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Quatre souvenirs de Maigret
Quatre souvenirs de Maigret
Quatre souvenirs de Maigret
Livre électronique70 pages57 minutes

Quatre souvenirs de Maigret

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À propos de ce livre électronique

Voyagez au cœur d’une amitié profonde entre Georges Sim et Claude Walsome, unis par leur humanité et leur quête de vérité. Ensemble, de Liège à Paris, ils savourent des plaisirs culinaires mémorables. Lorsque Claude se retrouve à Meung-sur-Loire, il s’immisce dans l’intimité de Maigret, capturant avec précision quatre enquêtes palpitantes. "Quatre souvenirs de Maigret" vous plonge dans une histoire envoûtante, jalonnée de rencontres fascinantes.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jacques Sacré a publié une variété d’articles d’information grand public et des ouvrages dans le domaine de la cuisine, des contes, des légendes, du polar et bien d'autres. À la suite de ceux-ci, il nous entraîne à la découverte d’un personnage mystérieux nommé Maigret.
LangueFrançais
Date de sortie1 mars 2024
ISBN9791042202903
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    Aperçu du livre

    Quatre souvenirs de Maigret - Jacques Sacré

    Avis au lecteur

    Lorsque le 11 février 1972, Georges Simenon mettait un terme aux aventures de Maigret en publiant sa dernière enquête, « Maigret et Monsieur Charles », on aurait pu croire que jamais on n’en saurait plus sur le célèbre commissaire.

    Pourtant, d’autres héros de papier tout aussi connus, confrontés à la même situation, ont vu leurs actions et donc leur vie prolongées par des mémoires, études, souvenirs et autres aventures inédites. Pourquoi n’en aurait-il pas été de même pour Jules Maigret ? Ses quarante-cinq ans de vie professionnelle n’auraient-elles recelé aucun drame occulté ou oublié ?

    Nous sommes donc partis à la recherche de ces enquêtes oubliées. Nous en avons retrouvé des traces dans les romans de Simenon. Ce sont ces traces que nous avons développées à l’aide d’un journaliste liégeois contemporain de Simenon, Claude Walsome.

    Nous avons présenté ces aventures sous forme d’un dialogue entre Jules Maigret et son vieil ami Claude Walsome. Ce ne sont que des confidences, des souvenirs évoqués entre deux retraités pour qui il y a prescription des faits. Le but n’étant pas tant d’écrire une enquête, soins que nous laissons à Georges Simenon, que de mieux faire transparaître le caractère humain de Maigret et ses sensibilités, sensibilités qu’il n’a pas toujours voulu exprimer au grand jour dans l’exercice de ses fonctions.

    C’est surtout une réflexion sur les thèmes chers à Maigret : la petite enfance, la détresse des jeunes, la difficulté de communiquer entre générations, la fragilité de la femme, la vieillesse, les mondes fermés de la haute bourgeoisie et de la campagne.

    Une occasion pour lui de s’exprimer sans l’ombre tutélaire de Simenon. Une nouvelle vie pour Maigret ? Pourquoi pas ?

    Chapitre I

    Le récit d’Eric Walsome

    Jamais je n’aurais cru faire pareille découverte en retournant les vieilleries qui se bousculaient dans le grenier de mon grand-père. Le brave homme était revenu au pays pour y mourir après une vie aventureuse aux quatre coins de la planète.

    Son métier de journaliste en avait fait le héros de la famille. Souvent absent, il était peu disert quand il se retrouvait parmi nous, de quoi l’auréoler encore un peu plus de mystère. Ma grand-mère était morte jeune et mon père, souvent seul, avait été mis en nourrice.

    Grand-père Claude avait le chic, lors de ses retours en famille, de nous rapporter quelque objet mystérieux déniché lors de ses pérégrinations. Je me souviens qu’un jour, il m’avait rapporté de l’Himalaya une coupe de sacrifice (dont j’ai oublié le nom) qui était faite de la calotte d’un crâne humain, ce que ma mère n’avait absolument pas apprécié.

    Je m’étais donc attelé avec beaucoup de plaisir et d’émotion à trier ce que mon père appelait « ce foutoir de grenier ». J’y retrouvais donc avec émerveillement ces curiosités ramenées des quatre coins du globe. Pourtant, c’est une petite valise en carton râpé qui allait me réserver la plus belle des surprises. Au milieu d’un fatras de notes manuscrites, de textes dactylographiés, de coupures anciennes, de journaux et de vieilles photos, je dénichai un calepin à la couverture fatiguée de toile grise. Il y avait rassemblé, sous forme de mémoires, de nombreuses anecdotes sur le fameux commissaire Maigret.

    Apparemment, ils s’étaient rencontrés plusieurs fois sur le terrain, lors de ses reportages. Il était alors journaliste dans un grand quotidien parisien. Mais c’était surtout la seconde partie du carnet qui était passionnante : mon grand-père y avait relaté quatre enquêtes de Maigret dont son biographe officiel, Georges Simenon, n’avait pas fait état. Il semblerait, à première vue, que ce soient des enquêtes dont Maigret n’a jamais parlé à personne, soit parce qu’elles prenaient une tournure trop délicate ou parce qu’il les considérait personnellement comme des échecs.

    La lecture de ce précieux document m’avait pris, au sens propre du terme, une partie de la nuit. Mais cette découverte m’avait laissé bien perplexe. C’était un véritable scoop sur les enquêtes de Maigret, mais m’appartenait-il ? Je me sentais dans la peau d’un de ceux qui découvrent une partition inconnue d’un musicien célèbre ; j’avais envie de révéler ce Maigret encore plus humain.

    Mais d’un autre côté, y avait-il prescription ? Ces enquêtes cachées, dévoilant tant de pudeur, ne devaient-elles pas le rester ? Il me fallut de nombreuses semaines avant de me décider à les faire publier. C’est ma femme, férue de Maigret, qui m’y engagea. Et puis, n’était-ce pas en quelque sorte mon héritage ?

    J’eus beau retourner le contenu de la valise, je n’y trouvai aucun autre document : tout était dans le carnet gris. À présent, c’est donc à lui que je vais donner la parole, sans rien changer ni interpréter d’un texte tellement vivant. D’ailleurs, le manuscrit de mon grand-père se terminait un peu comme le codicille d’un testament. Je vous le livre tel quel.

    « J’ai longtemps hésité

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