Realpolitik: L'art du pouvoir stratégique dans la politique mondiale

Par Fouad Sabry

Découvrez les profondeurs stratégiques de la Realpolitik avec ce dernier opus de la série « Sciences politiques ». « Realpolitik » offre des éclairages essentiels sur une approche pragmatique de la politique, en mettant l'accent sur le pouvoir et l'aspect pratique plutôt que sur les idéaux. Conçu pour les professionnels, les étudiants et les passionnés, ce livre sert de guide pour comprendre les forces clés qui façonnent les affaires politiques mondiales.

Brèves présentations des chapitres :

1 : Realpolitik – Découvrez ses principes fondamentaux et son rôle dans la stratégie politique.

2 : Géopolitique – Explorez l'influence de Realpolitik sur la dynamique du pouvoir mondial.

3 : Hans Morgenthau – Plongez dans les théories du penseur réaliste Hans Morgenthau.

4 : Diplomatie – Analysez le rôle pragmatique de la diplomatie dans Realpolitik.

5 : Réalisme (relations internationales) – Comprenez le lien du réalisme avec Realpolitik.

6 : Opération Coldstore – Enquêtez sur cet événement crucial de la politique singapourienne.

7 : Histoire de Singapour – Retracez la Realpolitik dans l'histoire politique de Singapour.

8 : Lee Kuan Yew – Examinez le style de gouvernance Realpolitik de Lee Kuan Yew.

9 : People's Action Party – Évaluez le rôle du PAP dans la Realpolitik de Singapour.

10 : Singapour en Malaisie – Explorez les manœuvres politiques de Singapour au sein de la Realpolitik.

11 : Émeutes raciales de 1964 – Comprenez comment ces émeutes ont façonné la stratégie de Singapour.

12 : École Lee Kuan Yew – Analysez le rôle de cette institution dans l'enseignement de la Realpolitik.

13 : État nounou – Discutez du concept d'« État nounou » dans la gouvernance Realpolitik.

14 : Sunanda K. Datta-Ray – Examinez les perspectives de Datta-Ray sur la Realpolitik.

15 : Eu Chooi Yip – Découvrez les contributions de Yip à la stratégie politique singapourienne.

16 : Ludwig von Rochau – Découvrez comment Rochau a défini la Realpolitik.

17 : La mort de Lee Kuan Yew – Réfléchissez aux implications de sa disparition pour la Realpolitik.

18 : John Bew – Obtenez des informations grâce aux analyses de l’historien John Bew.

19 : Les positions politiques de Lee Kuan Yew – Passez en revue son alignement avec la Realpolitik.

20 : Equator Art Society – Plongez dans son influence sur le discours de la Realpolitik.

21 : Leadership Studies – Analysez les stratégies de leadership à travers le prisme de la Realpolitik.

Ce livre est un incontournable pour quiconque cherche à mieux comprendre le réalisme politique. Il va au-delà de la simple théorie, offrant des leçons précieuses qui transcendent le coût du livre, ce qui en fait un investissement dans la réflexion stratégique. Les lecteurs repartiront avec une vue complète de la manière dont la Realpolitik oriente les stratégies politiques mondiales et locales.

• Langue: Français
• Éditeur: Un Milliard De Personnes Informées [French]
• Date de sortie: 8 oct. 2024

Aperçu du livre

Chapitre 1 : Realpolitik

Realpolitik (allemand : [ʁeˈaːlpoliˌtiːk] ; dérivé de l'allemand réel « réaliste, pratique, réel », au lieu d'adhérer rigoureusement à des principes idéologiques énoncés ou à des prémisses morales et éthiques.

À cet égard, il partage certaines caractéristiques philosophiques avec le réalisme et le pragmatisme.

En politique, on l'appelle communément le pragmatisme, par ex.

« élaboration de politiques pratiques » ou « élaboration de politiques réalistes ».

Realpolitik est normalement un terme bon ou neutre, mais depuis 2014, il est également utilisé négativement pour désigner des politiques politiques coercitives, immorales ou machiavéliques.

L'auteur et homme politique allemand Ludwig von Rochau a créé l'expression Realpolitik au 19ème siècle.

L'étude des forces qui façonnent, préservent et modifient l'État est le fondement de toute perspicacité politique et conduit à la réalisation que la loi du pouvoir régit le monde des États de la même manière que la loi de la gravité régit le monde physique. La science politique antérieure était bien consciente de cette réalité, mais elle en tirait une conclusion erronée et néfaste : le droit du plus puissant. La période contemporaine s'est attaquée à cette erreur contraire à l'éthique ; Néanmoins, tout en rejetant le droit apparent des plus puissants, l'époque moderne a eu tendance à sous-estimer le pouvoir réel des plus puissants et son effet politique inévitable.

Selon l'historien John Bew, une grande partie de ce qui constitue la Realpolitik actuelle s'écarte de la définition originale du terme. La realpolitik est née en Europe vers le milieu du 19ème siècle à la suite du conflit entre les Lumières et la construction de l'État et la politique de puissance. Bew pense que le concept était une tentative précoce de résoudre le paradoxe de la réalisation d'objectifs éclairés libéraux dans une réalité qui n'adhérait pas aux normes éclairées libérales.

Von Rochau, publiciste, journaliste et réformateur politique libéral, a créé le mot en 1853 et a développé ses arguments antérieurs dans un deuxième volume publié en 1869. Exilé à Paris jusqu'à la rébellion de 1848, Rochau y revient après la révolution et devient un membre éminent du Parti national-libéral. Selon Bew, alors que les victoires libérales des révolutions de 1848 étaient victimes de gouvernements oppressifs ou étaient absorbées par de puissants facteurs sociaux tels que la classe, la religion et le nationalisme, Rochau commença à se demander pourquoi l'œuvre commencée avec tant de zèle n'avait pas produit d'effets durables.

