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Etre ou paraître « Ecolo »: Roman
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Livre électronique88 pages2 heures

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À propos de ce livre électronique

La vérité sur les néo-écologistes, parfois en décalage avec la réelle défense de la nature.

L'écologie est un phénomène de société qui gagne de plus en plus d'adeptes. Ceux-ci ne se rendent pas toujours compte de certaines contradictions que ce phénomène génère, ni qu'autour d'eux une frange de la population vit depuis toujours de façon raisonnée avec la nature, sans pour autant revendiquer le label 'écolo'. Le thème de l'ouvrage est la confrontation, amusante, des deux comportements. L'action se passe en Provence.

Découvrez, dans un récit plein d'humour, le quotidien d'un écologiste et de ses revendication quotidiennes pour tenter de sauver la planète.

EXTRAIT

C’était une fin d’après-midi d’hiver comme il les aimait. Il avait fait une belle journée, calme et ensoleillée, et maintenant, entre chien et loup, on sentait la fraîcheur du soir tomber.
- La nuit sera froide.
Instinctivement il rajouta une bûche de pin dans la cheminée à foyer ouvert mais suffisante pour apporter une douce chaleur dans le coin salon de la grande pièce à vivre où il se trouvait. L’imposant lustre de la salle à manger était éteint, la pièce n’était éclairée que par une liseuse et la clarté du foyer. Il était calé dans un fauteuil au revêtement râpé et relisait « Germinal » de Zola tout en écoutant un CD d’extraits d’opéras. Il n’était pas un mélomane averti, mais aimait ce fond sonore, mélodieux, et sans agression pour les oreilles même quand « ça envoyait ». Justement, un de ses airs préférés, « l’air de la liberté » du Nabucco de Verdi commençait, lorsque l’on toqua à la porte et on s’annonça :
-  C’est votre voisin !
Lui ne fut pas surpris de voir le voisin accompagné d’un jeune homme au contact réservé mais sympathique.
- C’est Yann mon neveu, qui, ainsi que je vous l’avais dit, va partir au Burkina Faso pour y faire des actions humanitaires, et comme vous connaissez ce pays pour y avoir vécu, il aimerait que vous le briefiez un petit peu sur tous les sujets que vous jugerez utile d’aborder avec quelqu’un qui va mettre le pied en Afrique pour la première fois.
Les échanges durèrent le temps de brûler deux bûches de plus dans la cheminée. Yann était évidemment avide de savoir et Lui, en « vieux broussard » n’était pas avare d’explications et d’anecdotes.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Frizon - Enfant du ‘Baby Boom’ et vivant en périphérie marseillaise, alors constituée de grandes campagnes, jusqu’à l’âge de vingt ans, les hasards de l’activité professionnelle l’ont conduit à effectuer la totalité de sa carrière Outre-mer.
Là, il a découvert d’autres populations, d’autres cultures, le fait qu’il existe des Nations favorisées et des Pays pauvres, et pris conscience que la France n’est qu’une pièce du puzzle mondial dans une Terre vaste et diverse.
L’envie d’écrire est assez ancienne ; en 1991 il a publié un ouvrage sur son expérience de 20 ans de vie en Outre-mer intitulé Vazaha, Zoreil, Toubab, Nassara. Plus récemment, participant à un concours de nouvelles organisé par Agglopole Provence, il a été primé.
Sa parenthèse de vie Outre-mer ne lui a pas fait perdre pour autant ses racines et souvenirs provençaux des années cinquante/soixante dont il a fait la trame de deux romans du terroir restés à usage familial.
Les questions de peuplement et de démographie l’intéressent et il est sensible aux évolutions écologiques. Par contre le discours des écologistes franco/français, de fraîche date et souvent ‘plus royalistes que le Roi’, l’étonne et l’irrite parfois.
LangueFrançais
Date de sortie19 oct. 2018
ISBN9782378774202
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    Aperçu du livre

    Etre ou paraître « Ecolo » - Alain Frizon

    Avant propos

    Une certitude

    De son métier de comptable, il a retenu que lorsque l’on débite un compte, on en crédite un autre. C’est le principe de la partie double.

