Sur tous les continents, des hommes et des femmes luttent pour l’environnement. Cette semaine, Paris Match a rencontré le claviériste des Rolling Stones, qui cultive une forêt en Géorgie, aux États-Unis
On peut être méconnu du grand public et avoir pourtant l’aura d’une légende chez les musiciens et les fans de rock. C’est le cas de Chuck Leavell. L’homme que Keith Richards a surnommé « The Southern Gentleman », le gentleman du Sud, en allusion à ses origines sudistes. Et que les Rolling Stones, en ultime marque de respect, ont nommé directeur musical du « plus grand groupe de rock du monde ».
À 16 ans déjà, pianiste surdoué, ce natif de Birmingham (Alabama) est engagé pour son premier enregistrement. À 20 ans, il intègre un groupe au succès considérable aux États-Unis, The Allman Brothers Band, capable de jouer devant 600 000 personnes, comme à Watkins Glen, en 1973, avant de fonder le groupe Sea Level. Mais au début des années 1980, Chuck Leavell se trouve à un tournant. Les cachets se font plus rares, sa femme, Rose Lane, a hérité d’une vaste ferme en Géorgie. Le pianiste est sur le point d’abandonner la musique pour l’agriculture. Certes, il n’y connaît rien, mais le sujet le passionne. Il aurait peut-être complètement remisé son piano si, un jour de 1981, le téléphone n’avait pas sonné… Au bout du fil, les Rolling Stones. Ils cherchent