Le principal triomphe des Lumières, selon lui, a été de démontrer que le pouvoir n'est pas nécessairement juste. Les libéraux se sont trompés en supposant que la loi du fort avait soudainement disparu puisqu'elle avait été démontrée injuste. Realpolitiker sait qu'une simple pioche est plus efficace que la trompette la plus forte pour faire tomber les murs de Jéricho, comme l'a déclaré Rochau. La thèse de Rochau a été adoptée par les philosophes allemands au milieu et à la fin du XIXe siècle et a été associée à l'art de gouverner d'Otto von Bismarck dans l'unification de l'Allemagne. En 1890, la Realpolitik était largement utilisée, mais son sens fondamental s'était progressivement déconnecté.

Le réalisme politique dans les relations internationales fait référence à un cadre théorique destiné à fournir des explications aux événements dans le domaine des relations internationales, tandis que la Realpolitik se rapporte à l'activité politique. Le réalisme politique repose sur le principe que les États, en tant qu'acteurs sur la scène internationale, poursuivent leurs intérêts par le biais de la Realpolitik. D'autre part, la Realpolitik peut être définie comme l'application de politiques conformes aux théories reconnues du réalisme politique. Dans les deux cas, l'hypothèse de travail générale est que la politique dépend principalement de la quête, de l'acquisition et de l'exercice du pouvoir (voir aussi politique de puissance). Cependant, certains réalistes dans les relations internationales, comme Kenneth Waltz, ont considéré la politique de l'État comme la poursuite de la survie ou de la sécurité plutôt que le pouvoir pour lui-même.

Voir le réalisme politique de la diplomatie contemporaine et les branches et précurseurs les plus pertinents du paradigme moderne des relations internationales.

Sun Tzu, un stratège militaire chinois auteur de L'Art de la guerre, a prévu le développement de la Realpolitik.

Thucydide, l'historien grec qui a écrit l'Histoire de la guerre du Péloponnèse et qui est également considéré comme l'ancêtre intellectuel de la Realpolitik, est l'auteur de l'Histoire de la guerre du Péloponnèse.

L'homme d'État indien et auteur d'Arthashastra, Chanakya (ou Kautilya).

Historiographe arabe, historien et l'un des pères fondateurs de l'historiographie moderne, Ibn Khaldoun est l'auteur de la Muqaddimah, une chronique universelle du temps.

Han Fei était un érudit chinois qui a théorisé le légalisme (ou le légisme) et a travaillé à la cour du roi de Qin, le futur unificateur de la Chine qui a mis fin à la période des Royaumes combattants. Son hypothèse est fondée sur les Deux Poignées (sur la pénalité et les récompenses en tant qu'outils de gouvernance). Il a émis l'hypothèse d'un monarque neutre et manipulateur qui servirait de chef d'État tout en gérant secrètement l'exécutif par l'intermédiaire de ses ministres – les individus qui porteraient la véritable responsabilité de toute politique.

Niccolò Machiavelli, philosophe politique italien qui a soutenu dans son livre Il Principe (Le Prince) que le but principal d'un prince (politicien) est de rechercher le pouvoir, indépendamment des considérations religieuses ou morales.

Cependant, il y a un désaccord entre les érudits concernant la nature et la moralité de ses conseils.

Le cardinal de Richelieu était un dirigeant français qui a éradiqué le factionnalisme intérieur et a conduit la France à une position de domination internationale.

Thomas Hobbes, un philosophe anglais, a affirmé dans son livre Leviathan que l'état de nature est sujet à la « guerre de tous contre tous ».

Frédéric le Grand était un souverain prussien qui, par la force et la diplomatie, a fait de la Prusse une grande puissance européenne.

Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, diplomate français qui a navigué en France et en Europe à travers de nombreux systèmes politiques.

Le prince Klemens Wenzel von Metternich était un homme d'État autrichien de Coblence qui s'opposait aux bouleversements politiques.

De la guerre a été écrit par Carl von Clausewitz, officier et stratège militaire prussien des XVIIIe et XIXe siècles (Vom Kriege).

Camillo Benso de Cavour, un homme d'État italien qui a habilement manœuvré le royaume de Sardaigne pour devenir une nouvelle grande puissance en Europe, a dirigé une Italie pratiquement unifiée qui était cinq fois plus grande que le royaume de Sardaigne avant de prendre ses fonctions.

L'homme d'État prussien Otto von Bismarck est à l'origine de l'expression « équilibre des pouvoirs ». L'équilibre des pouvoirs exige le maintien de la paix et la prudence. Les praticiens de la Realpolitik tentent d'empêcher les courses aux armes.

Les partisans du réalisme politique au XXe siècle incluent Hans Morgenthau, Henry Kissinger et George F. Kennan, ainsi que des politiciens comme Charles de Gaulle et Lee Kuan Yew.

Ses détracteurs, comme Enver Hoxha, qualifient la théorie des trois mondes de Mao Zedong de Realpolitik, arguant qu'elle manquait d'un fondement idéologique solide et qu'elle était principalement utilisée pour expliquer le rapprochement avec l'Occident.

La Chine a une tradition de gouvernance « réaliste » qui remonte à des milliers d'années, bien avant que le mot Realpolitik ne soit inventé. Souvent appelé légalisme chinois, le public occidental est le plus susceptible de reconnaître l'esprit de son matériel à travers l'un de ses parents. L'art de la