Gare Aux Vagues: Casey
Par Sawyer Bennett
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À propos de ce livre électronique
Pour ne plus avoir le coeur brisé, elle a choisi d'éviter toute relation sérieuse, mais elle commence à se demander si ses aventures passagères suffiront un jour à la combler entièrement. Peut-être serait-il temps de laisser le passé derrière elle pour qu'il arrête de lui dicter son futur ?
Tenn Jennings, un motard aux airs de mauvais garçon, n’arrive plus à se sortir Casey de la tête. Sa rencontre inopinée avec la ravissante blonde a laissé son empreinte, et à présent, il est fermement déterminé à lui prouver qu’elle se trompe sur toute la ligne en croyant connaitre les hommes.
Cette fois, c'est certain : Casey Markham a trouvé un adversaire à sa taille.
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Aperçu du livre
Gare Aux Vagues - Sawyer Bennett
GARE AUX VAGUES
(Série Dernier Appel)
Sawyer Bennett
Copyright 2015
Traduction : Magali Béchade magali.bechade@gmail.com
Tous droits réservés.
Copyright © 2015 Sawyer Bennett
Editions Big Dog Books, LLC
Ce livre est un ouvrage de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont le fruit de l'imagination de l'autrice, ou sont utilisés à titre fictif. Toute ressemblance avec des personnes existantes, vivantes ou non, ou avec des événements ou des lieux réels est purement fortuite.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle de ce livre par quelque procédé que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l'enregistrement, le stockage sur un système électronique d’extraction, ou autre, est illicite sans le consentement préalable écrit de l’autrice ou de ses ayants droit ou ayants cause, exception faite des critiques qui pourront en citer de courts extraits dans leur chronique.
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Table des Matières
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Épilogue
Notes
Prologue
Casey
— Franchement Casey, c’était sensationnel !
Tout en baissant les yeux sur Richard, je me dis que oui, dans un sens, ce n’est pas faux.
À trente-sept ans, il est un peu plus âgé que les hommes avec qui j’ai l’habitude de sortir, mais j’ai découvert qu’au lit, c’était un avantage. Sans rancune… mais les hommes plus matures savent vraiment s’y prendre pour combler une femme.
Richard répond aussi à tous mes critères, ce qui ne gâche rien. Comme il est riche, il peut m’offrir de jolies choses, il est plutôt agréable à fréquenter, et mieux encore que le reste… il comprend le concept du terme « sans attaches ». Il détient des parts dans une petite franchise de NASCAR et vit à Charlotte, mais je l’ai rencontré ici il y a plusieurs semaines en arrière, alors qu’il passait ses vacances dans les Outer Banks. Depuis, il est revenu me voir tous les week-ends dans son propre avion privé, qu’il pilote lui-même. Je trouve ça plutôt attirant. Il m’a offert à boire, m’a invitée à dîner, et a exécuté un numéro soixante-neuf extrêmement réussi entre les draps. Puis il est rentré chez lui et c’était parfait pour moi.
Je dépose un léger baiser sur sa tempe.
— Oui, mon ange. C’était fabuleux.
Et c’est vrai. J’ai joui une première fois avec sa langue, et une deuxième fois à califourchon sur lui.
Je me dégage de l’étreinte de Richard, encore raide en moi, pour me lever sans perdre de temps et commencer à rassembler mes vêtements. J’entends Richard enlever le préservatif et le jeter à la poubelle.
— Ne t’en va pas, supplie-t-il doucement dans mon dos, avant d’envelopper ses bras autour de mon ventre.
Il me ramène contre sa poitrine, qui est magnifiquement bronzée et musclée, et pose son menton sur mon épaule.
— Casey, reste avec moi ce soir.
J’émets un léger rire, en repoussant ses mains, puis je le réprimande d’un regard sévère par-dessus l’épaule en déclarant :
— Tu sais bien que je ne reste jamais dormir.
— Bon sang, tu me rends dingue ! explose Richard, frustré, en se passant la main dans les cheveux.
