Méditation pleine conscience: Laissez votre coeur guider vos décisions

Par Chantal D'Avignon

Malgré l’ouverture de votre cœur et de votre esprit, votre ego continue d’avoir de l’ascendant sur vous? Vous vous sentez influencé par les circonstances, les frictions relationnelles, les émotions intempestives? Bien que vous soyez relativement conscient de ce qui vous heurte, vous n’arrivez pas à confier le tout au cœur, car l’ego veut toujours exercer son pouvoir sur vous.
Ce guide vous propose différentes méditations proactives qui vous révéleront vos schémas les plus inconscients. Les réflexions qui jalonnent ces chapitres vous aideront à déceler vos plus grandes résistances au changement, ainsi qu’à voir clairement le cours illogique de vos propres pensées.
Tournez votre regard vers l’intérieur tout en gardant votre esprit bien ouvert au monde extérieur. À chaque moment qui passe, vous faites un choix… Quel choix? Découvrez-le dans ces pages. Vous aurez ainsi un bel aperçu de ce qu’est la véritable liberté.
Avec la pratique méditative, Chantal D’Avignon comprend que seul le cœur peut rendre conscient ce qui ne l’est pas. Et, quand vous laissez le cœur guider vos décisions, alors seulement vous pouvez entrevoir les bienfaits de la pleine conscience.

• Langue: Français
• Éditeur: De Mortagne
• Date de sortie: 10 mars 2021
• ISBN: 9782897921880

Chantal D'Avignon

Chaque projet d’écriture trouve sa raison d’être. J’étais loin de me douter que ma vie était sur le point de prendre un tournant radical quand j’ai quitté le milieu de la finance pour me livrer à l’exercice d’écrire, dans le début de quarantaine. Mon premier livre, Love zone, a été écrit pour les jeunes qui foncent tête baissée dans la vie. Je les admire parce qu’ils prennent des risques que la plupart des adultes se refusent! D’instinct, ils s’engagent dans l’aventure d’aimer avec tout leur cœur et leurs tripes, sans penser aux conséquences. Je me suis donc tournée vers mon propre cœur avec toute la fougue que m’inspirait la jeunesse et j’ai découvert les vertus de la méditation. Bien entendu, retrouver l’équilibre intérieur et la tranquillité d’esprit n’est pas de tout repos et les pensées sont souvent invasives. En persévérant dans cette voie, j’ai compris que toutes les réponses sont déjà là, à l’intérieur de nous. Alors oui, l’amour est une aventure consciente! C’est pourquoi j’ai appelé mon plus récent livre : Méditation consciente.

Aperçu du livre

moi.

Image d'un mandala.

Introduction

L’apprentissage du langage du cœur se poursuit contre vents et marées pour tous ceux qui se sont éveillés à eux-mêmes. Cette phase est une mise en lumière de tous les programmes élaborés depuis l’enfance par votre ego. Au fil de cet apprentissage, vous vivrez des moments qui vous donneront parfois l’impression d’être malmené par les éléments, avec une accalmie lorsque vous vous retrouverez dans l’œil du cyclone. Des trombes d’eau s’abattront sur vous l’instant d’après, vous empêchant de reprendre votre souffle. Ces moments que vous jugerez difficiles dans votre condition de vie refléteront probablement vos propres résistances à reconnaître la part que vous y jouez. Ne combattez pas, ne marchandez pas, ne vous justifiez pas, ne déguisez pas la vérité pour rehausser votre image de vous-même, car cela ne fera qu’aggraver votre situation. En effet, rien ne peut s’améliorer si l’ego est aux commandes. Seul le cœur peut dissoudre les schémas que vous vivez à répétition. Mais pour cela, il faut d’abord les reconnaître !

Le problème demeure si vous reprenez une ancienne habitude que vous aviez déjà reconnue comme obsolète (par exemple, l’habitude de mentir). Si la vie vous renvoie vos mensonges en plein visage et que vous les reconnaissez comme tels, votre cœur s’activera et dissoudra la souffrance occasionnée (la culpabilité, le sentiment d’infériorité, etc.). L’ego restera à l’affût jusqu’à ce que l’occasion se présente pour essayer de réenclencher le programme (recommencer à mentir pour faire suite à l’exemple) qui est conçu pour protéger votre identité, sans laquelle il ne pourrait survivre. C’est là que vous aurez besoin de vigilance… et de beaucoup d’humilité.

Ne soyez pas trop dur envers vous-même, vous apprenez ! Celui qui apprend commet des erreurs. C’est inévitable, et cela fait partie du processus d’apprentissage. Votre corps sonnera (en premier) l’alerte. Si vous l’ignorez, votre inconfort physique s’amplifiera, et vous vivrez les affres de l’inquiétude (ou de l’anxiété) qui sont difficilement gérables, surtout si votre état réactionnel provoque d’autres événements indésirables. Ainsi se profilera l’apprentissage.

