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Ma Sœur Jumelle Et Moi
Ma Sœur Jumelle Et Moi
Ma Sœur Jumelle Et Moi
Livre électronique244 pages3 heures

Ma Sœur Jumelle Et Moi

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À propos de ce livre électronique

Ce livre introduit non seulement le scoutisme aux enfants, mais leur enseigne également les valeurs, la morale et la foi. Ma soeurs jumelle et moi initie les enfants à apprendre comment contrôler sa colère, faire face à ses peurs, l’importance du respect de soi et la façon de faire face à l’intimidation. 


Ma soeurs jumelle et moi
De la colle sur le rebord de la fenêtre et du dentifrice dans les chaussures. Qui est donc le coupable ?
Les jumelles Julieta et Rafaela, deux jeunes scoutes de douze ans, doivent faire face aux piètres tours de leur sœur aînée, qui leur attirent des ennuis.

À l'école, on se moque de Julieta à cause de ses taches de rousseur sur le visage et de ses dents tordues. En oubliant ses propres malheurs, elle tient tête à un intimidateur, Claudius, pour défendre son ami Montano. Par bonté, elle accepte d'aller au cinéma avec lui. En raison de situations indépendantes de sa volonté, cela finit par être embarrassant. Cependant, encore une fois, elle défend Montano.

Un jour, leur oncle Diego fait une surprise à la famille en venant des Etats-Unis pour leur rendre visite à Caracas. Tout le monde est inquiet. Quelque chose ne va pas. Julieta doit vaincre ses peurs pour sauver son oncle malade au milieu de la nuit. Elle devient un héros aux yeux de l'oncle.

Les scouts prévoient d’assister à un Jamboree en Russie et les filles se retrouvent impliquées dans plusieurs projets pour financer cette aventure.

LangueFrançais
Date de sortie14 mars 2021
ISBN9781071500323
Ma Sœur Jumelle Et Moi
Auteur

Emiliya Ahmadova

Emiliya Ahmadova was born in the city of Baku, the capital of Azerbaijan. When she was just nine years old, she developed a passion for reading, literature, poetry, and foreign languages. In high school, she participated in and won many poetry competitions. Starting at the age of ten, she began writing poems and short stories in Russian.   Emiliya has diplomas in business management as well as a Bachelor of Arts (B.A.) in human resources management. She also has international diplomas in the advanced study of the theory and practice of management, administration, business management, communication, hotel operations management, office management and administration, and professional English from the Cambridge International College, in addition to a certificate in novel writing. Emiliya speaks four languages (Azeri, Russian, English, and some Turkish), but her native language is Azeri. Because of her love for humanity and children, she has started volunteering in a local school and in 2011 became a Cub Scout leader and won a trophy as the first female parent leader. Emiliya likes being around people, adores travel, enjoys playing soccer, and relishes in helping other people.

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    Aperçu du livre

    Ma Sœur Jumelle Et Moi - Emiliya Ahmadova

    Ma sœur jumelle et moi est une fiction de niveau moyen. Tous les personnages sont fictifs. Toute similitude de mes personnages à des personnes vivantes ou mortes est purement fortuite.

    Lecteurs : 9-13 ans

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, y compris la photocopie, l’enregistrement, ou toute autre méthode électronique ou mécanique, ou par tout système de stockage et de récupération des informations sans la permission écrite préalable de l’éditeur ou de l’auteur, sauf dans le cas de très brèves citations dans des revues de critiques et autres utilisations non commerciales autorisées par les droits d'auteur.

    Tous droits réservés.

    Artiste/illustratrice: Marina Veter

    Site Web : www.emiliyaahmadova.com

    Imprimé aux États-Unis

    Éditeur : Women’s Voice Publishing House

    Je dédie Ma sœur jumelle et moi à mes merveilleux enfants, qui m'ont inspirée pour écrire cette histoire.

    Mes laides taches de rousseur !