J’enfile rapidement ma culotte, sans jamais le quitter du regard.
— Allez, Richard. Ne te mets pas dans cet état. Tu connais mes limites.
— Oui, je sais. Tu ne veux rien de sérieux. Les relations de couple, ce n’est pas pour toi, et tout le bazar, soupire-t-il, exaspéré, en levant les bras au ciel.
— Et tout le bazar ?
Je l’imite en fronçant les sourcils tout en remettant adroitement mon soutien-gorge. Au fil des ans, j’ai appris à me rhabiller vite pour pouvoir prendre la fuite précipitamment.
Le regard de Richard s’égare un instant sur mes seins pendant que j’ajuste mes bretelles, mais vient ensuite se poser sur moi. Très calmement, le regard sérieux, il reprend :
— Casey, je suis en train de tomber amoureux de toi.
Mon sang se glace, malgré la pointe de remords que je ressens au creux de la poitrine. Je m’avance d’un pas vers lui et d’une voix que je veux douce, mais ferme, je démens ses propos.
— Non, Richard. Ce n’est pas le cas.
— Ne viens pas me dire ce que je ressens ou pas ! interjette-t-il.
Avec une confiance à toute épreuve, je répète :
— Non, tu ne m’aimes pas. Tu crois être amoureux de moi… bon, admettons. Mais ce n’est pas de l’amour.
— C’est de l’amour, je…
Calmement, patiemment, mais avec un peu plus d’insistance, je persiste :
— Ce n’est pas de l’amour. Tu ne me connais pas assez pour pouvoir m’aimer. On ne partage aucun secret, aucune intimité. On va au restaurant et on couche ensemble. C’est tout, il n’y a rien de plus, Richard.
Il s’obstine.
— Si. Ce n’est peut-être pas exactement de l’amour, mais j’éprouve des sentiments pour toi, reprend-il encore.
Mais même à mes oreilles, sa voix n’a plus la même chaleur.
Je connais bien ce genre d’homme. Ce qui lui plaît vraiment, en fait, c’est de faire l’amour avec moi ; et franchement, à qui est-ce que cela ne plairait pas ? Je suis une véritable experte au lit, mais je suis aussi réaliste. Je sais pertinemment que la seule raison pour laquelle les mecs me regardent, c’est pour mon physique, et la seule raison qui les pousse à rester avec moi, c’est ce que je sais faire entre les draps. Il y a longtemps que j’ai appris ce que les hommes comme lui pensaient vraiment des femmes comme moi.
Dans certains cas, les limites que je fixe leur conviennent. Dans d’autres, ils affirment qu’ils m’aiment, et c’est une absurdité monumentale. Aucun des hommes avec qui je sors ne connaît mon deuxième prénom, ni même mon adresse. Ils ne savent pas que mon frère a été condamné pour meurtre. Ils ignorent tout du prénom de ma meilleure amie, qui, pour mémoire, s’appelle Gabby. Ils ne savent pas où je suis allée à l’université, ni que j’ai échoué. Ils savent juste que j’ai des seins magnifiques, un fessier assez musclé pour y faire rebondir une pièce de monnaie, et que je suis douée avec ma bouche.
S’ils font preuve d’un peu d’honnêteté envers eux-mêmes et envers moi, c’est bien la seule chose qui les intéresse.
Alors quand on en arrive au stade où les hommes se mettent à parler d’amour et d’engagement, je sais exactement de quoi il s’agit. Ce n’est pas qu’ils m’aiment ou qu’ils veuillent se rapprocher de moi sur le plan personnel. C’est juste qu’ils ont envie de m’avoir plus souvent à leurs côtés. Les week-ends que j’accepte de partager avec eux ne leur suffisent plus. Ils me veulent dans leur lit sept jours sur sept, c’est tout.
Rien de plus… et rien de moins.
