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La puck roulait pas pour nous autres...: 44 saisons de la LNH décortiquées
La puck roulait pas pour nous autres...: 44 saisons de la LNH décortiquées
La puck roulait pas pour nous autres...: 44 saisons de la LNH décortiquées
Livre électronique196 pages2 heures

La puck roulait pas pour nous autres...: 44 saisons de la LNH décortiquées

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À propos de ce livre électronique

Comment gagne-t-on la Coupe Stanley? Grâce à la défense ou à l’attaque? Quelle est l’importance de la position de gardien? Qui a été le meilleur attaquant, toutes époques confondues? Quelle est la valeur réelle d’un choix de repêchage?

Autant de questions qui trouvent ici réponse pour la toute première fois grâce à des méthodes statistiques éprouvées. L’ouvrage, au verbe vif et au ton léger, joint au propos l’anecdote, l’humour et des observations éclairées sur le sport national des Québécois.

Préfacé par Mathias Brunet, réputé journaliste sportif de La Presse, La puck roulait pas pour nous autres… passe au peigne fin 44 saisons de la Ligue nationale de hockey, de 1968 à nos jours. Il intéressera non seulement les millions d’amateurs de hockey et de pools du Québec, mais aussi tous ceux qui gravitent dans cet univers professionnel : entraîneurs, journalistes et dépisteurs.
LangueFrançais
Date de sortie2 avr. 2014
ISBN9782923794617
La puck roulait pas pour nous autres...: 44 saisons de la LNH décortiquées
Auteur

Philippe Navarro

Philippe Navarro est né à Labrador City en 1971. Il est conseiller expert au gouvernement du Québec depuis 15 ans. Il a exercé diverses fonctions, de la rédaction de discours à l’analyse économique. Il mène aussi une carrière de musicien (au sein du groupe Water on Mars) et d’auteur. Il a publié le roman de science-fiction Delphes en 2005. Entre deux romans, trois vinyles et quatre guitares, Philippe Navarro dévore les statistiques sportives. Il est passionné de hockey depuis l’enfance et ne rate jamais un match.

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    Aperçu du livre

    La puck roulait pas pour nous autres... - Philippe Navarro

    LA PUCK ROULAIT PAS POUR NOUS AUTRES...

    Montage graphique : André Durocher (syclone.com)

    Édition et direction du projet : Sylvain Harvey

    Révision : Eve Renaud

    Image de la page couverture : Lonely / Shutterstock.com

    Première édition, 2014

    © Éditions Sylvain Harvey

    ISBN 978-2-923794-60-0

    Imprimé au Canada

    Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2014

    Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2014

    Éditions Sylvain Harvey

    Téléphone : 418 692-1336 (région de Québec)

    Sans frais : 1 800 476-2068 (Canada et États-Unis)

    Courriel : info@editionssylvainharvey.com

    Site Web : www.editionssylvainharvey.com

    Diffusion : Les Guides de voyage Ulysse

    Distribution au Canada : Socadis

    Les Éditions Sylvain Harvey remercient la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour son aide à l’édition, à la promotion et à la numérisation.

    Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.

    ISBN:

    978-2-923794-61-7 (e-pub)

    978-2-923794-60-0 (papier)

    978-2-923794-62-4 (pdf)

    Avant-propos

    L’objectif sportif d’un club de la Ligue nationale de hockey est de gagner la Coupe Stanley. Oui, « sportif » : le volet affaires poursuit d’autres objectifs, notamment... s’enrichir. Les championnats n’y participent pas forcément.

    Ce livre s’en tient à l’aspect sportif. Il décortique la recette mathématique qui sous-tend la dernière victoire de la saison, la seule qui compte.

    Rien que ça! Mais savourez la nuance : « qui sous-tend la dernière victoire ». Celle-ci n’est pas modélisable. Mais la route qui y mène, oui, en partie.

    L’approche mathématique du sport ne date pas d’hier : voici plus d’un siècle que les gérants du baseball savent qu’opposer des frappeurs droitiers aux lanceurs gauchers (et vice-versa) met plus d’hommes sur les sentiers. Pour le savoir, ils ont aiguisé leurs crayons à mine et ils ont calculé cet avantage.

    Aujourd’hui, la moindre équipe de la NCAA emploie des dizaines d’analystes qui font tourner des macros Excel, qui modélisent des milliers de séquences vidéo et qui ont des gommes au bout de leurs crayons en plus.

    Tout ça est devenu très sérieux.

    Peut-être un peu trop. Alors, au passage, on s’amusera¹. Le fatras de chiffres et les conclusions pompeuses, mêmes « scientifiques », n’intéressent en général que ceux qui les rédigent.

    Cela dit, les méthodes statistiques employées seront parfaitement kasher. Nous apporterons un soin maniaque à l’exactitude des chiffres extraits, compilés et cités.

