Temps
Le temps a passé au monastère, le quotidien est devenu une succession d'habitudes. Mon maître m'a rappelé que ce sont mes habitudes qui définissent mon image extérieure et qui, bien entendu, donnent un aperçu de ma "vraie" personne.
Se lever, s'habiller, spiritualité, se laver, manger, s'entraîner, manger, se laver, spiritualité, se déshabiller, dormir. Se lever, s'habiller, spiritualité, se laver, manger, excursion d'une journée, manger, retour au monastère, se déshabiller, dormir, se lever, s'habiller, spiritualité, se laver, manger, s'entraîner, manger, se laver, spiritualité, se déshabiller, dormir.
Les habitudes étaient simples, c'était une vie très méditative, sans véritables objectifs, le chemin était le but ! Aujourd'hui, c'est complètement différent, trop d'habitudes gâchent le caractère !
Les semaines se sont transformées en mois, toujours les jours de congé, nous étions dans la capitale de la province du Henan, Zhengzhou, qui, selon la plupart des Chinois, est considérée comme la région d'origine de la culture et de la nation chinoises ; c'est ainsi que Lao-tseu vient à peu près de là. Nous y avons généralement mangé de délicieux repas, j'ai en outre pu me procurer des provisions européennes (à l'époque, c'était assez fatigant), j'ai enfin pu joindre mes parents par téléphone (à une époque où les téléphones portables n'existaient pas).
Nous avons pris l'habitude d'avoir des objectifs plus ambitieux pour les jours de congé, pas seulement la grande ville, mais la nature et les temples, l'histoire et la spiritualité. Par exemple, nous sommes allés à Kaifeng, l'une des anciennes capitales de l'histoire de la Chine, nous avons visité d'autres temples, rencontré différents moines et amis.
Je n'ai pas vu le temps passer, j'étais ici depuis bien trop longtemps, plus de six mois, il commençait à faire froid dans les montagnes. Je n'avais jamais passé une seule journée sans chauffage, on ne peut pas s'imaginer les conséquences, les traces à suivre, les concessions que cela demande, une telle vie, en Europe on aime bien avoir chaud. Les conditions sanitaires étaient donc très limitées, qui aime enlever tous ses vêtements dans le froid ? Nous nous lavions principalement au ruisseau, les toilettes étaient pleines de touristes, sales et sans intimité, la nature était meilleure.
J'avais suivi un mythe jusqu'ici en Chine, les détails n'avaient pas d'importance, mais avec le temps, j'ai commencé à regretter les CONFORTABILITÉS de la société d'abondance. Mes désirs recommençaient à m'importuner, l'ego exigeait des changements d'habitudes, du changement, des fêtes et des distractions.
J'ai persuadé mon maître Yan Zi de louer une petite chambre d'hôtel dans la petite ville de Deng Feng. Enfin une douche privée, même s'il y avait rarement de l'eau chaude, mélangée dans un bac avec de l'eau chaude pour le thé, mais c'était faisable. Ici, il y avait aussi de meilleurs restaurants, car nous n'avions toujours mangé que dans le temple ou dans les échoppes alentour. Malheureusement, je n'ai que peu de photos de cette époque, trop de déménagements, trop de ballast, car le chemin est le but !
Les fruits étaient-ils plus gros à cette époque ?
- Bouddha - nom d'honneur de Siddharta Gautama - 560 à 480 avant l'an zéro
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