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L'Arche de NoéE: Des dictées qui racontent des histoires
L'Arche de NoéE: Des dictées qui racontent des histoires
L'Arche de NoéE: Des dictées qui racontent des histoires
Livre électronique328 pages3 heures

L'Arche de NoéE: Des dictées qui racontent des histoires

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À propos de ce livre électronique

Vous attachez de l'importance à l'orthographe ? Vous appréciez les belles histoires, notamment celles qui ont fait la renommée de leur auteur par-delà le temps qui passe ? Eh bien, ce livre de dictées est celui qu'il vous faut. Vous renouerez avec l'orthographe et ses règles en illustre compagnie : Homère, Ovide, La Fontaine, Musset, Andersen, Tolstoï, pour ne citer que les plus célèbres. Cependant, ne pensez pas que le monde dans lequel nous vivons soit oublié, il est là, bien présent, dans des histoires qui n'ont pas pris une ride et qui résonnent encore en chacun de nous.

Après l'effort, le réconfort, dit le proverbe. Les quiz, agréables et faciles, sont là pour vous amuser tout en vous faisant réfléchir.
LangueFrançais
Date de sortie22 juil. 2019
ISBN9782322261369
L'Arche de NoéE: Des dictées qui racontent des histoires
Auteur

Janine Rich-Jacquel

Professeur de lettres modernes, Janine Rich-Jacquel est passionnée de langue française, de contes et de mythologie.

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    Aperçu du livre

    L'Arche de NoéE - Janine Rich-Jacquel

    -Sommaire-

    Introduction

    Première partie : L'Arche de NoéE

    Le mythe de l'Arche avant la Bible

    Dictée n° 1 : Un mythe en soixante lignes

    Les animaux de l'Arche

    -Les animaux domestiques : l’âne, le coq, le cheval, la vache, le chat-

    Dictée n° 2 : La ceinture d'Iris

    Dictée n° 3 : Honni soit qui mal y peint !

    Dictée n° 4 : Cheval de trait et cheval de Troie

    Dictée n° 5 : Quelle sierra, quelle sierra !

    Dictée n° 6 : La vache qui ne rit pas

    Dictée n° 7 : Et Shakespeare dans tout chat ?

    -Les animaux des prés, des bois et des champs : le renard, le loup, le lièvre, le hérisson, la chouette, le merle, l'araignée-

    Dictée n° 8 : Un pari pascalien ?

    Dictée n° 9 : Ce que fait le jeune n'est pas bien fait.

    Dictée n° 10 : La bête du Gévaudan

    Dictée n° 11 : Le hérisson et le lièvre

    Dictée n° 12 : Chouette, une histoire !

    Dictée n° 13 : Le merle blanc

    Dictée n° 14 : Le fil de l'histoire

    -Les animaux « sauvages » : le lion, la panthère, l'ours-

    Dictée n° 15 : Manger du lion

    Dictée n° 16 : La chanson de Mowgli (dictée juniors)

    Dictée n° 17 : Un prof sympa (dictée juniors)

    -Créatures sous-marines : la sirène, le chænicthys-

    Dictée n° 18 : Le vœu de la sirène

    Dictée n° 19 : Petit poisson deviendra grand

    L'Arche de NoéE

    Dictée n° 20 : Pandora et la ceinture d'Iris

    Seconde partie : Le monde comme il va

    La journée de la Femme

    Dictée n° 21 : La petite dame en son village de Haute-Saône

    Dictée n° 22 : La journée de la boulangère

    Commémoration de la Première Guerre mondiale

    Dictée n° 23 : Le moulin de la Caille

    Dictée n° 24 : Le Chemin des Dames

    Dictée n° 25 : Guerre et paix

    Hier et aujourd'hui

    Dictée n° 26 : Le voyageur et sa gouvernante

    Dictée n° 27 : Souvenirs, souvenirs

    Dictée n° 28 : Mariage pour tous

    Dictée n° 29 : Nationale 19

    Dictée n° 30 : L'étang des Roseaux

    Dictée n° 31 : Le barbecue

    Dictée n° 32 : Le vertige de la liste

    Solutions des quiz

    -Introduction-

    Ce livre n'est pas un livre de dictées comme les autres. Il « revisite » le mythe biblique du Déluge (Genèse 7,1-12) et le modernise : Noé n'est plus un patriarche gouvernant sa tribu, mais une jeune femme intrépide et compétente, qui est chargée de sauver le monde, il ne s'agit plus de la colère de Dieu, mais de la disparition des espèces animales.

