NICOLAS HULOT RÉGLE SES COMPTES
Exclusif MINISTRE DE L’ECOLOGIE D’EMMANUEL MACRON, IL AVAIT CLAQUÉ LA PORTE DU GOUVERNEMENT. ALORS QU’IL SORT UN LIVRE, IL NOUS RACONTE SANS FILTRE CETTE EXPÉRIENCE ET SES DÉSILLUSIONS
NICOLAS HULOT « A MATIGNON, LES ÉNARQUES ME REGARDAIENT COMME L’ÉCOLO DE SERVICE. POUR EUX, LES ÉOLIENNES ÉTAIENT DES MOULINS À VENT POUR BOBOS »
Le portail est entrouvert, le jardin dore au soleil, un chat replet, des roses en grappes, des planches de kitesurf, on pénètre dans la jolie villa de pierre dressée devant la baie de Saint-Lunaire. Pensif devant la mer, Nicolas Hulot nous salue sous le regard discret de son épouse. Elle s’éclipse, il démarre l’interview, précis, concentré, fébrile parfois. Pour la première fois, l’ancien ministre de la Transition écologique raconte en détail ses quinze mois au gouvernement, à l’occasion de la sortie de son livre «D’un monde à l’autre. Le temps des consciences » (éd. Fayard), écrit avec le philosophe Frédéric Lenoir, vaste dialogue sur la beauté du monde, ses folies, ses excès, les espoirs pour le sauver. « Plus que jamais » inquiet du changement climatique, de la montée des populistes, Hulot se dit « soucieux de préserver le président » ; son analyse de la Macronie est néanmoins implacable.
Paris Match. Il y a deux ans, à la surprise générale, vous annonciez votre démission du gouvernement. Il fallait ce temps pour digérer puis disséquer votre expérience du pouvoir ?
C’est moi qui ai pris la décision de partir, je ne l’ai jamais regrettée, d’autant qu’elle a été
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