Avec un soupir, je m’éloigne de Richard et je remets ma robe de soirée. Elle est taillée dans un satin chatoyant, vert menthe, et moule discrètement ma poitrine, tout en restant suffisamment élégante pour le restaurant cinq étoiles où nous avons dîné ce soir. D’un geste chevronné, j’enfile mes sandales à lanières serties de brillants, qui viennent ajouter à mon mètre quatre-vingt-dix ; à tel point que j’arrive presque à regarder Richard depuis ses deux mètres de haut, droit dans les yeux.
J’attrape mon sac à main sur la table de nuit et je me tourne vers lui. Il se tient là, glorieusement nu, sans aucune gêne. À le voir, on croirait que je viens de donner un coup de pied à son chiot préféré. C’est dommage, vraiment, parce que même si je refuse de m’impliquer émotionnellement, j’apprécie une relation monogame plaisante et pleine de légèreté. Je me suis plu en sa compagnie pendant ces quelques semaines, jusqu’à ce qu’il franchisse la limite que j’avais établie dès le départ.
Mais Richard vient de dépasser les bornes, et malheureusement pour lui, les conséquences sont sans appel.
En m’approchant de lui, je me penche pour l’embrasser sur la joue.
— Excuse-moi. J’espère que tu comprendras. Mais je ne t’ai jamais fait marcher. J’ai clairement posé mes limites. Je t’ai toujours dit qu’il n’y aurait jamais rien de plus entre nous.
Il soupire lourdement, mais soutient mon regard.
— Je sais bien que tu l’as précisé. Je ne sais pas à quoi je m’attendais. Écoute, tu ne m’entendras plus jamais te proposer de rester.
Je secoue tristement la tête, en venant poser la paume de ma main sur sa joue.
— Je sais que tu ne me le demanderas plus.
Au ton de ma voix, il comprend ce que j’entends par là.
— Tu n’as plus l’intention de me revoir, c’est ça ? demande-t-il avec hésitation.
Je lui réponds gentiment en continuant à le regarder dans les yeux.
— Non. Tu as dépassé les bornes. Ce qui est fait est fait.
J’attends la suite.
Qui ne va pas manquer d’arriver.
Je suis déjà passée par là.
Le regard de Richard se fait glacial, tous ses mécanismes de défense s’activent sous l’effet du rejet ressenti. Il ressent le besoin de récupérer sa virilité et de reprendre le dessus.
— Très bien. Peu importe. Tu n’es pas la première fille avec qui je couche, ni la dernière.
Voilà. C’est sorti. Je savais exactement ce qui se dormait sous la surface.
C’est toujours sous la façade.
Je lui adresse un sourire poli avant de me tourner vers la porte.
— Au revoir, Richard. J’espère que tu trouveras ce que tu cherches.
Je sors sous les injures et quelques remarques dégradantes. J’y reste complètement indifférente parce que je refuse d’y accorder de l’importance. J’ai déjà tout entendu, et il est comme les autres. En fait, j’admets que dans un sens, je mérite un peu cette réaction puisque je me suis engagée de mon plein gré dans une relation physique extraordinaire avec lui. Je vois bien qu’il a cru que cela pourrait aboutir à autre chose.
Mais c’est pourtant vrai que je ne l’ai jamais mené en bateau.
Je ne fais jamais de fausses promesses à qui que ce soit.
Je dis ce qu’il en est dès le départ, et mes conditions préalables ne posent aucun problème à la gent masculine, parce que le sexe est phénoménal.
Après tout, les hommes ne recherchent qu’une seule chose.
Je sors précipitamment de l’hôtel, en faisant cliqueter mes talons hauts sur le trottoir. La brise chaude de l’été flotte sur ma peau nue, et je respire profondément l’air salé de l’océan.
Qu’est-ce que j’aime les Outer Banks, mon chez-moi !
J’aime ma famille. J’aime mes amis.
Contrairement à ce que la plupart des hommes croient à mon propos, j’ai une énorme propension à aimer. C’est juste que je préfère éviter l’amour, en dehors de mes amis et de ma famille.
