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Nos vies?
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Livre électronique482 pages4 heures

Nos vies?

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À propos de ce livre électronique

Votre vie peut être magnifique. Nous voulons comprendre comment et pourquoi ? Que pouvez faire pour mieux vivre ? Ce sont ici les buts du livre.
« La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite (…). C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. » Shakespeare. Othello. 1605 
Nous visons un « bien vivre », possible pour un pays, ou une personne, vous, moi. Je cible 4 livres, soit les plans pour : 1 l’humanité, 2 un être unique, vous, moi, et 3 l’Europe, et 4 la France, de façon réaliste et humaine. Shakespeare interroge vos vies ? Vous pouvez aspirer à un vécu global : santé, énergie, relations, éducation, métiers, courage, amours, et sexualité, beauté, prospérité, intelligences, création, et humanité. Réduire stupidité, pouvoir abusif, injustice, violence, c’est difficile.
Que sont vos libertés, amours, métiers, et pouvoirs, égalité, création utile, et juste ? Notre planète bleue, l’Atlantique, un chêne, une rose, un singe, une femme, un homme, cela interroge. Pourquoi quelque chose, plutôt que rien ? De mauvaises vies étonnent.
L’école de la vie, imprévisible, s’impose parfois au jour le jour, et à long terme. Votre vie est bonne, agréable, joyeuse, colorée, ou terne, froide. Que préférez-vous, le pain, l’eau, le vin, la joie, une fête, ou bien un tracteur, un outil utile, l’ordinateur? Faut-il glorifier la naissance et l’éducation des enfants ? Vaut-il mieux apprécier des sciences, des droits élaborés, les créations d’arts ? N’oublions pas souffrances, barbarie, irrespect, et violences.
Ce tome de Nos vies ? cible vos réalités, votre bonheur humain, avec des failles. Vos destins, les nôtres mélangent joie, beauté, travail, et amours, création utile, et erreurs. La vie recèle d’immenses mystères, à bien mieux explorer.

François Malhaire est diplômé d’HEC et possède une Maîtrise d’économie. D’origine modeste, il a fait une carrière industrie et services: marketing, gestion, PDG, VP RH, Conseil et écrivain. Méthodique, réfléchie, sa réflexion peut vous aider à améliorer votre vécu. 
LangueFrançais
Date de sortie26 nov. 2023
ISBN9791220148382
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    Nos vies? - François Malhaire

    Le vital, l’indispensable, le « bon », le juste ?

    Du travail a été fait pour préciser de façon juste et détaillée, ce qui peut être vital, indispensable, bon, moral, pour nos vies. Depuis Hammourabi en Mésopotamie, des pensées de gouvernants, sages, philosophes, de juristes ont défini de bonnes pratiques, un équitable, un raisonnable, ou un injuste, et un inconnu, sans dogme unique.

    Après 5 000 ans de civilisations, la vie nous est pour l’essentiel mal connue, aux plans de la nature, de la terre, la matière, de la vie végétale, animale, et des humains, de leurs sociétés. Après les Babyloniens, les Egyptiens, les Grecs, les Chinois, les Indiens ont élaboré peu à peu des morales, les Romains des lois, les chrétiens une anthropologie. Des Républiques actuelles - États-Unis, France, pays scandinaves, Allemagne, Australie… - ont choisi de bonnes pratiques qui changent les sociétés. Libertés, égalité de droits, fraternité, métiers, techniques en nombres, savoirs, prospérité, justice améliorent la vie de pays et de personnes uniques. Des États de qualité ont été élaborés : ils veulent un bien du peuple, un ordre, des institutions sociales, économiques, politiques, culturelles, des morales réalistes, justes.

    Les perspectives d’avenir des humains changent bien avec les techniques, l’éducation, les sciences, des créations, des États, des droits mieux appliqués. Ce tome propose des aperçus sur ce qui est vital, important, et bon possible, au plan du monde et d’une personne. Des milliers d’auteurs, des institutions ont abordé ces thèmes, de Confucius à Hegel, de Périclès à Jefferson, Lincoln ou de Gaulle, et aux Droits au Développement.

