Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Géopolitique de l'Asie: Les Grands Articles d'Universalis
Géopolitique de l'Asie: Les Grands Articles d'Universalis
Géopolitique de l'Asie: Les Grands Articles d'Universalis
Livre électronique92 pages1 heure

Géopolitique de l'Asie: Les Grands Articles d'Universalis

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Dégager des sous-ensembles régionaux au sein de l'Asie soulève deux difficultés majeures. D'une part, les phénomènes comme la démographie, la superficie ou l'économie opèrent à une échelle beaucoup plus vaste que l'Europe, voire que l'Amérique du Nord. La Chine, qui ne constitue qu'une partie de l'Asie, est, par exemple, aussi grande que les États...
LangueFrançais
Date de sortie28 oct. 2015
ISBN9782852297715
Géopolitique de l'Asie: Les Grands Articles d'Universalis

En savoir plus sur Encyclopaedia Universalis

Lié à Géopolitique de l'Asie

Livres électroniques liés

Politique pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Géopolitique de l'Asie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Géopolitique de l'Asie - Encyclopaedia Universalis

    Géopolitique de l'Asie

    Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

    ISBN : 9782852297715

    © Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

    Photo de couverture : © Charcompix/Shutterstock

    Retrouvez notre catalogue sur www.boutique.universalis.fr

    Pour tout problème relatif aux ebooks Universalis,

    merci de nous contacter directement sur notre site internet :

    http://www.universalis.fr/assistance/espace-contact/contact

    Bienvenue dans ce Grand Article publié par Encyclopædia Universalis.

    La collection des Grands Articles rassemble, dans tous les domaines du savoir, des articles :

       ·  écrits par des spécialistes reconnus ;

       ·  édités selon les critères professionnels les plus exigeants.

    Afin de consulter dans les meilleures conditions cet ouvrage, nous vous conseillons d'utiliser, parmi les polices de caractères que propose votre tablette ou votre liseuse, une fonte adaptée aux ouvrages de référence. À défaut, vous risquez de voir certains caractères spéciaux remplacés par des carrés vides (□).

    Géopolitique de l’Asie


    Introduction

    Dégager des sous-ensembles régionaux au sein de l’Asie soulève deux difficultés majeures. D’une part, les phénomènes comme la démographie, la superficie ou l’économie opèrent à une échelle beaucoup plus vaste que l’Europe, voire que l’Amérique du Nord. La Chine, qui ne constitue qu’une partie de l’Asie, est, par exemple, aussi grande que les États-Unis, de même que l’Inde par rapport à l’Union européenne. La population de ces deux pays est considérable : les Chinois et les Indiens réunis sont sept fois plus nombreux que les habitants des États-Unis et du Canada, et cinq fois plus que ceux de l’Europe des Vingt-Cinq.

    D’autre part, les diversités internes, tant physiques qu’humaines, sont très fortes, ce qui remet en question l’idée même de cohérence asiatique. Les relations entre les différentes sociétés apparaissent alors comme des facteurs de convergence, faute de réelle identité socioculturelle commune. Les flux économiques, les migrations de travail, les rapprochements politiques et les réseaux divers, qui participent d’une mondialisation dont l’Asie est précisément l’un des moteurs, dessinent donc les sous-ensembles régionaux asiatiques.

    Cette situation n’est pas nouvelle. Depuis l’Antiquité, de grandes routes d’échanges ont sillonné le continent. La « Route de la soie », comme l’a baptisée le géographe allemand Ferdinand von Richthofen à la fin du XIXe siècle, ou plutôt les routes puisqu’elles étaient multiples, ont relié l’Europe, la Méditerranée et la Chine en passant par les steppes d’Asie centrale. Elles étaient dédoublées, vers le sud, par des routes maritimes de cabotage allant d’Arabie en Chine, via l’Inde et l’Insulinde. Ces deux axes, schématiquement parallèles d’ouest en est, étaient joints par des traverses orientées du nord au sud entre la région de Samarcande et l’Inde, la Dzoungarie et le Bengale, la Chine du Nord et l’Indochine par exemple. Ces routes constituaient autant des voies marchandes, celles des épices, de la soie ou du papier, que des axes de circulations intellectuelles, celles du zéro, des théories astronomiques ou des globes terrestres. Les historiens reconsidèrent actuellement la dynamique de ces anciens échanges. Il apparaît que l’Asie a davantage apporté de biens et de connaissances à l’Europe que celle-ci ne lui en a fournis.

