La Maison Française se veut un lieu « vivant, inventif et libre » pour reprendre les termes employés sur votre site. Comment avez-vous préservé cet aspect durant la pandémie?
Il a fallu inventer et solliciter encore plus nos intervenants. Nous avons concentré nos activités sur Internet (site et webinaires) en proposant plusieurs évènements par semaine. Nous avons accru notre présence également sur les réseaux sociaux et développé notre chaîne YouTube qui marche très bien. Par exemple, nous avons organisé un débat autour de la liberté d’expression ( en anglais). En trois jours, nous avons eu 2 000 connexions, ce qui est énorme pour un petit centre comme le nôtre! Même chose avec une intervention de Julia Kristeva qui a attiré environ 1 000 personnes: sur place, on aurait pu en accueillir au maximum une soixantaine! Nous (« penser en temps de pandémie ») avec des intellectuels qui enregistraient de cinq à dix minutes de réflexions quasiment en direct sur ce qu’ils vivaient pendant cette période. Cela a été l’occasion finalement de repenser nos méthodes et pas seulement un pis-aller ou le décalque de nos interventions classiques.