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Le Pentacle de Némésis: Thriller fantastique
Le Pentacle de Némésis: Thriller fantastique
Le Pentacle de Némésis: Thriller fantastique
Livre électronique194 pages2 heures

Le Pentacle de Némésis: Thriller fantastique

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À propos de ce livre électronique

Enquête en milieu hospitalier

Quelques mots de Cathy suffirent au lieutenant Loufti pour entrevoir une similitude entre ses enquêtes en cours et celle de son ancienne collègue.
Si ce n’était pas le fruit du hasard, alors qui avait tissé ces liens entre un crime en Corse, deux morts suspectes et un banal vol dans une cave ?

Plongez dans le dernier volet de cette saga de thrillers fantastiques, après Le labyrinthe de Darwin et La Némésis de Darwin !

EXTRAIT

Lisa fut coupée par une sonnerie. Sur le tableau derrière elle, un voyant clignotait. Christiane sursauta et gémit :
— C’est encore lui qui appelle, moi je n’y vais plus, avec ce que Maryse vient d’insinuer !
Lisa se leva spontanément en souriant.
— Même pas peur ! Elle était bien vivante cette fille. Je pourrais la reconnaître.
L’aide-soignante s’éloigna dans le couloir encombré de chariots et de pics à perfusions.
Maryse grimaça, l’aide-soignante partit rassurer le patient.
— Personne ne rentre en réa sans autorisation. Quelqu’un aurait accepté une visite hier de bonne heure chambre onze ? Non ? Pas besoin de lobotomie, il lui manque déjà un bout de matière grise à celle-là, jugea-t-elle méchamment.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Thierry Dufrenne est né dans les Ardennes, il vit à Reims et travaille dans la Santé. Le monde médical qui l’inspire est toujours très présent dans ces romans. Le pentacle de Némésis vient clore une trilogie commencée avec le labyrinthe de Darwin puis la Némésis de Darwin.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie21 mars 2018
ISBN9782378730352
Le Pentacle de Némésis: Thriller fantastique

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    Aperçu du livre

    Le Pentacle de Némésis - Thierry Dufrenne

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    Table des matières

    Résumé

    Le pentacle de Némésis

    Dans la même collection

    Résumé

    Quelques mots de Cathy suffirent au lieutenant Loufti pour entrevoir une similitude entre ses enquêtes en cours et celle de son ancienne collègue.

    Si ce n’était pas le fruit du hasard, alors qui avait tissé ces liens entre un crime en Corse, deux morts suspectes et un banal vol dans une cave ?

    Thierry Dufrenne est né dans les Ardennes, il vit à Reims et travaille dans la Santé. Le monde médical qui l’inspire est toujours très présent dans ces romans. Le pentacle de Némésis vient clore une trilogie commencée avec le labyrinthe de Darwin puis la Némésis de Darwin.

    Thierry Dufrenne

    Le pentacle de Némésis

    Thriller fantastique

    ISBN : 9782378730352

    Collection Atlantéïs : 2265-2728

    Dépôt légal mars 2018

    © couverture Ex Aequo

    © 2018 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de

    traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.

    Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370Plombières-les-bains

    www.editions-exaequo.fr

    Je remercie Mohamed Z. pour ses précieux éclaircissements en endocrinologie, Thomas G. biologiste qui, sans me prendre pour un fou, a répondu consciencieusement à mes questions sur les miasmes divers et variés, mes collègues qui propagent les légendes hospitalières, Christiane baroudeuse en neurochirurgie et ses anecdotes croustillantes comme ses crêpes, Mohamed B., Ismaël, Lucille, son crâne sec et son cours d’anatomie, Olivier Collard pour m’avoir gracieusement prêté le subalterne Beauger, Pierre Pouchairet, aide technique aussi vive qu’inespérée, Agnès, Muriel, Marie-José, Farah, Virginie, pour leur avis éclairé, leurs corrections attentives, Laurence, qui me fait confiance depuis 2011.

    Prologue

    Lundi 3 juillet 2017

    2 h 01

    Minuit n’était qu’un leurre, bien mal nommé. Deux heures du matin sonnaient vraiment la moitié du temps travaillé pour l’équipe de nuit du service de réanimation, Le plus gros des tâches nocturnes était fait, mais Christiane savait que la seconde partie restait la plus difficile, six heures à négocier âprement contre la fatigue et le manque de sommeil. Elle se réfugia près de ses collègues en salle de garde pour une pause.

    — Le patient du onze, il me fout la trouille ! Il s’énerve et me raconte la même histoire de fantôme depuis hier soir, ça fait quatre fois qu’il sonne pour geindre.

