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Le murmure de Calcidonia: Un monde à l’agonie
Le murmure de Calcidonia: Un monde à l’agonie
Le murmure de Calcidonia: Un monde à l’agonie
Livre électronique225 pages3 heures

Le murmure de Calcidonia: Un monde à l’agonie

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À propos de ce livre électronique

Dans un futur où l’immortalité coexiste avec la surpopulation et la crise énergétique, Sohail Sekkal, un homme puissant, est à la fois un chef politique et membre d’une société secrète descendant de la Confrérie du serpent, franc-maçon et illuminati, les Metanoïa. Parti en secret explorer d’autres mondes vingt ans auparavant, le vaisseau spatial Ares se perd dans l’espace. Sur Terre, un laboratoire dirigé par Marina Romanov est attaqué par une organisation rivale, le RCSS, qui cherche à s’emparer du projet Oùoia « essence ». Traquée, Marina se lance dans une quête pour découvrir les secrets du projet. Le RCSS parviendra-t-il à mettre la main sur la jeune doctoresse ? Dans l’espace, l’équipage de l’Ares se retrouve finalement sur la mystérieuse Calcidonia, planète de naissance des dieux créateurs des hommes. Commence alors une aventure inimaginable pour Rachel, Gabriel et Dorian, à la découverte de la genèse de l’humanité.




À PROPOS DE L'AUTEUR




Julio Oriliom est un ancien militaire du troisième RIMa qui a servi en Afghanistan. Il a créé cette histoire en mélangeant sa propre expérience à son imagination, peignant ainsi un monde où l’homme coexiste harmonieusement avec la nature. Ce récit, mûri sur plusieurs années, vise à guider les lecteurs vers un futur fascinant.

LangueFrançais
Date de sortie11 avr. 2024
ISBN9791042222680
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    Aperçu du livre

    Le murmure de Calcidonia - Julio Oriliom

    1

    Toute technologie suffisamment avancée

    est indiscernable de la magie.

    Arthur. C. Clarke

    Les Élus du Pyramidion !

    Colonies martiennes, 28 avril 2803

    Sohail Sekkal fut lentement tiré de sa torpeur par la douce vibration de son Asthem.

    Celui-ci, enroulé autour de son poignet, oscillait lentement dans des spectres lumineux opposés, passants de couleurs chaudes comme le rouge vif à des couleurs plus froides, tel le bleu azur, signalant par ce fait son état émotionnel à son entourage.

    Il s’était de nouveau dissous dans ses propres pensées, abandonnant le fil du discours actuel. Redressant lentement le menton, il s’aperçut que plusieurs sénateurs juvéniles l’observaient d’un regard inquisiteur. Intérieurement, il se permit d’esquisser un sourire.

    Ces petits cons, comme il aimait à les décrire, avec leurs visages glabres, leurs physiques filiformes et leurs attitudes de freluquets, se permettaient de le juger, lui, le président du Sénat !

    Il sentit à nouveau poindre une certaine hostilité, rapidement effacée par un sentiment de honte empreint d’une certaine nostalgie, en référence à la résurgence de ses souvenirs de jeunesse.

    C’est qu’à l’âge de cent vingt-trois ans, en dépit d’un physique athlétique qu’il s’efforçait d’entretenir à la salle de sport quotidiennement et semblable à celui d’un jeune homme d’une quarantaine d’années, il se sentait las.

    Les avancées technologiques entreprises dans le domaine de la sénescence permettaient de vivre mieux, plus longtemps, plus fort avec fierté dans ces corps restant désormais juvéniles. Cependant, l’esprit lui restait immuable…

    Il se tortilla discrètement sur son siège à sustentation magnétique. Il avait toujours eu un faible pour ce genre de technologie et celle-ci avait la capacité de mimétisme, le dossier opaque et soyeux épousant les formes du corps dans une étreinte subtile, diffusant une douce chaleur, le réchauffant et l’invitant à l’abandon.

