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Confessions D'Un Dieu Du Litige: L'Histoire De Matt
Confessions D'Un Dieu Du Litige: L'Histoire De Matt
Confessions D'Un Dieu Du Litige: L'Histoire De Matt
Livre électronique504 pages7 heures

Confessions D'Un Dieu Du Litige: L'Histoire De Matt

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À propos de ce livre électronique

Mon nom est Matt Connover. Je suis un Dieu du litige. Les autres avocats tremblent devant moi. Les femmes rampent à genoux juste pour passer la nuit dans mon lit et quand j'en ai fini avec elles, je les quitte sans un regard en arrière. J’adore ma vie et je ne voudrais absolument rien y changer.

Enfin ça, c’était avant de rencontrer McKayla Dawson.

Elle était censée être là pour une nuit seulement. Mais je l’ai dans la peau et maintenant, je veux la retrouver sous mon corps.

C’est une torture de travailler avec elle dans mon cabinet d’avocats... jour après jour. Mais je suis forcé de penser que le Destin est peut-être intervenu pour nous mettre ensemble car elle ne ressemble à personne d’autre dans ma vie, je dois donc faire très attention à ces Affaires Juridiques.

****

Confessions d’un Dieu du Litige est un roman pouvant être lu indépendamment des autres tomes et ne se termine pas sur un cliffhanger. Il suit la liaison de Matt Connover et McKayla Dawson telle qu’elle est racontée dans Affaires Juridiques. Ce livre est raconté uniquement du point de vue de Matt et comporte de nombreuses scènes supplémentaires ainsi qu’un épilogue prolongé. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu Affaires Juridiques pour comprendre ce roman.
LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie6 juil. 2022
ISBN9788835438939
Confessions D'Un Dieu Du Litige: L'Histoire De Matt

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    Aperçu du livre

    Confessions D'Un Dieu Du Litige - Sawyer Bennett

    Remerciements

    Ce livre n'aurait pas pu être achevé sans mon incroyable groupe d'amis bêta qui m'ont aidée à critiquer ce manuscrit, chapitre par chapitre. Lisa Kuhne, Kristin Blakely, Janett Gomez, Bethany Guerrero-Carrigan, Darlene Ward Avery et Jackie Tonella-Fiorentini. Vous m'avez donné de merveilleux retours sur chaque chapitre, m'aidant à peaufiner et à modeler l'histoire de Matt jusqu'à ce qu'elle soit parfaite. Plus important encore, vous m'avez gardée enthousiaste et motivée, et je ne pourrai jamais vous dire à quel point c'était important. J'ai beaucoup de chance de vous avoir dans ma vie et je vous aime à la folie !

    Chapitre 1

    — Objection, Votre Honneur. M. Connover harcèle le témoin !

    Je me penche un peu plus sur ma chaise et regarde nonchalamment l'avocat adverse par-dessus mon épaule. Maître Simon P. Leftwich est un crétin. Il pratique le droit depuis environ dix ans, soit à peu près le même temps que moi, mais il pense qu'en portant un nœud papillon avec son costume bon marché et ses lunettes noires en écaille de tortue, il a l'air plus sophistiqué et expérimenté.

    Je l’ai battu à plates coutures à trois reprises et pourtant, il veut toujours se frotter à moi.

    Son visage est tacheté de rouge alors qu’il regarde le Juge Farber dans l’attente d’une décision, mais je ne comprends pas quel est le problème. Tout ce que j’ai fait, c’est remettre en question la partialité de son expert médical.

    Voilà ce qui s’est passé.

    — Donc, Dr Drumley, votre opinion à ce sujet est que le défendeur, le Dr Carrolton, n’a pas commis de faute professionnelle dans cette affaire ?

    Le Dr Drumley s’est redressé sur la chaise du témoin, gonflant un peu la poitrine. Ses cheveux blancs étincelaient sous les lumières fluorescentes de la salle d’audience et ses lunettes à monture métallique reflétaient l’éclat de ces lumières, ce qui m’empêchait de voir ses yeux.

    Peu importe. Je savais qu’ils reflétaient un faux sentiment de sécurité à ce stade.

    — C’est mon opinion absolue, dit-il avec assurance.

    — Qu’elle a agi dans le respect des normes de soins ?

    — En effet, répondit-il, levant le menton en signe de défi.

    Je me suis penché en arrière sur ma chaise, plaçant négligemment une jambe sur l’autre. En tapant du stylo sur la table, j’ai demandé :

    — Même si nos experts - c’est-à-dire le Dr Franklin de l'Université de Duke, le Dr Parikh de Johns Hopkins et le Dr Jacobs de Cedars Sinai - sont tous en désaccord avec vous ?

    Son menton s’est un peu affaissé, sa voix perdant de son assurance.

