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Voie-moi: Aveugle, #1
Voie-moi: Aveugle, #1
Voie-moi: Aveugle, #1
Livre électronique258 pages3 heures

Voie-moi: Aveugle, #1

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À propos de ce livre électronique

« Parfois, le cœur voit ce qui est invisible aux yeux. »

Bree savourait les joies de son existence. Elle sortait, surfait, peignait et aidait des associations caritatives locales. Elle avait beaucoup d’amies et entretenait une relation sérieuse.

Jusqu’à ce que sa vie s’arrête brusquement. Après une rupture difficile, elle est victime d’un accident de voiture et perd la vue à la suite d’un traumatisme contondant au visage. Elle devrait s’estimer heureuse, elle le sait. Elle aurait pu perdre la vie.

Mais maintenant, tout est plongé dans le noir et elle ne peut voir la beauté du monde qu’elle sait être là, mais qu’elle ne peut atteindre. À présent, elle déteste sa vie. Quels que soient les efforts de ses amies et de son père pour l’aider à revivre.

Lorsque son père engage un aide-soignant pour s’occuper d’elle, Bree est furieuse. Elle a besoin de retrouver la vue, pas d’un baby-sitter.

Et elle ne va pas passer chaque minute à en vouloir à tout le monde et à détester sa vie.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie10 juin 2024
ISBN9781667475394
Voie-moi: Aveugle, #1
Auteur

Lexy Timms

"Love should be something that lasts forever, not is lost forever."  Visit USA TODAY BESTSELLING AUTHOR, LEXY TIMMS https://www.facebook.com/SavingForever *Please feel free to connect with me and share your comments. I love connecting with my readers.* Sign up for news and updates and freebies - I like spoiling my readers! http://eepurl.com/9i0vD website: www.lexytimms.com Dealing in Antique Jewelry and hanging out with her awesome hubby and three kids, Lexy Timms loves writing in her free time.  MANAGING THE BOSSES is a bestselling 10-part series dipping into the lives of Alex Reid and Jamie Connors. Can a secretary really fall for her billionaire boss?

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    Aperçu du livre

    Voie-moi - Lexy Timms

    La série Aveugle

    Livre 1 — Voie-moi

    Livre 2 — Répare-moi

    Livre 3 — Tes yeux sur moi

    Retrouvez Lexy Timms :

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    La lettre d’information de Lexy Timms (en anglais) :

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    Résumé :

    « Parfois, le cœur voit ce qui est invisible aux yeux. »

    Bree savourait les joies de son existence. Elle sortait, surfait, peignait et aidait des associations caritatives locales. Elle avait beaucoup d’amies et entretenait une relation sérieuse.

    Jusqu’à ce que sa vie s’arrête brusquement. Après une rupture difficile, elle est victime d’un accident de voiture et perd la vue à la suite d’un traumatisme contondant au visage. Elle devrait s’estimer heureuse, elle le sait. Elle aurait pu perdre la vie.

    Mais maintenant, tout est plongé dans le noir et elle ne peut voir la beauté du monde qu’elle sait être là, mais qu’elle ne peut atteindre. À présent, elle déteste sa vie. Quels que soient les efforts de ses amies et de son père pour l’aider à revivre.

    Lorsque son père engage un aide-soignant pour s’occuper d’elle, Bree est furieuse. Elle a besoin de retrouver la vue, pas d’un baby-sitter.

    Et elle ne va pas passer chaque minute à en vouloir à tout le monde et à détester sa vie.