    Il jeta un regard discret à son entourage et s’aperçut que ces hyènes l’observaient à nouveau avec indiscrétion, semblant attendre une réaction de sa part.

    Il réfléchit un bref instant, puis opta pour le sarcasme. Après tout, ils méritaient bien une petite leçon…

    Esquissant subtilement un sourire en coin, il lança à l’assemblée d’un ton jovial :

    « Toutes mes excuses pour cette légère absence, je me suis permis de réfléchir à notre conversation. Vos discours sont tellement captivants… »

    L’effet escompté fut immédiat, plusieurs de ses jeunes confrères incommodés par cette réplique se mirent à rougir.

    Subtilement, Sohail Sekkal venait à nouveau de reprendre sa place tant convoitée d’alpha dans cette horde indisciplinée. Sohail, patiemment, attendit que l’effet de sa pique se dissipe.

    Puis indifférent, il lança d’un ton autoritaire :

    — Très bien, reprenons nos obligations ! Où en étions-nous ?

    Un jeune sénateur prit la parole d’une voix chevrotante.

    — Nous votions la loi n° 2803-23258 du 2 avril 2803, traitant de la stérilisation humaine. Il ne manque plus que votre vote, Monsieur le Président.

    — Je suppose que la majorité a voté en sa faveur ? interrogea Sohail d’un air sombre.

    — Effectivement, cependant certaines modifications ont été apportées à cette loi, durant votre légère absence… lança le sénateur juvénile, reprenant un air de défiance…

    Sohail préféra ignorer cette réplique irrespectueuse, provenant de ce petit blondinet arrogant. Il était habitué à ce genre de tentatives pour le discréditer.

    — Quelles modifications cette loi a-t-elle subies ? demanda Sohail d’un air impassible.

    Un homme d’un âge qui restait incertain de nos jours prit à son tour respectueusement la parole.

    — Monsieur le Président, nous avons décidé de nuancer la loi. Désormais, les citoyens auront la possibilité de procréer un unique enfant, soit légitime, soit par adoption. Suite à l’enfantement, les femmes seront stérilisées. En contrepartie, tous les hommes citoyens de la Terre et des colonies devront effectuer un service militaire de trois mois.

    Nous vous demandons de programmer une nouvelle réunion, afin d’éditer la loi sur le service militaire spatial.

    Que pensez-vous de ces modifications, Monsieur le Président ?

    Sohail laissa glisser ses yeux vers son stylo-plume. Il le fit tournoyer lentement entre ses doigts, mouvement qui demandait une certaine dextérité. Il observa en détail l’objet désormais désuet. Cette relique pour son époque, noire, filigranée de symboles rappelant ceux des Celtes, restait un chef-d’œuvre artistique.

    Au centre de l’objet, discrètement était annotées deux initiales, AS pour Anaïs Sekkal. Il sentit une certaine tristesse indicible l’envahir.

    Reprenant ses esprits, il se redressa de son imposante stature. Ses longs cheveux bruns retombèrent devant ses yeux d’un vert profond, constellé de points jaunes. Il dégagea son visage d’un geste gracieux frôlant son nez aquilin de teint cuivré qui accentuait ses yeux perçants. Fixant tour à tour son auditoire dans les yeux, avec son assurance habituelle, il exposa les faits :

    « La situation est critique. La famine fait rage en réponse à la surpopulation et des conflits éclatent partout dans le monde. Pour l’humanité, la technologie de la sénescence a été une avancée non négligeable et bienfaitrice. Cependant, j’estime aussi que ça causera notre perte si l’on ne prend aucune mesure, aussi extrême soit-elle.

    Mais nous connaissons avec certitude la réaction des citoyens par rapport à la stérilisation de masse. Nous risquons une révolte, un soulèvement des classes pauvres et moyennes, les plus enclines à se reproduire. Personne n’acceptera de renoncer à la sénescence, et de redevenir un simple mortel ! N’ayant engendré aucun enfant, je ne suis pas le plus à même de comprendre la nécessité de se reproduire, ce besoin presque viscéral pour certains…

    Nous ne pouvons donc employer ce moyen extrême qu’est la stérilisation inconditionnelle !