    — Oui. Je ne suis pas d’accord avec eux. J’ai lu les dossiers médicaux…

    — Oui… eux aussi, Dr Drumley. Mais plus important encore, avez-vous lu la déposition du Dr Carrolton ?

    — Non.

    — Avez-vous lu les revues médicales dont le Dr Parikh a parlé et qui soutiennent notre cause ?

    Le bas de son menton a touché sa poitrine.

    — Non, mais…

    — Avez-vous au moins pris la peine de parler à ces médecins… de prendre en compte leurs opinions ?

    — Non, a-t-il admis, la voix tendue. Mais ce n’est pas…

    — Dr Drumley, ai-je dit en le coupant. Vous avez un cabinet privé à Syracuse, n’est-ce pas ?

    — Oui.

    — Et, à un moment donné, le Dr Carrolton pratiquait la médecine avec vous ?

    — Oui.

    — Vous étiez associés en affaires ?

    — Oui.

    — Amis ?

    — Oui.

    — Toujours amis aujourd’hui ?

    — Oui, a-t-il murmuré.

    — Et le Dr Carrolton vous paie pour votre témoignage aujourd’hui ?

    Le visage du Dr Drumley a pris une belle teinte rouge feu. Je pense que mon ex-femme avait un vernis à ongles de la même couleur. Je détestais la voir sur elle, mais cette couleur allait bien au docteur.

    — Oui, mais en tant que témoin expert, j’ai le droit d’être payé pour mon temps, a-t-il répliqué avec mauvaise humeur.

    J’ai mélangé quelques papiers, en ayant l’air un peu désorganisé, mais tout en sachant exactement ce que je faisais. J’ai saisi un papier et l’ai parcouru du regard. Ce n’était pas ce que je cherchais, et je crois même que c’était un document d’une autre affaire que j’avais lu pendant une pause, mais il faisait bien office d’accessoire.

    J’ai levé le document et l’ai agité en l’air, les yeux des jurés rivés sur moi.

    — D’ailleurs, elle vous a payé cinq mille dollars jusqu’à présent pour votre « opinion » sur cette affaire ?

    Et oui, j’ai réalisé le signe des guillemets avec mes doigts en prononçant le mot « opinion » et j’ai ajouté à ma voix la quantité appropriée de sarcasme.

    Le Dr Drumley a hoché la tête, les lèvres droites.

    — Je suis désolé, Docteur… vous devez donner une réponse orale pour la greffière.

    — Oui, a-t-il dit tout doucement.

    Je savais que le jury l’avait entendu, mais je voulais qu’il l’entende encore.

    — Cinq mille dollars ?

    — Oui, a-t-il grogné en s’énervant contre moi.

    Ce qui, bon sang, était parfait !

    J’ai sifflé entre mes dents et ai secoué la tête avec étonnement.

    — C'est beaucoup d’argent.

    — Pas vraiment, s’est-il exclamé avec arrogance, essayant de se reprendre avec une fausse confiance en lui.

    J’ai saisi un autre document sur la table.

    — Puis-je approcher le témoin, Votre Honneur ?

    Je n’ai pas attendu que le juge dise « oui » car je savais qu’il le ferait, je me suis levé et ai marché avec confiance jusqu’au Dr Drumley pour lui tendre le document.

    — Je vous remets la pièce à conviction 32 du plaignant, Dr Drumley. Pouvez-vous l’identifier pour moi ?

    J’ai regardé le jury et chacun d’entre eux était penché en avant sur sa chaise. Mais je savais qu’ils le feraient. C’était trop croustillant pour ne pas le faire.

    — C’est une copie de mes déclarations d’impôts de l’année dernière.

    — Et combien d’argent avez-vous gagné l’année dernière, ai-je demandé avec un sourire en coin.

    Le Dr Drumley m’a lancé un bref regard avant de baisser les yeux sur le document. Il a pris un moment pour chercher le bon champ et lu avec hésitation :

    — 620 313 $.

    — Wow, ai-je dit, mon coude contre le banc des témoins et regardant la déclaration d’impôts qu’il tenait.

    J’ai remarqué que ses mains tremblaient légèrement.

    — Et sur ces 620 313 $, combien avez-vous gagné en témoignant pour d’autres médecins comme votre amie le Dr Carrolton ?

    Il a avalé de travers, ses yeux parcourant la déclaration. La somme n’y était pas, et il savait probablement qu’elle n’y était pas, mais je l’avais tellement troublé qu’il la cherchait en vain. Je savais qu’il commençait à en avoir assez de moi, et j’ai décidé de l’aider.

    — En fait, ai-je dit en me détournant de lui et en retournant à la table des avocats.

    Je me suis emparé d’un autre document avant de me retourner vers lui.

    — Ceci est la pièce à conviction 33 du plaignant. Qu’est-ce que c’est ?

    Il m’a pris le papier des mains et l’a regardé, son visage adoptant une belle teinte verte.