Le corps est le récepteur. Si vous entretenez de basses fréquences (tels les jugements, les difficultés d’attention, l’agitation excessive, et même, dans certains cas, l’hyperactivité¹), votre corps réagira d’une manière ou d’une autre à toutes les stimulations extérieures auxquelles vous accorderez votre attention. Quoi qu’en dise l’ego, qui le considère comme une machine qu’on peut utiliser, manier ou pousser au-delà de ses limites, votre corps est votre meilleur allié. Qu’est-ce que cache cette « hyper-activité » ? Qu’est-ce qui vous pousse ainsi à faire quelque chose, encore et encore, sans jamais vous arrêter, sans jamais vous sentir satisfait ? Que redoutez-vous dans l’inaction, dans la pause, dans l’arrêt de vos activités ? Voilà l’investigation que je vous propose. Ne restez pas en surface, allez à l’intérieur de vous afin de voir ce qui ne fonctionne pas. Vous passerez alors du verbe « faire » au verbe « être ».

Si vous avez déjà commencé cette démarche, alors l’aventure vous a mené hors des sentiers battus. Vous expérimentez sur une base irrégulière des états de conscience inédits, mystérieux et parfois même mystiques. Vous prenez de l’expansion. Cela captivera votre conscience pendant une période plus ou moins longue. Tout ce qui vous arrive risque de vous plonger dans la confusion, l’incompréhension ou la peur. C’est parce que votre conscience revient dans le penseur (dirigé par votre ego) pour essayer d’expliquer selon des critères extrêmement limités ce qui vient d’être vécu (un vécu qui est justement hors de portée de l’ego). Vous alternez encore entre plusieurs points de vue.

Dans ce va-et-vient, vous pourriez aller au-delà de l’expérimentation. Certains d’entre vous ont remarqué, en méditant, le sublime silence. Il arrive quand vous devenez conscient de l’arrêt des pensées dans votre champ mental. Avant cela, vous étiez absorbé par vos pensées, puis vous vous aperceviez que des pensées traversaient votre esprit. Après un certain temps d’alternance entre le penseur et l’observateur, les pensées cessent d’affluer dans votre champ mental, et c’est le retour tant attendu de la tranquillité d’esprit. Même si vous ne vous en rendez pas compte tout de suite, vous ne ressentez plus votre corps. Si vous maintenez cet état, vous êtes apte à faire le basculement lucide de la conscience. Tous vos points de repère tombent lors du basculement, car l’identité n’existe plus. Autrement dit, vous n’êtes plus identifié à votre corps ni à votre histoire, qui est alors interrompue puisque vous êtes hors du temps.

Il m’est souvent arrivé de vivre beaucoup de frustration quand, au cours d’une méditation, la conscience revenait dans mon corps. J’avais beau me répéter que ce sentiment venait de mon ego, j’entrevoyais cela comme un échec. Je croyais que j’allais m’élever au-dessus de la condition humaine. En lisant quelques témoignages, je pensais que j’allais me libérer d’un coup de mes chaînes comme certains l’avaient fait auparavant. Et surtout, je croyais que le changement éradiquerait le lot de souffrances auxquelles nous sommes tous habituellement soumis dans notre condition de vie. Toutes ces croyances entretenaient les frustrations, mais aussi renforçaient une panoplie de ressentis fort désagréables et, par moments, intolérables.

Puis, j’ai finalement compris que je m’empêchais de vivre toute l’expérience. Je suis donc passée de « Qui suis-je ? » à « Où suis-je ? ». Après tout, je suis bel et bien ici, sur terre… du moins, ce corps l’est ! Tandis que j’en prenais conscience, l’ébauche d’une révélation m’apparut sous la forme d’une question formulée à mon esprit. Pourquoi oublie-t-on ce que l’on a si durement appris ? La réponse est d’une simplicité désarmante : parce qu’on manque de vigilance. Sans vigilance, l’ego reprend les rênes du pouvoir. Et ce pouvoir s’exerce toujours lorsque vous redevenez inconscient. Dès que cela arrive, vous êtes de retour dans le penseur qui vous fait voyager dans le passé. Par conséquent, vous ne pouvez plus vous souvenir de ce que vous avez appris en restant dans le présent. Chaque moment vécu dans la présence de votre cœur est une sortie de route (hors du temps linéaire). Ce moment est le présent, votre cadeau du ciel, que vous pouvez revivre à tout moment.

Passer de la théorie à la pratique dans la vie de tous les jours demande de l’intégrité et une constante vigilance. Cela implique de rester conscient. Et si le moment présent vous expose à quelques tempêtes émotionnelles au lieu d’expériences mystiques ou spirituelles, alors permettez-vous de les vivre. Se voir ailleurs, c’est fuir. Or, fuir, c’est refuser de vivre là où la présence (le créateur) requiert votre attention. Saisissez-vous en profondeur ce que cela signifie ? Dans la fuite, une volonté veut vous imposer une autre ligne de conduite. L’ego œuvre toujours à contre-courant. C’est épuisant ! Prenez le temps (dans le moment présent) de le ressentir dans votre corps.

Ce guide² s’adresse donc à ceux dont le cœur s’est éveillé, et aussi à ceux qui ont vécu différents états de conscience, tous provoqués par le silence qui s’instaure lors de la pratique d’exercices de méditation. Il s’inscrit dans un mouvement commencé avec les deux ouvrages qui l’ont précédé. L’important n’est pas de répertorier des expériences de méditation vécues par les autres afin de les comparer à ce que