Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Le Livre des Ombres
Le Livre des Ombres
Le Livre des Ombres
Livre électronique121 pages1 heure

Le Livre des Ombres

Évaluation : 5 sur 5 étoiles

5/5

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

L’action du livre, se déroule principalement en Irlande, lieux magiques par excellence, où tout peut arriver... Les Ombres, soldats invisibles des grands dessins divins, choisissent leurs mains, pour accomplir ce qui est déjà tracé. Le merveilleux, la magie, se mêlent à la réalité de l’Histoire pour ne plus faire plus qu’un. Pourquoi St Patrick, Breton, retenu plusieurs années en captivité dans la verte Erin est cependant revenu prêcher sur son lieu de captivité... Vous le découvrirez en lisant le Livre des Ombres.
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie6 févr. 2015
ISBN9782312030593
Le Livre des Ombres

Auteurs associés

Lié à Le Livre des Ombres

Livres électroniques liés

Fiction générale pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Le Livre des Ombres

Évaluation : 5 sur 5 étoiles
5/5

1 notation1 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Dec 11, 2024

    J'ai été ravi de lire cet excellent livre. C'est un Must read!

Aperçu du livre

Le Livre des Ombres - Allan Georges

cover.jpg

Le livre des ombres

Allan Georges

Le livre des ombres

LES ÉDITIONS DU NET

22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

© Les Éditions du Net, 2015

ISBN : 978-2-312-03059-3

Préambule

À mes parents…

À mes amis irlandais LYNCH, COX, MAHER…

A RAY…

Avant-propos

Vous est-il arrivé dans votre vie, de vous poser une question, d’attendre une réponse qui ne vient jamais, et de constater que cette question va se reposer, et devenir obsessionnelle ?

Si vous vivez cela un jour, venez en Irlande, vous y rencontrerez surement, comme je l’ai connu moi-même des personnes inoubliables, qui changeront le cours de votre vie.

En 1975, je vins pour la première fois dans ces verts pâturages, je pêchais dans les eaux du lac Bran, il pleuvait beaucoup et, il n’y avait pas une âme dehors, la pluie redoublait, j’allais partir, quand derrière moi, un jeune homme, à peu près de mon âge m’adressa la parole.

Il s’appelait Raymond, habitait avec ses parents, une petite chaumière au-dessus du lac, il me proposa une tasse de thé. Je ne le connaissais pas, j’étais gelé, j’acceptai de bon cœur son invitation. Il me fit entrer à l’intérieur de sa maison. J’ôtais mon imperméable, et découvris toute la famille Lynch : le père, la mère, deux filles et deux gars. Le père s’adressa à moi et me demanda si j’étais catholique. Je répondis : oui, il me dit bien venue. Il m’invita à m’assoir avec toute sa famille, un thé me fut servi et Sonny Lynch, se tourna, vers sa fille Mary et lui dit : « chante pour notre nouvel ami français ». Mary se leva et d’une voix magnifique me fit découvrir ma première ballade irlandaise.

Je ne savais plus ou j’étais… mais je sus que, j’étais arrivé.

Gabriel Cox, son ami, vint habiter tout près, de la famille Lynch, je leur dois pendant plus de quinze années, les plus délicieux moments de ma vie. Par ce roman je les en remercie infiniment.

ALLAN G.

CHAPITRE 1

Le lac Bran

Dans une contrée lointaine de la verte Erin, là où le ciel et l’océan se confondent, là où tout peut arriver, un vieillard regarde par la fenêtre la brume se lever doucement sur le lac Bran.

Cela fait plus de cent ans que cet arrière-grand-père n’en finit pas de vivre. Pourquoi dieu ne veut-il pas le rappeler ? Lui serait-il reproché d’avoir eu accès jadis à certains ouvrages qu’il n’aurait pas dû lire ?

Sony se remémorait son enfance et surtout il revoyait sa grand-mère Mary Lynch, celle que tout le comté visitait dès qu’un mal soudain les frappait.