    — C’est mon compte de résultats de l’année dernière.

    — Et ce document contient tous vos revenus répartis en petites catégories bien ordonnées, n’est-ce pas ?

    Il a de nouveau avalé de travers.

    — Oui.

    — Et n’y a-t-il pas une catégorie que vous avez intitulée « Frais de Témoin Expert » ? Et oui, j’ai à nouveau effectué le geste des guillemets autour des mots « Frais de Témoin Expert ».

    — Oui, a-t-il marmonné.

    — Alors, permettez-moi de vous demander à nouveau… quelle part de votre revenu total de l’année dernière avez-vous gagné en témoignant au nom d’autres médecins ?

    Ses yeux ont parcouru la page. Il savait où était la somme, mais il n’a pas répondu pas tout de suite. Je pouvais voir les méninges tourner dans son crâne alors qu’il essayait frénétiquement de trouver un moyen de tourner cela en sa faveur.

    Mais il n’y avait aucun moyen, et il a chuchoté :

    — 73 422 $.

    Je suis resté silencieux pendant un moment, reprenant délicatement les documents du Dr Drumley. J’ai laissé ce nombre faire son travail… laissé les jurés faire le calcul dans leur tête.

    J’ai fait demi-tour et suis retourné à ma table l’air pensif, en considérant sa réponse.

    — Un peu plus de 73 000 $ pour avoir témoigné ?

    — Ce sont des honoraires d’expert légitimes, a lancé le Dr Drumley.

    — Légitimes ? ai-je demandé avec un léger ricanement dans la voix, mais je me suis rassis à ma table avec désinvolture. Dites-moi, Docteur… parmi tous ces « honoraires légitimes », combien de fois avez-vous témoigné en faveur de la personne blessée ou tuée à cause de la négligence d’un médecin ?

    Il n’a pas répondu car il savait que la réponse était accablante. J’ai décidé de l’aider une nouvelle fois… par bonté d’âme, bien sûr.

    — Que diriez-vous de zéro, Dr Drumley ? Vous avez témoigné zéro fois en faveur du plaignant.

    Il a hoché la tête d’un air embarrassé et je me suis contenté de désigner la greffière, qui notait le témoignage mot à mot et ne pouvait pas immortaliser les réponses non verbales. Il a rougi et murmuré :

    — C’est exact.

    — Wow, ai-je dis d’un air surpris et incrédule, alors qu’en réalité, j’avais pratiqué cet air ahuri sur mon visage dans le miroir le matin alors que je me rasais et que je passais mentalement en revue mon contre-interrogatoire. Juste wow.

    Les yeux du Dr Drumley se sont rétrécis devant moi, car oui… je me moquais avec sarcasme de ses partis pris.

    — Certains diraient, Dr Drumley, que vous êtes un peu comme un médecin juke-box.

    — Pardon ? a-t-il demandé, confus et potentiellement offensé, sans avoir vraiment compris ce que je disais.

    — Oui… un médecin juke-box. On vous insère une pièce… ou plutôt 5000 $, et vous jouez n’importe quelle chanson choisie par le défendeur.

    J’ai attendu… il n’a fallu qu’une seconde, et Simon P. Leftwich, avocat de son État, explosait de sa chaise.

    — Objection !

    J’ai entendu quelques ricanements de la part du jury et répondu par un sourire satisfait pointé vers le docteur. Il avait l’air de vouloir me tuer.

    — Je vais retenir cette objection, a dit le juge Farber, sa voix ne me réprimant que légèrement.

    Il m’a vu faire ce genre de choses à un témoin plus d’une fois, et il sait que je continuerai à le faire.

    — Je vais demander au jury de ne pas tenir compte du dernier commentaire de M. Connover.

    Je hausse les épaules, comme si je m’en fichais. Et c’est le cas. Le jury ne va pas ignorer ça, quoique le juge leur dise. Je vous garantis qu’ils riront du terme « docteur juke-box » pendant les délibérations.

    * * *

    Je suis en train de planer en ce moment. Après que le bon Dr Drumley ait quitté la barre des témoins, le juge nous a accordé une pause de quinze minutes. Je n’ai pas été surpris quand au bout de dix minutes, Leftwich m’a approché avec une offre de règlement à l’amiable. Je savais que ça allait venir… après avoir pourri leur principal témoin expert.

    Mais il manquait un zéro à la fin de l’offre, j’ai donc poliment refusé et dit au juge, au bout des quinze minutes, que nous étions prêts à reprendre. M. Leftwich a alors demandé au juge une pause prolongée afin de pouvoir parler davantage avec son assureur pour déterminer d’autres possibilités de règlement.

    Le reste de l’après-midi s’est transformé en grande négociation, le juge n’étant que trop heureux de laisser le jury en isolement pendant ce temps. Si nous réglions l’affaire, le juge Farber pourrait programmer une partie de golf le lendemain matin, il voulait donc que nous parlions chiffres.