    Je m'appelle Julieta. J’ai 12 ans. J’ai les yeux marron et les cheveux noirs, courts. Je vis avec mes parents, ma sœur jumelle Rafaela et ma sœur blonde insupportable de quinze ans, Karla. Ma mère, Sophia, est espagnole. Elle est mince et relativement grande. Elle a des cheveux noirs de jais et les yeux marron foncé. Ma jumelle et moi avons hérité de sa beauté. Notre mère adore porter des chapeaux énormes, des jupes longues et des robes ou des hauts sans manches. Ses bijoux ne cessent de m'étonner. Dans sa collection, on trouve toutes sortes de boucles d'oreilles, de bracelets et de perles, qui se marient à ses choix criards en vêtements. En outre, elle a une voix forte, qui peut porter très loin.

    Elle était devenue frustrée à la première apparition de cheveux blancs. Depuis, elle se colore les cheveux. De manière quelque peu incongrue, mon père avait également décidé de se teindre les cheveux. Un fait que je soupçonnais, jusqu’au jour où je l’ai surpris dans la salle de bain. Il se mettait de la teinture sur la barbe, la tête couverte d’un bonnet de bain.

    En le voyant, j’étais restée bouche bée. J’ai pointé du doigt vers sa barbe sans dire un mot. Je m'étais demandée ce qui l’avait possédé à faire une chose pareille. Je croyais que c’était uniquement les femmes qui se teignaient les cheveux. Je suppose que sa petite taille, ses petites plaques chauves sur la tête et son corps mal bâti, le mettaient mal à l'aise, surtout depuis que ma mère occupait une position respectable en tant que directrice.

    Je crois qu'il avait peur qu'elle ne le quitte pour un homme riche et qu’elle ne déménage dans un pays étranger. Je l'ai entendu le mentionner dans l'une de ses conversations téléphoniques. Il essaye donc de paraître plus jeune. Pour cela, non seulement, il s'était mis à porter des pantalons et des t-shirts serrés, mais également à se teindre les cheveux et la barbe tous les mois et à faire du vélo dans la capitale du Venezuela, à Caracas.

    Parfois, tout comme mon papa, mon apparence me déplait. Mais ce qui m’ennuie le plus, ceux sont mes taches de rousseur brunes sur le visage. Je les déteste ! Pourquoi ma sœur jumelle identique, Rafaela, n’a pas de taches de rousseur ? J’en suis maudite d’un grand nombre ! Elles ressemblent à de petites étoiles dispersées dans le ciel. C'est tellement injuste ! J'aimerais que mon père m’autorise à me les faire retirer. A la place, il n’arrête pas de me répéter qu'elles mettent en valeur ma beauté, telle une star.

    Mais je n’aime pas voir ces taches de rousseur laides sur mon visage. Elles me donnent juste envie de crier : « Retirez-les-moi ! » Parfois, j’essaye de les dissimuler avec le fond de teint de ma mère, mais elles restent parfaitement visibles. Elles ressortent même encore plus, au grand amusement de mes camarades de classe.

    Certaines se moquent de moi et me taquinent depuis une éternité, surtout Valeria, qui me fixe toujours du regard et me fait des grimaces. Elle est tout simplement une HARCELEUSE insupportable, qui me ridiculise en me donnant le surnom de Face de Léopard – un surnom qui me collera à la peau pendant un bon bout de temps. A chaque fois que je sors de ma classe, j'entends quelqu'un crier « Face de Léopard » !

    Je ne comprends pas pourquoi les écoles sont devenues remplies d’harceleurs, telle que Valeria. Elle passe son temps à humilier les autres élèves. Cette conduite est pourrie. Pourquoi les harceleurs ne comprennent-ils pas qu’ils rendent notre vie un enfer insupportable !?

    Une note aux harceleurs du monde entier : je ne vais pas pleurer en silence, ni cacher mes épisodes d’intimidation. J'élèverai fièrement ma voix et je me battrai pour mon droit d'être traitée avec respect. Je continuerai à le reporter au directeur et à mes parents, jusqu'à ce que cette intimidation cesse !

    Peut-être que je devrais réaliser un poster ‘Stop à l’intimidation’ pour soutenir les victimes et organiser une manifestation devant le portail de l’école. Je me demande si cela changerait le comportement méchant de Valeria. Peut-être que le directeur devrait demander au thérapeute de l’école de trouver les causes de ce type de comportement et un moyen d’y remédier !?