    Comprendre, et agir pour la « bonne vie », et un succès.

    Les génies théologico-politiques ou anthropologues et moraux présentés dans le premier tome ont voulu comprendre le monde en détail. Ils ont conçu des anthropologies à buts globaux. Des hommes politiques à buts de progrès de pays ont changé de larges parts des humains et de leurs sociétés. Ils y sont parvenus, avec de puissantes pensées, orientées vers des idéaux à long terme pour les sages, ou vers un complexe réalisme avec des résultats concrets à moyen terme pour les hommes politiques ou les idéologues. Mais leurs actions hors de pairs n’ont été que partielles. Le parfait existe peu, à l’échelle humaine.

    Ces génies ont eu besoin de métiers, d’ingénieurs, de créateurs, de techniques, de scientifiques, et de proches, et de gens du peuple, de dirigeants, de médecins, artistes, penseurs, d’experts. Cela a été nécessaire pour que les sociétés puissent vivre et progresser de décennie en décennie, de siècle en siècle, de millénaire en millénaire. Beaucoup ont eu des regards intéressants, mais partiels. Parfois imprécis, ils ont fait des erreurs très notables.

    Les forces de civilisations montent et descendent, telles celles de vagues des océans, Elles connaissent aussi des tempêtes, parfois.

    Des milliers de types de « bonnes vies » existent, et de succès. Ces vies, ces succès ne sauraient être ramenés à des stéréotypes, fussent-ils ceux de sages, ou de gens puissants. Car chaque vie reste unique, dans sa multiplicité. Le premier tome a mis en évidence des dizaines de types de forts exploits humains, créatifs, utiles ou courageux. Les pouvoirs de gens qui changent le destin d’un grand nombre d’autres personnes, sont rarement vraiment équitables. Ils sont trop loin de la vie de celles-ci. Chacun d’entre nous ne choisit qu’une part de sa vie. Son pays, son milieu social, son éducation, ses relations sont peu choisies, souvent. Mais le sens de notre existence, notre métier, nos amours, nos pouvoirs, nos ambitions, notre justesse ou non, cela peut être travaillé, élaboré, réussi, avec des aléas.

    Les facteurs de succès sont nombreux pour atteindre des objectifs variés. Parmi eux, le pays de naissance, le milieu social, les chances au départ, et l’éducation, l’intelligence, des compétences, un travail, la persévérance, un courage, une discipline, une créativité, des talents sont importants. Et d’autres facteurs jouent : la force, la santé, l’énergie, la résistance, la beauté, l’adaptation, et d’autres qualités.

    Anthropologies pratiques. Notre vie, celles d’autrui

    Ce tome cible, tel le premier, une anthropologie pratique. Cette science vise une vision réaliste de la nature, de la vie humaine, globale au plan de la Terre, d’un continent, d’un pays, et pour une personne unique. Les anthropologies fortes de l’Europe sont Chrétiennes, marxiennes, et surtout des Droits de l’homme, mieux globales que les théories des anthropologues ou philosophes des universités. Mais aucune anthropologie n’est suffisante, pour bien vivre. Les expériences individuelles en nombres sont clés.

    Construire une vie originale unique, cela constitue un ensemble de processus, de type artisanal. Les chemins de progrès sont rarement rectilignes. Au contraire, ils sont souvent sinueux, avec des broussailles qui écorchent, des impasses, des succès notables et des échecs parfois cuisants. Chacun de nous possède des talents, des intelligences, des dons, et aussi des stupidités. Les talents, les efforts, les intuitions, la ténacité, l’intelligence, l’audace permettent des réalisations de qualité, les stupidités, les bêtises, les imbécillités, les colères, la crétinerie provoquent erreurs et échecs souvent. Même les plus grands génies font des erreurs, des actes discutables, mauvais parfois. Alors la bienveillance, la compréhension large sont peut-être de mise, assez souvent.

