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Dessine-moi un(e) Allemand(e)
Dessine-moi un(e) Allemand(e)
Dessine-moi un(e) Allemand(e)
Livre électronique233 pages2 heures

Dessine-moi un(e) Allemand(e)

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À propos de ce livre électronique

Les Allemands sont à l'heure, ils boivent de la bière et écoutent des chansons ringardes.

Cliché ou vérité ? D'où peuvent venir ces stéréotypes ?

Autant de questions auxquelles ont répondu l'auteur et 24 enfants entre 5 et 15 ans, allemands et français, qui ont également tenu à illustrer leurs réponses : 43 dessins sont intégrés dans cet ouvrage.

La vérité ne sort-elle pas de la bouche des enfants ?

Dessine-moi un(e) Allemand(e) est le fruit de la réflexion d'adultes et d'enfants, des deux nationalités, pour dépasser et comprendre, avec sérieux et légèreté, des clichés, des stéréotypes et des idées préconçues !

LangueFrançais
Date de sortie10 nov. 2022
ISBN9798215019788
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    Aperçu du livre

    Dessine-moi un(e) Allemand(e) - Frank Gröninger

    Frank Gröninger

    Dessine-moi un(e) Allemand(e)

    AlterPublishing

    © AlterPublishing, 2022 – 1e édition

    ISBN : 979-8362885076

    On ne voit bien qu’avec le cœur.

    L’essentiel est invisible pour les yeux.

    Antoine de Saint-Exupéry - Le Petit Prince.

    Préambule

    ––––––––

    Certains psycho-pédiatres spécialisés en linguistique et phonologie partent du fait que nous naissons tous avec les mêmes capacités pour parler, prononcer, comprendre et entendre toutes les langues, mais que l’apprentissage de notre langue maternelle nous désapprend à utiliser et comprendre les phonèmes non-utilisés. L’apprentissage d’une langue étrangère serait donc en quelque sorte un réapprentissage des sons que nous avons négligés et laissé « mourir ».

    Il existe aussi la théorie de la relativité linguistique, qui suggère que la structure d'une langue affecte les visions du monde ou la cognition de ses locuteurs. Notre perception du monde serait donc guidée par notre langue.

    Cette idée exprimée par des penseurs allemands du XIXe siècle, tels que Wilhelm von Humboldt et Johann Gottfried Herder, qui considéraient la langue comme l'expression de l'esprit d'une nation, a été importée par les membres de l'école d'anthropologie américaine du début du XXe siècle, dont Edward Sapir et son étudiant Benjamin Lee Whorf. Elle est connue aujourd’hui sous le nom d’hypothèse Sapir-Whorf.

    Et si la même chose était vraie pour notre culture, nos traditions, nos habitudes ?

    Sont-elles influencées par notre langue ?

    Avons-nous tout simplement désappris à voir les choses autrement ?

    Les enfants ont souvent des réponses bien différentes des nôtres pour les mêmes questions, car ils ne sont pas encore aussi conditionnés que les adultes par la culture qui les entoure.

    Durant ma vie d’Allemand à Paris, j’étais confronté à bon nombre de questions concernant mon pays, mes compa-triotes et des valeurs et comportements qu’on y associe.

    Ces questions venaient des adultes :

    « Pourquoi vous faites ça ? » ; « C’est typiquement allemand, non ? » ; « C’est normal, vous êtes Allemand, les Allemands c’est carré, organisé ! » ; « Pourquoi vous ne faites pas comme nous ? » ; « C’est un truc germanique ? » ; « À part la bière et la saucisse, vous avez quoi, en fait ? » ; « Les Allemandes sont très nature, non ? Vous êtes tous bio et écolos ! » ; « D’où vient ce succès des chansons ringardes avec des costumes traditionnels ? »

    Très souvent, c’étaient des questions que je ne m’étais jamais posées, car il s’agissait d’habitudes et de comportements considérés comme « normaux » dans mon entourage culturel.

    J’aurais évidemment pu répondre que ce sont des préjugés, des stéréotypes ou tout simplement que c’était faux, mais la vraie compréhension d’une autre culture passe par la prise de conscience de l’origine de la conception que nous avons du monde qui nous entoure.

    Nous pensons toujours en catégories : les hommes, les femmes, les noirs, les blancs, les arabes, les asiatiques, les hétérosexuels, les homosexuels, les Français, les Bretons, les Marseillais, les Américains, les Parisiens, les provinciaux. Ces idées sont des facilitateurs qui nous aident à gérer le grand nombre d’impressions et d’informations que nous recevons toute la journée.

    Un nouveau-né dort beaucoup, car son cerveau est sans arrêt confronté à de la nouveauté, il doit tout absorber et gérer.

    En grandissant, notre cerveau a déjà créé plusieurs « tiroirs » qui nous aident à mettre de l’ordre, à ranger nos impressions. Cet ordre est bousculé quand on part à l’étranger et que l’on est confronté à des comportements différents, une langue différente et un environnement différent.