    Autoriser l’enfantement d’un être est une bonne solution à court terme. Malheureusement, nous savons bien que cela ne suffira pas ! Dans un avenir proche, nous devrons explorer de nouvelles solutions, si nous ne désirons pas l’extinction de l’humanité.

    Pour le moment, je vote donc en faveur de cette loi et demande la clôture du Conseil ! »

    Tous les membres du Conseil acquiescèrent.

    Sans plus attendre, Sohail dans un murmure ordonna à son Asthem de rompre la connexion.

    Tous les membres se dissipèrent dans le vide de sa salle holographique personnelle.

    Il était à nouveau seul, exténué par cette réunion. Plus le temps passait, plus il avait des difficultés à maintenir le rythme entre ses diverses responsabilités. Et puis, il y avait ces absences, ces pertes de mémoire qui commençaient à l’inquiéter sérieusement.

    Officiellement, il était le président du Sénat, admiré et respecté. Mais officieusement, il était au sommet d’une organisation mondiale secrète, connue depuis la nuit des temps. Il était la pierre angulaire, le triangle doré au sommet de la pyramide, partageant son pouvoir avec uniquement quatre autres personnes à travers le monde. Grâce à cela, il ne devait de compte à personne, mais en contrepartie, ses responsabilités étaient immenses. Son organisation avait rencontré bien des difficultés à travers les âges, pour amener l’humanité au prochain stade de l’évolution, tant bien technologique que spirituelle. Connue dans l’Antiquité sous le nom de confrérie du serpent, francs-maçons et tantôt sous celui des Illuminati dans les temps modernes, elle avait porté bien des noms à travers l’histoire et fasciné le commun des mortels. Détentrice de fabuleuses connaissances léguées par une civilisation mystérieuse, disparue depuis des millénaires, elle poursuivait, inflexiblement, son œuvre. Il se sentait épris d’une immense fierté d’apporter sa touche personnelle à l’édifice et la dirigeait d’une main de fer dans un gant de velours, comme disaient les anciens.

    De nos jours, elle portait un autre nom, connu uniquement de ses quatre membres, mais pour le commun des mortels, le nom de Metanoïa était resté.

    Machinalement, absorbé dans ses pensées, il avait rejoint le vaste salon de son immense demeure. Fier de sa réussite, il se permit d’observer son luxueux intérieur.

    Le mobilier contrastait avec le style ultra futuriste de son habitation. En bois massif, d’origine néo-Renaissance, il laissait entrevoir la richesse du propriétaire.

    Des tableaux de peintres célèbres trônaient dispersés à travers les murs de la pièce éclairée, par de subtiles lumières tamisées sortant des façades.

    La nuit étoilée de Vincent Van Gogh ; la jeune fille à la perle de Johannes Vermeer, le portrait d’Adèle Bloch-Bauer de Gustav Klimt, la magnifique peinture hyperréaliste d’Albert Bierstadt l’Yellowstone Falls. Et plus loin, dans l’ombre des pièces, l’exposition se poursuivait. Quelques plantes de tailles et de formes variables étaient dispersées dans la pièce. Le sol était tapissé d’un magnifique tapis de style oriental, filigrané d’or. Plus loin, le robot ménager poursuivait ses tâches domestiques silencieusement.

    Sohail savait qu’il avait tout ce dont un homme pouvait désirer, la beauté, la jeunesse, son immense fortune. Mais malgré cela, il restait seul. Du moins depuis le décès de sa compagne Anaïs, femme dont il était éperdument amoureux. Elle était sa béquille dans les moments difficiles de la vie, sa seule confidente lorsqu’il venait à douter de ses décisions et surtout c’était le seul être au monde à connaître sa véritable identité. Quoi qu’il en soit, sa disparition soudaine l’avait laissé anéanti. Il savait qu’il aurait à nouveau des difficultés à aimer après avoir connu une telle passion… Alors en attendant, il se consacrait corps et âme à son travail.