    Chacun de nous s’attache d’abord à sa propre vie. La conscience de ce en quoi notre vie est bonne, cela demande des vues au plan de l’humanité - nos parties 1 à 3-, avant de voir en détail des plans individuels - section 4 -, des vues sur l’Europe - notre avenir collectif -, et sur la France, notre pays - parties 5 et 6. Enfin, viser des perspectives d’avenir globales - partie 7-, c’est stimulant. Chaque section peut être lue de façon indépendante des autres.

    Les lecteurs pressés pourront lire d’abord ce qui les concerne au premier chef, la section 4.

    Introduction. Important, le bon, un mal ?

    « Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d'abord le pouvoir politique, pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général. »

    Karl Marx. L'Idéologie allemande. 1845-1846.

    « Un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que mille individus endormis et soumis. »

    Mohandas Gandhi.

    « Tout le monde peut être important car tout le monde peut servir à quelque chose. »

    Martin Luther King.

    « Il m'a soudain frappé que ce petit pois, joli et bleu, était la Terre. J'ai levé mon pouce et fermé un œil, et mon pouce a effacé la planète Terre. Je ne me sentais pas comme un géant. Je me sentais très, très petit. »

    Neil Armstrong.

    « Plus il y a de problèmes, plus il y a de solutions. »      Proverbe mongol.

    « L’important », le bon, le grand apparaissent disparates aux esprits limités. Ils ne voient pas la logique complexe de la vie. Elle comprend des milliers, des millions d’aspects de l’existence des gens et de la nature. Les humains ont vite vu de grandes forces mystérieuses du soleil, des étoiles, de la terre, de la vie. Mais toute personne vît des contradictions. L’écrivain Paul Bourget, vers 1900 a noté, « la vie n'est incohérente que pour les intelligences incapables de démêler les causes. » Le premier tome du livre a décrit des types d’excellence humaine. Ce tome vise la peinture de la vie de gens telle qu’elle est, très bonne, bonne, moyenne, médiocre, triste, ou mauvaise. Ces vies, bonnes, mauvaises, se rencontrent en milliers de types. Le but de ce tome rejoint celui de l’ambassadeur britannique T. Fletcher dans son livre, « Survivre dans un monde incertain » : « trouver de meilleures façons de vivre ensemble. »

    « Bon », qualité ? Texte clé sur le développement humain ?

    Les vies, même celles de génies, ne sont pas excellentes tout le temps. Je me rappelle avoir fait des exposés sur le leadership, pour une grande société américaine du « healthcare ». J’ai parlé du génie Marie Curie. Le grand-père de mon épouse, normalien, vu comme l’un des 100 meilleurs chimistes français des 150 dernières années, l’avait bien connue. Il disait : elle était parfois appelée « peau de vache ». Je relatais l’anecdote. Que n’avais-je pas dit ? Qui étais-je pour critiquer un génie ? Voulais-je « déboulonner » une idole ? Non, bien sûr. Mais critiquer un génie est délicat, même si c’est justifié peut-être. Car aucune perfection humaine n’existe, sans doute. Tout être, même un génie, est humain. Des personnes peuvent être parfois géniales. Elles ont aussi des défauts, font des erreurs, notables ou graves.