    Pour lui, toute action a une contrepartie. Il en va ainsi du progrès même si parfois la contrepartie tarde à être identifiée¹ ou à l’inverse, de l’action présente qui apparaît maintenant négative mais dont la suppression va révéler l’utilité. Dans ce contexte, bien savoir d’où l’on vient, et la tradition peut y contribuer, aide à éviter de se fourvoyer lors des embranchements futurs.

    Avec plus de talent et de façon plus scientifique, le chimiste Lavoisier (1743-1794, mort sur la guillotine, eh oui²) avait émis son principe : « Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme », qui rejoint ce qui précède.

    Pour le reste, pondération et tolérance sont ses traits dominants.

    Et un clin d’œil

    René Dumont, ingénieur agronome spécialiste des Pays tropicaux, qui fut en 1974 le premier candidat à l’élection présidentielle française à porter la bannière de l’écologie avait auparavant (1962) écrit un livre qui avait eu un certain écho, parfois contesté³ dans le détail de son argumentaire mais Ô combien lucide dans la globalité de son diagnostic : « L’Afrique noire est mal partie », pour stigmatiser quelques orientations et choix de vie des jeunes Pays récemment décolonisés.

    Un demi-siècle plus tard, eu égard à la situation constatée en matière d’écologie, à ses errements, à la difficulté de concilier écologie et développement, on pourrait paraphraser René Dumont et dire : « En matière d’écologie le démarrage est poussif » ; il reste du boulot à faire même si l’on semble observer une accélération à l’échelle mondiale.

    09.911 – le contexte

    Il maugréait tout en ahanant en poussant sa brouette chargée de branchages, dans la pente, sous le gros soleil de juin. Depuis qu’un Arrêté préfectoral avait interdit de brûler les végétaux, quelle que soit la saison, son organisation pour la propreté de son jardin avait bien changé. Naguère, après avoir préparé son compost, il faisait un tas des mauvaises herbes, coupes de branches et autres déchets restants les laissait sécher, et deux à trois fois par an, en une matinée, il brûlait tout. Maintenant il devait déplacer les végétaux de sa campagne, à l’opposé de leur lieu de production pour les charger dans une vieille Renault Five qu’il avait retapée et dédiée à leur transport vers la déchetterie à une dizaine de kilomètres, cela plusieurs fois par semaine. Là il faisait la queue pour décharger, au milieu d’autres pauvres citoyens pas forcément ravis de devoir servir la cause écologique de la sorte, mais résignés comme lui devant l’ukase

    Plusieurs fois il était même revenu avec son chargement, faute de conteneur disponible. Il avait calculé qu’il devait autant, et sans doute plus, polluer l’atmosphère par ses transports à l’énergie d’origine fossile que jadis ses brûlis. La seule différence, c’est qu’avant ça ne coûtait rien, et maintenant, entre le temps passé, l’énergie dépensée à cette activité, le prix du carburant consommé, l’usure en tous genres, c’était un sacré fiasco. ça faisait partie des normes et autres réglementations tatillonnes superfétatoires qui traduisent peut-être le génie français, mais se rajoutent surtout pour plomber l’économie et principalement ceux qui produisent. En plus, des associations écologistes ayant partiellement fait capoter le projet de fonctionnement à la biomasse de la centrale électrique de Gardanne pour motif qu’une partie des approvisionnements arrivaient de trop loin, il venait d’apprendre que, du coup, les végétaux en provenance des déchetteries du secteur, initialement destinés à alimenter l’usine, étaient maintenant parfois orientés vers la Région lyonnaise en camions fonctionnant évidemment au gazole.

    Il pensait que l’ambiance de ce grand raout aidant, à côté de mesures appropriées portées par de vrais spécialistes, « ils » avait laissé les ayatollahs écolos imposer leurs dogmes et les énarques les avaient mis en musique sans sourciller, même sur des sujets futiles. Ce faisant, ils avaient perdu de vue deux préceptes que notre sage Montesquieu exprimait dans « De l’esprit des lois » : « Les lois inutiles affaiblissent les lois utiles » et « Lorsque l’on veut changer les mœurs et les manières, il ne faut pas les changer par les lois ».

    Cette réflexion l’amena à penser à son fils. Il sourit. Lui, c’était pire, il ne faisait pas la différence entre un rosier et un abricotier. Il avait été élevé par sa mère, une bobo, citadine tendance écolo dont Lui s’était séparé peu de temps après la naissance de leur fils. Les

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