    En faisant (ou en lisant) les dictées, vous réviserez votre orthographe en compagnie d'auteurs illustres : Homère, Ovide, Shakespeare, La Fontaine, Andersen, Musset, Tolstoï, Marcel Aymé, pour ne citer que les plus connus.

    En ce qui concerne l'orthographe proprement dite, les ouvrages de référence sont ceux des concours d'orthographe :

    le Petit Robert

    le Petit Larousse illustré

    le Dictionnaire des difficultés de la langue française (A.V. Thomas et M. de Toro, Larousse)

    Quand, dans une dictée, un mot, ou le sens d'un mot, n'est pas répertorié dans ces ouvrages, le renseignement est précisé dans les explications et provient le plus souvent du Trésor de la Langue Française informatisé (TLFi).

    Les notes de bas de dictée donnent la graphie des mots concernés par la nouvelle orthographe, orthographe qui n'est pas encore admise dans les ouvrages de référence précédemment cités.

    -Première partie-

    L’Arche de NoéE

    -Le mythe de l’Arche avant la Bible-

    -Dictée n°1-

    Un mythe en soixante lignes

    Dans l'immense bibliothèque palatiale éclairée par un puits de lumière, le grand scribe biseautait son calame. Les hiérodules taiseux l'éventaient pour appeler sur lui la bénédiction divine. Sardanapale, son maître¹, lui avait ordonné de recopier à l'identique une tablette que ses agents avaient réquisitionnée : soixante lignes d'une écriture cunéiforme d'une rare élégance.

    Assis en tailleur, il prit l'argile fraîchement² aplatie en un rectangle qui tenait dans la main et commença à copier :

    « Détruis ta maison, construis un bateau ! »

    Un dieu parlait et l'homme à qui il adressait cet ordre irréfragable se sentit écrasé par le destin.

    « J'ouvre la clepsydre et l'emplis. Tu as six jours pour te sauver, toi et ta famille et tous les animaux. Le déluge (Déluge) arrivera le septième jour. »

    L'homme et ses gens se mirent à l'ouvrage. Ils construisirent un vaste bateau, rond comme un panier. Il était fait de cordes de fibres de palmier tordues et tressées, renforcées par des arceaux de saule et de tamaris et d'un plat-bord de branches d'osier. On calfata l'ensemble avec de la poix fondue et les cabines qui attendaient leurs hôtes furent badigeonnées de créosote. Pour éloigner le mauvais œil, les flancs externes de l'embarcation furent décorés de cauris et de perles de lapis-lazuli. Ce gigantesque moïse achevé, il fallait regrouper tous les animaux vivant sur terre et volant dans le ciel.

    Ce ne fut pas chose aisée de faire se ranger toute cette ménagerie. Bien que les grands fauves eussent dissimulé leur concupiscence naturelle derrière une merveilleuse bénignité, les bêtes de somme et de trait se tenaient loin d'eux, placides et confiants. Seul un aurochs³ retors broutait sans retenue les cynoglosses qu'on avait plantées pour guérir les maux de ventre. Les oryx, les gnous et les addax, par leur innocuité, attiraient les volatiles et deux huppes fasciées, prenant un peu d'avance, déployaient leurs ailes rayées de noir et de blanc façon Buren en une voluptueuse pariade. Tout près de l'Arche (arche), un gibbon et un cercopithèque se disputaient des dame-aubert séchées qu'ils avaient volées dans la réserve. Par leurs virevoltes synchronisées, ils avaient réussi à tromper la vigilance du monstrueux Cerbère (cerbère) que formaient un mastiff, un rottweiller (rottweiler) et un pitbull (pitbull) aux babines amarante et aux crocs étincelants.

    Mais il fallait se hâter car les dieux irrités veillaient. « Les écluses du ciel s'ouvrirent. » Cahin-caha, l'immense couffin de branches et de bitume gagna le fleuve qui, sous les trombes d'eau, grossissait à vue d'œil...

    Le texte de la tablette s'arrêtait là. Précédé d'une coterie d'astrologues, le grand scribe, ayant fini sa tâche, s'en fut saluer le roi.

    Londres, British Museum, XXIe siècle (s.).

    Dans son bureau encombré de livres, l'assyriologue vient d'achever le déchiffrage de la tablette mésopotamienne. Durant de longs jours, il a communié, par-delà les siècles, avec son prédécesseur, le scribe royal. Il pose sa loupe, range ses documents. Il a le cœur étreint par l'émotion.

    Dictée librement inspirée de l'Arche avant Noé d'Irving Finkel (JC Lattès). Traduction d'Olivier Lebleu. Irving Finkel est conservateur adjoint au Département du Moyen-Orient au British Museum de Londres.

