l y a, dans le XIII arrondissement de Paris, une rue Alphonse-Boudard, ce qui lui assure au moins une petite postérité dans le quartier de son enfance. Romancier truculent et attachant, plus fin qu’il n’y paraît sous ses manières de marlou grande gueule, Boudard a connu son heure de gloire (Prix Renaudot en 1977, Grand prix du roman de l’Académie française en 1995). Mais qui le lit encore ? En 1981, il écrivait ceci dans : « J’intéresse plus par mon casier judiciaire, hélas, que par mes subtilités plumitives qui passent très au-dessus de la tronche du chaland qui paie, et encore plus de celle des critiques qui, eux, ne lisent qu’en biais, submergés qu’ils sont par les livres qui leur parviennent chaque jour par tombereaux. » N’en déplaise à Alphonse Boudard, il se trompe regroupe une cinquantaine de textes parus entre 1959 et 1999 dans les journaux les plus variés (on passe du à et du à ). Ils permettent de retracer le parcours d’un loustic atypique dans notre histoire littéraire récente.
Alphonse Boudard, l’homme qui passa de Fresnes au Quai Conti
Nov 30, 2023
5 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits