Plastique apocalypse: Nouvelle

Par Arthur Ténor

À l’origine, le Plastivorax était une formidable avancée en biotechnologie. Côté pile, on allait traiter sans résidu ni pollution tous les déchets en plastique de la Terre. Côté face, son inventeur empocherait des milliards de dollars. Mais c’était sans compter avec le petit détail qui tue. Une broutille que refusa de voir cet apprenti sorcier qui croyait tout maîtriser, jusqu’aux lois de la nature. Résultat : rien moins que la fin du monde – enfin… tel que nous le connaissons.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Bourbonnais de naissance, Arthur Ténor publie son premier roman en 1998. Depuis, son succès auprès du jeune public ne s’est jamais démenti. La centaine de récits dont il est l’auteur mêlent action et suspense, tendresse, humour et fantaisie. Cet explorateur de l’imaginaire, comme il se définit lui-même, va régulièrement à la rencontre de ses lecteurs et lectrices, en milieu scolaire comme dans les salons du livre.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Muscadier
• Date de sortie: 17 févr. 2020
• ISBN: 9791096935239

Aperçu du livre

PLASTIQUE

APOCALYPSE

Arthur Ténor

Dans la même collection

■ À la belle étoile (

Éric Sanvoisin

)

■ Emma (

Tess Corsac

)

■ Jours de soleil (

Claire Mazard

)

■ L’art de ne pas être des moutons (

Christophe Léon

)

■ Le 9e continent (

Dominique Corazza

)

■ Le réveil de Zagapoï (

Yves-Marie Clément

)

■ Les murs bleus (

Cathy Ytak

)

■ Pas bête(s) ! (

Christophe Léon

)

■ Phobie (

Fanny Vandermeersch

)

■ Pripiat Paradise (

Arnaud Tiercelin

)

■ Station Sous-Paradis (

Jean-Luc Luciani

)

■ Sur le dos de la main gauche (

Anahita Ettehadi

)

■ Traits d’union (

Cécile Chartre

)

■ Trouver les mots (

Gilles Abier

)

© Le Muscadier, 2018

48 rue Sarrette – 75685 Paris cedex 14

www.muscadier.fr

[e-mail]

Directeur de collection : Christophe Léon

Couverture & maquette : Espelette

Photographie : © Sergey Nivens/123RF

Mise en page : Mathilde Huaulmé

Conversion numérique : Mariane Borie

ISBN : 979-10-96935-23-9

ISSN : 2493-6170

Table des matières

Plastique apocalyspe

Épilogue

La collection

L’auteur

À Nathalie,

avec qui je partage le même amour

de notre planète Terre,

et la même inquiétude

pour l’avenir de notre espèce

Dans le coquet pavillon de banlieue sud, à une cinquantaine de kilomètres de Paris, l’excitation était à son comble.

« Dans quelques instants, nous allons donc accueillir Richard Buttler, le président de BioTech Ingénierie, pour vivre ensemble un évènement – n’ayons pas peur des mots – historique ! Mais ce sera après une courte page de publicité. À tout de suite ! »

La jeune et jolie présentatrice du magazine télévisé Ils vont changer notre monde ! eut beau accompagner l’invitation de son plus charmant sourire, elle suscita quand même un tollé chez les Karadine. Même le chien y alla de sa réprobation.

— Tu protestes, chéri, fit remarquer madame, mais c’est quand même grâce à la publicité que ta boîte réussira à faire fortune.

— D’abord, ce n’est pas ma boîte, sinon c’est moi qui passerais à la télé, et non ce…

Monsieur lorgna son fils unique, Alexandre, qui l’écoutait avec une attention soutenue, et préféra garder en bouche la grossièreté qu’il s’apprêtait à prononcer…

— … ce bouffon de première classe, lâcha-t-il quand même (et le fiston sourit). Ensuite, notre découverte n’aura aucunement besoin de publicité pour devenir le succès commercial du siècle.

Alexandre approuva fermement de la tête, en écho à la détermination paternelle. L’admiration qui luisait dans le regard bleu ciel de ce garçon déluré de douze ans, à la chevelure blonde perpétuellement en bataille, émut presque aux larmes son père. Légitimement, celui-ci pouvait se targuer d’être le premier biochimiste de l’histoire à avoir réussi la genèse d’une bactérie qui n’existe pas dans la nature. Il esquissa un sourire, puis reporta son attention sur le grand téléviseur LED fixé au mur du salon. Quand le jingle annonçant la fin des spots publicitaires retentit, il éprouva un surcroît d’émotion. Il glissa une main dans celle de son épouse, assise à sa droite sur le canapé, et de l’autre ébouriffa un peu plus la tignasse de son rejeton qui, sans doute pour la première fois de sa vie, n’émit aucun grommellement d’agacement.

Le plateau de l’émission télévisée s’était transporté dans