    -Explications de l'orthographe et du vocabulaire-

    palatial : qui appartient à un palais (TLFi).

    biseauter : tailler en biseau.

    calame : roseau taillé dont les Anciens se servaient pour écrire.

    hiérodule : esclave attaché au service d'un temple.

    Sardanapale : (668-631 av. J.-C) grand roi assyrien dont la bibliothèque était remarquable et dont les collections font le bonheur des archéologues. Il envoyait ses serviteurs s'accaparer de toute tablette qui lui semblait intéressante (l'Arche avant Noé, pp. →-→).

    écriture cunéiforme : écriture des Assyriens formée de signes en clous diversement combinés.

    « Détruis ta maison, construis un bateau » : c'est par ces mots que débutent plusieurs versions du récit diluvien (l'Arche avant Noé, pp.133-134).

    irréfragable : qu'on ne peut contredire.

    clepsydre : horloge à eau (l'Arche avant Noé, p. →).

    tamaris : arbuste originaire d'Orient.

    calfater : boucher avec de l'étoupe goudronnée les interstices de la coque d'un navire.

    créosote : mélange huileux de crésols et de phénols obtenu par distillation des goudrons du bois (l'Arche avant Noé p.199).

    cauri (ou cauris) : coquillage du groupe des porcelaines.

    lapis-lazuli : pierre fine d'un bleu d'azur. Au sujet de ces objets apotropaïques (coquillages et perles), cf. l'Arche avant Noé, p.196.

    moïse : couffin.

    merveilleux : cet adjectif a ici le sens d'extraordinaire, miraculeux.

    bénignité : bonté.

    cynoglosse : (nom fém.) plante aussi appelée langue-de-chien. À propos de son usage médicinal, cf. l'Arche avant Noé p. 28 et 428.

    oryx, addax : antilopes.

    innocuité : (sens littéraire) qui ne cause aucun dommage à autrui (TLFi).

    volatile : (sens archaïque) oiseau.

    fascié : marqué de bandes.

    Buren (Daniel) : artiste français contemporain. On lui doit les Deux Plateaux, œuvre communément appelée « colonnes de Buren » en marbre noir et blanc dans la cour d'honneur du Palais-Royal.

    cercopithèque : singe d'Afrique.

    dame-aubert : (nom fém. invariable) variété de prune jaune d'un goût médiocre (Littré).

    monstrueux : qui concerne un monstre (objet ou être surnaturel qui montre la volonté des dieux). Ces 3 chiens forment une entité monstrueuse dont on voit surtout les 3 têtes aux redoutables mâchoires.

    Cerbère : chien à 3 têtes qui gardait l'entrée des Enfers dans la mythologie grecque.

    mastiff : dogue anglais.

    amarante : (adjectif invariable) rouge pourpre.

    « Les écluses du ciel s'ouvrirent » : la Bible (Genèse, 7.1-24)

    assyriologue : spécialiste qui étudie l'Antiquité assyrienne et babylonienne.

    mésopotamien : qui concerne la Mésopotamie, région de l'Asie ancienne qui comprend les territoires entre le Tigre et l'Euphrate (Irak actuel).

    -Quiz de la dictée-

    Un mythe en soixante lignes

    Quiz n°1 « J'ouvre la clepsydre et l'emplis. »

    La clepsydre est une horloge à eau. Ce mot est formé de l'élément hydr-, du grec hudôr « eau ». Trouvez les mots formés de l'élément hydr- dont voici les définitions :

    qui fixe l'eau (dans l'organisme)

    mû par l'énergie que procure l'eau

    ensemble des cours d'eau, des lacs d'une région

    boisson faite d'eau et de miel

    syncope survenant au contact trop brutal du corps avec l'eau froide

    qui aime l'eau

    bateau à fond plat mû par une hélice aérienne

    qui a rapport à l'eau

    Quiz n°2 « Les écluses du ciel s'ouvrirent »

    Il y a pluie et pluie.

    Trouvez un maximum de mots qui désignent la pluie. Deux (dont une expression) se trouvent dans la dictée.

    Une comptine célèbre invite une bergère à rentrer ses « blancs moutons » car « il pleut,il pleut ».

    Il peut pleuvoir de différentes façons, plus ou moins imagées. Il pleut... À vous de trouver la suite.

    Quiz n°3 « le déchiffrage d'une tablette mésopotamienne »

    Le scribe du roi Sardanapale écrit sur une tablette d'argile. Sauriez-vous citer 3 autres supports d'écriture antérieurs au papier ?

