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La CONQUETE DE SOI: Le voyage d'une vie
La CONQUETE DE SOI: Le voyage d'une vie
La CONQUETE DE SOI: Le voyage d'une vie
Livre électronique239 pages3 heures

La CONQUETE DE SOI: Le voyage d'une vie

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À propos de ce livre électronique

Ce livre constitue une invitation à la conquête de soi. Par un acte de confession audacieux, Robin Roy nous explique ce qui n’allait pas dans sa vie et comment, aux moyens de la santé, des voyages et de la méditation, il s’est donné une nouvelle direction afin d’être en plus grande harmonie avec lui-même, la vérité et la vie. Il propose ici une démarche de remise en question, celle d’aller jusqu’au bout et de jouer le tout pour le tout, en toute part et en tout lieu, en prenant le risque d’être heureux.
De l’ombre à la lumière, Robin relate ses années sombres pour nous révéler comment il s’en est sorti. Élu l’un des plus grands voyageurs du Québec, ce globe-trotteur aguerri vous transportera jusqu’au bout du monde et jusqu’au plus profond de vous-même, en cet endroit qui vous est encore incompris.
La conquête de soi s’adresse à tous ceux et celles qui souhaitent aller jusqu’au bout d’eux-mêmes pour enfin se connaître vraiment, ne plus craindre le risque et ne plus rien regretter. Vous découvrirez que le bonheur ne se trouve pas devant, mais qu’il est constamment à votre portée, conscient qu’une vie sans investissement, sans une présence attentive à l’instant présent, devient une vie gaspillée.
Ce guide de croissance personnelle et de dépassement de soi vient à la rescousse du lecteur en l’aidant à remettre ses pendules à l’heure du moment présent.
LangueFrançais
Date de sortie19 oct. 2022
ISBN9782925096078
La CONQUETE DE SOI: Le voyage d'une vie
Auteur

Robin Roy

Robin Roy prône le bien-être par l’amélioration de sa condition physique. Passionné de travail sur soi et de santé, il a fait à ce jour une trentaine de retraites vipassana et passe chaque année un mois en silence dans divers monastères du monde. Entraîneur et professeur de yoga bien connu au Québec, ce globe-trotteur dans l’âme a produit une vingtaine de DVD de mise en forme qui connaissent un énorme succès.

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    Aperçu du livre

    La CONQUETE DE SOI - Robin Roy

    Robin Roy

    Préface de Josée Lavigueur

    La conquête de soi

    Le voyage d’une vie

    À ma conjointe et à ma famille, ainsi qu’à tous ceux qui ont cru et continuent de croire en moi. Sans vous, je ne serais pas l’homme épanoui que je suis devenu aujourd’hui.

    Gratitude

    Je suis rempli de gratitude pour tout ce que la vie m’a offert jusqu’ici : une vie humaine, un corps en santé, l’accès aux enseignements spirituels, l’ambition d’aller jusqu’au bout de tout ce que j’entreprends et une famille qui me soutient depuis toujours.

    Je me réjouis de pouvoir vivre aux côtés de la plus merveilleuse des conjointes et de pouvoir inspirer les participants qui me sont fidèles depuis si longtemps.

    Je suis infiniment reconnaissant d’avoir la chance de faire connaître mon parcours et de partager mes connaissances.

    Grâce à ce livre, j’ai l’impression de poursuivre ma mission de vie. Je souhaite sincèrement toucher à un public plus large et faire du bien à plus de gens.

    Merci du fond du cœur à mon amie Josée Lavigueur qui a si gentiment accepté d'écrire la préface. Tu es une femme généreuse, merveilleuse et un rayon de soleil. C'est une bénédiction de t'avoir dans ma vie.

    Je tiens à remercier Marie-Josée Blanchard, présidente éditrice chez Performance Édition ainsi que son équipe, pour avoir cru en moi et m’avoir aidé à concrétiser ce projet d’écriture qui me tenait tant à cœur.

