Montée -Leçon 35 Amour et Discipline

Par Marcel Gervais

Ceci est la leçon 35 de la série Montee. Dans cette leçon, nous apprenons comment Paul a répondu aux problèmes et aux questions de l'Église à Corinthe. Dans le chapitre 1, nous décrivons la réponse de Paul à des questions sur le fait de manger de la viande sacrifiée aux idoles. Au chapitre 2, nous décrivons la réponse de Paul à des questions sur son intégrité et son autorité en tant qu'apôtre.

• Langue: Français
• Éditeur: Emmaus Publications
• Date de sortie: 4 avr. 2018
• ISBN: 9781989102343

Marcel Gervais

About the Author Archbishop Gervais was born in Elie Manitoba on September 21 1931. He is the ninth of fourteen children. His family came from Manitoba to the Sparta area near St. Thomas Ontario when he was just a teenager. He went to Sparta Continuation School and took his final year at Saint Joseph`s High School in St. Thomas. After high school he went to study for the priesthood at St. Peter’s Seminary in London , Ontario. He was ordained in 1958. He was sent to study in Rome. This was followed by studies at the Ecole Biblique in Jerusalem. He returned to London to teach scripture to the seminarians at St. Peter’s Seminary. In 1974 he was asked by Bishop Emmett Carter to take over as director of the Divine Word International Centre of Religious Education. This Centre had been founded by Bishop Carter to provide a resource for adult education in the spirit of Vatican II. This Centre involved sessions of one or two weeks with many of the best scholars of the time. Students came not only from Canada and the United States but from all over the globe, Australia, Africa, Asia and Europe. By the time Father Gervais became the director Divine Word Centre was already a course dominated by the study of scripture to which he added social justice. This aspect of the course of studies was presented by people from every part of the “third world”; among which were Fr. Gustavo Gutierrez and Cardinal Dery of Ghana. In 1976 the Conference of Ontario Bishops along with the Canadian conference of Religious Women approached Father Gervais to provide a written course of studies in Sacred Scripture for the Church at large, but especially for priests and religious women. This is when Fr. Gervais began to write Journey, a set of forty lessons on the Bible. He was armed with a treasure of information from all the teachers and witnesses to the faith that had lectured at Devine Word. He was assisted by a large number of enthusiastic collaborators: all the people who had made presentations at Divine Word and provided materials and a team of great assistants, also at Divine Word Centre. The work was finished just as Father Gervais was ordained an auxiliary bishop of London (1980). He subsequently was made Bishop of Sault Saint Marie Diocese, and after four years, Archbishop of Ottawa (1989). He retired in 2007, and at the time of this writing, he is enjoying retirement.

Aperçu du livre

Objectif Décrire la réponse de Paul aux problèmes et aux questions de l'Église de Corinthe d'après 1 Corinthiens.

Introduction

Les premiers versets de 1 Corinthiens consistent en une adresse ou salutation (1,1-3) et une brève action de grâces (1,4-9). Ces quelques versets donnent des indications précieuses sur le ton et le contenu de cette lettre, si différente de celles que nous avons étudiées dans la leçon précédente. Dans la première lettre aux Thessaloniciens comme dans la lettre aux Philippiens, Paul est assez détendu et joyeux, comme un tendre père. En 1 Corinthiens, il est manifestement plus autoritaire bien qu'encore paternel. Il considère que c'est nécessaire d'affirmer son autorité en tant qu'apôtre (1,1), chose qu'il ne fait jamais lorsqu'il écrit à une église qui accepte et respecte totalement son autorité. Une autre différence entre cette lettre et les deux déjà étudiées se trouve dans l'action de grâces (1,4-9). À la fois dans 1 Thessaloniciens et Philippien., Paul rend grâces à Dieu pour les dons de foi, d'amour et d'espérance que les communautés ont reçus (1 Th 1,2s; Ph 1,3s). En 1 Corinthiens, toutefois, il ne mentionne pas ces vertus, puisque dans ces domaines la vie spirituelle des Corinthiens laisse encore beaucoup à désirer. À la place, il rend grâce pour les nombreux dons spirituels dont la communauté a été dotée.

Lecture 1 Corinthiens 1,1-9

L'Église de Corinthe a surtout le bonheur de posséder des éducateurs et des prédicateurs dynamiques et d'être comblée de dons spirituels plus spectaculaires. Mais, pour Paul, de tels dons ont leur mauvais côté. Louables en eux-mêmes, ils causent des problèmes, comme il ressort clairement de cette lettre.

