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Grâce à eux, la perdition n’est plus pour moi: Témoignage
Grâce à eux, la perdition n’est plus pour moi: Témoignage
Grâce à eux, la perdition n’est plus pour moi: Témoignage
Livre électronique210 pages2 heures

Grâce à eux, la perdition n’est plus pour moi: Témoignage

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À propos de ce livre électronique

Le récit sincère et humain du parcours et de la réinsertion d'un sportif après sa chute !

Boxeur, ex-taulard ? Oui mais pas seulement. Avant tout, le portrait d’un battant, issu de la vieille école, doté d’un certain sens des valeurs où l’authenticité et l’amitié mènent le jeu. Trente ans après sa libération, Alain Barret se vide et dresse le bilan de son parcours chaotique, de ses premiers faux-pas à son entrée à la mairie de Paris à la fin des années 1980. Un témoignage sincère et riche, à double niveau de lecture, humain et social, révélateur des effets pervers du système carcéral et du défi de la réinsertion.

Découvrez le témoignage authentique d'Alain Barrat, un boxeur qui a connu les effets néfastes de la prison et le défi du retour à la société.

EXTRAIT

Durant ces années-là, Steve se cherche, ou plutôt, se recherche. Son incarcération l’a laminé. Il essaie de rattraper le temps perdu en vivant comme un fou et, surtout, en profitant de tout ce qui s’offre à lui. Malgré la Boxe, qui l’aide beaucoup, il ne sait pas trop où il en est. Tout lui semble irréel, il a perdu la notion du temps, et la réadaptation est rude. Il est libre, mais il ne sait quoi faire. Sa vie s’agite beaucoup, et il est à fond dans l’alcool. Il va de conquête en conquête, il plaît à la gent féminine, il a un faux air de Patrick Swayze. Tout ceci lui plaît bien, mais il n’avance pas dans sa vie perso. Il est toujours sur le qui-vive. Il vit sa vie à trois cents à l’heure. Comme si rien n’avait d’importance à ces yeux. Il joue même à la roulette russe. Ce qui va lui donner des sensations qu’il n’imaginait même pas. Mais la chance veille et chaque fois Steve passe à travers. Parfois, il repense à ce « jeu », et se dit qu’il était vraiment « con » à cette période de sa vie. Il essaie de rattraper le temps qu’il a perdu, en étant incarcéré Il vit à trois cents à l’heure, et, croque la vie par tous les bouts. Il tombe dans les extrêmes, alcool, bagarres et femmes. Les trois sont souvent mélangés. Il vit, comme si plus rien n’avait d’importance pour lui. Sa vie est trépidante et cela lui convient ainsi. Il profite à fond de tout ce qui s’offre à lui. Il s’autorise tous les excès. Le risque, fait partie intégrale de sa vie. Il est fou de voitures puissantes. Il en essaie des modèles de plus en plus rapides (Mercédès, Porche, Alfa Roméo qui le font vibrer, et, l’apaise. Et, ce qui devait arriver arriva.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Barret - L’histoire de Steve est avant tout basée sur d’anciennes valeurs : l’amitié, la parole donnée. Parfois, celles-ci mènent dans des situations complexes. Elle prouve que l’on peut s’en sortir avec de la volonté et, parfois, un peu de chance. Les rencontres aussi aident : JC Bouttier. J P Piedvache, Minal Balarin Alain Mimoun ont jalonné le parcours de Steve et l’ont aidé à s’en sortir.
LangueFrançais
Date de sortie12 juil. 2019
ISBN9782851135711
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    Aperçu du livre

    Grâce à eux, la perdition n’est plus pour moi - Alain Barret

    1955-1972

    Le sud-ouest, est une région tranquille, encore plus la Dordogne. C’est là qu’est né Steve, à Sarlat précisément. Tout y est paisible, peut-être trop pour lui. Sa vie aurait pu se passer, sans encombre, mais le destin allait en décider autrement. Le destin, et Steve aussi. La destinée qui parfois, crée de belles histoires. Celle de Steve en est une. Elle prouve au moins une chose, rien n’est jamais perdu, à condition d’avoir envie de continuer, surtout, lorsque l’on est dans le mur, et, que, l’avenir est plus que sombre…