    Maryse avait une théorie :

    — Tu sais ce qu’on dit ? Juste avant le passage, la porte s’ouvre et les moribonds voient déjà les morts…

    — N’importe quoi ! Il est de plus en plus fringant ce monsieur ! Demande simplement à l’interne de lui prescrire un somnifère ! suggéra Bénédicte en haussant les épaules.

    Maryse sourit à sa mauvaise blague, fit de son mieux pour la rassurer :

    — Il sera transféré en neurologie demain, tu n’as plus longtemps à le supporter. C’est vrai que tu es un peu pâle !

    Christiane se servit un café, mais ne changea pas de couleur.

    — Ce qu’il raconte me fait froid dans le dos. Il dit qu’il a vu, ce matin, une fille en blanc qui le regardait à côté de son lit !

    — Sûrement une stagiaire ou une externe dont il a eu peur, il y en a une moche toute boutonneuse en ce moment, continua sa collègue moqueuse, en lui tendant la boite à sucre.

    Christiane secoua la tête.

    — Non ! J’y ai pensé et il est affirmatif, elle n’avait pas de blouse ! Et puis tu as déjà vu une stagiaire entre six et sept toi ?

    Il insiste sur la robe blanche, avec de la dentelle sur le col. Remarque, il est rigolo, sourit Christiane, il dit que la fille l’aurait réveillé quand elle a mis son doigt dans son nez.

    Les deux collègues froncèrent les sourcils, perplexes. Elles ne comprenaient pas bien à qui appartenaient respectivement le doigt et le nez. L’aide-soignante fut la plus rapide à deviner :

    — Tu veux dire que la fille aurait mis un de ses doigts dans le nez du patient ?

    L’infirmière hocha la tête derrière son mug. Maryse et Bénédicte éclatèrent de rire.

    — Chez les lobotomisés frontaux, on en a entendu des fantasmes rocambolesques, mais celui-là, jamais !

    — Oh chérie, vas-y, enfonce ton petit doigt dans ma narine… encore, encore ! gémit Maryse, imitant un début d’orgasme.

    — Le onze n’est pas lobotomisé, précisa l’infirmière qui ne partageait pas leur hilarité.

    — Ah oui, merde ! jura Maryse en retrouvant son sérieux.

    — Une vieille baroudeuse en réa comme toi a toujours des frissons quand un malade délire à son réveil ? Pourtant tu en as vu plus que nous, je te croyais blindée comme un char Leclerc.

    — Je préférerais les grossièretés et les obscénités à ces fables de filles en blanc… Je déteste les histoires de fantômes ! Christiane sembla soudain épuisée et contrariée, ses peurs la rattrapaient.

    Lisa entra sans un mot et alla s’asseoir au bout de la table, à l’écart, comme toujours, personne ne savait vraiment si c’était le choix de cette aide-soignante ou une réaction à l’attitude de l’équipe. Les avis différaient en fonction des affinités que chacune portait à cette femme, un peu boulotte, qui parlait peu et passait pour peu maline.

    Maryse ne lui prêta aucune attention, mais crut judicieux d’apporter une nouvelle explication ésotérique qui fit râler Christiane :

    — Ce n’est pas si idiot cette explication avec une dame blanche ! Vous vous souvenez de cette jeune femme enceinte décédée dans la même chambre l’année dernière ?

    — Celle dont les gynécologues ont réussi à sauver le bébé, précisa Bénédicte.

    — Ouais, justement ! Je vous avais bien dit d’ouvrir la fenêtre pour que son âme s’envole quand elle est morte, mais vous ne voulez jamais m’écouter, donc son esprit est resté ici à chercher son bébé… C’est normal que le patient du onze l’aperçoive, les opérés du cerveau sont dans les limbes quand ils se réveillent. Ils devinent des choses que les vivants ne voient pas.

    — Mais, arrête avec tes théories sinistres ! ordonna l’infirmière, de plus en plus pâle et horrifiée, qui se cachait maintenant derrière sa tasse de café.

    — Un spectre qui met son doigt dans les nez… pour y chercher un bébé, résuma Bénédicte, levant les yeux au plafond, en espérant détendre l’atmosphère.

    Étonnamment, Lisa lui coupa la parole :

    — Ce n’est pas une blague… Moi aussi je l’ai vue !

    Trois regards se tournèrent vers l’aide-soignante qui se sentit brutalement mal à l’aise et piqua un fard.