    En tout cas, chaque fois que le cerveau de Valeria a une case en moins, elle ne rate jamais l’occasion de se moquer de mes malheurs. Je me mords les lèvres et je serre mes poings, prête à éclater comme une bouilloire. J’arrive à peine à me retenir de lui donner un coup de poing dans les dents. En fait, je suis certaine que si je lui cassais les dents, elle fermerait la bouche et cesserait de montrer à tout le monde son appareil dentaire. Mais il n’y a que les méchants qui utilisent la violence. De plus la violence pourrait avoir des répercussions sur les personnes innocentes. Par conséquent, j'essaie de contrôler ma colère en prenant une profonde inspiration, en comptant jusqu'à dix et en me marmonnant : « Julieta, calme-toi ! »

    Cette fille me sourit délibérément pour me montrer ses bagues orthodontiques colorées sur ses dents blanches, sachant que les miennes sont toutes tordues. La plupart des vénézuéliens n’ont pas les moyens de s’offrir un appareil dentaire, à moins que leurs parents gagnent assez de ‘billets verts’ aux États-Unis ou travaillent à Trinidad. La sœur de mon père, tata Lorenza, a dit, un jour, que le père de Valeria avait trouvé du travail en Amérique. Depuis, il a pu transférer des ‘dollars verts’ à sa famille, via Western Union à Caracas. Valeria, depuis ce jour, porte les vêtements les plus chers et les plus en vogue de tout le quartier.

    J'aimerais que ma maman trouve un emploi aux États-Unis. Nous pourrions y déménager et y vivre avec notre oncle Diego. L'Amérique est un grand pays. Beaucoup de gens rêvent d’aller y vivre. J'ai entendu dire que la vie y était géniale, mais très animée. Les gens cavalent, aussi actifs que des abeilles bourdonnantes. Ils ont les plus belles montagnes russes, les meilleurs films et cirques du monde, sans oublier Disneyland et d'autres endroits merveilleux !

    Les habitants et les citoyens américains viennent de partout dans le monde. Il n'est pas du tout rare d’y rencontrer des immigrants chinois, indiens, russes ou africains dans ses rues. Ils ont même Chinatown et la Statue de la Liberté. C'est tellement cool ! J'aimerais prendre des photos, en casquette bleue et t-shirt blanc, devant la Statue de la Liberté. Oncle Diego, le frère de mon père, nous a envoyé quelques photos de lui en Amérique.

    Mon oncle a quitté Caracas, il y a trois ans. Il s’était installé à Miami en démissionnant de son poste de chef cuisinier. Cependant, en tant qu’immigrant clandestin, il n’avait pu trouver que des petits boulots, tels que nettoyer les toilettes, porteur ou serveur. Il a même été, une fois, chauffeur de taxi. Mais, la compagnie l’avait renvoyé presque aussitôt, car il ne connaissait ni l'anglais, ni les routes. Mon oncle s’était plaint en disant que les rues de Miami prêtaient à confusion, dû aux bifurcations et panneaux de signalisation trop nombreux. Si par malchance vous preniez la mauvaise rue, vous vous retrouviez facilement à devoir conduire pendant une heure dans la mauvaise direction avant de reprendre la bonne route. Ce qui est arrivé plusieurs fois à mon oncle.

    Oncle Diego nous a dit qu’un grand nombre d’hispanophones vivaient à Miami, en particulier à Hialeah Gardens, et que certains ne se donnaient même pas la peine d’apprendre l’anglais. Pourquoi devraient-ils le faire ?

    Après de longues recherches, il avait fini par être embauché comme assistant en chef dans un restaurant mexicain local. Je suis impatiente que mon oncle m’y emmène, un jour. Mais ma grand-mère Anthena a dit, un jour, qu’il était très difficile d’obtenir un visa pour les États-Unis. Je devrais peut-être attendre longtemps avant que mon rêve ne se réalise. Les américains pensent que nous, les espagnols, abusons de l’hospitalité des États-Unis en leur prenant leurs précieux emplois.

