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Nous avions le souvenir d’une jeune maman londonienne un peu stressée, justifiant son teint lumineux par l’usage de nouveaux filtres savamment flatteurs, et ses longueurs coiffées décoiffées par le peu de temps que lui laissaient ses deux jeunes enfants. C’était en 2020, une interview par zoom en plein confinement, quand notre quotidien avait volé en éclats et qu’une nouvelle routine, à la maison toujours, en famille souvent, s’était petit à petit mise en place. Juin 2022. L’air est frais à Paris et si nous frissonnons derrière notre ordinateur, Arizona Muse nous précise qu’il fait déjà 30 degrés à Ibiza. Cette fois, c’est la distance qui justifie la conversation par écrans interposés. Elle explique avoir quitté Londres l’été dernier, «par besoin de se rapprocher de la nature», et l’on constate aussitôt que ce déménagement en Espagne lui a réussi. Ce matin, si elle s’excuse du fond « blanc et un peu chiant » de l’espace de co-working d’où elle nous parle, il n’y a plus un filtre sublimateur de peau à l’horizon. La top-modèle est heureuse, rayonnante et intarissable quant à sa nouvelle vie d’activiste environnementale.
Comment votre métier de mannequin vous a-t-il fait prendre conscience des urgences écologiques ?
J’ai compris que je ne connaissais