    Nous avons fini par trouver un accord… avec la quantité appropriée de zéros, à 16h15.

    J’étais de retour au bureau à 17h, acceptant les high five de divers collègues.

    De retour à mon appartement à 17h30, je me suis douché, sans prendre la peine de raser ma barbe naissante. Plus d’une femme m’a informé qu’elles aimaient la sensation qu’elle produisait entre leurs jambes.

    Alors que je me regarde dans le miroir, frottant mes doigts sur les poils de mon visage, j’essaie de me voir tel que je suis vraiment. Le Matthew Connover qui me regarde, avec ses cheveux noirs et ses yeux couleurs whisky, a été un putain de dieu du litige aujourd’hui dans la salle d’audience. Ce genre de choses me donne tellement de plaisir que je suis surpris de ne pas avoir explosé dans mon pantalon au moment où j’en finissais avec le Dr Drumley.

    Mais l’homme qui me regarde en ce moment est aussi un putain de dieu dans la chambre, et ce n’est pas l’ego qui parle. C’est tout simplement la vérité — issue de ces dernières années passées à baiser constamment une grande variété de femmes et à entendre leurs cris de plaisir répétés et satisfaits quand je les fais jouir.

    Je me passe les doigts dans les cheveux, me fais un clin d’œil dans le miroir, et à 19h, je retrouve le Numéro 366, mon « rendez-vous » One Night Only de la soirée. Je suis prêt à baiser comme un fou pour terminer ce qui s’est avéré être une journée vraiment, vraiment fantastique.

    Mon Dieu, j’adore le service One Night Only. Il s’agit d’un club secret exclusif qui propose des aventures sans culpabilité avec des partenaires certifiées saines et sexy, sans engagement et surtout… ça ne dure que « une nuit seulement », car une nuit est le maximum de temps que je veux passer dans une relation. Vous ne pouvez entrer que sur recommandation personnelle d’un membre existant, après un entretien exhaustif et un examen médical complet que vous devez tenir à jour tous les mois et qui est effectué par le personnel médical de ONO.

    J’ai choisi le Numéro 366, ou Marie comme elle a demandé à être appelée, car son profil indiquait qu’elle était nouvelle dans la région mais qu’elle n’était pas intéressée par les faux-semblants d’un rencard. Elle voulait aller droit au pieu, et je pense que cela va faire d’elle une femme très populaire auprès des hommes de ONO.

    Ça l’a certainement rendue populaire auprès de moi.

    Alors que j’entre dans le hall de l’hôtel qu’elle a choisi, je reçois un e-mail de sa part sur mon téléphone me demandant de me rendre à la réception. Je n’ai même pas besoin d’ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit car le réceptionniste semble me reconnaitre et me dit : « Bonsoir, M. Black. J’ai un paquet pour vous. »

    Oui, M. Black. Une des raisons pour lesquelles je paye un montant aussi exorbitant à ONO est l’anonymat qu’ils procurent.

    Je dois dire que je suis très impressionné par Marie. Elle planifie bien tout ça. Je prends une grande enveloppe marron qui contient clairement quelque chose et l’ouvre. J’en sors le contenu, qui semble être deux écharpes en soie violette, une note manuscrite et une clé de chambre. Mes lèvres se retroussent en un sourire sensuel, et je me dirige vers l’ascenseur tout en lisant la note.

    Je suis dans la chambre 2013. Les écharpes sont à vous, faites-en ce que vous voulez. Tout est permis.

    Quand j’arrive à la chambre, je glisse la carte magnétique dans la fente et l’ouvre lentement, voyant immédiatement les rideaux tirés de la fenêtre et l’immeuble voisin inondé des lumières des Manhattaniens qui travaillent encore. Les deux lampes de table sont allumées, baignant la pièce d’une agréable lueur.

    Au centre du lit se trouve Marie, et elle ne se soucie visiblement pas de savoir si on peut la voir depuis l’autre immeuble. Je m’en fiche aussi, d’ailleurs, car je peux être quelque peu exhibitionniste quand je veux.

    Elle est entièrement nue, avec d’énormes seins aux tétons durs, des cheveux roux ardents qui s’étalent sur l’oreiller et une chatte complètement épilée, ce qui me déçoit un peu car je me demande si elle est vraiment rousse à présent. Elle a un air affamé sur le visage, et je suis instantanément, douloureusement dur.

    Je ne dis pas un mot, et elle non plus. J’adore ces rendez-vous ONO où la conversation n’est pas nécessaire. Je ne pensais pas Marie bavarde puisqu’elle n’était pas intéressée par un dîner ou un verre, alors je prends immédiatement les foulards et lui attache les mains à la tête de lit. Elle gémit son approbation, me suivant des yeux tandis que je me déplace au bout du lit et la fixe.