    Le « bon humain » pose bien des questions, celles de peuples, de leurs dirigeants, d’élites, de classes moyennes, de gens de peuples, et de malades, de pauvres, ou de nuisibles, de criminels, ou de laissés pour compte. Ce « bon » pose la question du mérite, de l’égalité de chances face aux places. La nature connaît peu d’égalités. Alors, comment organiser la société, pratiquer une justesse, assez équitable ? Les vœux de Hegel ou de Marx de supprimer les contradictions de pays, de gens, sont utopiques, voire nocives. Nous comprenons trop mal la vie pour y parvenir. Au plan de l’humanité, un très important a cependant été assez bien résumé par de grands penseurs. Les humains ont besoin de récits qui donnent du sens. Confucius, Bouddha, Moïse, Jésus, Mahomet, Luther, Shakespeare, Marx ou mieux peut-être, la Déclaration des Droits au développement de 1986 de l’ONU, donnent du sens. Elles le font pour un État ou pour une personne unique. Cette Déclaration reste peu connue. Mais elle définit bien peut-être, ce que peut être un bien vivre, au plan d’un État. En voici une synthèse possible. Le texte complet est disponible sur le site de l’ONU.

    Tableau 1. Déclaration sur le droit au développement de 1986

    « L'Assemblée générale,

    Ayant à l'esprit les buts et principes de la Charte des Nations Unies relatifs à la réalisation de la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, culturel ou humanitaire, et en développant et encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,

    Consciente que le développement est un processus global, économique, social, culturel et politique, qui vise à améliorer sans cesse le bien-être de l'ensemble de la population et de tous les individus, sur la base de leur participation active, libre et significative au développement et au partage équitable des bienfaits qui en découlent,

    Considérant que, conformément aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'homme, toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans ladite Déclaration puissent y trouver plein effet, (…)

    Article premier

    1. Le droit au développement est un droit inaliénable de l'homme en vertu duquel toute personne humaine et tous les peuples ont le droit de participer et de contribuer à un développement économique, social, culturel et politique dans lequel tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales puissent être pleinement réalisés, et de bénéficier de ce développement.

    2. Le droit de l'homme au développement suppose aussi la pleine réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, qui comprend, sous réserve des dispositions pertinentes des deux Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme, l'exercice de leur droit inaliénable à la pleine souveraineté sur toutes leurs richesses et leurs ressources naturelles.

    Article 2

    1. L'être humain est le sujet central du développement, et doit donc être le participant actif et le bénéficiaire du droit au développement.

    2. Tous les êtres humains ont la responsabilité du développement individuellement et collectivement, compte tenu des exigences du plein respect de leurs droits de l'homme et de leurs libertés fondamentales et eu égard à leurs devoirs envers la communauté, qui seule peut assurer l'entier et libre épanouissement de l'être humain et qui doit donc promouvoir et protéger un ordre politique, social et économique propre à favoriser le développement.

    3. Les États ont le droit et le devoir de formuler des politiques de développement national appropriées ayant pour but l'amélioration constante du bien-être de l'ensemble de la population et de tous les individus, fondée sur leur participation active, libre et utile au développement et à la répartition équitable des avantages qui en résultent.

    Article 3

    1. Les États ont la responsabilité première de la création des conditions nationales et internationales favorables à la réalisation du droit au développement.

    2. La réalisation du droit au développement suppose le plein respect des principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies.

    3. Les États ont le devoir de coopérer les uns avec les autres pour assurer le développement et éliminer les obstacles au développement. Les États doivent exercer leurs droits et s'acquitter de leurs devoirs de façon à promouvoir un nouvel ordre économique international fondé sur l'égalité souveraine, l'interdépendance, l'intérêt commun et la coopération entre tous les États et à encourager le respect et la jouissance des droits de l'homme.

    Article 5

    Les États prennent des mesures décisives pour éliminer les violations massives et flagrantes des droits fondamentaux des peuples et des êtres humains qui se ressentent de situations telles que celles qui résultent de l'apartheid, de toutes les formes de racisme et de discrimination raciale, du colonialisme, de la domination et de l'occupation étrangère, de l'agression, de l'intervention étrangère et de menaces contre la souveraineté nationale, l'unité nationale et l'intégrité territoriale, de la menace de guerre ainsi que du refus de reconnaître le droit fondamental des peuples à disposer d'eux-mêmes.