    Nous avons évidemment tous une expérience différente, individuelle, selon notre culture d’origine et notre propre passé. Les gens que nous rencontrons jouent également un rôle important dans cet apprentissage.

    Mais, au-delà de l’expérience individuelle, l’image que nous avons des autres pays, de leur population et de leur culture, joue un rôle primordial : plus le pays nous semble inconnu, plus nous sommes dans la découverte. Plus nous croyons connaître un pays, plus nous sommes à la recherche de la confirmation de nos idées et de nos conceptions du monde.

    Ceci est particulièrement vrai pour les États-Unis, en raison du soft power des chansons, des films et des séries, mais aussi d’Instagram, de Facebook et d’autres réseaux sociaux : nous croyons très bien connaître les États-Unis et les Américains, notamment à travers les séries. Mais il est quasiment impossible pour une série télévisée de refléter la totalité des comportements de la population et de la culture d’un pays. Une série comme Friends, par exemple, ne traduit évidemment pas la vraie vie des jeunes américains, ne vivant pas tous en collocation à Greenwich village à New York. Nous y expérimentons tout de même une certaine approche de la culture du pays, car tous les Européens connaissent les traditions de Thanksgiving ou d’Halloween, grâce aux séries télévisées ; une expérience qui fait défaut dans l’Union Européenne : si Netflix propose des productions provenant de pays européens qui ont un grand succès partout en Europe (Casa de Papel pour l’Espagne, Dark pour l’Allemagne, etc...), il n’y pas de séries européennes à grand succès qui nous montrent véri-tablement les traditions en Espagne, en Pologne ou en Grèce.

    Notre conception du monde est donc basée sur des stéréotypes qui nous conduisent à systématiser et simplifier la réalité et ainsi à diminuer notre dépense « d’énergie mentale ». Nous créons des groupes larges et, en catégorisant et classifiant ce que nous observons, nous transformons le monde en un lieu plus prévisible et classable.

    Ces groupes nous permettent de définir des caracté-ristiques larges, avec lesquelles il est plus facile de procéder à des comparaisons.

    Un problème surgit lorsque nous pensons que les stéréotypes s’avèrent toujours vrais, ils se transforment alors en préjugés, cela veut dire qu’ils font référence à l’évaluation négative faite par rapport à un groupe.

    En particulier la publicité se sert des stéréotypes, car elle n’a que quelques minutes pour nous raconter une histoire et fixer le scénario ; une publicité pour un parfum, par exemple, utilise souvent les mêmes codes, les mêmes raccourcis publicitaires : la Tour Eiffel, une belle femme vêtue de haute couture, la légèreté, des mots comme « amour », « la vie », « belle », etc.

    Quand nous voyageons dans un autre pays, nous emmenons ces images, ces stéréotypes, mais aussi ces préjugés dans nos bagages et nous observons le monde avec une vision sélective. Nous ne voyons que ce qui peut confirmer l’idée que nous avons du pays avant d’y aller : « Les Français font souvent grève. » ; « Les Allemands respectent les règles. » ; « Les Espagnols font la fête. » ; « Les Chinois sont travailleurs. » ; « Les Britanniques ont un humour décalé. » ; « Les Italiens... » ...

    Au cours de notre périple dans ce pays, on peut, pour chacune de ces images, trouver une confirmation et se sentir rassuré : le monde est comme on l’imaginait. Les images et les films que nous regardons ne nous aident pas, car ils nous poussent à nous façonner une idée du monde, nous les intégrons et ils deviennent les nôtres. Ainsi les films sur la guerre au Vietnam, comme Apocalypse now, ont influencé la mémoire et les souvenirs mêmes des soldats qui y ont participé. Beaucoup décrivaient les mêmes scènes, calquées sur des films, alors qu’ils se trouvaient à d’autres endroits. Les images sont traitées dans une partie du cerveau qui est proche de la partie responsable de la gestion des émotions ; ceci explique pourquoi aujourd’hui plus aucune information n’attire notre intérêt, si elle n’est pas courte et accompagnée d’une image : un texte court sur Twitter au détriment d’un long article, une photo et un hashtag postés sur Instagram au détriment d’un texte sur Twitter, une photo éphémère postée sur Tiktok au détriment d’une Instastory.

    L’idée de ce livre est de partir des stéréotypes et préjugés auxquels j’ai été confronté. Je donne, tout d’abord, la parole à des enfants entre cinq et quinze ans, en Allemagne et en France, pour qu’ils nous donnent leur point de vue en mots, mais aussi par des dessins, pour ensuite retracer l’origine et l’histoire de ces clichés, stéréotypes et préjugés.

    Ces enfants, je les ai choisis dans mon entourage, ce n’est donc pas un panel représentatif des deux pays ni de toutes les couches sociales.

