statut de « maîtresse d’école », mais tel n’est pas le cas. À cette époque, une institutrice qui enseigne en milieu rural gagne à peine 200$ par année. C’est quatre fois moins qu’une emballeuse chez Eaton. Pire encore, les institutrices rurales touchent un salaire cinq fois inférieur à celui des instituteurs qui œuvrent dans les grandes villes, et ce, pour le même travail.

    En 1936, Maurice Duplessis, nouvellement élu premier ministre du Québec, répond aux demandes des commissaires d’école qui se plaignent que les institutrices coûtent trop cher. Il baisse alors de 50$ leur déjà piteux salaire annuel. Le 10 septembre 1936, Laure Gaudreault, institutrice, mais aussi journaliste au Progrès du Saguenay, crie haut et fort son indignation dans sa chronique quotidienne. L’appel est entendu. Elle réussit à convaincre un bon nombre d’institutrices du comté de Charlevoix de se réunir le soir du 2 novembre 1936 pour fonder le premier syndicat d’institutrices rurales. Cette date marque le début du syndicalisme enseignant.

    Laure Gaudreault parvient à former plusieurs autres syndicats dès 1937. Et, en 1940, les institutrices du Saguenay obtiennent leur première convention

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