Nicolas Richard rappelle un peu la pub Benetton des années 1980, où l’on voit Luciano, le patron de la vénérable institution italienne, dire : “Bonjour, vous me reconnaissez ? Pourtant vous m’avez sur le dos toute la journée”, en parlant de ses pulls. Nicolas Richard, c’est pareil, pour peu que vous ayez lu les versions françaises des ouvrages de Leonard Cohen, Barack Obama, Bruce Springsteen, Bono, Dylan, Nick Cave, Nick Hornby, Adam Thirlwell, Valeria Luiselli, Thomas Pynchon ou encore Quentin Tarantino, Russell Hoban, sans oublier Patti Smith. La liste peut vous sembler longue… Mais elle ne représente qu’une petite moitié des auteurs cités au sommaire de son précédent recueil, Par instants, le sol penche bizarrement - Carnets d’un traducteur, sorti chez Robert Laffont en 2021, où il croque les écrivains qu’il a traduits.
“Oui, le style des auteurs sur lesquels j’ai travaillé diffère du tout au tout, confesse Nicolas Richard. Je n’avais jamais fait de traduction auparavant. J’étais manager d’un groupe de rock, je n’ai jamais rien fait d’autre. Littéralement. À part un tout petit peu journaliste