    Putain, ça c’est la vie.

    Ce dont sont faits les rêves.

    Je ne voudrais pas qu’il en soit autrement.

    Je me déshabille négligemment devant elle tandis qu’elle me dévore du regard. Elle affiche un sourire satisfait lorsque je baisse mon pantalon et que mon érection se libère. Je la prends dans ma main droite et commence à me caresser lentement tout en la regardant me regarder. Lorsque sa langue sort et glisse sur sa lèvre inférieure, je décide de lui laisser un souvenir de moi.

    Laissez-moi être le premier à vous le dire, je sais lécher comme personne. Vous ne trouverez pas d’homme avec de meilleures compétences orales. Je peux faire jouir une femme extrêmement vite avec ma langue, et j’adore le faire. J’aime le goût, les sensations, la façon dont une femme devient folle avec le visage d’un homme entre ses jambes. Je passe du temps à la faire jouir, puis je me fais jouir moi-même en profitant de son corps magnifique.

    Tout le monde gagne.

    Vous voyez ?

    Je me glisse entre les jambes de Marie, j’écarte sa chair soyeuse et lisse, et mon excitation augmente alors qu’elle grogne en rythme avec mes coups de langue. Elle gémit, grogne, et commence enfin à haleter, à se déhancher contre moi et, franchement, à me déstabiliser un peu. Je mets mes mains sur son ventre et la maintient sur le lit, puis me concentre et la lèche plus rapidement. Elle se détache si facilement, et je souris comme le chat du Cheshire en remontant le long de son corps.

    Tout en lui donnant quelques baisers, mordillements et coups de langue sur le ventre et les seins, je réussis à accrocher mes deux coudes à l’arrière de ses genoux en remontant vers le nord. Ses hanches se soulèvent du lit et me donnent l’angle parfait pour m’enfoncer en elle. Elle est mouillée et prête, mais qui ne le serait pas après ce que je viens de lui faire ?

    Avec une simple poussée de mes hanches, son corps accepte avidement ma queue. Elle miaule comme un chaton affamé quand je commence à la pénétrer.

    Je prends mon temps. Elle est attachée, ne va nulle part, et elle est sous le coup d’un orgasme fantastique. Elle sait à quel point je peux la faire se sentir bien, alors elle est partante pour le voyage. Je passe du rapide au lent, dur au doux… appelez ça comme vous voulez — je lui donne tout. Enfin, c’est la position du missionnaire, mais vu la façon dont j’ai levé ses jambes et ses hanches, je sais que je la touche au plus profond, et ses gémissements accrus le confirment.

    On ne s’est même pas encore embrassés, et je me demande si elle en a envie. Franchement, je m’en fiche. C’est parfois trop intime, ce qui me fait flipper, mais je le fais si la femme le veut. Soyons francs… Je ferais pratiquement tout ce qu’une femme me demande.

    Pendant que je continue à la baiser, Marie regarde par la fenêtre l’immeuble d’en face, un air voilé et ravi sur le visage. Elle se demande si on nous observe, non pas que l’on puisse voir beaucoup de détails sans jumelles ou télescope, mais je suppose que c’est possible.

    Je la regarde… des écharpes lui lient les mains, mes bras maintiennent ses jambes en place, à ma merci pendant que je martèle son corps.

    Putain, c’est excitant, et je peux sentir mon orgasme commencer à bouillonner.

    Avant de bouillir.

    Et d’entrer en putain d’éruption.

    Je place mon visage dans l’oreiller qui soutient la tête de Marie, perdu dans une brume de luxure et de félicité, en criant à voix basse dedans alors que je me libère en elle.

    Dès que le dernier frisson se fraye un chemin de ma colonne vertébrale à ma queue, je me retire d’elle et roule sur le côté. C’était un sacré entrainement, et je respire lourdement. Elle aussi, pas parce qu’elle a fait quelque chose, mais parce que son rythme cardiaque crève le plafond.

    Jetant un regard vers elle, je lui demande :

    — Tu as joui une seconde fois ? 

    J’étais tellement submergé par le désir que je n’ai même pas pensé à l’attendre.

    Elle hoche la tête, les yeux encore vitreux mais un sourire satisfait sur le visage.

    Je me retourne et regarde le plafond.

    — Bien, c’est bien. 

    Ma respiration se calme enfin et je roule hors du lit, détachant une des mains de Marie. Je fais le tour, m’arrêtant au bout pour ramasser mes vêtements. Marie se contente de me regarder, sa poitrine et ces glorieux seins que j’ai ignorés encore haletants.

    Lorsque j’enfile mon t-shirt et que je remonte mon jean, car je me suis habillé de façon super décontractée ce soir, je détache enfin son autre main. Elle roule sur le côté, plaçant sa main sous son visage, et me regarde mettre mes chaussettes et mes chaussures.

