Toute sa vie, Gabriela Hearst a tenu un inventaire de ses peurs et des moyens de les conjurer. Ce « carnet de souhaits », comme elle l’appelle, est maintenant réduit à l’essentiel : empêcher le réchauffement de la biosphère. Son angoisse étant soluble dans l’action, la créatrice américano-uruguayenne s’efforce depuis 2015 de réconcilier luxe et durabilité, d’abord à la tête de la marque new-yorkaise qui porte son nom et maintenant à grande échelle chez Chloé. Un matin d’octobre, elle nous reçoit dans ses bureaux de Manhattan pour parler de la révolution écoresponsable qu’elle vient d’engager dans la maison parisienne. En personne, cette Sud-Américaine à la silhouette fine et austère parle des enjeux climatiques avec la véhémence d’une Greta Thunberg. « Je sais que je suis très intense »,avoue-t-elle à la fin d’un entretien presque entièrement consacré à son : repenser l’une des industries les plus polluantes de la planète.
Gabriela Hearst, grandeur nature
Dec 01, 2021
5 minutes
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