Je m’installe dans ma Jeep. C’est un cadeau que je me suis offert l’an dernier, après avoir fait un carton avec ma première vente. Malheureusement pour moi, le marché de l’immobilier est tendu, et il y a peu de maisons à vendre sur l’île en ce moment. Avec le recul, c’était probablement une mauvaise idée de devenir agente immobilière, mais il faut dire que je ne savais pas quoi faire d’autre de ma vie. Ma première vente a été une énorme propriété de luxe, achetée par le célèbre écrivain Gavin Cooke. Ce qui m’a fait supposer que tout serait toujours aussi simple. Mais j’ai vite déchanté.
Ce n’est pas le cas !
Il est très difficile de gagner sa vie dans l’immobilier. Et par-dessus le marché, Gavin a fini par me voler ma colocataire, ce qui n’a pas manqué d’entamer mon budget.
Bon, d’accord, il ne l’a pas exactement volée. Il l’a juste mise enceinte et lui a demandé d’emménager avec lui. Pour résumer, ils sont amoureux (beurk) et ils ont à présent une jolie petite fille (pas de beurk sur ce point, elle est adorable). Mais qu’en est-il pour moi ? Je suis en train de patauger sans savoir où je vais. Je suis tellement à sec en ce moment que les seuls repas dignes de ce nom que je fais sont ceux du week-end, quand j’arrive à avoir un rancard.
Il est vraiment temps pour moi d’évoluer et de trouver ce que je compte faire de ma vie, parce que je ne peux plus continuer comme ça. Je me demande si en disant ça, je pense juste à mes factures. Peut-être aussi que j’ai envie d’autre chose. La scène qui vient de se jouer à l’hôtel avec Richard commence à devenir un peu trop familière, et même si je me plais à croire que je sors à chaque fois gagnante de ces situations, je sais qu’au fond de moi, je me sens toujours mal dans ma peau.
Chapitre 1
Casey
J’adore ce bar.
Tout comme la chanson qui passe régulièrement sur le juke-box. Mon frère aîné, Hunter, a acheté cet endroit il y a presque deux ans, en a rénové tout l’intérieur, puis l’a rebaptisé Le Dernier Appel. C’est devenu l’un des bars les plus prisés des Outer Banks, surtout l’été.
Le lieu est décontracté, avec une ambiance bon-enfant, exactement comme mon frère. C’est un expert en farniente au bord de l’eau, depuis toujours. Chez les Markham, on a de l’eau salée qui nous coule dans les veines. Notre famille a toujours vécu ici. Avec Brody, mon autre frère, le jumeau de Hunter, nous sommes ce que je qualifierais de « pataugeurs ». Nous aimons nous poser sur la plage et jouer dans l’eau, mais notre communion avec le soleil et le surf s’arrête là. Mon père, en revanche, est pêcheur. Quant à Hunter, à peine a-t-il su faire ses premiers pas qu’il grimpait déjà sur une planche de surf. Ils ont donc tous les deux un lien beaucoup plus personnel avec l’océan. Ce n’est pas que je n’aime pas l’eau tout autant qu’eux : c’est juste que je l’aime différemment, avec plus de douceur, moins d’intensité. C’est très différent pour Hunter. Il respecte l’océan et sait qu’il ne pourra jamais le contrôler : il accepte simplement ce que la mer lui offre. Son dévouement à son sport et son talent naturel ont conduit Hunter au sommet d’une carrière très réussie de surfeur professionnel, qu’il a quittée pour acheter ce bar.
Ou plutôt… il a arrêté le surf pour rester ici sur les îles et pouvoir s’installer avec son grand amour, Gabby Ward.
Qui est aussi ma meilleure amie depuis qu’on est toutes petites.
Il m’a fallu du temps pour me faire à l’idée que Hunter et Gabby sortaient ensemble. Au début, ça m’a carrément donné la chair de poule de les voir se montrer aussi amoureux et sensuels l’un envers l’autre. Quand même, on a grandi tous ensemble !
