Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Bariouk
Bariouk
Bariouk
Livre électronique113 pages53 minutes

Bariouk

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

"Bariouk" nous transporte dans les aventures captivantes d'un homme qui, après avoir combattu dans les rangs des cosaques au cours des guerres napoléoniennes, se lance à la recherche d'un diamant vert au large des côtes mexicaines. L'histoire nous entraîne depuis Moscou, sous l'emprise de la Grande Armée, jusqu'à Paris et Almazaria, en passant par un village mystérieux empreint d'énigmes. Tout au long de cette aventure, l'auteur nous dévoile des détails historiques passionnants qui enrichissent le récit.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Artiste peintre et diplômé en études slaves, Jean-Louis Fassi s’intéresse au rapport existant entre la littérature et l’histoire. Des parois des grottes préhistoriques aux couloirs des métros de nos villes, en passant par les édifices des cités antiques, sa plume œuvre à immortaliser la trace que le temps laisse sur son passage.
LangueFrançais
Date de sortie31 janv. 2024
ISBN9791042215187
Bariouk

Lié à Bariouk

Livres électroniques liés

Fiction historique pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Bariouk

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Bariouk - Jean-Louis Fassi

    Première partie

    Moscou

    I

    Peur sur la ville

    Il était environ onze heures du soir, ce 14 septembre 1812, quand apparut soudain une immense clarté au-dessus des toits de l’illustre cité. C’était la lueur d’un incendie. Que le feu fût mis par malveillance ou par imprudence, il était à présent lancé, serpentant à travers les cours, les rues, les quartiers, dévorant tout sur son passage, gigantesque tel un Titanoboa. À la vitesse de la lumière, la peur avait gagné toute la ville.

    « Si l’enfer existe, c’est bien ici ! » L’homme qui venait de prononcer cette phrase se tenait immobile, les bras croisés derrière le dos, regardant depuis les murailles de la forteresse un spectacle apocalyptique. Les immeubles crachaient des flammes de fureur, des explosions retentissaient aux quatre coins de l’antique cité des tsars.

    En un mot, ou plutôt deux, « Moscou brûlait ».

    Tôt dans la matinée, la Grande Armée était entrée dans la ville, avait défilé dans les rues de Biely-Gorod¹ puis de Kitaï-Gorod² au chant de la Marseillaise accompagnant son chef jusqu’aux portes du Kremlin. L’Empereur gravissait ensuite l’Escalier Rouge et investissait les lieux avec sa garde. Il était à présent redescendu dans le Hall Catherine où il avait fait dresser sa tente de campagne. Une question hantait son esprit : « Que faire ? » Et pourtant face à cette interrogation l’homme assoiffé de conquêtes avait su y répondre maintes et maintes fois depuis qu’il avait embrassé la carrière militaire ; nul mieux que lui ne savait prendre des décisions cruciales, mais aujourd’hui, loin de Paris, tout semblait différent dans son esprit ; le héros du pont d’Arcole, celui qui avait donné l’aigle pour blason à la France ressentait au fond de lui une violente tempête agiter son âme. Pour la première fois de sa vie, peut-être, il se mettait à douter tant il semblait ce jour-là assailli par la fatigue à l’idée d’être à nouveau confronté à une situation pouvant entraîner un renversement brutal. Rêvait-il à cet instant de planter là ses affaires, ses habitudes, ses connaissances, ses amours pour aller dans quelque île enchantée, vivre sans soucis, ni obligations ? Homme du 18 Brumaire, il avait pourtant vu de quelle manière la société française avait fait une rotation sur elle-même, comment elle s’était convertie, car il s’était bien produit un avant et un après 1789, il en était le témoin et il avait voulu personnellement rétablir l’ordre en s’emparant du timon de l’État. Il lui revenait donc aujourd’hui, confronté à cette nouvelle situation, au milieu d’un brasier géant, de prendre une décision aussi capitale ; à cet homme incombait la délicate tâche de saisir, en quelque sorte, le moment où le temps allait basculer. Et en pareil cas comme l’intelligence peut toujours percer un trou, au bout d’un moment, ayant consulté l’horloge de l’histoire et secoué la léthargie de son vague à l’âme, quoiqu’en quête d’une boussole, mais n’ayant pas perdu son cap, Napoléon finit par se dire : « Voilà soldat, la guerre est à présent terminée. C’est aussi simple que cela ».

    II

    Un charmant bal…

    Nous étions au début du mois d’octobre. Napoléon était assis derrière un bureau en vieux chêne. Il venait de terminer la rédaction d’un courrier et regardait à présent un tableau qui ornait un des murs de la pièce, Marie-Madeleine tenant le pot de parfums, une peinture d’origine inconnue réalisée sur bois, de dimension 60 x 53 cm, attribuée à Léonard de Vinci, mais de façon incertaine. Une œuvre qui semblait préfigurer d’autres tableaux à venir, comme si l’artiste les voyait déjà avec des yeux intérieurs. La composition en était savante, car expérimentale.

    ***

    Que diable allait

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1