    ––––––––

    Sommaire :

    La série Aveugle

    Retrouvez Lexy Timms :

    Résumé :

    Chapitre un

    Chapitre deux

    Chapitre trois

    Chapitre quatre

    Chapitre cinq

    Chapitre six

    Chapitre sept

    Chapitre huit

    Chapitre neuf

    Chapitre dix

    Chapitre onze

    Chapitre douze

    Chapitre treize

    Chapitre quatorze

    Chapitre quinze

    Chapitre seize

    Chapitre dix-sept

    Chapitre dix-huit

    Chapitre dix-neuf

    Chapitre vingt

    Chapitre vingt-et-un

    Chapitre vingt-deux

    Chapitre vingt-trois

    Chapitre vingt-quatre

    Chapitre vingt-cinq

    Chapitre vingt-six

    Chapitre vingt-sept

    Série Aveugle

    Retrouvez Lexy Timms :

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    Autres livres de Lexy Timms :

    Chapitre un

    Bree

    « Merde ! criai-je en me levant du canapé et en faisant tomber la télécommande. Pourquoi dois-tu toujours faire ça ?

    — Bree, tu es ridicule ! répliqua Nate. Qu’est-ce qui t’énerve maintenant ? Tu es toujours en colère. »

    Je fermai les yeux, secouant ma tête.

    « Je ne suis pas toujours en colère. J’en ai assez que tu me demandes constamment quand nous allons nous marier. Nous n’arrivons même pas à nous mettre d’accord sur le type de plat à emporter que nous voulons. Comment peux-tu penser que nous sommes prêts à nous marier ? »

    Il fit un pas vers moi, essayant de me prendre les mains. Je m’éloignai, me déplaçant autour de la table basse. Il me regarda, ses yeux sombres brillaient d’irritation. Pendant un bref instant, je me souvins à quel point je le trouvais beau. Je suppose qu’il l’était toujours, mais pour moi, il était surtout devenu ennuyeux. Pour moi, il était devenu comme une couverture de laine rugueuse, enroulée autour de moi et m’irritant atrocement.

    « Bree, c’est une dispute idiote à propos d’une pizza ou d’un plat chinois. Les couples mariés se disputent pour ce genre de chose. Nous sommes normaux. Tu fais une montagne de pas grand-chose. Comme d’habitude.

    — Nate, nous ne sommes pas mariés, dis-je en me moquant de son attitude. Il ne s’agit pas seulement du fait que je voulais du chinois. C’est tout. Chaque. Petite. Chose. »

    Il secoua la tête, mit ses mains sur ses hanches et me fixa avec une expression qui me rappelait tellement mon père. J’avais l’impression d’être réprimandée. Allait-il me punir parce que je ne voulais pas aller à ce stupide salon du mariage ?

    « Tu me fais une crise parce que tu veux sortir avec tes amies au lieu d’organiser notre mariage. C’est de ça qu’il s’agit. Tu cherches querelle et tu espères que j’abandonne. »

    Grognant de frustration, je ressentis une envie irraisonnée de taper du pied.

    « Je ne mangerai pas de gâteau avec toi ! Je n’en ai rien à foutre du type de gâteau qu’il y a ! Pourquoi devons-nous manger des gâteaux ce week-end de toute façon ? »

    Au bord de l’hystérie, j’étais consciente de réagir de manière excessive, mais cela faisait un an que la situation s’aggravait. Ce sujet était une source constante d’irritation pour moi. Il me harcelait toujours pour que je fasse telle ou telle chose pour notre mariage. La goutte d’eau qui fit déborder le vase fut la dispute au cours de laquelle il insista pour que nous mangions une pizza et que nous regardions une stupide comédie romantique.

    « Nous sortons ensemble depuis trois ans, nous sommes fiancés depuis deux ans. Quand allons-nous enfin y arriver ? J’en ai assez d’attendre. Je veux me marier et fonder une famille. »

    Expirant un grand coup, j’essayai de me calmer.

    « Quand tu m’as demandée en mariage, je t’ai dit que je n’étais pas prête. Tu m’as dit que tu étais d’accord pour y aller doucement.

    — C’était il y a deux ans.

    — Oui, et depuis, j’ai l’impression que, tous les jours, tu me demandes quand nous allons nous marier. Tu crois que je n’ai pas remarqué les magazines, les e-mails que je reçois par hasard ou les billets pour le salon du mariage ? Tu me mets la pression et je n’aime pas cela. »

    Il s’approcha pour essayer de me toucher à nouveau.