Mais j’ai peu à peu fini par accepter que ces deux-là formaient bel et bien un vrai couple. Hunter et Gabby sont fiancés, et un jour, nous serons sœurs pour de bon, en plus d’être meilleures amies.
— Tu me donnes une autre bière, Casey ?
Je tourne la tête vers le vieux Roy Becham, assis à l’autre bout du bar. C’est un habitué des lieux. Je lui souris et je m’approche de lui avec un verre frais, refroidi dans la glacière.
— Bien sûr.
Et voilà à quoi j’en suis réduite ces jours-ci.
À tenir le bar au Dernier Appel parce que je ne peux pas me permettre de continuer à vivre seule vu ce que je gagne avec mon travail dans l’immobilier.
Il y a environ trois semaines, j’ai pris mon courage à deux mains, ravalé ma fierté, et supplié Hunter de me donner du travail. Comprenez-moi bien… il n’y a rien de honteux à travailler au bar. Non seulement Hunter y travaille fréquemment lui-même, mais Brody aussi y a passé un temps, à sa sortie de prison.
Non, ce qui m’a incité à ravaler ma fierté, c’est de savoir que j’allais devoir demander de l’aide à mes parents.
Il s’avère que je n’ai pas eu besoin de supplier. Hunter m’a offert le travail avec plaisir, m’a proposé de me prêter de l’argent si j’en avais besoin, et m’a aussi interrogée sur l’état de mes finances pour savoir si j’avais vraiment des problèmes. Après avoir passé une heure à lui assurer que je n’allais pas mourir de faim, mais que j’avais juste besoin d’un petit extra pour compenser le départ de Savannah, ma colocataire, il a fini par ne plus insister.
Mais ma mère, de son côté, n’est pas ravie de savoir que je travaille ici. Mes parents nous aiment tous inconditionnellement mes frères et moi, mais je sais que je suis la « déception » de la famille. Et ce n’est pas peu dire, vu que Brody a passé cinq ans en prison. Pour rendre à César ce qui est à César, nous lui avons tous pardonné ses transgressions parce qu’en réalité, ce n’est pas lui qui a commis le crime.
Pour ma part, je n’ai jamais été à la hauteur. Ma dernière année de lycée a été très chaotique et j’étais nulle pour les études. J’ai à peine tenu un an à la fac. Je faisais la fête et je m’amusais comme une folle, mais je n’ai jamais vraiment compris qu’il fallait me mettre au travail et étudier. Comment aurais-pu y arriver, sans personne pour me recadrer, alors que c’était tellement fun de profiter de ma jeunesse et de ma liberté ?
Un soir, pendant un dîner de famille, ma mère, avec beaucoup d’affection, mais un brin d’agacement, m’a sorti :
— Casey, ma chérie, il serait temps de décider de ce que tu comptes faire quand tu seras adulte.
J’ai presque vingt-six ans, et ma mère est persuadée que je n’ai pas encore grandi.
Elle a peut-être raison.
Je verse la bière sous le robinet, en prenant garde à bien incliner le verre pour éviter de former trop de mousse. Une fois le verre rempli, je le pose devant Roy et j’avance la main pour attraper la monnaie qu’il a posée devant lui sur le bar.
— Garde-toi quelques dollars, ma chérie, lance-t-il d’une voix bourrue.
Je prends deux dollars supplémentaires que je glisse dans mon pot à pourboires.
— Tu es un amour, Roy.
— Ça veut dire que tu vas m’épouser ? demande-t-il avec son sourire édenté.
Roy doit avoir dans les quatre-vingts ans. C’est un pêcheur de crevettes à la retraite et il avait l’habitude de traîner dans ce bar bien avant que Hunter ne le rachète. Il est allé ailleurs le temps des travaux de rénovation, mais dès que le bar a rouvert, les fesses de Roy ont rappliqué pour revenir se poser sur le même tabouret au coin du bar. Avec un clin d’œil, je réplique :
— Il n’est pas question que j’épouse qui que ce soit. Je n’ai pas l’intention de me faire coincer.
Roy glousse et lève sa bière vers moi en guise de salut.
