Colette: une chroniqueuse à l’école du regard
« UNE CARRIÈRE À PERDRE LE SOUFFLE. » C’est en ces termes que Colette (1873-1954) présentera le journalisme en 1946, dans son livre de souvenirs, L’Etoile Vesper. Il faut dire que la romancière y aura consacré une large partie de son temps, au point de publier plus de 1 200 articles. Cette passion sera un moteur de son oeuvre. Bourguignonne, Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette, monte à Paris à 18 ans, à la suite des mauvaises affaires de son père, précepteur. En 1893, elle épouse le fantasque Willy – Henry Gauthier-Villars de son vrai nom. A son divorce, en 1906, elle se fait remarquer par ses prestations osées de mime et de comédienne, qui suscitent un scandale retentissant. Quant à ses amours homosexuelles avec Missy, fille du duc de Morny, elles défraient la chronique.
Bien vite, la sulfureuse se lance dans l’écriture. Son roman paraît en 1900 sous le nom de Willy. Récit des aventures d’une jeune provinciale, l’ouvrage rencontre un vif succès. de Maurice Barrès, où Willy est critique. En 1910, elle commence à travailler pour C’est le début d’une longue carrière, qui la mènera notamment au (1933) et à (1938). Sans oublier d’innombrables collaborations, du à en passant par de petites revues d’avant-garde comme .
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