    « D’accord, j’abandonne. Je suis désolé. Je pensais que tu avais juste besoin d’un petit coup de pouce.

    — Un coup de pouce ! dis-je en levant les bras. Tu es aussi subtil qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

    — Arrête ! cria-t-il. Tu te comportes comme une enfant. Trois putains d’années, Bree. Combien de temps vas-tu me faire mariner ?

    — Je ne te fais pas mariner, répondis-je en plissant les yeux. Pourquoi es-tu si pressé de te marier ? J’ai vingt-cinq ans et tu en as vingt-six. Ce n’est pas comme si nous devions nous battre contre notre horloge biologique. Je veux vivre. Je veux être libre. Je ne veux pas être une épouse. J’aimais bien ce que nous avions avant, mais ces derniers temps, tu es devenu si sérieux, si insistant. Tellement autoritaire !

    — Je suis censé être ton fiancé, ton futur mari. Je ne suis pas autoritaire. Je prends soin de toi et je veux m’assurer que tu prends les bonnes décisions. J’essaie de t’aider à donner le meilleur de toi-même. Tu te contentes de papillonner et de ne rien faire de ta vie.

    — Tu n’es pas mon père, ris-je. Je suis une adulte. Je n’ai pas besoin de tes conseils. Tu dois te préoccuper de toi-même. Et je ne papillonne pas, comme tu l’as dit, ne pouvant empêcher le sarcasme de suinter. J’ai passé quatre ans à l’université à travailler comme une folle et maintenant j’essaie de faire décoller ma galerie. J’ai beaucoup de choses à faire en ce moment et la dernière chose à laquelle j’ai envie de penser est un mariage. Tu dois renoncer.

    — Je ne peux pas faire ça. Je t’aime et tu vas devenir ma femme. Nous devons commencer à penser à notre avenir. Nous devons économiser et penser à acheter notre propre maison. Ton père a dit qu’il nous aiderait. Tu n’as même pas besoin de travailler. Il t’épaulera.

    — Je ne veux pas vivre de son argent ! Je veux être indépendante !

    — Tu n’as pas à faire semblant avec moi, fit-il d’un air dégoûté. Tu es née riche. Tu seras toujours riche. Tu as assez joué à la petite demoiselle indépendante. Il est temps de t’installer et de vivre la vie pour laquelle tu es née.

    — Ouah ! »

    Je le regardai fixement et, à ce moment-là, je réalisai qu’il n’était pas l’homme que je pensais aimer. Je ne pouvais pas passer le reste de ma vie avec quelqu’un comme lui. Quelque part au fond de moi, je savais qu’il n’était pas le bon. J’avais espéré qu’il finirait par l’être, mais cela n’allait pas en s’améliorant. Sa famille avait de l’argent, mais pas autant que mon père. En l’écoutant parler ainsi, j’eus l’impression que son attirance pour moi tenait plus à ma fortune qu’à celle que j’étais.

    « Nate, ce n’est plus possible, » dis-je totalement épuisée.

    Je ne pouvais pas faire semblant. Je n’avais ni la force ni même l’envie de prétendre que tout irait bien.

    « Asseyons-nous. Nous pouvons regarder cette émission de survie si tu veux. Tu es fatiguée. Je suis fatigué. On va dormir et demain, on ira dans ce petit café sur la plage que tu aimes tant. »

    Il essayait de m’apaiser maintenant. C’est ainsi que se déroulaient la plupart de nos disputes. Nous nous fâchions, il insistait pour que nous laissions tomber et que nous ne parlions jamais de ce qui se passait vraiment. Le fait d’avoir enterré nos problèmes pendant tout ce temps avait abouti à cette montagne que je faisais selon ses dires.

    « Il ne s’agit pas de regarder ce que je veux, lui ai-je dit. J’en ai assez de toujours me battre. Nous nous disputons pour chaque petite chose. Tu n’en as pas assez ? Nous n’arrivons pas passer dix minutes ensemble sans nous disputer à propos de la moindre stupide chose.