— Tu me rappelles ma Georgia Mae. Je l’aimais tellement. Je t’ai déjà raconté la fois où elle m’a plaqué devant l’autel et que j’ai dû aller la chercher et la ramener, alors qu’elle se débattait en hurlant ? Elle partait au quart de tour, cette femme, mais après notre lune de miel, son sourire ne l’a plus jamais quittée.
Je secoue la tête en souriant à Roy, et bien que j’aie déjà entendu son histoire deux fois, je pose mes coudes sur le bar et je me penche vers lui.
— Je ne la connaissais pas, celle-là.
Roy ne s’arrête jamais de bavarder. C’est un petit vieux adorable, vraiment très sympa, c’est pour ça que je l’écoute ressasser ses anecdotes. Sa vie se résume à ça… tout comme la mienne. À s’asseoir dans un bar et à faire passer le temps.
En passant d’une histoire à l’autre, Roy me parle de sa femme, Georgia. Elle est morte bien avant ma naissance, je ne l’ai donc pas connue, mais on dirait bien que c’était un sacré numéro. D’autres clients commencent à arriver. Il y a surtout des pêcheurs en début d’après-midi, qui me disent que les crevettes se font rares à cette heure-ci.
Après un bonjour chaleureux, je leur sers des bières, et des alcools plus forts pour les gros durs. De temps en temps, je papote avec Roy ou avec d’autres gens du cru.
J’ai découvert la clé pour apprécier ce travail : il faut toujours avoir quelque chose à faire. J’apprécie donc de voir les clients se faire peu à peu plus nombreux. Le temps passe plus vite. Bien que le service de l’après-midi soit généralement calme, j’arrive toujours à profiter d’une bonne heure d’affluence, avec, du coup, de meilleurs pourboires.
Vers dix-huit heures, Kent arrive pour me relayer. Il travaille au Dernier Appel depuis environ un an et c’est l’un des employés les plus expérimentés de Hunter. C’est aussi un garçon très séduisant, avec ses cheveux longs, blond cendré, un peu en broussaille, et sa barbe de plusieurs jours. Vu qu’elle n’a jamais l’air de pousser ni de raccourcir, j’en conclus qu’il doit se la tailler lui-même. En plus de ça, c’est un mec sympa. Vraiment très, très gentil.
J’ai souvent pensé à sortir avec lui. Il me l’a proposé plusieurs fois, et j’ai toujours refusé sur le ton de la rigolade. Il est un peu trop jeune à mon goût, je dirais qu’il a vingt-trois ans. Mais en fin de compte, je n’arrive pas à m’y résoudre.
C’est un barman. Un col bleu, de la classe ouvrière. Sans le sou.
Autrement dit, ce n’est pas mon genre.
On pourrait en conclure que je suis superficielle, et ce serait vrai si je sortais avec les hommes uniquement pour leur argent. Mais ce n’est pas la raison qui me pousse à sortir avec eux. Je me fiche complètement de leurs voitures de luxe et de leurs cadeaux exorbitants. Je m’amuse de recevoir leurs cadeaux parce que je sais à quel point ils sont vides de sens. Pour eux, c’est un moyen de séduction, qui sert à impressionner. C’est classique, banal même, mais c’est ainsi.
Ce sont donc ces hommes qui, eux, sont superficiels ; et les gens superficiels sont faciles à tenir à distance.
Je ne sors pas avec les types comme Kent parce qu’ils sont trop gentils. Trop stables. Trop fiables. Jamais il ne blesserait une femme intentionnellement. Le travail honnête ne lui fait pas peur, c’est un bosseur. Il a du caractère.
C’est le type d’homme dont je ne m’approche pas, car je risquerais de trop me dévoiler.
Je l’accueille avec un sourire alors qu’il s’installe derrière le bar.
— Salut Kent !
— Salut Casey ! répond-il avec un sourire blanc nacré. Tu es resplendissante aujourd’hui.
Je fais une petite révérence, avant de le regarder d’un air entendu.
