Envoyé spécial (Metz)
« N’oubliez pas les trémas sur les O, c’est important ! ». Même quand il sourit, Laszlo Bölöni (qu’il faut donc prononcer « Beuleuni ») reste un homme méticuleux, en bon chirurgien-dentiste qu’il est. Né en Transylvanie au sein de la minorité hongroise de Roumanie, le fringant septuagénaire est très attaché à ses origines. Il ne le cache pas, sa famille a souffert sous le communisme et certains sujets demeurent délicats à aborder. Pour le reste, l’ex-milieu de terrain international roumain (108 sélections) a connu une trajectoire singulière. À 35 ans, sa carrière de joueur presque terminée, il a reçu le feu vert des autorités de l’époque pour honorer un contrat en Belgique. L’étape s’est transformée en changement radical : derniers matchs au début des années 1990 à Créteil puis Orléans en D2, débuts d’entraîneur à Nancy… Depuis, huit pays explorés, des hauts (Rennes, Sporting Portugal, Standard de Liège), des bas (Lens, Monaco) et une passion intacte, qui a permis au club lorrain de retrouver la Ligue 1 cet été. En un matin d’automne pluvieux au centre d’entraînement de Frescaty, le technicien a pris le temps pour le JDD de dérouler les grands épisodes de sa vie.
Vous avez retrouvé le championnat de France de Ligue 1, douze ans après votre dernier passage à Lens.