    — Raconte ! ordonna Maryse, avide de sensationnel malgré le peu d’estime qu’elle portait à sa collègue.

    — Hier matin, j’étais toute seule au huit pour donner le bassin et il y avait une jeune fille au pied du lit dans la chambre en face : la onze. Je n’ai rien dit, j’ai cru que c’était de la famille. À cette heure-là, ça m’a étonnée, mais parfois…

    Lisa fut coupée par une sonnerie. Sur le tableau derrière elle, un voyant clignotait. Christiane sursauta et gémit :

    — C’est encore lui qui appelle, moi je n’y vais plus, avec ce que Maryse vient d’insinuer !

    Lisa se leva spontanément en souriant.

    — Même pas peur ! Elle était bien vivante cette fille. Je pourrais la reconnaître.

    L’aide-soignante s’éloigna dans le couloir encombré de chariots et de pics à perfusions.

    Maryse grimaça, l’aide-soignante partit rassurer le patient.

    — Personne ne rentre en réa sans autorisation. Quelqu’un aurait accepté une visite hier de bonne heure chambre onze ? Non ? Pas besoin de lobotomie, il lui manque déjà un bout de matière grise à celle-là, jugea-t-elle méchamment.

    1

    Mardi 12 septembre 2017

    3 h 59

    Sur un plateau en formica traînait une cafetière, le filtre en papier était auréolé, mais sec, le liquide noir devait être imbuvable, aussi glacé que les lieux. Il leva les yeux, une vitre le séparait des deux tables en inox où reposaient les corps de deux victimes par balle : un adulte à l’état général très altéré et à sa gauche, un adolescent. Camille Dulcine commença son travail – qu’il jugeait aussi utile qu’ignoble – sur celui de droite. Abdel lui cria de ne rien faire, mais la légiste n’entendit rien. Il hurla de plus belle, frappa la paroi. Sous son souffle, le verre se couvrit de buée, un instant, il ne la vit plus. D’un coup de manche de chemise, le policier essuya la vapeur. Trop tard ! Sur les bras, les cuisses et même dans le dos, grâce à l’aide de son assistant qui tourna le corps sur un côté, le docteur Dulcine dessina de longs sillons rouges, les crevées, à la recherche d’hématomes sous-cutanés. Les coupures s’élargirent, laissant apparaître des tissus adipeux et jaunes. Quelques gouttes de sang dégoulinèrent. La légiste arrêta son travail, fronça très fort le nez, mimique dont elle s’accoutrait au moindre désagrément. Prise d’un doute, Camille agrippa un doigt du cadavre, souleva l’avant-bras, le secoua comme celui d’un pantin en caoutchouc.

    Troublée, elle observa attentivement les berges de la peau tranchée puis fit non de la tête pour chasser l’idée bizarre qui l’intriguait. De l’autre côté, le lieutenant de police vociférant à s’arracher les cordes vocales, frappait du poing la vitre qui résistait. Sa protestation se mua en plainte puis, avec un gémissement, il se laissa glisser le long de la surface transparente. En cinq coups de lame précis, l’abdomen livra ses secrets. Regard en biais, la légiste reprit le même air suspicieux… Trop tard ! L’horreur allait commencer…

    Le mort souleva les paupières, se cambra, ouvrit la bouche, chercha un souffle qu’il ne trouva pas, s’appuya sur ses avant-bras suppliciés, sa mâchoire tremblait. Puis le dos retomba, sur l’inox, la mandibule allait et venait, tentant d’articuler un mot sans qu’aucun son ne fût audible.

    Pauline, l’agent de service, recula de trois pas, buta sur l’autre table et se retint de tomber en s’appuyant sur le second cadavre. Elle poussa un petit cri, et se réfugia dans un coin de la pièce, craignant peut-être qu’il se mette aussi à bouger. Le photographe de la police lâcha un juron, mais ne pensa malheureusement pas à faire un cliché de cette abomination, « avant que l’immobilité du mort revienne », contradiction que personne n’oserait écrire sans un brin de folie.

    Derrière la cloison vitrée, Abdel pleurait. D’abord stupéfaite, Camille Dulcine demeura bouche bée, bras ballants, le droit toujours armé du scalpel. Puis, fronçant soudain les sourcils, elle plongea le gauche dans le ventre ouvert, plaqua sa main gantée entre l’estomac et le diaphragme.

    — Nom de Dieu, le cœur bat encore ! blasphéma-t-elle. Qui est l’abruti qui a rédigé le certificat de décès ? Mais… sa température corporelle ne dépasse pas quinze degrés… On est en plein délire là !