— Merci, monsieur, vous n’êtes pas mal non plus.
Il s’esclaffe et ouvre la caisse pour remettre les comptes à zéro après mon service, pendant que je finis de nettoyer quelques verres vides et de passer un bon coup de chiffon sur le bar. Une fois que j’ai terminé, je prends mes pourboires en laissant juste un dollar derrière moi. C’est une sorte de superstition ici, une tradition suivie par tous les barmans, que je ne risque pas d’ignorer : je ne tiens pas à m’attirer les foudres du génie des pourboires.
Un calcul rapide me permet de constater que j’ai récolté un total de trente-deux dollars. Pas mal pour un service pépère de six heures en après-midi.
Une voix m’interpelle bruyamment dans le dos.
— Casey Markham… ma cocotte, j’ai un os à ronger avec toi.
Cette voix, je la connais depuis toujours.
Avec un sourire, je me tourne vers Gabby. Ses cheveux aux teintes chocolat et ses pommettes hautes, héritées de ses ascendants cherokees, lui donnent un air très exotique.
Avec un sourire en coin, je quitte le bar en l’interrogeant :
— Allons bon ! Qu’est-ce que j’ai encore fait ?
— Tu voudras bien nous servir deux bières quand tu auras une minute ? demande Gabby à Kent en pointant en direction de la terrasse arrière pour me faire comprendre que c’est là qu’elle compte aller s’asseoir.
— Bien sûr, Gabs, répond Kent.
Sans perdre une seconde, il prépare deux pintes de Harp, une nouvelle bière en fût que Hunter propose depuis peu à la vente. Gabby et moi l’avons découverte récemment. En gros, nous traversons une phase irlandaise.
Kent dépose nos bières sur le bar et Gabby fouille dans son sac pour en tirer un billet de dix dollars qu’elle lui tend. Immédiatement sur la défensive, Kent lève les bras et recule en faisant non de la tête.
— Pas question, Gabby. Je ne peux pas accepter ton argent. Cette fois, le patron risque vraiment de me virer si jamais tu payes.
— Quoi ? lance-t-elle, entre énervement et perplexité.
Le spectacle m’amuse. Je prends ma bière et j’en bois une gorgée.
— Hunter m’a dit qu’il ne voulait plus que tu payes quoi que ce soit ici. Il a bien insisté sur le fait que je me ferais virer si j’acceptais ton argent. Excuse-moi Gabby. Je t’apprécie beaucoup, mais pas assez pour perdre mon travail, déclare Kent d’un ton solennel.
Gabby se met à marmonner des jurons, et le nom de Hunter ressort tous les deux mots. C’est vraiment bizarre, l’amour.
En jetant l’argent sur le bar, Gabby récupère sa bière.
— Alors, considère que c’est ton pourboire, Kent. Et je parlerai de tout ça avec Hunter un peu plus tard.
Elle tourne les talons et traverse le bar, dépasse les tables de billard, pour arriver à la porte qui mène dehors, sur la terrasse. En fait, j’aime bien me dire que c’est sa terrasse, puisque c’est Gabby qui l’a construite de toutes pièces. En effet, ma copine s’y connaît tout autant qu’un mec quand il s’agit de construction. Elle est entrepreneure en bâtiment, et il n’y a rien qu’elle ne sache fabriquer avec du bois.
La terrasse est magnifique et s’étale sur plusieurs niveaux. Des pans de mur retombent depuis le plafond, et des planches de surf y sont accrochées. Pas n’importe lesquelles : ce sont les trophées de Hunter, qu’il a gagnés en compétition. La partie couverte de la terrasse a des parois amovibles en plastique, ce qui permet de s’y asseoir pour faire face à l’océan même en hiver. L’ajout de cette terrasse est l’un des facteurs qui ont contribué à propulser le Dernier Appel au rang de bar de référence sur l’île. Pendant l’été, Hunter engage des groupes de musique, et c’est l’endroit le plus cool qui soit pour venir traîner entre amis.