    Les colonisations et les impérialismes européens du XIXe siècle ont mis un terme à ce qui aurait pu être l’essor d’une révolution industrielle en Chine, voire en Inde. Mais la richesse pétrolière du monde arabe, persan et turquisant ainsi que l’émergence économique d’une Asie très sinisée changent désormais la donne. À l’ouest de l’Asie, les marchés et les esprits sont davantage tournés vers la Méditerranée et l’Union européenne. À l’est, ils sont en train de prendre leurs distances avec l’Amérique du Nord, vers laquelle ils furent tournés tout au long du XXe siècle, tandis qu’un axe d’échanges est-asiatique, d’abord maritime mais aussi aérien, réunit l’Asie du Sud-Est, la Chine, le Japon et la Corée le long de l’océan Pacifique. Entre les deux, le monde indien s’affirme progressivement, alors que l’Asie centrale reste très accaparée par la Russie héritière de l’empire soviétique.

    Philippe PELLETIER

    1. Proche et Moyen-Orient

    Des rivages de la mer Rouge aux montagnes afghanes se déploient sur 7 millions de km² les territoires du Proche et du Moyen-Orient répartis entre seize entités territoriales : quinze États (Afghanistan, Arabie Saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Iran, Irak, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Syrie, Turquie et Yémen) plus les « Territoires autonomes palestiniens ». L’Égypte qui fait aussi partie, dans la dénomination courante, du Proche et du Moyen-Orient n’est pas incluse dans cette présentation, car l’essentiel de son territoire est africain et non asiatique. Cet ensemble, dont les limites ne souffrent pas contestation au sein de l’école géographique française contemporaine, compte quelque 315 millions d’habitants en 2009. L’isthme moyen-oriental est un carrefour, un contact entre les trois masses continentales de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe. Les profondes indentations de la mer Rouge et du golfe Arabo-Persique donnent toute sa valeur à l’isthme qui, de tout temps, a été traversé par de grandes routes terrestres ou maritimes. Ces itinéraires sont toutefois constamment menacés de nos jours et peuvent être éventuellement interrompus en un certain nombre de passages stratégiques (détroit d’Ormuz, de Bâb el Mandeb, canal de Suez, Bosphore). Cette « région-carrefour » s’individualise très nettement dans l’immense espace asiatique. Longtemps, elle a constitué une sorte d’arrière-cour du bassin méditerranéen avec qui elle entretenait des liens privilégiés sinon exclusifs. Il n’en est plus de même aujourd’hui, les relations avec les territoires asiatiques se renforcent. Depuis le milieu du XXe siècle, un état de crise permanente agite cet « Occident » du continent asiatique. Les évolutions économiques, sociales, géopolitiques se sont traduites par de profondes et fragiles mutations spatiales.

    Media

    Moyen-Orient : production et flux pétroliers. Production et flux pétroliers au Moyen-Orient (situation 2005). Source British Petroleum.

    • Un peuplement très diversifié

    Le Moyen-Orient connaît encore un croît démographique soutenu : il est, en 2009, de 1,9 p. 100 (taux de natalité : 2,5 p. 100, taux de mortalité : 0,6 p. 100). Depuis les années 1990, la situation démographique est en évolution rapide. La fécondité a baissé de façon spectaculaire. L’indice synthétique de fécondité qui, autrefois, était de l’ordre 5,6 voire 7 enfants par femme, se situe, en 2009, à moins de 3,8 dans la quasi-totalité des pays. Cette évolution se traduit avec un décalage temporel dans la natalité en raison de l’importance des jeunes adultes dans la composition de la population. L’accroissement de la population va se poursuivre dans les années à

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1