    À propos de l’auteur

    Quiconque s’intéresse le moindrement à la condition physique a probablement déjà entendu parler de Robin Roy, qui baigne dans le monde de la forme depuis plus de vingt ans. Il a ouvert le centre de mise en forme Aerobin en 2004, à Trois-Rivières.

    Robin est non seulement un entraîneur et un professeur de yoga renommé au Québec, mais aussi un conférencier, un chroniqueur et un animateur scolaire. Il est également l’auteur d’une vingtaine de DVD de mise en forme qui connaissent un énorme succès. Chroniqueur à l’émission Ça commence bien, à Météomédia, Rythme FM et TVA, il s’emploie depuis toujours à faire bouger les gens. Aujourd’hui, Robin Roy est l’un des conférenciers attitrés des camps SOS Santé-Beauté dans le Sud, que propose l’animatrice et comédienne Chantal Lacroix.

    Passionné de travail sur soi et de bien-être, ce féru de méditation s’adonne annuellement à mille heures de pratique.

    Il a également fait à ce jour une trentaine de retraites vipassana et passe chaque année un mois en silence dans divers monastères du monde.

    Parallèlement à sa carrière, Robin a sillonné la planète de long en large. Cet impressionnant globe-trotteur polyglotte compte parmi les dix plus grands voyageurs du Québec, selon le quotidien La Presse. Il a visité cinq cents villes dans soixante-quinze pays sur les six continents, et a pu admirer entre autres les sept merveilles du monde moderne et les sept merveilles de la nature.

    « Votre objectif est de trouver votre but et de lui donner tout votre cœur et toute votre âme. »

    – Bouddha

    Image 2

    Préface de Josée Lavigueur

    Pour un homme de cœur

    Le Québec est grand et il est beau, et il déborde de gens de grands talents et de grandes passions!

    J’ai rencontré Robin pour la première fois il y a bien longtemps et c’est justement son dévouement et son électrisante détermination qui m’ont rapidement interpellée. Je me reconnaissais un peu en lui. Je reconnaissais en cet homme dynamique et si charismatique la mission que je m’étais moi-même donnée inconsciemment, dans la vingtaine, en sortant du baccalauréat.

    Robin Roy est un homme de cœur et j’ai pu le constater à plusieurs reprises. Les moments que j’ai eu la chance et le plaisir de partager avec lui ont chaque fois été marquants.

    Ensemble nous avons animé quelques événements, nous avons partagé quelques plateaux de tournage et toujours, j’avais l’impression de travailler avec un grand frère dévoué et attentionné.

    Robin est aussi un battant. Il trouvera toujours des réponses, des pistes et des solutions. Sa quête du bonheur et d’une forme de paix, il la décrit avec aplomb dans ce livre. Il a la sagesse d’un grand homme. Il a toujours transpiré cette sagesse d’un jeune homme à la vieille âme brillante, intelligente et bienveillante.

    Lorsque Robin m’a demandé d’écrire la préface de ce livre, j’ai été touchée par ces paroles : « …Tu fais partie des gens qui ont su m’inspirer et j’ai envie de parler de toi.

    Je commence donc par te remercier de m’avoir aidé à grandir comme personne. Tu es pour moi un modèle à suivre. »

    Je suis touchée. Droit au cœur.

    Physiquement, Robin et moi vivons éloignés l’un de l’autre dans ce Québec si vaste, mais je vois Robin comme un collègue si proche, un ami et un être magnifique qui a déjà influencé des milliers de personnes. Je l’ai vu. Je le vois. Je le constaterai encore et encore.

    Sa conception de la vie et du bonheur continuera encore très longtemps de jouer un grand rôle dans la vie de ceux qui auront la joie de croiser son chemin. Que vous dansiez avec Robin, que vous méditiez ou que vous échangiez simplement avec lui, ce que vous vivrez sera magique. C’est que Robin arrive à arrêter le temps. Tout va si vite. Ce temps qui est si précieux s’emballe de plus en plus et ce sont des êtres comme Robin qui font une différence.

    Qu’il songe à moi comme inspiration ou comme modèle me touche, bien entendu, mais il devrait savoir que son sourire et sa grande force intérieure m’ont tout autant toujours impres-sionnée.