Gabby s’asseoit à la table libre la plus proche de la plage, joliment ombragée par un parasol légèrement incliné pour bloquer les rayons de soleil en provenance de l’ouest. Je prends place à côté d’elle et je pose mes pieds sur la chaise à proximité.
J’observe l’océan. L’eau a pris une couleur vert sombre en cette fin d’après-midi, avec des petites vagues qui grondent à peine en s’approchant de la plage. D’un ton nonchalant, je demande :
— Alors, c’est quoi ton problème ?
— Tu nous as menti, déclare Gabby.
Ces paroles attirent mon attention. Je la regarde et je fronce les sourcils pour prendre l’air étonné, mais je sais très bien à quoi elle fait allusion. Je ne mens pas à mes amis (ou presque jamais), mais récemment, je l’ai fait, et on dirait que ça risque de me coûter cher.
Pourtant, au cas où je me tromperais, je décide de ne pas m’enfoncer.
— Qu’est-ce qui te fait croire ça ?
Gabby lève les yeux au ciel.
— Le week-end dernier, tu nous as dit que tu ne pouvais pas sortir avec nous parce que tu avais un rendez-vous avec ce type de NASCAR… Comment il s’appelle déjà ? Richard ?
— C’est exact.
Je garde un ton neutre, sans ajouter rien de plus à ce que je lui ai raconté il y a quelques jours.
— Tu n’étais pas avec lui, me lance-t-elle.
Mince. On dirait que je viens de me faire coincer, même s’il reste encore une chance pour que ce soit juste un coup de bluff.
Je m’efforce de prendre l’air indifférent.
— Pourquoi irais-tu penser une chose pareille ?
— Oh, arrête tes salades, Casey, et crache le morceau. Hunter et moi, on l’a vu au Soundside, et il était avec une autre fille, lâche-t-elle, exaspérée.
Pétillante d’excitation, je me penche vers elle.
— Ça alors ! Vous êtes allés manger au Soundside ? C’était bon, je parie ? Il paraît que c’est succulent.
Gabby ferme les yeux, prend une profonde inspiration, puis expire lentement par sa bouche entrouverte. Quand elle ouvre à nouveau les yeux, je lis une certaine patience dans son regard, avec en arrière-fond une teinte d’agacement.
— Le repas était délicieux, mais comme je viens de te le dire, on a vu Richard et il était en train de dîner avec une autre fille. Alors j’aimerais bien savoir pourquoi tu m’as raconté que tu serais avec lui samedi soir et que tu ne pouvais pas sortir avec tes amis.
Je lui fais un clin d’œil.
— Qui te dit que je n’étais pas avec lui après le dîner ? Peut-être que je l’ai rejoint après.
— Arrête de raconter des âneries, ricane Gabby. Je sais bien que même si tu évites toute implication émotionnelle dans tes relations, tu ne donnes pas dans le ménage à trois.
Je lève les bras pour lui montrer qu’elle a gagné.
— D’accord ! Tu m’as percée à jour. Tu as l’intention de me coller la fessée ?
— J’ai plutôt envie de te mettre une bonne baffe. Pourquoi, Casey ? Pourquoi tu ne voulais pas sortir avec nous, et surtout, pourquoi irais-tu nous mentir à ce propos ? soupire-t-elle.
J’avale une grande gorgée de bière avant de lui répondre. En reposant mon verre, je prends une mine contrite.
— Je n’avais pas envie de sortir l’autre soir. C’est tout. Mais je savais que vous alliez tous me harceler jusqu’à ce que j’accepte. Vous auriez sûrement débarqué chez moi pour m’obliger à me joindre à votre fête. C’est pour ça que j’ai raconté que j’avais prévu autre chose. C’était juste un petit mensonge. Tu en fais tout un plat.
— Qu’est-ce qui s’est passé avec Richard ? Tu ne le vois plus ? demande-t-elle.
Son regard s’adoucit à la pensée que je vis une rupture.
Encore une fois.
Je ronchonne et je