    Quiz n°4 « construis un bateau »

    De quel bateau s'agit-il ? Dans ce cas, c'est la fameuse Arche. Mais il y a d'autres bateaux dont les définitions cachent des indices... sérieux.

    Trois de mes semblables ont permis une découverte formidable, et quelques siècles plus tard, je suis devenue un... avion

    Bien que mon nom évoque un destin cruel ou une punition infamante, Molière s'est servi de moi pour faire rire les spectateurs venus voir sa comédie.

    Mon nom est composé de 2 mots anglais. J'étais destiné au transport des colis, puis en prenant des voyageurs j'ai fait fantasmer les aventuriers, les écrivains et, aujourd'hui, les metteurs en scène.

    Je suis une petite embarcation de genre masculin. Je transporte du thé et du riz sur le fleuve Jaune d'antan.

    Petit bateau de régate, j'ai peu de valeur, étymologiquement parlant.

    Solutions p. →-→


    ¹ maitre

    ² fraichement

    ³ auroch

    -Les animaux de l’Arche-

    -Dictée n°2-

    La ceinture d'Iris

    Cette dictée et la suivante ont été inspirées par l'ouverture au public de Lascaux 4 le 15 décembre 2016.

    Elles avaient soigneusement installé leurs affaires et s'étaient préparées à la tâche. Sous le soleil de septembre, le château de Lascaux dorait ses pierres et dans le pré attenant à la ferme, l'herbe et les fleurs mêlaient leurs fragrances acidulées : plantain et sainfoin, sabots de Vénus, inules squarreuses au(x) corymbe(s) resserré(s), arroches aux bractées dentées.

    Bien que les parents leur eussent interdit de peindre et infligé, comme à l'accoutumée, d'interminables pensums, Delphine et Marinette s'étaient empressées d'étrenner les boîtes de peinture que l'oncle Alfred leur avaient apportées. Identiques – comme les jumelles – et somptueuses, elles exhibaient, telle la ceinture d'Iris, des godets tout brillants qui allaient du jaune au carmin : un double arc-en-ciel dans la prairie. À l'ardeur de peindre déclenchée par cette riche palette, il fallait des modèles !

    Mais voici que s'avancent l'âne, le petit coq noir et le cheval. Consentants ilotes (hilotes), ils sont prêts à éprouver le miracle de l'art. Les deux thaumaturges en robe à smocks et socquettes au crochet les prient sans ménagement de prendre la pose.

    Sur la feuille de Marinette, l'âne put bientôt distinguer deux pattes marron, des oreilles longues comme un jour sans pain, une crinière qui « semblait la dépouille d'un porc-épic » et un manche de pioche en guise d'appendice caudal.

    Aussitôt, l'âne de s'étonner de n'avoir que deux pattes. Et Marinette de répliquer avec l'assurance du néophyte : « De profil, je ne vois que deux pattes ! »

    La feuille de Delphine présentait un gigantesque coq ébouriffé, noir comme les ténèbres les plus obscures. À côté de lui, un camaïeu de gris était censé représenter un minuscule cheval. Qu'il avait l'air godiche, mal campé sur ses pattes ! La vue de cette œuvre d'art du XXe siècle aurait chagriné un artiste magdalénien quelque peu spéléologue d'il y a dix-huit mille⁴ ans ! En découvrant cette grisaille réduite, le quadrupède, si fier de son gabarit, hennit douloureusement tandis que le coq, camail gonflé, criait à tue-tête : « C'est bien moi le plus gros ! »

    Son plumage, qui se rapportait à son ramage, bouffait comme les atours endeuillés d'une vieille marquise. Il se voyait déjà en « phénix des hôtes de ces bois ».

    Le soleil déclinait sur la prairie. Les deux artistes en herbe, déçues et embarrassées, remballèrent le matériel en cinq sec. Déjà les parents arrivaient. Harassés, courbatus (courbattus) et taciturnes, ils avalèrent un plat de gaudes. Les petites leur avaient préparé – en souvenir de leurs origines franc-comtoises – leur mets préféré. Les parents allèrent se coucher, se congratulant l'un, l'autre d'avoir des filles si obéissantes. Ils ne se doutaient pas de ce qui les attendait... (À suivre...)

