Tentez le patron

Par Frantz Cartel

le voyage de Chris Carmichael

 

PDG d'une maison d'édition prospère,alors qu'il retourne dans sa ville natale, hantée par des souvenirs et des émotions complexes. 

Chris, un homme d'affaires accompli, a connu le succès dans l'industrie de 

l'édition, mais son retour dans sa ville natale déclenche une réflexion profonde.

 Il se souvient de ses débuts difficiles, de la création de sa propre entreprise et des défis qu'il a dû surmonter. 

• Langue: Français
• Éditeur: Louis Nissen
• Date de sortie: 2 juin 2024
• ISBN: 9798227272911

Aperçu du livre

le voyage de Chris Carmichael

PDG d'une maison d'édition prospère,alors qu'il retourne dans sa ville natale, hantée par des souvenirs et des émotions complexes.

Chris, un homme d'affaires accompli, a connu le succès dans l'industrie de

l'édition, mais son retour dans sa ville natale déclenche une réflexion profonde.

Il se souvient de ses débuts difficiles, de la création de sa propre entreprise et des défis qu'il a dû surmonter.

CHAPITRE 1

CHRIS

Mon éditeur préféré regarde mes yeux parcourir les pages devant moi. Normalement, je ne lis pas les choses moi-même. Je suis PDG d'une maison d'édition, le nombre de manuscrits que je consulte personnellement est donc limité. Au lieu de cela, j’ai une rédaction pour faire tout le travail. Pourtant, c'est à moi que revient la responsabilité, c'est pourquoi j'examine les manuscrits lorsque mes employés me disent qu'ils sont plus que bons.

Mes yeux contemplent la scène devant moi, une ombre de ce qu'était ma ville. Il s’est passé tellement de choses depuis mon retour dans cet endroit. La vie que j'ai connue a été réduite en cendres, ce qui reste de ma famille à des kilomètres de cette ville hantée. Pourtant, je suis attiré par ça. Mon premier amour, mon dernier amour. Tout s'est passé ici. Peu importe mes efforts, je finis toujours par revenir.

Je pose la dernière page du roman sur mon bureau. La rédactrice en chef, Jenny, me regarde avec de grands yeux curieux.

«Je n'ai jamais rien lu de pareil», dis-je franchement. «J'ai ressenti de la joie et de la perte dans le personnage. Chaque événement avait l’impression que cela m’arrivait.

Exactement! dit Jenny avec enthousiasme, sautant pratiquement de son siège. Je n'ai jamais lu un écrivain aussi puissant.

« Nous n'avons jamais publié un écrivain aussi puissant », dis-je en retour avec ironie. « Ce livre est exactement ce que je cherchais. Signez l’auteur, stat.

Jenny hoche la tête avec impatience. « Là-dessus, patron. Ça va être incroyable ! elle chante.

Parce que merde, Ali Hartman est exactement ce dont mon entreprise a besoin. La société se porte bien, oui, mais nous sommes toujours à la recherche du prochain succès qui nous emmènera dans la stratosphère. Nous vivons et mourons sous les bombes. Croyez-moi, toutes les maisons d'édition essaient de trouver le prochain Harry Potter, mais c'est comme chercher de l'or. La plupart des manuscrits sont ratés, mais il faut continuer à chercher.

Cela ne me dérange pas car je suis habitué à travailler dur. Lorsque j’ai démarré cette maison d’édition, il n’y avait que moi et quelques gars de ma promotion. C'était une putain de cochonnerie, avec nous deux entassés dans un petit espace, nous respirant l'un dans l'autre. Sérieusement, l'air pouvait parfois devenir rance dans le bureau, nous étions si serrés les uns contre les autres.

De plus, nous avons connu un début difficile. Nos premières acquisitions n’ont pas très bien fonctionné, mais c’était suffisant pour rester à flot, Dieu merci. Mais le travail acharné porte vraiment ses fruits car après quelques années difficiles, nous avons finalement eu notre grand succès lorsqu'une série de trois livres sous notre marque a décollé. Il s’agissait d’une série fantastique pour jeunes adultes qui a fini par figurer sur quelques listes de best-sellers. Ils en ont même fait un film mettant en vedette Gunn Hunter, le dernier héros de boyband au visage de bébé. C'était un peu irréel, pour être honnête. Nous sommes passés de manger des sandwichs dans nos petits bureaux à assister à des premières fastueuses devant une foule enthousiaste. Cette série a ouvert des portes et a fait inscrire notre nom sur le devant de la scène. Soudain, nous étions quelqu'un. Les auteurs nous ont appelés au lieu de l'inverse.

Mes partenaires sont restés pendant ce temps-là, mais leur cœur n'y était plus. Ils ont goûté au succès et ne veulent plus se salir les mains dans les tranchées. Je les ai donc rachetés et je suis désormais l'unique propriétaire de Carmichael Publishing.