    En tout état de cause, je dois mentionner, ici, le coût exorbitant des bagues orthodontiques. Vous voyez, mes deux dents de devant sont légèrement tordues et espacées. Lorsque je souris, j'ai l'air tout simplement horrible. Mon expression faciale renfrognée dit aux gens : « Ne m’approchez pas ! » Les dents de Rafaela sont également tordues, bien qu’elles soient en meilleur état que les miennes.

    Cependant, à mon grand soulagement, ma maman a fait des économies pendant des mois pour pouvoir nous offrir un appareil dentaire. De plus, oncle Diego lui avait promis de l’aider.

    Il y a six mois, papa nous a emmenées chez l'orthodontiste pour mesurer nos dents. Bientôt, j’aurai un appareil dentaire. J'attends avec impatience le moment où je pourrai enfin sourire, surtout lorsque je parlerai à Nicolas.

    Il est tellement mignon ! En classe, il est assis à côté de moi. Vous devriez voir ses longs cheveux blonds, qui lui arrivent presque aux épaules. Pourtant, à sa grande désolation, la longueur de ses cheveux ne lui apporte que des ennuis. Le principal n’arrête pas de demander à ses parents de lui couper les cheveux ou de le garder à la maison. Chaque fois que Nicolas s'approche de ma table, il parait resplendissant avec son sourire aux dents blanches. Mais, presque à chaque fois, il se détourne de moi pour regarder Valeria, cette fille pourrie jusqu’à la moelle. Dès qu’elle réalise qu’il la regarde, elle lui fait un grand sourire et rabat ses cheveux noirs sur ses épaules pour se rendre plus attrayante. Ça me donne envie de lui crier dessus et de la frapper.

    Pourquoi elle et pas moi ? Je suis tout aussi belle. Peut-être que mes taches de rousseur le repoussent ? Je ne sais pas pourquoi la plupart des garçons accordent plus d’attention à une fille comme elle et pas à une fille simple comme moi. Est-ce parce qu'elle est plus féminine que moi, qu’elle a des cheveux longs et épais et que sa peau est claire ?

    Mes cheveux sont courts, mais je porte des petites boucles d'oreilles, ce qui fait assez féminin. Mais je me bagarre tout le temps et je me comporte comme un garçon. J'aime siffler, cracher par terre, jouer au foot et courir. Et alors ? Ne faites-vous pas parfois la même chose ? C'est marrant !

    Pourquoi les apparences et les vêtements sont-ils mieux appréciés qu'autre chose ? Qu’est-ce qui ne va pas chez les gens ? Pourquoi n’apprécient-ils pas tout simplement la beauté INTERIEURE d’une personne ?

    En voyant Valeria, j’ai envie de lui arracher les cheveux et de la traîner dehors. Pourtant, comme d'habitude, je reste assise en silence, comptant jusqu'à dix pour contrôler ma colère. Je suis assaillie par une sorte de jalousie empoisonnée, qui pourrait pousser une personne à être mesquine et à détruire sa sérénité. Ma mère n'arrête pas de dire que la jalousie est un trait de personnalité qu'il faut absolument éviter. Mais, à mon avis, cela est parfois impossible.

    A mon grand désarroi, un gros garçon, Montano, semble avoir le béguin pour moi. Dès que je tourne le dos, assise à ma table, il me sourit et me fait les yeux doux. Lorsque nos yeux se rencontrent, il marmonne des mots qu’il m’est impossible de comprendre. Chaque fois qu'il s'approche de moi, il rougit.

    Puis, un jour, mon indifférence à son égard a changé. A la récréation, il passait dans le couloir devant moi alors que je discutais avec mes amies Bella et Amanda. Il inclina la tête en essayant de ne regarder personne en particulier. Sa chemise blanche sortait de son pantalon bleu et ses cheveux roux courts étaient en épis, tels des piquants d’hérisson.

    Il s'arrêta au milieu du couloir et essaya de fourrer ses cahiers dans son sac à dos. Montano détourna son regard et se toucha nerveusement les cheveux lorsque nos yeux se sont croisés.