    Dans cette petite ville où il a vu le jour, Steve ne fait pas l’unanimité. Dans les années 60 70 en province, il vaut mieux être dans le moule, sinon. On ne peut pas dire que ce soit le cas de Steve. Il est plutôt du genre marginal et rebelle. Sa nourrice disait que, tout petit déjà, il était terrible ! Bien que chétif, il est toujours en rébellion contre le système, en premier lieu contre ces parents. En effet, très tôt, il dérape. Alors que rien ne le prédestine à tout cela. Parents bien installés, son père est plombier et les affaires marchent bien. Mais le destin va frapper à leur porte. Le décès de sa petite sœur alors, qu’il a cinq ans n’y est peut-être pas étranger. Bien qu’il ne s’en serve pas comme excuse. Toutefois, c’est clair, à partir de là sa famille n’est plus très équilibrée. Les parents ont du mal à accepter l’évidence et Steve voit bien que tout se dégrade. Tout dérape très vite. Ses parents se déchirent au fil des mois et la cellule familiale implose. Vers dix ans, son père l’amène avec lui dans les bistrots où il traîne tous les soirs, suite, sûrement au décès de sa fille. Ce qui créait un climat très spécial à la maison. Il y découvre l’alcool qui va vite devenir sa compagne. Il entre très vite, dans le monde des adultes. À l’école, où, il pourrait suivre facilement, il ne fait que des conneries, vols, absences, Sûrement pour attirer l’attention sur lui, comme s’il avait un besoin impérieux que l’on s’intéresse à lui. Avec beaucoup de recul et de lucidité, Steve reconnaît qu’à cette époque, il avait besoin que l’on parle de lui. Sauf que malheureusement, s’était souvent en mal vu son comportement. Très tôt, il commence à voler, tant dans les boutiques que les voitures. Il se fait virer de presque toutes les écoles où il passe. En tenant tête aux profs et en bravant les lois internes. Là, il introduit de l’alcool et des cigares, pour faire comme les adultes. Là, il se bat pour défendre ses potes contre les grands. Une fois, dans un lycée technique, alors qu’un 3em année routier s’en prend à un de ses copains, en voulant lui prendre son dessert, Steve intervient et, s’occupe du gars. Le gonze, croyant avec sa carrure faire peur, pense que Steve va se défiler. Loin de là, bien au contraire, Steve fait front et met le mec ko, avec deux crochets gauches, dont il a le secret, suivi d’un coup de tronche⁴. Dans le réfectoire, un silence de plomb s’installe. Steve, n’en a cure, il fait comme, si de rien n’était. Cependant les pions⁵ ayant vu l’incident, interviennent et, constatent avec surprise, que le cador, est à terre les bras en croix, KO ! Cela vaudra à Steve un avertissement, et, la considération de tout le lycée, car personne, avant lui n’avait osé s’attaquer aux routiers. Un mythe est tombé, et Steve devient la vedette du lycée. Quelques semaines après, il introduira de l’alcool, et sera viré, car deux de ses potes iront à l’hôpital ! Ils ont voulu suivre Steve dans sa descente⁶ d’alcool, et ils n’ont pas résisté.

    Ce qui lui plaît bien. Steve aime bien avoir « sa cour ». Une fois, il menace même, un de ses profs avec une arme à feu, allant jusqu’à le faire danser sur une table, devant toute la classe. Là, il fait fort et cela lui vaut un renvoi immédiat, et une comparution devant le juge pour enfants. À partir, de cet incident, sa vie prend un virage dangereux, et c’est les vrais débuts de Steve dans la délinquance.

    Steve a besoin que l’on parle de lui, que l’on s’intéresse à lui. Il ne s’y prend pas toujours de la bonne manière, mais il obtient ce qu’il veut.

    Pourtant, s’il le voulait, il serait dans les tout premiers, sans trop de difficulté. Car il a des capacités. Il se met en marge de la société, Il va toujours à l’encontre de l’autorité. Il brave celle-ci avec une facilité déconcertante. Il s’attaque déjà, à cette époque aux méchants. Il découvre aussi le monde du travail sur les chantiers où, son père le prend avec lui, vers l’âge de 12ans Il côtoie très tôt le monde des adultes. Il se sent à l’aise avec eux. Malgré son jeune âge. Il se bat beaucoup, comme pour extérioriser quelques démons, ou vaincre ses peurs. Ses peurs, qu’il cache si bien, qu’il a enfui aux tréfonds de lui-même. Il boit beaucoup aussi, car sur les chantiers, cela est une coutume. Dans sa ville natale, il commet beaucoup de larcins, surtout des vols.

    Ceci lui fait connaître plusieurs maisons de correction, dans lesquelles il aiguise sa haine, contre toutes les injustices. Il y acquiert aussi, une aversion pour toute autorité, sous toutes ses formes. Dans ces endroits sordides, il apprend, à se battre et, surtout il y cultive deux sentiments, la Haine et, la rancune. Lui qui est chétif, est obligé de puiser dans ses réserves pour pouvoir exister. Deux fardeaux qu’il aura du mal à perdre, et qui le suivront très longtemps dans sa vie. Il rencontre aussi des gens, qui sont sympas avec lui, et lui montrent qu’il ne faut pas en vouloir à la terre entière. Ce qui est très difficile, à lui faire comprendre.

