S'assumer à 100%: Je prend ma place, point final!

Par Régis Lachance

D'OU VENEZ-VOUS? QUI ÊTES-VOUS? QUE FAITES-VOUS? Ce que nous avons appris ou non par le passé a fait de nous la personne que nous sommes aujourd'hui. Reconnaissons une fois pour toutes que nous sommes tous différents les uns des autres, que le bonheur de l'un ne fait pas nécessairement le bonheur de l'autre, et qu'il est primordial de reconnaître et d'accepter notre divergence par rapport à la norme établie. L'auteur du livre Ma vie... mise à nu nous propose de partir à la découverte de notre guerrier intérieur afin de mettre notre passé, aussi trouble soit-il, derrière nous et de nous ménager un présent et un avenir à la mesure de nos forces et de nos capacités. Ce guerrier est celui que nous avons abandonné au fil de circonstances difficiles, voire malheureuses, et que nous pouvons et devons maintenant retrouver au gré de nos prises de conscience pour enfin marcher en direction de notre bonheur à nous plutôt que d'envier celui des autres. Découvrez qui vous êtes vraiment, aussi différent que vous soyez.

• Langue: Français
• Éditeur: Performance
• Date de sortie: 25 sept. 2019
• ISBN: 9782924941119

Aperçu du livre

faire.

CHAPITRE 1

La naissance

La naissance à la vie est l’étincelle du début de toute chose. C’est une idée, une action, un commencement, la création à son tout début. La naissance, en vérité, est simplement le passage de l’immatériel au monde matériel. Elle vous ouvre aux innombrables possibilités de la vie. Lesquelles choisirez-vous?

Il était une fois…

Un spermatozoïde part en quête d’un ovule. Ils se fusionnent l’un à l’autre et, voilà, vous existez. Vous n’en savez rien encore, mais une aventure extraordinaire vous attend. Vous êtes maintenant un guerrier qui, à force de volonté, de détermination et de persévérance, grandira dans le ventre de sa mère. Là, bien au chaud, vous sentez l’amour que celle-ci a pour vous et son grand désir de vous prendre dans ses bras, elle qui a si hâte de vous bercer. Vous sentez l’énergie de sa main qui caresse son ventre.

Pendant ce temps, tous dans votre famille préparent votre arrivée. Vos parents, vos frères et vos sœurs ont décoré votre chambre de couleurs pleines de vie et d’amour. Votre premier toutou est là, sur le coin de votre bureau, et attend votre venue pour jouer avec vous et vous protéger. Tout ce qu’un enfant peut espérer vous est offert gratuitement : prospérité, sécurité, respect, écoute, une famille aimante dont les valeurs viennent directement du cœur. Tous vous attendent les bras ouverts pour bien vous encadrer afin que vous puissiez affronter la vie dans toutes ses difficultés et toute sa splendeur.

Le grand jour est arrivé! Vous sortez du ventre de votre maman et aspirez votre première bouffée d’air, puis vous poussez un cri et versez quelques larmes qui démontrent que vous êtes bien en vie. Vous prenez place dans un monde où tout a été mis en œuvre pour vous faire grandir et évoluer.

La réalité est de constater qu’il est possible que vous n’ayez pas eu la chance de vivre dans pareille famille si extraordinaire. Examinons quelques situations entourant votre naissance. Fermez les yeux et imaginez-vous, nouveau-né venant tout juste de faire son entrée dans l’inconnu.

Votre mère est-elle décédée en vous mettant au monde? Vos parents sont-ils morts peu après votre naissance? Votre mère était-elle une toxicomane, votre père un alcoolique? Avez-vous été conçu à la suite d’un viol? Votre venue au monde a-t-elle été un simple accident de parcours? Vos parents vous ont-ils maudit d’être simplement en vie?

Aujourd’hui, tant d’années après votre naissance, ressentez-vous toujours le vide qu’a laissé le manque d’amour de parents absents, toxicomanes, alcooliques, indifférents, négligents, voire cruels ou sadiques?

Sentez-vous maintenant le besoin de découvrir la vie sous une autre forme que celle que vous avez connue jusqu’à ce jour? Sentez-vous le besoin d’accroître votre force intérieure en découvrant ce que vous n’avez pas eu? Vous sentez-vous submergé par des forces qui sont prêtes à faire de vous une personne plus forte, pour peu que vous acceptiez que la souffrance puisse devenir votre alliée?

Je sais que ces questions peuvent vous sembler dures, mais il est si important d’y faire face pour avancer sur le chemin de la connaissance de soi. Prenez toujours le temps de répondre aux questions que je vous pose dans ces pages. Si elles vous font réagir, si elles éveillent des émotions en vous, c’est qu’elles doivent être ressenties et exprimées pour que vous vous sentiez mieux au fil du temps.