    Quand j’ai terminé, je retourne vers elle et me penche, déposant un léger baiser sur son front. Elle soupire et ferme les yeux, sans jamais dire un mot. Je me tourne vers la porte, déjà impatient de boire une bière et de regarder Sports Center en rentrant chez moi.

    Marie n’a pas dit un mot de toute cette session de baise.

    Ça me fait sourire parce que c’est exactement ce que j’aime.

    Je me le répète en boucle en sortant de l’hôtel.

    C’était exactement ce que j’aime.

    Exactement ce que j’aime.

    Je continue à le répéter, ignorant le vide qui me ronge au centre de la poitrine… le serrement douloureux d’un désir inassouvi. Je choisis de croire que j’ai peut-être une crise cardiaque plutôt que d’imaginer l’impensable… que quelque chose manque peut-être réellement.

    Vraiment ridicule.

    Ouaip… baise-les et laisse-les. C’est de ça que sont faits les rêves.

    Chapitre 2

    Je fixe la transcription de la déposition devant moi, lis la même ligne pour ce qui doit être la troisième fois, mais elle ne rentre pas. En regardant ma montre, je vois qu’il est presque quatre heures.

    Je suis distrait et je me sens déséquilibré. Pour être honnête avec moi-même, je me sens souvent comme ça ces derniers temps. C’est comme si tout avait perdu de sa saveur. Ma nourriture n’a plus le même goût, mes victoires au tribunal ne sont plus aussi plaisantes et bon sang, je déteste l’admettre… le clitoris d’une femme sur ma langue n’a plus autant d’attrait non plus.

    Je pense que c’est parce que j’en ai trop eus.

    N’est-ce pas ?

    Ça pourrait être la raison, bien que, juste en pensant à cette satanée idiotie, mon côté rationnel lève les yeux au ciel. Aucun homme ne peut jamais avoir assez de sexe. C’est la vérité.

    Après avoir mis de côté la transcription, je lance mon navigateur internet et me dirige vers le serveur sécurisé de ONO. Je tape mon nom d’utilisateur et mon mot de passe, pour aller directement vers ma « liste de souhaits ». C’est là que j’enregistre tous les profils des femmes que je souhaite vaguement baiser. Je ne m’en suis pas servi dernièrement et, en fait, je n’ai pas eu de « rendez-vous » depuis six jours. Presque une semaine entière à me branler sous la douche, ce qui, honnêtement, m’a procuré à peu près le même plaisir qu’avec la charmante Marie il y a à peine six jours.

    Je feuillette les profils en soupirant, tous les visages fusionnant entre eux. C’est tout ce que vous avez au début… juste un portrait photo de la femme. Elles sont toutes spectaculairement belles, avec des couleurs de cheveux, des origines ethniques, des tailles et des formes variées. J’aime les femmes et je trouve que beaucoup de choses chez une femme sont belles, mais rien de ce que je vois en ce moment ne provoque la moindre pulsation dans mon pantalon.

    Je retourne à la page d’accueil et introduis de nouveaux critères de recherche.

    Standard, Fantasmes Légers, Femme, Age 21-45, j’appuie sur « Entrer ».

    Plus d’un millier de profils apparaissent à l’écran, chacun avec une miniature de son portrait pour consultation. Je trie la liste en fonction de la date d’activation de l’adhésion, les plus récentes en haut.

    Je fais défiler, défiler, défiler.

    Je m’arrête sur une photo qui sort du lot. Elle est assez récente… Numéro 3498… inscrite il y a seulement quelques semaines.

    Je clique sur le lien et regarde la grande photo qui s’affiche avant de lire ses statistiques.

    Elle est éblouissante… aucun doute. Des cheveux noir corbeau, des yeux vert cristal, des pommettes hautes, le nez parfaitement droit et délicatement étroit. Ses lèvres sont pleines, douces, et ne seraient que plus belles enroulées autour de ma queue. Elle ressemble à un mannequin lors d’un défilé, et je la fixe pendant un moment.

    Sa beauté, cependant, n’est pas ce qui attire vraiment mon attention. Je regarde à nouveau ses yeux et une fois passé le choc de voir un vert si beau et pâle ressortir à côté de ces cheveux noirs, je sens un frisson me parcourir quand je réalise que ce qui m’attire vraiment est l’intelligence que je perçois.

    Elle regarde droit vers l’objectif et, tout en affichant un sourire sexy et sensuel, son regard est vif et alerte. Presque calculateur.

    C’est super excitant, et ça attire définitivement l’attention de ma queue qui frétille.

    Mais comme il arrive parfois au milieu d’une bonne érection, quelque chose se produit qui la rend tout ce qu’il y a de plus morte.

    C’est mon téléphone qui sonne Heart’s Barracuda, ce qui signifie que mon ex-femme, Marissa, m’appelle.

