Dans son bastion de la mairie du Havre, l’ancien Premier ministre travaille et attend son heure
« La France que j’aime est celle qui va de l’avant, celle qui connaît son histoire et est fière de sa grandeur »
Par Laurence Ferrari
Poignée de main vigoureuse et costume gris anthracite, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron arrive en trottinant dans sa mairie du Havre. Ici comme ailleurs, les éboueurs mènent un mouvement de grève dure contre la réforme des retraites. « On fait les photos d’abord ? » Et de prendre la pose, non sans mal, pour cause de bougeotte aiguë.
Allez, on évacue d’emblée son allure : après le vitiligo qui l’a fait blanchir, l’alopécie qui fait tomber cheveux et sourcils. Pour lui, c’est sans gravité : « Nous avons récemment inauguré des halles. Il y avait 200 personnes, on a picolé, on a rigolé, j’ai embrassé des bébés, des vieilles dames. Et personne ne m’en a parlé. En même temps, attendez, je n’ai pas dit qu’ils n’y pensaient pas et c’est bien normal. »