Le bouddhisme et le drapeau Partie 2
Un maître érudit vivait autrefois dans un temple. Il avait de nombreux disciples intéressants et extraordinaires. Un jour, alors qu'un groupe de moines venait lui rendre visite, le maître invita les moines étrangers à manger. La conversation était animée, les moines itinérants racontant les événements de leur voyage.
Le jour suivant, le moine sage enseigna aux voyageurs, il expliqua sa vision des choses, puis une conversation instructive s'engagea. Bien entendu, le sujet principal était l'enseignement du maître à tous les maîtres, pour lequel les points de vue et les opinions divergeaient toujours.
A la fin de la discussion, le thème de la parabole du vent et des drapeaux, attribuée au célèbre maître Hui Neng, a été abordé. Les drapeaux bougent-ils alors sous l'effet du vent ou bougent-ils parce qu'ils en ont la possibilité, le mouvement étant leur véritable caractéristique ?
Bien sûr, chacun des participants avait sa propre opinion sur le sujet, aucun n'était prêt à accepter le point de vue de l'autre. Il n'y avait qu'un seul point sur lequel tous étaient d'accord : le maître Hui Neng, en tant que l'un des successeurs de Bouddha, était au-dessus de tout soupçon.
C'est justement sur ce sujet que les monastères bouddhistes se disputent régulièrement, car il n'est pas clair comment le grand maître du passé a "vraiment" voulu dire cette parabole. La question de savoir si le mouvement des drapeaux n'est perceptible que dans l'esprit ou si, sans l'observateur, il n'y aurait pas de mouvement du tout, est une controverse qui dure depuis des siècles. Il est en tout cas légitime d'y réfléchir, car sans observateur, il n'y aurait finalement pas non plus de bruits.
En tout cas, s'il n'y avait pas de vent, il n'y aurait pas de mouvement des drapeaux, de sorte que l'esprit ne pourrait pas non plus s'agiter, selon l'un des moines. Tout le monde a dû réfléchir à cela, l'ambiance s'est rétablie et la dispute a d'abord semblé résolue.
Jusqu'à ce que l'une des personnes présentes ait l'idée de citer correctement les mots exacts du moine : "ce n'est pas le vent, ce ne sont pas les drapeaux, c'est l'esprit qui fait bouger les choses".
Et la dispute a de nouveau éclaté, l'un estimant que toutes les choses proviennent de l'esprit, l'autre que là où il n'y a pas d'esprit qui puisse se battre, il ne peut pas y avoir de dispute.
Cette discussion rappelle un peu la dispute sur ce qui est arrivé en premier, la poule ou l'œuf !
En tout cas, le chemin est le but !
Tout comme une flamme s'échappe du vent, s'envole et les concepts ne conviennent plus, ainsi est le sage libéré de "l'esprit et du corps" : Il n'est plus conceptualisable
- Bouddha - nom d'honneur de Siddharta Gautama - 560 à 480 avant l'an zéro
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