    -Explications de l'orthographe et du vocabulaire-

    s'étaient préparées : verbe pronominal employé avec l'auxiliaire être, mais l'accord se fait comme s'il s'agissait de l'auxiliaire avoir. On accorde donc le participe avec avec le COD placé avant, s' mis pour elles (fém. pl.).

    inule : (nom fém.) aunée (plante à fleurs jaunes).

    squarreux : qui est sec et rude au toucher (Littré). L'inule squarreuse est aussi appelée herbe aux mouches (Guide des fleurs sauvages, Richard et Alastair Fitter, Marjorie Blamey, Delachaux et Niestlé).

    corymbe : (nom masc.) ombelle (inflorescence dans laquelle les pédicelles insérés en un même point du pédoncule s'élèvent en divergeant pour disposer leurs fleurs dans un même plan).

    arroche : (nom fém.) plante à feuilles triangulaires.

    bractée : (nom fém.) feuille souvent colorée à la base de laquelle se développe une fleur.

    s'étaient empressées : verbe essentiellement pronominal (qui n'existe que précédé de se ou s'), on fait donc l'accord avec le sujet Delphine et Marinette (fém. pl.).

    apportées : le participe passé employé avec avoir s'accorde avec que, pronom relatif COD, mis pour boîtes de peinture (fém. pl.).

    ilote : esclave.

    thaumaturge : faiseur de miracles.

    smocks : (nom masc. pl.) fronces décoratives, rebrodées avec des fils de couleur.

    ténèbres : ce mot est du genre féminin.

    camaïeu : peinture où l'on n'emploie qu'une seule couleur avec des tons différents.

    magdalénien : relatif à la période de la préhistoire définie grâce aux vestiges découverts dans les cavernes de La Madeleine (Dordogne).

    grisaille : peinture monochrome en camaïeu gris.

    camail : longues plumes du cou et de la poitrine du coq.

    ramage : chant des oiseaux.

    bouffer : (sens étymologique) être gonflé.

    gaudes : nom féminin employé au pluriel pour désigner un mets à base de bouillie de farine de maïs.

    -Commentaires de la dictée-

    L'évolution du mot pensum : une évolution qui donne à penser

    Ce mot, de son étymologie à son sens actuel - même s'il est un peu passé de mode -, a une évolution intéressante : si sa forme latine n'a pas changé, son sens, quant à lui, a évolué.

    Le mot latin pensum désignait le « poids de laine que l'esclave devait filer par jour ».

    Il signifia ensuite « tâche quotidienne, fonction, devoir ».

    Le mot quitta l'univers domestique pour entrer dans la langue des collèges où il prit le sens de « travail supplémentaire donné comme punition à un élève ».

    Le sens moderne apparaît enfin : « travail (surtout de de lecture ou d'écriture) qui ennuie et que l'on fait sans intérêt » (TLFi).

    Le mot pensum renvoie au verbe penser et le mot poids (de laine) au verbe peser, ce qui n'est pas un hasard (pour bien penser, ne faut-il pas peser le pour et le contre ?). Penser vient du latin pensare, signifiant « peser », « apprécier ». Ce même verbe pensare a donné peser puis panser, « prendre soin », « soigner » (le Petit Robert).

    Le mot ramage ou comment on passe d'une branche au chant « des hôtes de ces bois »

    L'évolution du mot ramage mérite l'attention de tous ceux qui aiment la petite histoire qui se cache derrière l'évolution de certains mots.

    Ramage vient du nom ancien ram, raim, rame auquel s'est ajouté le suffixe -age et son premier sens est celui de « rameau », « branchage ».

    Employé au pluriel, le mot désigne un dessin représentant des rameaux, des feuilles, des fleurs ou des arabesques sur tissu, papier ou tout autre support décoratif. La locution « à ramages » est particulièrement employée.

    Comme le prouve La Fontaine dans ses vers fort célèbres, on voit le mot ramage prendre le sens de « chant des petits oiseaux » qui peuplaient ces branchages et par extension, celui de « tout chant d'oiseau ».

    Par analogie, ramage peut désigner « un langage humain, souvent abondant et dénué de sens », le langage des très jeunes enfants, par exemple (TLFi).

    La déesse Iris

    Iris dont le nom signifie arc-en-ciel est la messagère des dieux dans l'Iliade et dans les poèmes homériques. Dans l'Odyssée, elle est remplacée par Hermès (Mercure). Au chant V de l'Iliade, elle vient au secours d'Aphrodite blessée (cf. Commentaires de la dictée Petit poisson deviendra grand), monte sur le char d'Arès (Mars), prend les rênes, fouette les divins coursiers qui s'élèvent dans le ciel, retirant ainsi la déesse de l'Amour d'un combat trop dangereux. Selon Robert Graves (les Mythes grecs), elle est la messagère des dieux, particulièrement, celle de Zeus et de son épouse Héra (Junon). Il signale cependant qu'elle aurait attaché avec sa ceinture un lion gigantesque et l'aurait emporté dans les montagnes de Némée. Tuer et dépecer ce lion allait

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