    Un mot avant d’attaquer le vif du sujet. Il paraît que l’on peut « faire dire ce que l’on veut aux chiffres ». C’est vrai, mais... ils n’ont rien fait à personne, les chiffres. C’est de ceux qui les manipulent qu’il faut se méfier. Or, lecteur, je prends un engagement. Je n’ai aucune idée des conclusions qui surviendront dans les pages qui suivent. J’aurai, comme toi, le plaisir de les découvrir lorsqu’elles surgiront.

    Parce que fondamentalement, ce sont des questions que je me pose aussi... depuis l’époque où, enfant, j’écoutais les Nordiques à la radio les soirs de tempête (sinon, le signal ne se rendait pas). L’idée m’est venue d’écrire ce livre en analysant des millions (littéralement) de données sur l’économie internationale. L’analyse économique, c’est mon métier. C’est fascinant; mais quand même un peu « plate »...

    Et enfin, puisqu’il faut bien le dire : je suis un hockeyeur plutôt nullissime! Mon fait d’armes est d’avoir marqué deux buts dans le même match au niveau pee-wee; seulement, ils ont été les deux seuls de la saison. Mais je me rappelle encore le « dooong » de la rondelle frappant le fond du filet.

    Préface

    J’ai longtemps cherché à découvrir quel lecteur se cachait derrière le pseudonyme mikhail_boulgakov.

    Je nourris un blogue sur la Ligue nationale de hockey pour le compte de La Presse, depuis 2009. Par chance, et aussi par pur bonheur, quelques personnages d’impact illuminent encore davantage cet espace virtuel fréquenté chaque semaine par plusieurs centaines de milliers d’amateurs de hockey.

    Emprunter le nom d’un célèbre écrivain russe sur un blogue destiné au hockey suscitait déjà ma sympathie. Quelle magnifique manifestation de décloisonnement de l’esprit dans un milieu où les gérants d’estrade et les clichés pullulent.

    Ses commentaires parfois acerbes, mais toujours étayés par une implacable logique et une rigueur exceptionnelle, m’ont souvent poussé vers une gymnastique intellectuelle encore plus soutenue. Je crois être devenu un meilleur blogueur, du moins je l’espère, au contact de lecteurs lumineux comme « boulga ».

    J’ai appris au fil du temps que ce dernier était analyste économique, d’où son caractère très cartésien, ses analyses minutieuses et ses révélations étonnantes sur le hockey, grâce aux statistiques.

    Puis, ces derniers mois, le chat est sorti du sac. Philippe Navarro, alias mikhail_boulgakov, m’a annoncé la parution de son livre La puck roulait pas pour nous autres... On y trouve 44 saisons de la Ligue nationale de hockey, de 1968 à nos jours, passées au peigne fin par notre homme, qui manie aussi bien la plume que les chiffres.

    Michael Lewis a écrit en 2003 le célèbre Moneyball, dans lequel il décrit la méthode analytique moderne instaurée par le directeur général des A’s d’Oakland, Billy Beane, pour bâtir une équipe puissante en dépit de moyens financiers limités. Le milieu du hockey a toujours réagi de la même façon à Moneyball, c’est-à-dire en arguant que la vitesse du jeu, l’émotion et l’impulsivité des joueurs empêchaient de telles analyses statistiques de s’appliquer à leur sport.

    Je leur recommande fortement de lire La puck roulait pas pour nous autres... du brillant Philippe Navarro.

    Mathias Brunet

    Introduction

    Comme toute route, celle qui mène à la Coupe Stanley n’a ni début ni fin; on l’emprunte pour aller de A à B, mais il y a toujours quelque chose avant A, et autre chose après B.

    Lecteur, je te promets de ne plus faire de métaphysique après ce coup-là.

    Où donc commence cette route? Ce livre escamotera la vision romantique – chère aux vendeurs de houblon – du garçon de sept ans, seul sur un étang glacé de l’Alberta, s’imaginant marquer le but en prolongation du septième match. Plus prosaïquement, nous considérerons que cette route débute souvent à une table de repêchage.

    Où se termine-t-elle? Dès lors qu’un club gagne une Coupe, il pense déjà sans doute à la prochaine. Mais nous considérerons cet objectif comme terminal.

    En 1987, douze clubs ont laissé passer celui qui allait s’avérer le meilleur pointeur de sa cuvée, sinon l’un des meilleurs de sa génération : Joe Sakic. Québec a échangé un excellent hockeyeur, Dale Hunter, alors au sommet de sa forme et de sa popularité, pour obtenir un deuxième choix de première ronde. Les Nordiques avaient auparavant parié sur un jeune défenseur, Bryan Fogarty, qui noiera un superbe potentiel dans l’alcool.

    Il y aura eu entretemps l’échange d’une diva récalcitrante, Eric Lindros, pour des actifs – dont Peter Forsberg, qui valait autant à lui seul – qui s’avéreront supérieurs au final, un déménagement au Colorado, l’addition mélodramatique du meilleur gardien de sa génération en la personne de Patrick Roy, et enfin, ces Coupes de 1996 et de 2001, qu’il a bien fallu gagner à la régulière. Personne ne les donne d’avance au meilleur club « sur papier ».