"L'action de grâces" de Paul fournit donc une sorte d'introduction à toute sa lettre, qui est écrit à une communauté charismatique. Les chrétiens de Corinthe ont besoin qu'on les corrige. Ils souffrent de certaines faiblesses graves, mais sont fondamentalement fidèles à l'Évangile. Ainsi, si Paul semble sévère envers eux, il est loin de l'être autant qu'avec les Galates, qui étaient sur le point d'abandonner l'Évangile.

Paul a entendu dire qu'il y avait des dissensions et des abus à Corinthe dans la communauté. Il a aussi reçu une demande de conseils sur certaines questions. Sa lettre est une réponse aux problèmes et aux questions qui lui ont été soumis. Ce fait aide à expliquer la diversité des matériaux de 1 Corinthiens et la difficulté d'y trouver un thème commun. Nous suggérons comme thème commun l'unité de l'Église, dans le sens le plus large. En 1,10, Paul nous donne ce qui fait le lien de toute sa lettre: soyez bien unis en esprit et en pratique; en esprit parce que certaines parties de sa lettre traitent de différences doctrinales; en pratique parce que d'autres traitent de problèmes moraux.

Mettre fin aux factions (1,10 - 4,21)

Objectif 1.1 Décrire la réponse de Paul au problème des factions dans l'Église de Corinthe.

L'unité de l'Église de Corinthe court un grand danger parce que ses membres se disputent entre eux et forment des groupes d'après leur loyauté vis-à-vis de l'un ou l'autre des chefs de l'Église. Pour Paul, cet état de choses est tout simplement intolérable; l'Église doit être unie. Et la seule unité véritable est celle qui est dans le Christ.

Lecture 1 Corinthiens 1,10-17

Puisque c'était Paul qui avait fondé l'Église de Corinthe, certains de ses membres lui étaient spécialement attachés. Après le départ de Paul, Apollos, un homme éloquent et qui avait une bonne connaissance de l'Écriture, poursuivit son œuvre et il était compréhensible que lui aussi attire des disciples. L'existence d'un parti de Céphas, toutefois, n'est pas aussi facile à expliquer. Ce pourrait être que Céphas (Pierre) était aussi venu à Corinthe. Il est plus vraisemblable, cependant, que le parti de Céphas se soit composé de ceux qui étaient fidèles à certains prédicateurs venus de l'Église de Jérusalem qui prétendaient avoir des rapports spéciaux avec Pierre. La faction de Jésus est encore plus déroutante. Peut-être était-ce un groupe qui prétendait bénéficier de rapports '`directs" avec Jésus, rapports fondés sur une expérience mystique ou des révélations personnelles ou quelque chose de ce genre.

Paul exhorte tous ces groupes à ne faire qu'un dans le Christ. Toute tentative de division de l'Église est une tentative de division et de partage de Jésus lui-même (1,13). C'est ce que les divers groupes sont en train de faire, bien que ce ne soit pas intentionnellement, quand ils se disputent à propos de celui de leurs chefs qu'ils devraient suivre. Ils n'ont pas compris le sens du baptême, que dans ce sacrement on est uni à Jésus, non pas à celui qui fait la cérémonie. C'est Jésus, non pas un prédicateur ou un éducateur ou un baptiseur quelconque, qui est mort pour eux (1,13).

C'était en partie à cause de la façon dont le baptême était administré que les chrétiens de Corinthe étaient divisés. Certains de ceux qui baptisaient créaient des factions. Pour aller à l'encontre de cette action qui entraînait la division, Paul affirme que sa mission n'est pas de baptiser, mais de prêcher l'Évangile: Car le Christ ne m'a pas envoyé baptiser, mais annoncer l'Évangile, et sans recourir à la sagesse du langage, pour que ne soit pas réduite à néant la croix du Christ (1,17). Puisque même la prédication de l'Évangile peut alimenter la vanité d'une personne, Paul souligne qu'il a été envoyé pour prêcher sans éloquence frappante. Il ne s'appuie que sur la puissance de la croix. C'est par le message de la croix que les déviations de Corinthe seront redressées. Les Corinthiens ont oublié la croix du Christ; ils essaient de l'éviter pour ne se réjouir que dans le triomphe de la résurrection. Mais la force de l'Évangile repose à la fois sur la croix et la résurrection.

Pour Paul, il n'est même pas possible de parler de la résurrection sans parler aussi de la crucifixion. De la même façon, les disciples de Jésus ne doivent jamais essayer de séparer le Christ en gloire du Christ crucifié; il faut qu'ils partagent sa croix s'ils