Elle guérissait toutes sortes de maux, des brulures aux engelures, des boutons aux furoncles en passant par les fièvres et infections de toutes natures. C’était une guérisseuse, elle avait disait-on, un Don.

Elle n’aimait pas qu’on la questionne à ce sujet, c’était une femme assez secrète qui avait une grande connaissance de la nature.

On la voyait de bon matin marcher dans les hauts du lac et se baisser pour ramasser une plante dont elle seule connaissait ses propriétés actives.

Au village on s’en méfiait, on disait l’avoir vu courir dans la lande très tard la nuit lorsque la lune est grosse. Pourquoi certains soirs apercevait-on ces magnifiques cheveux roux flotter au vent ?

Il ne faisait pas bon lui poser la question alors elle répondait toujours la même chose : « Si les pubs fermaient plus tôt, l’alcool ne donnerait pas de visions aux ivrognes rentrant chez eux. ».

Il ne fallait pas trop la chatouiller la Mary. Il est vrai qu’à cette époque il n’y avait pas de voitures comme aujourd’hui, et la majeure partie des gens marchaient à pieds. Les retours de pub se faisaient ainsi, en parlant fort ou en chantant, essayant de faire passer les effluves des giboulées de bière noire englouties certains soirs. Pour se dégriser il suffisait de marcher un ou deux miles à la belle étoile.

À cette époque le village de Leitrim comptait très peu d’habitants. C’est perdu dans la verdure, qu’on découvrait soudain une masure au toit de chaume semblable à celle où habitait Mary. Les gens travaillaient dur pour manger tout simplement. Curieusement ils n’étaient pas tristes, je dirai même qu’ils étaient beaucoup plus enjoués qu’aujourd’hui.

Ils aimaient se retrouver à la taverne le soir, boire une pinte ou deux et oublier pour un moment les tracas quotidiens. Jerry, Paddy, Johnny, les retrouvaient avec leurs instruments violons, flutes, bodhran et la bière coulait à flot au rythme de la musique que fredonnaient les rivières alentours. Alors chacun racontait son histoire, ce fabuleux saumon sorti de nulle part venu dans les airs, happer une mouche de mai, comme une harpie mordant l’éphémère pour arracher une vie.

CHAPITRE 2

L’éphémère

Le mot éphémère rappela à Sony un merveilleux souvenir.

« La Danica Vulgata Ephemera » la mouche de mai.

C’était une belle soirée de printemps, où les jours sont les plus longs de l’année, les ajoncs et les iris sauvages à ses yeux, semblaient être des petits morceaux de soleil posés comme de la rosée sur la lande irlandaise, si douce à fouler.

Il ne se pressait pas, pourtant il avait rendez-vous le long de la Bonnet river avec une grande truite mouchetée.

Il ne la connaissait pas, nulle heure n’avait été fixée d’avance, c’est pourquoi il ne se pressait pas, il savourait l’instant fugace, pour respirer en chemin les parfums proposés ce soir-là, par Dame Nature.

Tout en descendant le pré, sa canne à mouche à la main, Sony se disait qu’il fallait bien préparer cette rencontre. La préparation, se disait-il, n’est-ce pas déjà cinquante pour cent du résultat ? Le savoir-faire bien sur entre ensuite en ligne de compte, et la chance… Mais la chance ne résulte-t-elle pas plutôt de la conception magique d’un désir tellement bien formulé ?

Sony marchait allégrement le sourire aux lèvres, il pensait à toutes ces dames qui peuplaient les rivières alentours : la brown truite, la silver, ou truite de mer, la gillaroo, la sonaghan ou mieux encore la ferox qui peut dépasser les vingt livres.

« Ne suis-je pas le plus heureux des hommes se disait-il ? J’ai soixante-dix printemps, je suis libre, les rhododendrons sont en fleurs n’est-ce pas un privilège de pouvoir encore pêcher au lancer ? » Sony, tout en marchant se demandait avec quelle mouche ce soir, il

Vous aimez cet aperçu ?
Page 1 sur 1