Vous arrive-t-il de sentir votre corps se crisper en réaction à ces émotions? Votre respiration devient saccadée, vous ressentez une vive douleur au dos ou au cou, vous crispez les jambes ou sentez un poids incommensurable au niveau du plexus solaire? Les émotions, comme la joie, la tristesse, la colère et la peur, sont toujours ressenties physiquement. La tristesse nous fait nous rouler en boule. Nous nous crispons de colère ou de peur. Notre visage s’anime dans la joie.

Ces émotions que vous ressentez dans votre corps, les exprimez-vous? Pleurez-vous votre tristesse? Criez-vous votre colère, votre joie, votre peur? Prenez le temps d’exprimer ce que vous ressentez, de faire sortir l’émotion qui est en vous et qui vous empêche d’aller de l’avant. Dites ce que vous ressentez, vous en avez le droit, ne retenez rien. N’hésitez surtout pas à consulter des personnes qualifiées s’il le faut, qui ne demandent qu’à vous aider à recouvrer votre liberté.

Quand vous vous sentirez prêt, expulsez de vous avec toute la force dont vous êtes capable la colère, la tristesse et la peur qui vous empoisonnent l’existence, car cette expulsion est essentielle à votre libération intérieure. Je vous invite ensuite à pardonner à vos parents s’ils vous ont fait du mal. Dites-vous bien qu’ils ne connaissaient pas l’amour véritable parce qu’eux-mêmes ont été mal aimés de leurs propres parents, et qu’ils ne peuvent donc pas donner ce qu’ils n’ont jamais reçu et qu’ils n’ont jamais appris à donner, par ignorance, par manque de ressources, par paresse. Vous, au contraire, vous allez apprendre.

Le pardon est plus facile à dire qu’à faire, je vous le concède. Certains semblent y parvenir très facilement, souvent parce que c’est là qu’ils en sont rendus dans leur cheminement. Mais pour d’autres, le pardon prend d’abord l’allure d’un mauvais tour qu’on tente de leur jouer. Comment pardonner à ceux qui nous ont battus, bafoués, violés?

Le pardon est avant tout un processus, le développement progressif d’un état d’esprit qui mène à la libération. Je commence par admettre que j’ai bel et bien été rejeté, négligé, maltraité, battu, et que ces mauvais traitements qui m’ont tant marqué quand j’étais enfant, continuent de faire leurs ravages dans ma vie d’adulte. Je prends petit à petit conscience que mon alcoolisme, ma toxicomanie, mon automutilation, ma boulimie, ma dépression, mes pulsions suicidaires, et combien d’autres comportements que je manifeste peut-être aujourd’hui, sont les mauvais traitements que je m’inflige maintenant à moi-même comme un prolongement des mauvais traitements que j’ai subis dans mon enfance, parce que c’est ce que j’ai appris. Je prends en même temps conscience du ressentiment, de la colère et de la haine qui m’habitent et qui me rongent de l’intérieur, ainsi que de la honte ou de la culpabilité que je ressens de n’avoir pas été capable de me défendre ou de me sauver.

Sans le savoir, j’ai enfin commencé à prendre véritablement soin de moi, car j’ai amorcé ce processus de libération par le pardon. Je m’occupe enfin de panser mes blessures et, ce faisant, j’effectue un détachement émotionnel face aux bourreaux qui ont marqué mes jeunes années.

Le pardon est beaucoup plus qu’un simple mot, car à quoi me servirait-il de dire que j’ai pardonné à mes bourreaux si je continue de m’autodétruire ou de maltraiter ceux qui m’entourent? Le pardon demande réflexion, temps et efforts.

Celui qui traîne un bagage émotionnel rempli d’amertume, d’hostilité, de culpabilité, de colère, de honte, de chagrin, de déception, de rancune est troublé, dysfonctionnel, confus. À l’inverse, la personne pour qui le pardon fait partie intégrante de sa vie connaît un sentiment de paix intérieure. Elle parle de sérénité, de joie de vivre, de légèreté, de force intérieure et de liberté.

Le pardon n’est pas quelque chose qu’on offre aux autres pour qu’ils aillent mieux, c’est quelque chose qu’on se donne à soi-même pour se sentir mieux. Refuser de pardonner revient à vouloir protéger sa souffrance, à la conserver en soi. C’est aussi résister au changement et au lâcherprise. C’est s’accrocher au passé et perpétuer sa souffrance au présent, préparant ainsi pour soi-même un avenir… de souffrance.

Pardonner est une merveilleuse façon de se détacher de l’emprise du passé. C’est se libérer en enlevant son pouvoir à la souffrance. Le miracle tant recherché qui permet à quiconque de tourner la page sur son passé réside en soimême. Ce miracle se nomme le pardon.