    Article 7

    Tous les États doivent promouvoir l'instauration, le maintien et le renforcement de la paix et de la sécurité internationales et doivent, à cette fin, faire tout leur possible pour réaliser le désarmement général et complet sous un contrôle international effectif et pour assurer que les ressources libérées à la suite de mesures effectives de désarmement soient employées aux fins du développement global, en particulier celui des pays en développement.

    Article 8

    1. Les États doivent prendre, sur le plan national, toutes les mesures nécessaires pour la réalisation du droit au développement et ils assurent notamment l'égalité des chances de tous dans l'accès aux ressources de base, à l'éducation, aux services de santé, à l'alimentation, au logement, à l'emploi et à une répartition équitable du revenu. Des mesures efficaces doivent être prises pour assurer une participation active des femmes au processus de développement. Il faut procéder à des réformes économiques et sociales appropriées en vue d'éliminer toutes les injustices sociales.

    2. Les États doivent encourager dans tous les domaines la participation populaire, qui est un facteur important du développement et de la pleine réalisation de tous les droits de l'homme. »

    Le fondamental, pour tout pays, et pour l’humanité ?

    Cette Déclaration, en particulier ses articles 1, 2, 5, et surtout 8, décrivent des projets de développement majeurs, à adapter pour tout pays, toute personne unique, et pour toute l’humanité. Ce programme, détaillé en plus de 50 ambitions, matérialise et ébauche un plan doté de buts, pour toute la communauté des hommes.

    L’article 1 insiste sur le « droit inaliénable à la pleine souveraineté, sur toutes leurs richesses et leurs ressources naturelles. » La protection de ces ressources est essentielle. La mise en œuvre concrète de ce plan risque de demander encore 500 ou 2 000 ans, voire davantage, pour en voir une réalisation effective partout, adaptée à chaque pays, et pour toute personne. Car rappelons-nous. Les techniques élaborées et l’art datent de 100 000 ans, l’agriculture, d’environ 10 à 14 000 ans, les civilisations de 4 500 ou de 5 300 ans. Notre société européenne vit depuis 4 000 ans, grecque puis romaine, de -1900 à +400, puis chrétienne, surtout de 350 à 1900, puis républicaine, depuis 200 à 250 ans. Des peuples d’aujourd’hui ne sont entrés dans l’histoire que depuis 100, ou 250 ans. Du moins, leurs sociétés étaient orales. Les civilisations, de Chine ou d’Inde, datent aussi de près de 4 000 ans.

    Par ailleurs, la déclaration ci-dessus oscille entre réalisme - des buts concrets de développement - et concepts, parfois ambigus ou assez abstraits – libertés, égalité de droits, accès à un progrès, justesse, équité, et prospérité, partage d’avantages… Egalité des chances ou justice restent imparfaites de nos jours, même dans des pays dits très développés, pour les femmes et pour des minorités. J’entends déjà des esprits chagrins dire, ce programme est incomplet. Il n’est pas assez concret, théorique, peu imagé, il ne raconte pas d’histoire, et ne fait pas assez rêver. Il ne parle pas assez de respect, de peuples, de la vie dans ses formes multiples, de la planète, ou de savoirs humains, de leurs manques, ou de justice. C’est en partie vrai. Mais à ces esprits chagrins, je réponds, quel meilleur texte synthétique suggérez-vous, face à celui-ci ? Cet énoncé est une proposition, surtout pour le long terme.

