« LES GENS IGNORENT TROP QU’ILS ONT LE POUVOIR SUR LA LANGUE »
Maria Candea est docteure en linguistique française, maîtresse de conférences à l’université Sorbonne Nouvelle. Elle est également cofondatrice et membre du comité de rédaction de la revue GLAD! consacrée aux recherches sur le langage, le genre et les sexualités.
Quel est ce « nous » dont vous parlez dans le titre de votre ouvrage?
Il est fait pour intriguer, pour être ambigu. Il est évidemment inclusif: c’est tout le contraire du possessif utilisé par Jean-Michel Delacomptée dans son livre Notre langue française (voir entretien dans FDLM 420). La langue n’appartient à personne et disparaît quand on cesse de s’en emparer. Il s’agissait donc pour nous de dire: non seulement elle est à nous, mais elle n’existe que grâce à nous. C’est une invitation pour tous les francophones à prendre conscience de leur pouvoir.
C’est le sens de votre sous-titre qui désigne votre
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