    Dans un murmure mélancolique, il s’adressa à son Asthem :

    « Thoria ? Apparais ! »

    Aussitôt, un hologramme de nuances bleutées et d’apparence féminine sortit de son bracelet. Elle était d’une beauté enivrante, de longs cheveux ondulant jusqu’à la taille, tombait en cascade sur son visage. Ses yeux étaient en amande, son nez était fin et raffiné, terminé par de délicates narines. Ses lèvres étaient fines et larges. Son visage sublime semblait avoir été esquissé par les pinceaux de Léonard de Vinci en personne. Son corps était mince et de taille moyenne, parfaitement proportionnée. De magnifiques seins, en forme de poire, pointés vers le ciel sensuellement, devinables à travers la légère étoffe qu’elle portait avec grâce.

    Étrangement, la ressemblance était parfaite, avec une photographie holographique trônant sur l’un des meubles.

    Sohail l’admira avec tendresse. Thoria n’était qu’une IA aussi complexe qu’elle soit, mais à ses yeux, elle était bien plus que cela.

    Thoria, d’une voix douce et tendre, s’adressa à Sohail :

    — Bonjour Sohail. Comment s’est passée cette merveilleuse matinée ?

    — Bonjour Thoria répondit-il, se sentant de nouveau enjoué par la présence de l’IA.

    C’était une matinée dépourvue d’intérêts… dit-il avec lassitude.

    — Je pensais que tu avais une conférence ce matin Sohail. Es-tu mécontent de cette réunion ?

    — Effectivement… Le Conseil du Sénat s’enlise dans ses responsabilités. Le Sénat est jeune et immature, les prises de décisions ne sont plus leurs points forts…

    — C’est la raison pour laquelle votre Ordre existe ! répondit Thoria mystérieusement.

    Tu dois utiliser toutes les connaissances en ta possession pour les guider. Tel est ton devoir ! dit Thoria en laissant s’éteindre sa voix.

    — Tu as parfaitement raison Thoria ! s’exclama Sohail fasciné par la personnalité complexe de l’IA, calquée sur celle de son ex-femme.

    Je les ai guidés dans leurs prises de décisions, guidé vers leur destinée…

    Cependant, la tâche n’est pas évidente. Mes prérogatives au Sénat donnent des avantages considérables à notre Ordre, mais je dois rester discret et influencer le Sénat sans révéler nos véritables objectifs.

    — Tu es une personnalité respectée Sohail. Que tu le veuilles ou non, tu influences leurs décisions… Que leur as-tu suggéré ? susurra Thoria.

    — Je n’ai fait qu’acquiescer les décisions qu’ils avaient déjà prises et laisser entrevoir de nouvelles possibilités… dit vaguement Sohail. Grâce à cela, ils gardent un peu d’espoir… Cependant, la solution a déjà été trouvée il y a plus de vingt ans… laissa s’échapper mystérieusement Sohail.

    — Veux-tu parler du projet « Ares » ? demanda Thoria.

    — Oui, mais Ares n’est qu’une infime partie du puzzle. Le plus important est la découverte liée à son réacteur à distorsion, sa mission et tout ce que cela implique, l’aboutissement d’Oúoia…

    — Quelle est la mission d’Ares, Sohail ?

    — Explorer une zone précise de la ceinture d’Orion, l’astre de Mintaka l’étoile centrale de la ceinture d’Orion.

    — Pour quelle raison ? interrogea Thoria. Au fait, savais-tu que les noms d’Alnitak, Alnilam et Mintaka sont d’origine arabe ?

    — Non, je ne le savais pas. Que signifient-ils ?

    — Eh bien, Alnilam signifie « rang de perles », Mintaka « le baudrier » et Alnitak vient du mot an-nitaq et signifie « la ceinture ».

    — Très intéressant, merci pour ces informations. Pour en revenir à ta question, nous avons reçu un signal séculaire, provenant de cette région… dit Sohail, le regard dans le vide.