Ce qui est beau dans le pardon, c’est que nos parents nous ont donné la vie et que nous pouvons en profiter aujourd’hui pour apprendre ce qu’eux n’ont pas appris donc, n’ont pas su nous enseigner.

Si vous le voulez, vous pouvez exprimer votre désarroi à vos parents ou autres bourreaux, si cela vous est possible. Si c’est ce que vous choisissez de faire, comprenez cependant que le but de votre démarche est de vous libérer, et non d’avoir nécessairement raison. Si vous choisissez de dire à vos parents la grande douleur qu’ils vous ont infligée en espérant qu’ils vous prennent en pitié, qu’ils s’excusent et qu’ils se mettent enfin à vous aimer, vous risquez de vous faire du mal. À moins qu’ils aient eux-mêmes entamé un processus de guérison, ils sont susceptibles de tout nier en bloc ou alors de banaliser leurs comportements ou même de vous accuser de vos propres comportements d’enfant, incapables qu’ils sont de faire face à leur vérité, en plus d’admettre que l’adulte est toujours responsable de l’enfant, jamais le contraire.

Parlez à vos parents si c’est la voie que vous décidez de prendre pour vous libérer de votre douleur. Peu importe ce qu’ils pourraient dire après vous avoir entendu – s’ils acceptent de vous entendre – leurs explications ne devraient jamais vous toucher, car le but de vous exprimer est d’évacuer vos émotions pour vous en libérer et non de vous faire prendre en pitié ni dans l’espoir d’entendre de beaux mots ou des regrets.

Je vous propose un court exercice pour vous aider à vous libérer. Prenez une grande respiration, inspirez toute la puissance de l’amour qui est autour de vous et en vous, et retenez cette respiration en imaginant toute la noirceur que cette inspiration d’amour comprime à l’intérieur de vous. Prenez le temps de ressentir cette négativité en retenant votre souffle durant quelques secondes. Lorsque vous êtes prêt, expirez avec l’intention d’expulser les émotions qui vous gardent prisonnier, puis recommencez, autant de fois que vous le désirez. Si vous sentez l’envie de hurler, n’hésitez pas. Hurlez votre souffrance afin de chasser la bête qui est en vous.

Vous ne pouvez rien changer au passé, vous ne pouvez rien changer à ce qui vous est arrivé ni à ceux qui vous ont maltraité. Vous pouvez cependant apprendre ce que l’on ne vous a pas enseigné. Vous pouvez laisser votre passé derrière vous et grandir enfin jusqu’à devenir qui vous êtes vraiment plutôt que de continuer d’être la victime qu’on a faite de vous. Vous pouvez enfin atteindre cet état de conscience qu’est l’amour, qui ne demande qu’à vous envelopper de son énergie explosive.

Votre naissance a marqué votre entrée dans un nouveau monde. Enfant, vous avez été victime d’ignorance ou de cruauté ou même de la meilleure volonté du monde de la part de ceux qui vous ont élevé. Il vous reste à découvrir ce nouveau monde, celui de la bonté, de la sagesse, de l’amour et de la connaissance. Il vous reste à renaître à ce nouveau monde de la connaissance de soi. Vos épreuves vous ont appris la colère, la peur, l’angoisse, la tristesse, l’échec. Vous pouvez maintenant découvrir leur contraire et apprendre le bonheur, la joie, la paix, la réussite, l’amour. La grande vérité est que pour découvrir ces émotions, il faut souvent avoir d’abord connu leur contraire. Vous découvrirez l’amour en toute chose.

Avez-vous déjà maudit votre venue au monde? Pourtant, la naissance n’est qu’un passage à la vie. Elle ne doit pas être associée à la souffrance qu’on nous a infligée. Nous ne sommes pas responsables de l’injustice de nos éducateurs. Nous ne sommes pas responsables de leurs manques, de leur ignorance, de leur négligence, de leur méchanceté, de leur propre souffrance. Nous ne pouvons rien y changer. Mais cela ne change rien à votre souffrance, pensez-vous.

À partir d’aujourd’hui, vous n’êtes plus une victime. Vous devez comprendre que si vous n’êtes pas heureux maintenant, c’est strictement votre faute, car vos bourreaux ne sont plus là pour alimenter votre souffrance, celle-ci provenant de la colère, de la tristesse et de la peur que vous refoulez depuis si longtemps.

Aujourd’hui est un jour nouveau, celui auquel vous renaissez à la vie, à votre vie. Chaque jour est une naissance à votre présent et à votre avenir. Vous êtes aujourd’hui maître de votre destinée et vous pouvez changer. Prenez la décision d’évacuer ces émotions que vous refoulez depuis si longtemps et de renaître à cette vie si extraordinaire.