    Pauline osa se rapprocher.

    — C’est impossible ! murmura-t-elle. Dans sa housse plastique, il ne pouvait pas respirer.

    — Un autre battement, témoigna le médecin en pointant son scalpel vers le thorax du mort-vivant. Le diaphragme bouge, je le sens. Et… du sang suinte des plaies, lentement, mais il s’écoule !

    Pétrifiée, la légiste échangea des regards interrogateurs avec les personnes qui l’entouraient, incapable de comprendre et encore moins d’expliquer ce qui venait de se passer. Un interminable silence s’installa. Le supposé mort ne bougeait plus.

    — C’était la dernière systole. Je ne sens plus rien, affirma Camille au bout d’une longue minute. J’aurais dû approfondir mes premières constatations et douter devant cette rigidité incomplète, le peu de lividités cadavériques… et les gouttes de sang qui perlaient.

    Le docteur Dulcine retira sa main du ventre ouvert.

    — C’est une grossière erreur… Non, c’est une faute professionnelle ! lâcha-t-elle dépitée. J’ai achevé cet homme à coups de bistouri !

    Abdel s’assit dans le lit, en sueur et les yeux mouillés. Il avait pleuré, mais ne s’était pas trop agité, car Yasmina dormait encore paisiblement à côté de lui.

    Quatre heures ! Il n’arriverait probablement pas à retrouver le sommeil avant l’aube. Depuis deux mois, le même cauchemar revenait plusieurs fois par semaine. Il se réveillait toujours avec les dernières paroles de la légiste : j’ai achevé cet homme à coup de bistouri !

    Le lieutenant Loufti se sentait aussi coupable qu’elle et aurait voulu remonter le temps pour empêcher cette boucherie. S’il avait été soigné à temps, il aurait peut-être fini par révéler son identité et celle de l’adolescent mort.

    À la différence de son rêve, ce jour-là, il n’avait pas crié. D’abord terrorisé, puis hagard derrière cette vitre, il s’était avachi sur un tabouret, bouleversé, anéanti, luttant contre un haut-le-cœur. Peut-on parler d’erreur ou de bavure quand on tue un mort ? Car la victime était considérée comme telle. Depuis le début, cette affaire n’était qu’un cloaque où venaient s’écraser tous les étrons de la fatalité en éclaboussant ses protagonistes. Du gardien de la paix qui abat un agresseur armé d’un simple bâton, au médecin urgentiste qui rate les derniers signes de vie, en passant par le légiste qui voit le mort se relever, puis lui-même, démoli par ses cauchemars, depuis que le procureur avait préféré confier l’enquête au SRPJ{1} de Semier, peu enclin à subir l’IGPN{2} dans sa ville. Toutefois, personne ne lui en avait reparlé, les comptes avaient dû se régler en interne. Le lieutenant Abdel Loufti imaginait très bien la vindicte caustique de Camille Dulcine contre son confrère qui avait signé le certificat de décès. Néanmoins, pour lui, le mal était fait et il se demandait quand il finirait par oublier d’avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment.

    2

    Mardi 12 septembre 2017

    20 h 56

    Cathy sursauta. Un bogue du marronnier sous lequel stationnait sa Toyota venait de frapper la tôle du toit et la châtaigne, libérée de sa robe épineuse, roula sur le pare-brise, finissant sa course sur un essuie-glace. Elle sourit et éjecta le fruit sur le trottoir d’un coup sur la commande du commodo.

    Il n’y avait pas que les marrons qui tombaient, la température, comme attirée par la gravité, chutait elle aussi, dans l’habitacle.

    Depuis quinze minutes, elle attendait Marie-Jeanne devant la maison, mal garée sur le trottoir de la rue Marie Curie. Que faisait donc la jeune fille ? Sa mère, Jeannette, avait-elle changé d’avis en lui interdisant de la rejoindre ?

    À l’automne 2012, à la suite de la disparition d’Augustine, jumelle de Marie-Jeanne, et d’une enquête mal ficelée, Jeannette et Cathy s’étaient liées d’amitié, l’une aidant l’autre dans les bouleversements de leurs vies. Blessée en essayant de neutraliser l’homme qui allait enlever Augustine, Cathy s’était réveillée à l’hôpital et malgré l’estime et la confiance que Jeannette lui accordait, l’ancienne policière se jugeait responsable du drame. Ses qualités d’enquêtrice n’avaient pas suffi. Une série d’imprudences et de fautes professionnelles l’avait empêchée d’utiliser son arme face au meurtrier le jour de

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