    — Selon les données que je détiens, la découverte du moteur à distorsion permet un vaste champ de recherche, comme les voyages temporels, le passage entre les multivers, etc. C’est une avancée non négligeable pour l’humanité… supposa l’IA. Ignorant volontairement la remarque sur le mystérieux signal.

    — C’est aussi la raison pour laquelle cette découverte doit rester secrète, tant que l’on n’aura pas exploré toutes les possibilités, cette technologie est bien trop novatrice et mal employée, elle pourrait s’avérer être une menace pour l’humanité… Dans l’immédiat, elle permettra surtout de découvrir de nouvelles régions de la galaxie, de trouver de nouvelles planètes habitables pour notre espèce et de prendre contact avec d’autres entités. Cette technologie combinée à celle que nous pourrions récolter lors d’exploration pourrait nous permettre de propulser notre civilisation de type deux à celle de type trois ! dit Sohail, perdu dans ses pensées.

    — Cela confirmerait ou infirmerait l’équation de F. Drake. Selon cet astronome du vingtième siècle, il n’existerait pas moins de dix civilisations évoluées en mesure de communiquer dans notre Voie lactée ! énonça Thoria, consultant ses données informatiques.

    — Ce n’est pas impossible, après tout l’univers est vaste… Et puis cela laisse à interprétation le paradoxe de Fermi, dit-il avec indifférence…

    Actuellement, nous captons l’énergie de notre étoile grâce à une sphère de Dyson, mais la demande énergétique est proportionnelle à l’expansion de notre espèce. Nous sommes trop nombreux et malgré la colonisation des planètes de notre système solaire, l’espace commence à se raréfier et notre technologie est trop vorace en énergie…

    Nous avons estimé que dans moins de cent ans, la surpopulation et la demande énergétique poseront de sérieuses difficultés à notre race… dit Sohail en exposant la situation plus pour lui-même que pour Thoria.

    — Donc vos plans sont d’ordre séculaire ? s’étonna Thoria.

    Sohail esquissa un sourire, les interactions avec cette intelligence artificielle étaient stupéfiantes. Il s’apercevait de l’évolution de celle-ci qui se transfigurait au fil de la conversation, dépassant de loin les espoirs du test de Turing. Pouvait-elle être considérée comme douée d’intelligence, voire empreinte d’une certaine vie ? Se demanda-t-il avec curiosité.

    L’IA resta immobile, là dans le décor luxueux du salon, attendant impassiblement une réponse de sa part. Sohail laissa traîner son regard jusqu’à l’immense baie vitrée de la pièce.

    Dehors, le soleil avait fait place à une légère couverture nuageuse. Une fine pluie tapotait contre la vitre. Plus loin, les arbres séculaires du jardin, majestueux laissaient leurs délicates feuilles plier sous une douce brise. Des parterres de fleurs rares de nos jours s’étendaient à perte de vue, tandis qu’un androïde jardinier, taillait délicatement les herbes d’un vert intense, poursuivant nonchalamment l’itinéraire, préétabli dans ses circuits neuronaux.

    La luminosité matinale semblait presque mystique, accentuant les contrastes du paysage, faisant ressortir par la même occasion la silhouette de l’androïde.

    Son immense demeure était située dans une zone isolée. Domaine de plusieurs milliers d’hectares, qu’il s’était offert grâce à son incommensurable fortune, s’achetant par la même occasion sa tranquillité. Lentement, il fut tiré de sa rêverie par la voix lointaine de Thoria :

    — Tu sembles épuisé, Sohail ! Veux-tu prendre connaissance des statistiques de ta nuitée ?

    — Affiche-les sur mon Asthem et énumère-les, Thoria, dit-il indifféremment.

    — Thoria énuméra d’une voix machinale :

    Statistiques de la nuitée du 27 avril 2803.

    6 h 30 de sommeil.

    1 h 20 en heures profondes.

    62 battements par minute.

    Qualité du sommeil à 4.48 sur une échelle de 10.

    Déficit de 31.1 %.

    Oscillations neuronales :

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