    Au même moment, Claudius, un grand tyran aux épaules larges, lui rentra dedans en faisant tomber ses manuels scolaires.

    « Hé, péteur ! » Ricana Claudius. « Tu ne devrais pas te balader dans le couloir comme si tu étais chez toi ! » Il poussa Montano et s’éloigna. Je l’ai suivi des yeux. Il s’est arrêté devant la classe de Mme Andra pour discuter avec d’autres bourreaux comme lui. Ils se tenaient tous près de la porte et fixaient Montano du regard. Leurs éclats de rire résonnèrent dans mes oreilles.

    Montano se baissa pour ramasser ses cahiers. Son pantalon court était si tendu que je pouvais voir son sous-vêtement rouge. En se penchant, j’ai entendu le bruit fort d’un pet, résonnant tel un coup de feu.

    BEURK ! Une odeur de rat mort envahit aussitôt l’air. Mes amies plissèrent les yeux et se mirent à brasser l’air de leurs mains pour chasser l'air nauséabond.

    « Péteur ! » Dit Bella. Elle jeta un regard noir à Montano et se pinça le nez avec ses doigts.

    En riant, mes amies sont rentrées en classe en courant. J’étais sur le point de suivre leur exemple. Mais en voyant les mains tremblantes et les yeux en larmes de Montano, j’avais décidé de faire preuve de compassion.

    « Salut, Montano, » lui ai-je dit.

    « Salut, » répondit-il sans relever la tête.

    Je me suis penchée pour l’aider à ramasser ses cahiers. Nous nous redressâmes tous les deux en même temps. Son visage était devenu tout rouge, avant de devenir tout pâle en quelques secondes.

    « Est-ce que ça va ? » lui ai-je demandé par compassion.

    Le malheureux garçon avait toujours été ridiculisé pour son excès de poids et ses épisodes de pets. En le défendant, je n’ai fait qu’empirer mon cas. En plus de ‘Face de Léopard’, on m’avait

    également surnommée ‘la petite amie du Péteur’.

    Bien que les moqueries des bourreaux me brûlent comme du poivron épicé, je devais faire ce qui était juste. Après tout, personne n'avait le droit d’humilier les autres tout simplement pour le fait qu’ils soient différents ou qu'ils souffrent d’un handicap.

    Montano me regarda droit dans les yeux. « Pas vraiment. Qu'est-ce que je leur ai fait ? Ils n’arrêtent pas de me traiter comme si j'étais un clown ou un taré. Est-ce que quelque chose ne va pas avec moi ? »

    « Hé, Montano. Tu n’as rien qui cloche. Ces gamins sont haineux et misérables. »

    Le cahier brouillon de Montano lui glissa des mains. Je l’ai ramassé. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour que tu te sentes mieux ? »

    Il n’a pas hésité une seconde. « Samedi, je vais au cinéma voir Star Wars. Est-ce que tu veux bien m’accompagner, s'il te plaît ? » Demanda-t-il, le regard furtif.

    J’ai aussitôt regretté de lui avoir posé cette question. Je ne pouvais pas aller au cinéma avec lui. Si je le faisais, l’étiquette de la petite amie du Péteur me suivrait jusqu’à la fin de mes études.

    Je m’étais perdue dans mes pensées, comme si je m’étais perdue dans une jungle peuplée d’arbres immenses et effrayants. Et s'il pète encore ? Ce serait un affreux cauchemar. Par contre, dans la réalité, les gens pètent accidentellement. Pourquoi j’étais aussi gênée, alors ?

    Mon attention revint sur Montano. Ses yeux suppliants m’envoyaient des pointes et des flèches au cœur. Je ne savais pas quoi répondre.

    « Montano, je vais ... »

    Il ne m’a pas laissé finir. « Samedi, c’est mon anniversaire et je n’ai aucun ami à inviter, à part toi, » a-t-il marmonné. « J'espérais que tu acceptes de venir. » Il hoqueta nerveusement.

    Mes yeux virevoltèrent pour chercher une excuse et s’arrêtèrent

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