Cela n'a pas été facile, laissez-moi vous l'assurer. Jenny a été la première rédactrice que j'ai embauchée après le départ des trois gars d'origine. Elle avait quitté l'université depuis un an et venait tout juste de terminer un stage chez un agent littéraire. Stage, schmintership. La plupart de ces choses ne valent pas le temps que vous y consacrez. Vous devez plonger dans les tranchées et faire le travail de merde avant de savoir à quoi ressemble vraiment la vie. Mais Jenny s'est avérée être une dure à cuire et nous nous entendons plutôt bien. Cela fait presque cinq ans qu'elle a rejoint l'équipe, et nous ne nous sommes pas encore entretués.

En plus, la vie est différente maintenant. Carmichael Publishing occupe un étage entier de notre immeuble de bureaux de New York. Nous avons des rédacteurs acquéreurs et des rédacteurs. Stagiaires et assistants. Une équipe juridique, une équipe de publicité, une équipe de production et une équipe de conception. Tout ce que nous avons externalisé lorsque j'ai créé l'entreprise est désormais réalisé en interne, à l'exception de l'impression proprement dite des livres. Alors prenez ça, enfoirés. Nous avons le pouvoir à portée de main et n’avons pas besoin de compter sur des actifs indépendants.

Mais il y a toujours le problème de trouver des talents. Cette machine ne vaut rien si vous n’avez pas de bon matériel à publier. Jour après jour, nous examinons les travaux de nouveaux auteurs, d'anciens auteurs et de tous ceux que nous jugeons possibles. Il faut parcourir la boue avant de trouver de l’or, et dans notre cas, cette matière première, ce sont les mots.

Alors, dis-je, surprenant Jenny. Je suppose que notre silence a duré un peu trop longtemps. « Combien de temps faudra-t-il avant que nous puissions conclure un contrat avec l'auteur ? Je suppose qu'elle a un agent ?

Jenny hoche rapidement la tête. « Le nom de l'auteur est Ali Hartman et oui, elle a un agent. Je l'appellerai dès que nous aurons fini ici et je lui proposerai un contrat.

"Super. Donnez-lui nos meilleures conditions. Nous devons nous procurer ce livre. Je n’ai aucun doute qu’une autre entreprise va essayer de s’en emparer, alors allez vite. Faites tout ce qu’il faut.

Jenny sourit. « Vous l’avez, patron. D’ailleurs, l’auteur vit à New York. Pouvez-vous le dire à partir de ses écrits ? »

Mes lèvres se crispent d'amusement. «J'aurais dû le deviner à son style d'écriture. Il y a ce genre de... je ne sais pas....

Avec un sourire narquois, Jenny termine pour moi. « Attitude névrotique ?

Je souris. Ouais, névrosé, est ma réplique sèche. "J'aimerais la rencontrer. Pouvez-vous organiser quelque chose avec son agent ?

Les yeux de mon éditeur s'écarquillent face à cette demande inattendue. "Vraiment? Vous souhaitez rencontrer un auteur ? Vous n'avez jamais rencontré aucun de nos auteurs sauf lors de conférences », dit-elle en fronçant le nez.

« Nous n'avons jamais eu d'auteur dont l'œuvre m'a fait pleurer », dis-je sèchement.

Jenny renifle grossièrement. "Tu as pleuré? Je ne t'ai pas vu pleurer !

«J'ai lu le livre il y a une semaine. J'avais besoin de temps pour y réfléchir. C'est beaucoup à traiter. Ces choses ne s’imprègnent pas tout de suite. Tu le sais."

Mais mon employée se contente de plisser le nez avec un autre sourire narquois peu féminin. « Faites-moi confiance, je le fais. Je fais vraiment. J'ai pleuré aussi.

C'est à mon tour de rire maintenant. « Ouais, j'ai trouvé que tes yeux étaient un peu gonflés quand tu m'as apporté le manuscrit la semaine dernière. Au fait, merci de l’avoir imprimé.

« Bien sûr, pas de problème. Je vais vous organiser ce rendez-vous.

Jenny sort de mon grand bureau et ferme la porte derrière elle. Je prends le manuscrit et retourne à la première page.

Je pensais savoir ce que je faisais en revenant dans ma ville natale. Il n’y avait aucune chance que les choses puissent être pires maintenant qu’elles ne l’étaient lorsque je suis parti. Au contraire, je m'attendais à ce qu'ils soient meilleurs.

Alors que je m'arrêtais à l'arrêt rapide pour faire le plein d'essence afin de parcourir les derniers kilomètres de la ville, je savais que j'allais avoir un réveil brutal. Les pompes étaient couvertes de poussière. Je suis entré. Le caissier a levé les yeux lorsque la cloche de la porte a signalé mon entrée. C'était le même vieil homme qui travaillait ici quand j'étais adolescent, mais en beaucoup plus âgé.

En lisant les premières pages pour la première fois, je pensais que j'étais juste un autre livre sur une fille essayant de rentrer chez elle. Je ne m'attendais pas à l'histoire incroyablement captivante qui s'est déroulée en soixante mille mots. Une femme qui commence par tout et finit par rien, mais qui, d’une manière ou d’une autre, trouve toujours en elle la force d’espérer pour l’avenir. C’est l’héroïne sur laquelle tous les éditeurs mouraient d’envie de