    — Nous nous en sortirons, fit-il avec un geste de la main. Les débuts difficiles, tu sais. Nous devons apprendre à vivre l’un avec l’autre. Tous les couples passent par là.

    — Bien, ce n’est pas pour moi. Je ne veux pas m’y habituer ou travailler dessus. C’est fini. »

    Il tressaillit et me jeta un coup d’œil.

    « Tu n’as pas le droit de dire que c’est fini.

    — Excuse-moi ? sourcillai-je. Je crois que je peux.

    — Non, tu ne peux pas, dit-il en secouant la tête. Je n’ai pas supporté tes conneries de princesse gâtée pendant trois putains d’années pour que tu me largues avant qu’on ne passe devant l’autel. C’est juste une autre de tes crises de colère. Tu t’en remettras. »

    Ma bouche s’ouvrit.

    « Une princesse gâtée ? Je ne suis pas ainsi.

    — Tu es une petite fille à papa. Tu sais que tu peux en faire ce que tu veux. Tu es juste énervée parce que je ne me prosterne pas devant toi.

    — Je m’en vais, sifflai-je en arrachant mon sac à main et mes clés de la table.

    — Bree, attends ! cria-t-il. »

    Je ne m’arrêtai pas. Je claquai la porte et je marchai aussi vite que mes jambes me le permettaient jusqu’à ma voiture. Il avait dépassé les bornes. J’étais si heureuse d’avoir pu voir sa vraie nature avant d’épouser son pauvre cul.

    En claquant la porte de la voiture, je démarrai la BMW et j’appuyai sur l’accélérateur. J’étais gâtée, mais cela ne voulait pas dire que j’étais une gamine. Mon père était riche, je n’y pouvais rien. Il aimait m’acheter des choses. Ce n’est pas comme si je l’avais demandé. Mon père était heureux de s’occuper de moi. Il méritait d’avoir un peu de bonheur dans sa vie.

    Je filai sur l’autoroute du Pacifique, voulant sentir le vent dans mes cheveux. Je baissai la vitre et mis la radio à fond. Je me moquais de la pluie. J’approchai mon visage de la fenêtre et je laissai la pluie m’éclabousser avant de me rendre compte que mes sièges en cuir étaient trempés. J’appuyai sur le bouton, remontant la vitre et mettant les essuie-glaces en vitesse rapide. Je me repassai la dispute dans ma tête et je tapai de la main sur le volant. J’étais tellement en colère.

    Comment osait-il me parler comme à une enfant ? Sa façon exagérée de s’occuper de moi et de me dorloter m’avait vite lassée. Il m’étouffait. Il essayait de m’empêcher de faire les choses que j’aimais, me mettant en garde contre tous les dangers. Je criai à haute voix, tapant à nouveau de la main sur le volant. Je détestais être dorlotée.

    J’étais furieuse d’avoir perdu trois ans de ma vie avec lui. Trois ans ! J’aurais pu sortir plus souvent avec mes amis. J’aurais pu faire ce voyage au ski au lieu de le laisser m’en dissuader. J’avais l’impression d’avoir raté tant de choses parce que je l’avais laissé me dicter ce que je devais ou ne devais pas faire. Mais plus maintenant.

    C’est ainsi. J’allais commencer à vivre ma vie comme je l’entendais. J’avais attendu trop longtemps pour vivre vraiment. J’allais surfer plus souvent. Peindre plus souvent. Vivre plus. Être moi, tout simplement. Je m’étais perdue à un moment donné dans cette relation et je m’étais flétrie un peu plus chaque jour.

    « Plus jamais ! criai-je en augmentant le volume. »

    Jetant un œil au compteur, je constatai que je roulais au-dessus de la limite de vitesse, mais je m’en moquais. L’autoroute était à moi cette nuit. J’avais besoin de mettre de la distance entre Nate et moi. Je retournais à Malibu et demain matin, à la première heure, j’irai courir sur la plage. Ensuite, j’irai acheter du matériel de peinture et je recommencerai à peindre.

