POÉTESSE EN LIBERTÉ
usqu’à sa mort, en 1886, Emily Dickinson a vécu toute sa vie dans sa petite communauté d’Amherst, au cœur du Massachusetts rural, et préférait la solitude à la compagnie des hommes. Pourtant, elle était entourée de mots, de paysages et de sensations qu’elle transformait en flots de poèmes magnifiques qui ont marqué à jamais la littérature lorsque sa sœur exhuma, après sa disparition, sa montagne de trésors. Grâce aux éditions Diane de Selliers, ses vers originaux, accompagnés de la belle traduction de Françoise Delpy, reprennent vie et dialoguent avec les maîtres de la peinture moderniste américaine. D’Edward Hopper à Georgia O’Keeffe, en passant par Grant Wood ou Henrietta Shore (photo), plus de 62 artistes lui tiennent compagnie. Pour compléter ce traitement de ferveur, Lou Doillon s’est fendue d’une préface d’une