    Effectivement, le texte est incomplet. Un dirigeant d’État devra proposer un programme adapté à 5, 10 ou 30 ans, pour son peuple. Il devra tenir compte de succès et de maux actuels de sa société, de relations de sa nation avec les autres pays. Au plan d’un État, des dizaines de grands projets concrets sont nécessaires, pour en améliorer la vie ou la civilisation, à 10, 30, 100 ans. Les Chinois ont raison de voir à 30 ou à 100 ans. Nos démocraties voient à court terme. Au plan d’un être unique, un plan de vie individuel est utile. Mais ce texte a du souffle. Les articles 5 et 8 surtout, m’inspirent. La faim, la santé, la fréquente pauvreté, les guerres, les violences ne sont peut-être pas assez évoquées en détail. Il n’est peut-être pas assez embelli d’images de réussites de peuples, de techniques, de sciences, artistiques, morales, et de figures humaines. Il ne fait peut-être pas assez rêver. Mais il est synthétique, et montre un essentiel, pour un progrès varié. Obama, dans son ouvrage Une Terre promise, dit, p. 558, « exister. Être entendu. Avoir une identité propre, reconnue et jugée digne d’intérêt », c’est « un désir universel ». Ce désir est notamment celui des femmes. Car elles restent mal reconnues, pour leur travail, les soins qu’elles donnent, leur tendresse, leurs amours, et leurs œuvres, chaque jour, de mois en mois, d’années en années.

    Besoins de mises en œuvre de développements

    Alors ces idées demandent la mise en œuvre de projets pour l’humanité et pays par pays. Les besoins de la France différent de ceux du Sénégal, du Guatemala, ou de ceux de la Turquie. Mais ce texte est à la fois assez détaillé, et assez général pour inspirer des programmes politiques, dans bien des pays. Lorsque l’on voit le manque d’inspiration de notre classe politique, en France, ils seraient bien inspirés de modérer leurs egos, et d’élever le débat, pour le pays, et pour l’Europe. Malheureusement, en Europe, le sens du bien public décline. Où sont l’audace, le courage, la noblesse, la créativité, la générosité de nos dirigeants ? Nous constatons trop arrogance, maladresse, bureaucratie, incompréhension du peuple, conformisme. Heureusement, MM Zelenski en Ukraine, Scholz en Allemagne, et Mme S. Marin en Finlande relèvent le niveau en Europe, avec courage, détermination, créativité, générosité, originalité, honneur, noblesse. Des applications de ce programme de l’ONU sont proposées en annexe, peu à peu mises en œuvre pour un développement durable, mais de façon inégale suivant les pays. L’annexe 1 présente ce programme, de façon plus imagée que la Déclaration de Droits de 1986.

    Récits nécessaires. L’humanité, face à l’histoire

    « Jesus died for somebody′s sins, but not mine. »

    Patti Smith. Artiste de rock. Gloria. 1974.

    Face à ces projets non assez incarnés, des récits vivent aussi : les États-Unis et les pays anglo-saxons sont encore, pour beaucoup, chrétiens et libéraux. La Chine est confucéenne, marxiste et libérale, les Musulmans voient souvent la vérité dans leur religion ou leur nationalisme. L’Inde est souvent hindouiste, ou musulmane. L’Afrique est parfois musulmane, chrétienne, ou animiste. L’Amérique latine reste souvent chrétienne. L’Europe est parfois laïque ou chrétienne, protestante, catholique ou orthodoxe.

    Les anthropologies décrivent les gens, les sociétés, le monde humain, dans leur globalité. Même si ces regards - confucéens, chrétiens, libéraux, sociaux-démocrates, socialistes, marxistes, de Droits de l’homme… - ne représentent pas plus de 10 ou 20% de la vie des humains, du fait de leur diversité. Mais ces conceptions, parfois contestées, rapprochent souvent les gens et leur confèrent une identité. Les peuples demandent des récits qui donnent du sens à leur vie, et des nations qui les unissent. Qu’est-ce qu’être Français ? est une intéressante question. Bien des personnes ont tenté d’y répondre. Ainsi Max Gallo insiste notamment sur la Terre, l’égalité de droits, l’État, l’école, la laïcité, la langue, l’égalité des femmes, l’universalisme. Nous pourrions rajouter des métiers, les beautés de paysages, de villes, un goût pour les arts et pour la création. Mais les natures de nos humanités sont multiples, homme, femme, être jeune, mûr, âgé, celles de nos métiers, par milliers, de notre famille, de notre milieu social, de notre santé, de nos intelligences, de notre beauté, de nos créations et de nos réalisations. Être Français se réalise dans des dizaines de dimensions. Nous avons peut-être un destin commun à terme avec l’Allemagne, l’Italie, le Bénélux, soit la Communauté des six pays fondateurs de l’Europe. Eh bien des gens sont aussi venus en France et en Europe, d’ailleurs.