Aujourd’hui est un grand jour, celui où vous décidez en toute conscience d’être heureux, tout simplement parce que vous vous aimez suffisamment pour le devenir et le vivre. Vous êtes responsable de votre bonheur. Vous êtes amour, sachez-le!

Peu importe comment vous êtes arrivé en ce monde, la plus belle des vérités est que vous êtes en vie! Votre vie est un cadeau inestimable qui vous est donné pour en faire ce que vous voulez. Soyez reconnaissant d’être en vie. Cette gratitude est ce qui vous permettra d’être tout simplement qui vous êtes. Vos parents vous ont donné la vie, et vous détenez maintenant la possibilité de faire un chef-d’œuvre de cette vie. En acceptant d’être né, vous reconnaissez votre valeur intrinsèque et vous vous ouvrez aux mille et une possibilités de la vie. Votre naissance vous ouvre au mystère de la vie et à son principe d’unification.

Mon partage

Je suis né prématurément et j’étais très petit. On m’a mis dans un incubateur pour que mon état s’améliore. Mes jambes ne fonctionnaient pas bien, et le médecin était d’avis que je ne marcherais jamais.

Ma mère, une alcoolique, buvait sûrement pendant sa grossesse et je suis certain que j’absorbais durant ce temps sa colère et sa détresse. Je n’ai pas connu mon père et je ne le connaîtrai probablement jamais. Mon entrée dans ce monde a été très difficile pour moi, et les années qui ont suivi m’ont vu grandir et évoluer dans l’accumulation de souffrances qui s’avèrent maintenant enrichissantes puisqu’elles m’ont aidé à devenir l’homme que je suis aujourd’hui.

La naissance est le tremplin qui conduit à l’expérience physique. J’existe et mon existence m’a conduit à comprendre que je suis amour. La naissance est le plus beau cadeau que la vie peut nous offrir. Remercions-la et elle nous le rendra avec amour!

Ouvrez-vous à vous-même, ouvrez-vous au mystère et à l’amour dans toutes les sphères de votre vie, en commençant par être mystère et unité. Prenez le temps de regarder l’accouchement d’un petit être qui vient au monde ou d’une fleur qui s’ouvre à la lueur du soleil. Observez tout ce qui prend vie sur la Terre et regardez comment le début de la vie est magnifique. Vous êtes cette magnificence, vous êtes, vous aussi, majestueux. Vous faites partie de la belle énigme de la vie. Soyez-en fier!

Je suis mystère

Maintenant que vous comprenez que vous êtes responsable de changer votre vie et que tout vous est désormais possible, vous êtes en mesure d’exprimer la colère, la peur et la tristesse enfouies en vous afin de vous déresponsabiliser de cette douleur. Tant que vous refoulez ces émotions destructrices, tant que vous les ignorez, elles collent à vous et vous suivent partout où vous allez, ne laissant aucune place à l’amour, à la joie, au bonheur.

Il peut être difficile de laisser l’amour ou le bonheur entrer dans sa vie quand on n’a connu jusqu’ici que rejet ou abandon. Il est normal de craindre ce que l’on ne connaît pas, j’en conviens. L’inconnu est un mystère qui prend tout son sens à mesure qu’on le découvre, tout au long de sa vie.

En restant ouvert au mystère, vous pouvez découvrir tout ce qu’il y a sur cette planète, quel qu’en soit le nom. Tous les mots que vous connaissez sont-ils suffisamment précis pour réellement décrire ce qu’ils désignent pour vous? Le nom d’une fleur explique-t-il tout ce que cette fleur signifie réellement pour vous? Les mots ont-ils le pouvoir de décrire ce que vous ressentez et vivez? Je ne le crois pas.

Les mots utilisés pour désigner une chose ne sont que des définitions parmi tant d’autres. Le sentiment qu’éveille une chose en nous est souvent indéfinissable, trop pour y mettre des mots précis. Nous ne pouvons pas toujours mettre un nom à ce que nous ressentons. La signification de ce que vous ressentez se situe au cœur du mystère de votre vie, mystère qui est prêt à ce que vous le découvriez du moment que vous pouvez le laisser venir à vous dans un mouvement de liberté et d’amour.

Le mystère désigne l’inconnu qui peut se présenter à vous en tout temps. Si vous lui permettez de se manifester, il le fera en vous présentant d’innombrables possibilités. Sachez toutefois que vous ne pouvez vivre le mystère si vous avez trop d’attentes. Cessez de forcer le mystère à se manifester dans votre vie, laissez-le venir à vous. Ne cherchez plus le mystère, ayez confiance en sa magnificence, laissez-le se dévoiler à vous dans toute sa splendeur et dans toute sa