    J’envisage de ne pas répondre pendant environ deux secondes, mais je chasse cette idée de mon esprit. Il y a de fortes chances qu’elle m’appelle pour me casser les couilles, me demander de l’argent ou pour me faire souffrir d’une autre manière. Mais au cas où il s’agirait de quelque chose de sérieux concernant notre fils de sept ans, Gabe, je ne peux pas prendre le risque de manquer son appel.

    — De quoi as-tu besoin ? demandé-je d’un air fatigué au téléphone après avoir répondu.

    — Tu pourrais au moins répondre poliment, grogne-t-elle, et je sais que ça va être une de ces conversations où je préférerais me faire castrer plutôt que d’écouter un autre instant de son vitriol.

    Mais je ne réponds pas, parce qu’elle cherche à se disputer et que si je le fais, cela ne fera que jeter de l’huile sur le feu. Je trouve ça complètement ironique, un peu triste, et très injuste que ce soit elle qui m’ait trompé, et c’est pourtant elle qui a l’air offensée que notre mariage se soit écroulé. Ma mère m’a dit un jour que c’était sa culpabilité qui la poussait à agir ainsi, mais je n’y crois pas un seul instant. La seule chose dont Marissa se sente coupable, c’était de s’être fait attraper et que ça ait ruiné son style de vie chic quand je l’ai mise à la porte.

    Après plusieurs secondes de silence, elle soupire.

    — J’ai besoin d’argent.

    — Non, lui dis-je, car ce n’est pas la première fois qu’elle demande. Cette salope a essayé de se faire refaire les seins en douce après m’avoir dit qu’elle avait besoin d’argent pour envoyer Gabe dans un camp d’été coûteux l’année dernière.

    — C’est pour Gabe, pleurniche-t-elle.

    — Bien essayé, lui dis-je fermement, en jetant un coup d’œil à la photo du Numéro 3498 sur l’écran de mon ordinateur. Ces yeux intelligents semblent me transpercer, voir au fond de moi les tribulations que je subis à cause de l’antipathie de Marissa.

    — Je veux l’emmener en voyage, ajoute-t-elle rapidement. Un voyage éducatif.

    Okay, ça peut avoir un certain mérite. J’emmène Gabe dans beaucoup d’endroits parce que je veux qu’il soit instruit et ait vu le monde.

    — Où ça ?

    Elle marque une pause, hésitant en silence, et mon soupçon qu’elle se joue de moi s’intensifie.

    — Où ça ? demandé-je à nouveau, ma voix imprégnée de colère cette fois.

    — Les Îles Galapagos, lâche-t-elle.

    — Tu te fous de moi ? grogné-je.

    — Non, je ne me fous pas de toi, grogne-t-elle en retour. Ils ont beaucoup d’animaux sauvage à voir pour lui… ces énormes tortues.

    C’est vrai. Mais tous ceux qui ont déjà entendu parler des Galapagos savent qu’elles sont célèbres pour ces bêtes monstrueuses.

    — Laisse-moi deviner… vous n’y allez pas seuls ?

    — Eh bien, non. J’emmènerais Anthony avec moi. Ce n’est pas sûr pour Gabe et moi de voyager seuls à l’autre bout du monde.

    Bien sûr. Anthony était son nouveau petit ami de vingt ans que j’ai eu le grand regret de rencontrer le week-end dernier quand j’ai déposé Gabe. Il était allongé sur le canapé en boxer, une bière dans une main et la télécommande dans l’autre. Marissa m’a fait un sourire en coin quand elle m’a vu plisser les yeux vers lui. Elle est assez vaniteuse pour penser que je suis jaloux, mais j’étais énervé qu’un abruti à moitié nu soit dans sa maison alors que je déposais mon fils.

    — C’est quoi ce bordel ? ai-je sifflé après m’être penché vers elle. Habille ton putain de copain.

    Elle a cligné des yeux d’un air innocent et haussé les épaules.

    — Désolée. Je n’étais pas sûre de l’heure à laquelle tu passerais.

    Quelle salope ! Je déposais Gabe tous les dimanches soirs où je l’avais à 19h. Elle savait exactement quand je serais là.

    En me concentrant une fois de plus sur les beaux yeux du Numéro 3498 qui me fixent sur l’écran de l’ordinateur, je prends une profonde inspiration et la laisse sortir.

    — Encore une intuition, dis-je avec sarcasme. Vous avez probablement déjà choisi un hôtel de luxe.

    Le sarcasme lui échappe.

    — Oui, en effet. Tu veux que je t’envoie le lien pour que tu puisses le voir ?

    J’explose.

    — Non, je ne veux pas le voir, putain. Je ne vais pas payer pour que toi et ton toy-boy partiez en vacances.

    — C’est un voyage éducatif, souffle-t-elle dans le téléphone, et je n’ai même pas la force de débattre. J’appuie sur le bouton « raccrocher » de mon téléphone, et un silence béat vient m’apaiser.