    Important pour le monde, une personne, et l’Europe, la France

    Nous verrons des suggestions de ce que pourrait être un essentiel réaliste, au plan du monde, et pour un individu unique, le sous-continent de l’Europe et la France. Ces sujets sont les thèmes clés de ce tome de cet essai. Nous voulons décrire de façon synthétique, 40 ou 50 pages, des succès et des luttes du monde, puis des programmes possibles pour une vie individuelle accomplie, puis en 40 ou 50 pages, du possible pour l’Europe et, dans le même format, des beautés, et des failles à réduire pour la France. C’est une gageure.

    Nous n’avons pas de prétention à une exhaustivité, ni à une vérité absolue, ni à une description tout à fait juste. Au contraire nous pensons que le monde humain est imparfait, plein de beautés, de misères, de gigantesques inconnus, et aussi de possibilités de découvertes utiles. Ces succès notables, de peuples, parfois de génies, donnent d’immenses espérances, pour des réalisations utiles ou belles de personnes, ou de pays. Les maux restent innombrables, même dans les sociétés les mieux évoluées d’aujourd’hui. Un immense travail reste à faire, pour parvenir à des sociétés de haute humanité, partout.

    Bien possible pour un individu unique, ou un pays ?

    « Il n’y a pas de femme sans amour ».

    Serena Giuliano. Luna. Livre de poche. 2021

    « Pour être un bon ministre, il faut avoir pour passion dominante l'amour du bien public. Le grand homme d'État est celui dont il reste de grands mouvements utiles à la patrie. »

    Voltaire. (1694-1778). Le Siècle de Louis XIV.

    Pensez aux centaines de beautés de votre vie : expériences magnifiques, relations de qualité, métiers stimulants, amours formidables, esprits justes, formes admirées, corps, seins, fessiers affriolants, clitoris et verges épanouis, dressés, orgasmes désirables. Quelles très belles réalités vous ont-elles épaté ? Quels sont quelques-uns de vos extraordinaires, magnifiques ou terribles souvenirs ? Nous verrons des buts et des moyens de vie possibles pour l’accomplissement d’un être unique. Bien sûr, des milliards de choix sont possibles. Certains d’entre eux sont meilleurs que d’autres. Ils dépendent d’abord du pays de naissance, du milieu social, de chances au départ, de la santé, de libertés, de l’intelligence, de capacités créatives de la personne. La chance est clé pour vivre, le degré de développement du pays, le milieu social, le sexe, l’éducation, le métier. Les dons et le travail, de la beauté, de l’intelligence, la créativité, l’humanité sont majeurs. Sur notre vie, la moitié peut-être dépend de nous - courage, travail, création, relations -, l’autre moitié n’en dépend pas - pays, milieu social, éducation. Cette moitié vient du hasard, de l’héritage, de chances de pays. Il faudrait consacrer un livre aux différences hommes-femmes, à leurs soifs d’amour, à leurs désirs, leurs plaisirs, leur imagination, aux complexes orgasmes féminins, aux clitoris encore mal connus. Mais cela dépasse les sujets de ce livre.

    Besoin d’équité entre classes sociales

    Certaines situations sont peu légitimes. En France, la royauté a peu à peu perdu sa légitimité de 1789 à 1870, du fait de sa volonté de garder des pouvoirs arbitraires, les privilèges indus d’aristocrates, vie parasite, manque de travail, d’utilité, de créations, et mœurs

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