    Il fugue beaucoup de chez lui, et, se trouve parfois dans des situations compliquées car, il doit voler pour manger et il dort dans les bois. Ce qui lui plaît, car, il est bien dans la nature. Parfois, il y a danger et il lui arrive de se faire courser par le paysan (chez qui il a volé) qui lui tire dessus au fusil de chasse Il a aussi pour compagne l’alcool qu’il a découvert avec son père. Cet alcool qui lui tient chaud le soir, mais qui lui fait faire des « conneries » aussi. Cet alcool, qui lui fait faire des choses que sûrement à jeun, il serait incapable d’exécuter. Comme un jour, sur un pari « con », de se casser une bouteille de vin pleine sur la tête ! Essayez un peu vous verrez ! Car Steve dans son état normal, est un garçon charmant, c’est ce que disent ses Amis. Ses détracteurs eux pensent, bien sûr le contraire.

    Il se démarque déjà, par sa violence lors des rixes auxquelles il prend part. Il est frustré, mais il cogne déjà très fort. À côté de cela, il est le premier, à aider les personnes âgées et à être très serviables envers elles. Beaucoup n’hésitent pas à lui demander de l’aide. C’est ce qui fait qu’il ne laisse personne indifférent.

    Les gens sont divisés sur cet adolescent qui vit sa vie comme un Homme. Plusieurs, commerçants de sa ville, lui tendent la main, dont un libraire (un petit bonhomme avec un cœur gros comme lui) qui deviendra au fil du temps son meilleur Ami. Celui-ci est d’ailleurs le premier, à lui mettre une pile⁷ suite à un vol de Steve dans sa boutique. Il est clair qu’à partir de ce jour, Steve a un profond respect pour l’homme en question. Et jamais, il n’oubliera ce qu’a fait cet Homme, « LUI DONNER SA CONFIANCE »

    Steve a besoin de gens comme lui qui le calent et surtout lui donne des barrières à ne pas franchir. Ce qu’il n’a pas dans son foyer. Le libraire a très bien compris, Steve doit avoir des repères. Il va tout faire pour lui en donner. Il ne ménage ni son temps ni ses conseils. Lorsque Steve vole dans son magasin, Yves (c’est le prénom du libraire), lui met une tôle⁸, mais en plus, le prend avec lui durant un mois, et lui fait faire la caisse le soir. Cela, Steve ne l’oubliera jamais.

    À partir de là, une grande histoire née entre eux. Steve n’oubliera jamais Yves et restera toujours en contact avec lui. Ainsi le libraire suivra le parcours atypique de son « protégé » dont il est très fier.

    Cet homme va beaucoup compter pour lui dans l’avenir en lui donnant très souvent de bons conseils. Mais surtout en ne le laissant jamais tomber. Sa Fidélité est sans faille.

    C’est un éducateur et il amène Steve au rugby et a l’athlétisme. Steve lui en est toujours reconnaissant. Pourtant Steve poursuit ces conneries, en volant les caisses des commerçants autour de chez lui. Et en fuguant très souvent de son foyer. Un boucher qui habite juste à côté de chez Steve l’aime bien aussi. Steve le respecte, car l’homme en question lui a déjà fait plusieurs fois la morale, et parle souvent avec lui. De plus, il est costaud et a un regard qui parle.

    D’autres personnes essaient d’aider Steve, un commerçant le prend chez lui et lui inculque les valeurs du travail.

    Cet homme, Steve, le craint car il est très fort physiquement, mais surtout, il prend Steve comme son Fils. Comme le libraire, il lui « DONNE SA CONFIANCE ». Cela Steve ne l’oubliera jamais. D’ailleurs, il le prouve à Steve en le faisant sortir d’un centre de correction, où il a été placé d’office suite au départ de sa mère du domicile conjugal. En l’aidant du mieux qu’il peut, aussi, à calmer sa rage Cette période, Steve s’en souvient comme si c’était hier. De très forts liens se créent entre Steve et cet homme, qui malheureusement est décédé. Il n’a pas pu voir le parcours de Steve, mais celui-ci sait, qu’il en serait très heureux car, il croyait en lui.

    Entre eux deux, né un sentiment très fort. Il arrive à canaliser Steve. C’est, ce qui le perturbe d’ailleurs. Steve bosse comme un adulte et apprend à souffrir. Il décharge des camions de ciment, de parpaings, de briques, sans écouter les conseils des adultes et, souvent cela lui joue, de mauvais tours. C’est ainsi qu’un jour, ne voulant pas prendre de gants pour vider un camion de parpaings, il s’arrache la peau des mains et doit finir son travail avec les mains en sang bandées de chiffon !!

    Une autre fois, c’est un camion de chaux, qu’il décharge torse nu malgré les recommandations des adultes. Le résultat ne se fait pas attendre avec la sueur, ses épaules et son dos sont rapidement attaqués et le démangent. Des glauques d’eau se forment mais Steve finit le travail.

    Il dérouillera pendant une semaine ayant le dos et les épaules à vif. Mais il ne lâchera jamais

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