    Mon téléphone sonna. Je le cherchai en me demandant où je l’avais mis. Il était posé sur le siège passager. L’écran affichait le visage de Nate. Je secouai ma tête et reportai mes yeux sur la route. Cela ne m’intéressait pas de savoir ce qu’il avait à dire.

    Des phares venaient dans ma direction, je relâchai donc un peu l’accélérateur, juste au cas où ce serait un flic. Je remarquai que c’était ceux d’un semi-remorque. Ils éclairèrent mes yeux. Je détournai le regard, presque aveuglée par l’éblouissement provenant de la route détrempée par la pluie.

    Les phares bondirent vers ma voie, me surprenant. Mes deux mains se portèrent sur le volant. Les feux revinrent sur la voie de gauche. Tout arriva rapidement. Les phares clignotèrent encore avant que la cabine du camion ne se déporte sur le côté. Puis, sortie de nulle part, la remorque glissa, se dirigeant vers moi.

    Freinant brusquement, je criai, mais la chaussée humide était glissante. Ma BMW se déporta sur la droite et je me retrouvais en travers de la route, glissant vers la remorque. Je ne pouvais rien faire. L’impact se fit du côté passager de ma voiture. Ma tête heurta la vitre une fraction de seconde avant que l’airbag ne se déclenche. J’entendis des pneus crisser et la tôle se froisser tandis que ma voiture rebondissait, heurtant violemment un objet dur après l’autre.

    À un moment, je m’aperçus que j’étais en train de crier. La voiture s’arrêta et il n’y eut rien d’autre que le silence. Je clignais des yeux, essayant de faire un inventaire mental de mes blessures. Je ne voyais rien. Je fermais mes yeux. Rien n’allait.

    J’avais la tête en vrac. Je n’arrivais pas à retenir une pensée et le besoin de me reposer était immense. Je savais que je devais appeler la police. J’avais besoin d’aide. Malheureusement, mes mains ne bougeaient pas. Rien ne bougeait. Les ténèbres m’engloutissaient. Je voulais rester éveillée et appeler à l’aide. Mais je n’y arrivais pas.

    Sans savoir combien de temps s’était écoulé, j’entendis des sirènes au loin, à peine audible par-dessus la pluie qui s’abattait sur le toit de ma voiture. Je ne voyais toujours rien. La nuit était sombre. Sans phares, il faisait nuit noire.

    J’essayais de rester éveillée. Je voulais dire aux ambulanciers que ma jambe me faisait mal. Et ma tête. Ma tête me faisait vraiment mal. Les sirènes s’amplifièrent à mesure que l’obscurité s’installait. Je sombrais dans la mer noire qui me libéra de la douleur qui s’emparait de mon corps.

    Chapitre deux

    Luke

    ––––––––

    Il n’était jamais trop tard pour recommencer. Au moins, c’était ce que je me disais. J’avais vingt-huit ans et je quittais la maison pour la première fois. D’aucuns diraient que je ne voulais pas quitter le nid. Le problème n’était pas tant de prendre mon envol que d’être attaché à ma mère. Pas dans le sens où j’ai besoin de ma mère, mais dans l’autre sens.

    Elle avait besoin de moi. Elle dépendait de moi. Ce n’était qu’après avoir parlé à l’un de mes amis du service psychiatrique de l’hôpital où je travaillais que je réalisai que ma relation avec ma mère était malsaine. Pas comme dans Bates Motel. Une relation malsaine dans laquelle beaucoup de personnes sont sans le savoir. Nous étions dans une relation de codépendance.

    Je ne sais pas pourquoi je ne le voyais pas. J’étais infirmier après tout. Mais la relation était toxique. Elle aspirait ma vie et la seule façon de me sauver était de fuir. Je m’enfuyais et je n’avais pas peur de l’admettre. Je me moquais bien de ce que les gens pensaient de ma façon de partir. Ils n’étaient pas moi. Je ne pouvais continuer à faire ce que tout le monde pensait que je devais faire.

    Je quittais Dallas sans un regard en arrière. Comme tant d’autres jeunes gens, le mot jeune étant flexible, je me dirigeais vers la Californie

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