Colonie Z : L’île (vol. 1)

Par Luke Shephard

Le premier volume de la série Colonie Z est maintenant en vente!
Lorsque les morts-vivants ont conquis les États-Unis, un groupe de survivants s’est réfugié sur une île déserte isolée.
Là, ils tentent de rebâtir une société tout en tentant de survivre à cette… chose qui les poursuit.
Seuls, isolés, leur impression de paix et de sécurité relatives vole en éclat lorsque les Autres arrivent sur leur île. En moins de temps qu’il ne faut pour cligner des yeux, leurs chefs doivent faire des choix qui pourraient bouleverser leur vie.
Ce n’est que le début. Voici leur histoire.

• Langue: Français
• Éditeur: Our Pack Press
• Date de sortie: 12 juin 2017
• ISBN: 9781507117057

Aperçu du livre

Le premier volume de la série Colonie Z est maintenant en vente!

Lorsque les morts-vivants ont conquis les États-Unis, un groupe de survivants s’est réfugié sur une île déserte isolée.

Là, ils tentent de rebâtir une société tout en tentant de survivre à cette... chose qui les poursuit.

Seuls, isolés, leur impression de paix et de sécurité relatives vole en éclat lorsque les Autres arrivent sur leur île. En moins de temps qu’il ne faut pour cligner des yeux, leurs chefs doivent faire des choix qui pourraient bouleverser leur vie.

Ce n’est que le début. Voici leur histoire.

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Pas de pourriels, c’est promis!

Camp Albion, États-Unis — 2032

Si Owen avait appris quoi que ce soit durant toutes ces années à courir, à se terrer et à échapper aux griffes de ces créatures qui effrayaient tant les colons, c’était qu’une bonne histoire pouvait distraire n’importe qui des horreurs qui rôdaient dans le monde.

Se blottir avec un des livres de Stephen King qu’il avait fourrés à la hâte dans sa valise de cuir usée, près de trente ans plus tôt, lorsque la tempête avait frappé, était l’un des rares moments de tranquillité qu’Owen pouvait encore s’offrir. « Dieu merci, j’ai eu le bon sens de les prendre, au moins », se disait-il souvent en lisant ces livres aux coins racornis.

Tourner les pages jaunies, toutefois, s’avérait souvent inutile. Lorsqu’on a lu un livre aussi souvent qu’Owen avait parcouru Le Fléau, on le connaît si bien qu’on peut murmurer les mots au fil de l’histoire. Le livre était plutôt un objet qu’il convient logiquement de tenir entre ses mains pendant que l’histoire se déroule dans notre tête, comme un de ces films qui jouaient, avant, dans ce qu’ils appelaient des « cinémas ».

Cela dérangeait souvent Owen de penser que ses enfants ne connaîtraient jamais la beauté des grandes villes américaines avant l’heure Zéro, ou encore qu’ils ne verraient jamais des endroits fascinants comme les bibliothèques et les cinémas. Non, ses enfants ne connaîtraient que cette île, cette plage, cette peur incessante sans nom. Tout comme les personnages de son précieux livre avaient oublié ce qu’était le monde avant la noirceur.

Avant que tout ne foute le camp.

Ce sont les pleurs du bébé qui interrompirent les pensées vagabondes d’Owen. Le cri perçant du bambin survenait souvent lorsque sa mère était loin et qu’il était temps de le nourrir. À près de vingt mois, un bébé devrait commencer à manger de la vraie nourriture plutôt que de simplement téter le lait de sa mère, pensait souvent Owen. Isaac, toutefois, n’avait pas ce choix, puisque rien, sur cette île et sur les plages environnantes, ne convenait à un enfant en si bas âge.

Owen se leva de l’ombre où il s’était installé sur la plage, époussetant de la main le sable collé à ses shorts de fortune, rapiécés à l’aide de ruban à conduits. Il savait que bientôt, il devrait envoyer ses Guerriers dans le vrai monde à nouveau, à la recherche de nourriture et de matériel. Peu importe combien ils essayaient de se contenter de ce qui se trouvait sur l’île, il était pratiquement impossible de réparer les tentes et les cabanes sans les outils et les matériaux adéquats. Particulièrement lorsqu’elles sont tordues par l’usure de vingt années passées ici, sur cette île de moins de cinq kilomètres de circonférence.

Et les colons ne pouvaient pas vivre de poissons et de