    Je souhaite que ce livre permette à tes lecteurs de partir à la découverte de l’être formidable et inspirant qui repose en chacun d’eux afin de se donner la vie à laquelle ils aspirent profondément.

    Je souhaite que la vie te soit douce. Bon cheminement, mon ami.

    Merci de mettre de la lumière sur notre route.

    Avant-propos

    J’ai toujours cru que la vie valait la peine d’être vécue, que notre présence en ce monde avait forcément un but. J’ai toujours été convaincu que notre destination allait de pair avec notre détermination et que rien n’aboutit dans la facilité, en se contentant de faire les choses à moitié. J’ai toujours su que le bonheur dépendait de la présence que l’on accorde à l’instant présent, conscient de l’intensité avec laquelle les grains s’écoulent du sablier du temps.

    Comme le dit si bien l’auteur et conférencier américain Denis Waitley, poursuivez votre passion, pas votre retraite (https://minimalistquotes.com/denis-waitley-quote-150831/).

    Le secret du bonheur consiste à n’être nulle part ailleurs qu’ici et maintenant. C’est se sentir à ce point immergé dans l’instant présent qu’il n’y a rien qui puisse être transposé à un autre moment. Par conséquent, au lieu d’attendre la retraite pour savourer le bonheur, on choisit de vivre aujourd’hui, pendant qu’on existe et qu’on est en vie.

    La clé réside donc dans l’attention que l’on prête au moment qui passe. Le degré d’attention que l’on y accorde est fonction de trois niveaux de conscience, selon que l’on est absorbé, passionné ou obsédé. Être absorbé, c’est le fait de penser acci-dentellement à quelque chose. Être passionné, c’est y penser régulièrement. Être obsédé, c’est y penser tout le temps.

    Je vous donne un exemple. La personne absorbée par le gazouillement des oiseaux n’entendra que leurs chants pendant un moment. La personne passionnée par l’observation des oiseaux se munira de jumelles efficaces ainsi que d’un grand livre illustré dans le but de reconnaître les espèces. La personne obsédée, quant à elle, apprendra à reconnaître le chant de vingt espèces d’oiseaux et ira passer une semaine dans les marécages, vêtue de vêtements de camouflage. Vous voyez la différence?

    Ce que vous apprendrez au fil des chapitres de ce livre est que je suis obsédé, ou obsessif si vous voulez. C’est dans mon ADN, je suis né comme ça. Je suis entré dans cette vie par la peau des dents et aujourd’hui non seulement je mords dans celle-ci à pleine dents, mais j’éprouve un besoin irrésistible de vous expliquer comment je m’y prends. Je suis obsédé par la vie et je vous invite à le devenir également. Pour y arriver, il faut être déterminé à aller jusqu’au bout, à jouer le tout pour le tout, en toute occasion et en tout lieu, en prenant le risque d’être heureux.

    C’est d’ailleurs ce que nous regretterons le plus à la fin de notre vie, de ne pas avoir pris assez de risques, de ne pas avoir fait tout en notre pouvoir pour parvenir à nos buts, de ne pas nous être démenés corps et âme pour réaliser nos plus grands rêves, que nous aurons sacrifiés au nom d’une sécurité hypothétique. Nous allons nous reprocher de nous être fiés aux autres au lieu d’écouter notre intuition.

    Ce livre s’adresse donc à tous ceux qui souhaitent aller jusqu’au bout : au bout de leurs choix et de leurs ambitions, de leurs amours et de leurs passions, de leurs rêves et de leurs visions. Quand on va au fond des choses, on apprend à se connaître vraiment, à ne rien regretter et à ne plus craindre le risque. Ce que j’essaie de vous faire comprendre est qu’il est tout à fait possible, comme moi, de partir de rien et d’aller aussi loin qu’on se l’est imaginé, que le bonheur ne se trouve pas là devant, mais qu’il est toujours à notre portée et qu’une vie sans investissement, sans une présence attentive à l’instant présent, devient une vie gaspillée.