    Elle rappelle, bien sûr, mais je l’ignore. Je suis sûr que Gabe va bien, et que c’était juste un autre appel d’extorsion de sa part auquel j’ai rapidement mis fin.

    En éteignant mon téléphone, je retourne à mon ordinateur et lis les statistiques du Numéro 3498. ONO permet d’être aussi anonyme ou ouvert qu’on le souhaite. Le profil du Numéro 3498 est sommaire, mais le mien l’est aussi. Il indique simplement qu’elle est originaire de Nashville, qu’elle a fait des études supérieures et qu’elle n’est intéressée que par des rapports standards.

    Ce qui me va très bien. Je me fiche pas mal des fantasmes.

    Je la regarde encore un instant, et putain ouais… ses yeux me captivent. J’y vais.

    Je clique sur le bouton qui dit « Envoyer un Message » et tape, Demain, 19h, au Sullivan’s dans l’Upper East Side. Porte du rouge et attends-moi au bar ? ~ Mike

    Je n’hésite même pas avant d’appuyer sur « Envoyer ». Je ne suis pas du genre à vouloir entrer dans une discussion frivole pour voir si nous sommes compatibles. Elle est sexy, je veux la baiser, fin de l’histoire. Soit elle le fait, soit elle ne le fait pas et si elle ne le fait pas, ma liste de souhaits est remplie d’autres femmes.

    Je prends la transcription de la déposition sur mon bureau et je me remets au travail en me disant que je n’ai pas le droit de partir avant d’avoir fini de la lire. Mais je n’arrive toujours pas à me concentrer, car je suis soudain impatient de recevoir une réponse du Numéro 3498. Je jette un coup d’œil sur l’écran de mon ordinateur, attendant encore et encore.

    Je joue à ce jeu stupide… je lis quelques lignes du témoignage, je regarde l’ordinateur. Je continue à y jouer pendant une heure, et au moment où je suis sur le point d’abandonner et de me déconnecter du site de ONO, un message apparaît dans ma boîte de réception.

    C’est elle.

    Je n’arrive pas à croire que je me sente si heureux… à quel point mon cœur s’emballe.

    Je clique sur le message et l’ouvre.

    Il ne contient que deux mots.

    Oui. ~ Stella

    Non. Je ne peux pas m’en empêcher. Mon bras part en arrière dans un mouvement du poing victorieux, puis je m’écarte de mon bureau, ma chaise reculant d’un bon mètre jusqu’à ce qu’elle se heurte à la baie vitrée qui surplombe Manhattan. Levant les deux bras en l’air, je savoure la sensation de cette victoire.

    Je le sais… quelque chose de différent va se passer avec cette femme demain, et je sortirai de ma routine pour de bon.

    Mon téléphone sonne, et mon doux moment de victoire est terminé. Je vois que c’est Lorraine Cummings qui appelle, et je réponds en soupirant. C’est une avocate qui gère un nombre respectable de dossiers - principalement en droit des affaires - mais elle est vraiment nulle en ce qui concerne ses propres pratiques commerciales et est sur le point de faire faillite. J’ai fait une offre pour racheter son cabinet, et je suppose qu’elle a une réponse à me donner.

    — Bonjour, Lorraine. Vous avez une réponse à me donner ?

    — En effet, dit-elle, à bout de souffle. Voulez-vous qu’on dîne ensemble pour en discuter ?

    — C’est soit « oui », soit « non », rétorqué-je, pas méchamment, mais sans lui offrir la possibilité de débattre.

    — Bien sûr, dit-elle rapidement. Je veux dire… oui, la réponse est oui.

    — Bien. Alors je vous verrais avec votre associée… Comment avez-vous dit qu’elle s’appelait ?

    — McKayla Dawson.

    — C’est ça. Je vous donne toutes les deux rendez-vous lundi…à huit heures précises. Et ne soyez pas en retard.

    — Nous ne le serons pas, et je voulais profiter de cette occasion…

    — Je suis navré Lorraine… J’ai une réunion sur le point de commencer et je ne peux pas discuter. On se voit lundi.

    Je raccroche, sans ressentir une once de remords pour la façon abrupte dont j’ai mis fin à la conversation. Lorraine Cummings est une emmerdeuse, mais elle va être mon emmerdeuse à partir de lundi. En échange de l’achat de ses dossiers à un prix réduit, j’ai accepté de la prendre comme employée, ainsi que son associée.

    Elle nous a abordés, Bill et moi, il y a quelques semaines, avec une offre de vente de son cabinet, qui comprenait un bon paquet d’actifs de plusieurs cas de litiges commerciaux et un cas de dommages corporels potentiellement important. Cette affaire était un peu bancale, et elle ne connaissait pas les détails exacts, si ce n’est qu’il s’agissait d’une lésion cérébrale, mais c’était suffisant

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