    Et un million d’intangibles avec ça. Mais si l’on doit remonter le filon de ces deux championnats, c’est sans doute jusqu’à cet instant précis où un jeune homme de Burnaby a enfilé un chandail bleu grâce à ce deuxième choix. Bien sûr, à ce moment, on l’ignorait. Et raconter la saga en y plaçant ces accents a posteriori, c’est, il faut bien l’admettre, confondre la succession des événements avec leur causalité. Nous nous en garderons bien.

    Mais il reste que chaque Coupe a son histoire. Et aucune de ces histoires ne commence la veille d’une série décisive. Aucun club ne saurait se trouver en position de gagner une Coupe par le seul fait du hasard. La route vers la Coupe est bien longue, et sa destination est – forcément – atteinte seulement par des gagnants. Or, les gagnants – comme les perdants du reste – laissent des traces. Ces traces, au fil des ans, forment un sillon. Et avec patience et méthode, on peut débusquer des patterns.

    Il n’y a pas de « recette magique » pour gagner une Coupe Stanley, entendons-nous bien. C’est comme le tabagisme et le cancer. Le lien causal est assez solidement établi. Pourtant, chaque jour, des fumeurs invétérés enterrent des bouffeurs de luzerne. Il leur arrive même d’inscrire leur nom sur la Coupe, quoique ce soit sans doute de plus en plus rare.

    Ne pas fumer ne fait pas vivre vieux; cela en accroît la probabilité, tout simplement. C’est même déjà un léger accroc à la logique pure, puisque le seul fait établi est que le tabagisme accroît la propension à mourir prématurément. Mais le savoir ce n’est déjà pas mal. Et il en sera ainsi pour les conclusions auxquelles nous en viendrons concernant le hockey.

    Dans un premier temps, nous examinerons ce que doit faire une équipe pour réussir en saison, puis en séries. Dans un deuxième temps, nous examinerons l’apport des joueurs à cette équipe. Enfin, nous examinerons le principal mécanisme de recrutement des joueurs : le repêchage. Ces trois sections peuvent aussi être lues dans le désordre; après tout, les poolers n’ont que faire de la dimension « équipe ». Je ne suis pas de cette tribu, cela dit, malgré ma passion pour les statistiques sportives.

    Tout cela participe à la conquête d’une Coupe. Étant entendu qu’il faut bien que la puck roule un peu pour nous autres²!

    LA MÉTHODE

    Ah! La section ennuyante qu’on ne lit jamais, pour sauter directement aux conclusions. Pourtant, il faut invariablement y revenir pour mieux les comprendre. Lecteur, je vais t’éviter ce puéril chassé-croisé et faire ça court.

    Sinon, rendez-vous au chapitre « L’équipe ».

    L’athlétométrie

    Un mot d’ordre général avant d’attaquer le particulier. Plusieurs disciplines puisent dans le vaste corpus de méthodes mathématiques et statistiques : la physique, le génie, bien entendu, mais aussi la médecine, la climatologie, l’économétrie.

    L’athlétométrie (si l’on se permet de forger un néologisme) se prête parfaitement à ces méthodes. Elle a même un avantage : la donnée « dure ». Le hard data, en opposition au soft data. Or, dans notre époque obsédée par les chiffres – Jules César n’a jamais su le PIB de l’Empire – il y a beaucoup plus de soft data que l’on n’imagine.

    Il a fait 27,2 degrés à Montréal hier. Hard data? Où ça à Montréal? À quelle heure? À quelle hauteur du sol? Endroit densément peuplé ou non? Selon quel instrument de mesure? Calibré quand? Le Québec a exporté 44,5 millions de dollars d’aluminium vers la France en 2012. Vraiment? Comptabilisé ou livré? En quelle devise? Sous quel code d’exportation? En incluant ou non le transport et les assurances? Combien de tonnes sont passées par les Pays-Bas? Avant de conclure qu’il fait plus chaud à Montréal en 2013 qu’en 1993, avant de conclure que l’aluminium a remplacé les peaux de castor dans le commerce transatlantique, les climatologues et les économètres sérieux se lèvent de très bonne heure. Parce que leurs données mêmes, à la base, sont en réalité formidablement vaseuses, et qu’ils le savent.

    Mais ce qui est bien avec l’athlétométrie, c’est qu’elle est fiable : George Laraque a très exactement marqué 506 buts de moins pour le Canadien que Jean Béliveau (et passé seulement 97 minutes de plus au banc des punitions en carrière). Pas 505, pas 98. Non : 506 et 97. Bien sûr, marquer 50 buts par saison dans les années 1980 ne signifie plus la même chose qu’aujourd’hui (et nous adresserons cette issue³); mais la donnée, elle, est hard.

    Or, une méthode statistique ne peut cracher un résultat meilleur que la donnée qu’on lui donne à gober!

    L’athlétométrie est une discipline qui a de l’avenir.

    44 saisons décortiquées

    La période d’analyse

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