    Mon parcours pourrait s’apparenter à celui de Nicole Bordeleau, qui nous fait cheminer, dans sa biographie, de la maladie à la méditation ( Vivre c’est guérir, Les Éditions de l’Homme, 2012). Similairement, la première partie du présent livre, « Le témoignage », relate mon passage de l’ombre à la lumière. De l’agonie de mes années assombries, je vous révèle comment je m’en suis sorti en donnant un sens à ma vie.

    La seconde partie du livre, « Le pèlerinage », constitue un récit de voyage dans lequel je vous transporte jusqu’au bout du monde, jusqu’à l’extrémité de chacun des continents qui le composent. Au passage, je vous ferai visiter les sept merveilles du monde moderne et les sept merveilles de la nature. À l’instar de Bruno Blanchet¹, qui raconte sa Frousse autour du monde, je vous conduis dans des endroits que vous n’êtes pas près d’oublier!

    La troisième et dernière partie du livre, « À l’abordage », propose une volte-face radicale, du bout du monde jusqu’au plus profond de vous-même, du plus loin qu’il apparaît possible d’aller à l’extérieur au plus près qu’il est concevable de s’approcher de soi, en passant par l’ego, la méditation et le yoga.

    L’objectif de ce livre est d’influer positivement sur votre vie. Par conséquent, si vous ne reteniez qu’un seul passage qui puisse vous aider à franchir un pas de plus vers vous-même, ce but aura été pleinement atteint.

    Je vous invite donc à me suivre au fil des pages de ce livre qui relate le parcours atypique d’un chercheur de bonheur qui a commis des erreurs, d’un obsédé qui ne commence rien sans le terminer et qui ne se contente jamais de faire les choses à moitié : celui de la conquête de soi, de l’art d’aller jusqu’au bout pour trouver sa voie.

    _____________________

    ¹ BLANCHET, Bruno. La frousse autour du monde, éditions La Presse, tomes 1 à 3 publiés res-pectivement en 2008, 2009 et 2010; le tome 4, L’Ultime frousse autour du monde, est paru en 2013.

    PREMIÈRE PARTIE

    Mon témoignage


    CHAPITRE 1

    De l’ombre...

    « Il est dit qu’aucun arbre ne peut pousser jusqu’au paradis sans plonger ses racines jusqu’aux profondeurs de l’enfer. »

    – Carl Gustav Jung

    Faux départ

    Ma venue au monde ne s’est pas bien passée. Pour tout vous dire, je suis mort-né.

    Un soir de tempête du 10 mars 1974, ma mère, contre toute attente, a crevé ses eaux. Je n’étais attendu que pour la fin du mois. Cependant, une fois rendue à l’hôpital, elle a pu constater que je n’étais pas prêt à sortir. Le médecin de l’époque a tout simplement décidé de nous renvoyer à la maison, si bien que ce soir-là, j’allais dormir dans le ventre de ma mère, sans liquide amniotique!

    C’est ainsi que les journées se succédèrent, le 11 mars, le 12 mars et le 13 mars également. Je venais de passer quatre jours sans eau. C’est comme si j’effectuais la traversée du désert. Finalement, dans la nuit du 14 mars, in extremis, j’ai lancé un dernier coup de pied en guise d’adieu.

    De retour à l’hôpital, le médecin a expliqué à ma mère qu’il fallait à tout prix me sortir de là et qu’elle devait donner tout ce qui lui restait. Elle décrivit l’accouchement comme une horrible torture comparable à une véritable torche de feu, puisqu’il ne s’y trouvait plus de lubrifiant! Après de longues heures de dur labeur, lorsqu’elle m’a mis au monde, j’étais devenu gris foncé, flaccide, inerte. Pas de son, pas d’image, comme on dit. Le médecin hocha négativement la tête. C’était la fin.

    De longues minutes venaient de s’écouler. Dans une tentative désespérée de me réanimer, le médecin décida de me frapper. On ne parle pas ici de petites tapes d’amour, mais plutôt de vives taloches, histoire de choquer mon corps jusqu’à reprendre vie. Je crois en porter les marques encore aujourd’hui.

