Jean Castex, un recours
À l’heure de notre rencontre, Jean Castex ne connaissait pas encore la date exacte de son départ de Matignon.
Le Président l’ayant qualifié de « Premier ministre exceptionnel », la rumeur courait qu’il pourrait rempiler. Stop ou encore ? La question était incontournable. Énoncée sur un ton définitif assorti d’un grand sourire de vacancier, sa réponse part comme une fusée : « Je n’ai pas demandé à être Premier ministre, je veux cesser de l’être. »
Dehors, il fait grand beau, le ciel est d’azur, pas un nuage. « Venez voir. » L’encore Premier ministre m’invite à le rejoindre sur le balcon. Comment ne pas être éblouie par la magnificence du parc ? Chatouillées par une petite brise, les frondaisons printanières scintillent et les pelouses miment un tapis de velours.
« Madame, j’ai eu mal à l’estomac pendant deux ans ! »
Respectueux des traditions, à l’instar de ses prédécesseurs, il a planté un arbre. Un frêne. « Simple, solide, résistant. » Presque un autoportrait. Mais le Premier ministre n’entend pas seulement me faire admirer la magie d’un lieu qu’il va quitter sans regret : « J’ai demandé aux jardiniers d’où venait l’eau avec laquelle ils arrosaient. Ils m’ont répondu : “De la Ville de Paris.” Avec un coût que vous
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