    Dessine-moi un Allemand n’a pas la prétention d’être une explication complète de la culture allemande et non plus d’être un mode d’emploi pour comprendre les Allemands, d’autant plus que l’on peut courir le risque de tout mettre dans la « case » culturelle : il réagit comme ça, car il vient de telle culture et je dois donc l’accepter. Le résultat serait à nouveau la catégorisation.

    Le but est plutôt d’en apprendre un peu plus sur la civilisation et la culture allemandes, pour comprendre leurs origines et aussi s’interroger sur ses propres comporte-ments et habitudes.

    On peut expliquer cette expérience par le concept de l’iceberg des cultures : quand on regarde un iceberg, on ne peut pas voir la grande partie cachée sous l’eau. Ces aspects cachés constituent ce qui définit vraiment une culture, si nous ne sommes pas nés dans la société dans laquelle nous nous trouvons, les choses invisibles sont plus difficiles à percevoir.

    Ce livre est une invitation à plonger en dessous de cette ligne d’eau de l’iceberg et à découvrir les parties non visibles de la culture allemande ou pour le dire autrement : « découvrir ce qui est invisible pour les yeux ».

    Table des matières

    ––––––––

    Préambule

    I. À la recherche de l’âme allemande

    1. Deutsch, allemand, germanique

    2. La forêt

    3. Nature et FKK

    4. Héros

    5.   German Angst

    6. Le passé

    7.  Heimat

    II. La vie quotidienne en Allemagne

    1. Schorle-Spritz

    2.  Pommes de terre, saucisses et choucroute ?

    3.  Le foot et la Mannschaft

    4.   Schlager

    5. Volksmusik- musique du peuple ?

    6. Le (s nains de) jardin

    III. Cliché ou vérité

    1. La santé et la tension artérielle

    2. La ponctualité

    3. Deutschland, Autoland ?

    4. L’humour allemand

    5. Le costume traditionnel

    6. Majorque et les Baléares

    7. Sandales et chaussettes

    8. Les piétons, le feu rouge et les automobilistes

    IV. Symbole

    1. Deutschmark

    2. Écriture gothique/ écriture fracturée

    3. Noir, rouge et or

    4. L’aigle fédéral

    5. Germania

    6. « Made in Germany »

    7. Hymne allemand

    Dessine-moi un(e) Allemand(e)

    Merci à

    Christopher Poisson-Calais

    Qui est Olaf Scholz ?
    Quel travail fait le chancelier fédéral ?
    Qui est Emmanuel Macron ?
    Quel travail fait le Président de la République ?

    Ces premières questions n’avaient pas vocation à figurer dans ce livre. Il s’agissait davantage d’une « entrée en la matière » avec les enfants que j’ai interrogés. Mais je ne pouvais pas résister à l’envie de vous partager leurs réponses.

    Sofie, 15 ans, Allemande.

    Kylian, 13 ans, Français.

    Olaf Scholz, c’est notre chancelier. Il téléphone beaucoup et règle des trucs. En ce moment il appelle souvent le chancelier de Russie pour qu’il arrête avec ça, avec la guerre.

    Emmanuel Macron est le chancelier de la France. Il fait la même chose. Quand il appelle Olaf Scholz ils parlent de politique.

    Edda, 8 ans, Allemande.

    Macron est plus sympathique. Olaf Scholz est inactif, il fait tout en retard. Je n’ai pas l’impression que beaucoup de choses changent depuis qu’il est là. En France, on voit des changements.

    Elias, 12 ans, Allemand.

    Olaf Scholz, son travail est de gérer le pays. Le matin, il va au bureau pour s’informer des nouvelles, il vérifie si tout va bien. On a besoin de lui pour mettre d’accord les différents partis. Macron est le président de la France et il fait la même chose. Parfois ils s’échangent pour qu’un pays ne fasse pas le contraire de l’autre.

    Aaron, 13 ans, Allemand.

    Olaf Scholz est le chancelier fédéral et Emmanuel Macron est le président fédéral - les deux ont l’air disciplinés. 

    Jonas, 12 ans, Allemand.

    Emmanuel Macron, c’est le chef de toute la France. Il a dit qu’il y avait le Corona. Le Monsieur sans cheveux, je ne sais pas qui c’est.

    Sayumi, 10 ans, Franco-Japonaise.

    Emmanuel Macron dirige la France. Il dicte les lois avec le Sénat. Pour le reste, je ne sais pas trop comment il passe sa journée.

    Le chancelier, c’est comme le Premier Ministre en France, il aide le président à faire son travail.

    Kylian, 13 ans, Français.

    Olaf Scholz, il est... il est à Berlin... dans une assemblée où se trouvent différents partis et là ils débattent des règles, comme par exemple pendant la crise du Corona.

    Avec les autres hommes et femmes politiques d’autres pays, ils s’échangent sur ce qui se passe en ce moment dans leur pays. En ce moment en Allemagne, c’est l’inflation, tout devient plus cher.

    Jayden, 15 ans, Allemand.

    Emmanuel Macron, c’est le président de la République. Il parle aux gens du covid.

    Wyatt, 7 ans,

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