    Il m’a ainsi giflé et giflé encore. Puis le souffle m’a envahi, la vie s’est emparée de moi et j’ai profité de l’occasion pour uriner dans tous les sens! Après que ma courte vie eut bien failli se terminer en queue de poisson, je me sentais frais comme un gardon!

    Je sais qu’il peut paraître aberrant de prétendre que l’on peut se souvenir du premier jour de sa vie, mais dans mon cas, j’ai l’impression que oui. J’ai depuis longtemps compris que la vie est un privilège et que chaque instant est important.

    J’étais censé venir au monde le 10 mars et j’ai passé les quatre premières journées de ma vie à mourir lentement dans le ventre de ma mère, elle qui s’est donnée jusqu’au bout et qui m’a transmis cette disposition.

    C’est pourquoi fonctionner sur mes réserves aujourd’hui ne m’effraie pas le moins du monde. Ma destinée a été marquée au fer rouge dès l’instant où j’ai poussé mon premier cri. C’est sûrement pour cette raison que je vis de façon aussi intense, aussi obsessive, dans la pleine mesure du tout ou rien.

    La plupart des gens attendent le fait accompli. Ils espèrent obtenir une deuxième chance au crédit. Cette occasion, pour ma part, s’est présentée le premier jour de mon existence.

    Renommer le fichier

    À notre sortie de l’hôpital, j’arborais un bracelet sur lequel on pouvait décrypter « Martin ». C’est en portant ce nom que j’ai passé les quatre premiers jours de ma vie. Pendant ce temps, mon père, qui ne blairait pas ce prénom, alla s’enquérir auprès de ma mère afin d’en sélectionner un nouveau. Au début des années 1970, la mode était davantage aux Stéphane, Patrick et Michel. Mes parents souhaitaient un nom différent. Après des

    heures de cogitation, ma mère lança, agacée : « Ben là, Robin des Bois, tant qu’à y être! »

    C’est ainsi que je fus rebaptisé.

    Rebelle avec une cause

    À l’aube de ma seconde année de vie, alors que j’étais haut comme trois pommes, mes parents entreprirent de m’apprendre à marcher. Il devait se trouver à deux mètres de distance environ lorsque mon père relâcha l’emprise qu’il avait sur mes petites mains. Au lieu de me diriger vers ma mère, qui m’invitait à la rejoindre en tendant les bras, j’ai brusquement bifurqué vers la cuisine! J’avais encore la couche aux fesses que je voulais en faire à ma tête et suivre mon instinct.

    J’ai fait la vie dure à mes parents dès mes trois ans, car je courais sur les murs. Rempli d’une énergie inépuisable, j’étais incapable de rester en place. J’avais le diable au corps. Je passais mes journées à courir et à crier. À bout de souffle, mes parents ont décidé de me faire voir par un médecin. Après avoir diagnostiqué une évidente propension à l’hyperactivité, ce dernier m’a prescrit des cachets de Ritalin. L’effet fut immédiat. J’employais dorénavant mon temps à colorier par terre en silence. Par chance, au bout d’une semaine, mes parents eurent pitié de moi et choisirent de cesser le traitement en invoquant : « Ce n’est pas Robin, ça… »

    Accident de parcours

    Si les humains ressemblaient aux chats — qui, on le sait, possèdent sept vies, — il ne m’en resterait plus qu’une aujourd’hui.

    Après avoir échappé de justesse à deux reprises à la noyade, j’ai passé si près d’être réduit en bouillie sous les roues d’un poids lourd.

    J’avais environ sept ans. Ma mère me demanda d’aller chercher ma sœur qui jouait chez la voisine. Enfourchant mon vélo, je pédalai allègrement vers les quatre coins : la maison familiale se situait au carrefour de quatre arrêts obligatoires.

    Je vous laisse deviner qui ne prenait jamais la peine de s’y arrêter. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je fis face avec un énorme camion! Au moins, le conducteur, lui, avait ralenti au stop

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