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Isabelle ou le foulard rouge
Isabelle ou le foulard rouge
Isabelle ou le foulard rouge
Livre électronique204 pages2 heures

Isabelle ou le foulard rouge

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À propos de ce livre électronique

L'histoire se déroule à Paris, dans cette ambiance particulière de fin de 20 -ème siècle. Une étudiante en médecine depuis plusieurs années dans la capitale et un jeune informaticien venant du sud de la France vont croiser leur chemin.
Ils n'avaient pas vocation à se rencontrer et pourtant le destin fera en sorte de les réunir.
Au fil des mois, une amitié va naître entre eux, fraternelle au début, elle se transformera en une relation amoureuse.
Mais la vie en décidera autrement, elle les éloignera pendant plusieurs années.
Le destin leur permettra de se revoir. Mais après tout ce temps comment vont-ils réagir ?
Vont-ils à nouveau suivre le même chemin ?
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, ils vont s'en apercevoir au fil des années avec son lot d'incertitudes.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie9 oct. 2022
ISBN9782322433384
Isabelle ou le foulard rouge
Auteur

Claude Hiebel

Après son premier roman LA FERME DE MARIE en 2021, l'auteur a récidivé avec ISABELLE OU LE FOULARD ROUGE & LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE en 2022. Ensuite, en 2023 avec ANNA & LA VALISE, il raconte l'histoire d'un jeune écrivain en perte d'inspiration qui vient passer des vacances dans le Haut-Doubs. Dans LA SAXOPHONISTE DU SAINT-BENOÎT, il retrace la carrière d'une jeune musicienne provinciale venue dans la capitale pour jouer dans un ensemble philharmonique. Par un pur hasard, elle fera la connaissance de Lucas un reporter de guerre, de dix ans son aîné. Cette rencontre va bouleverser la vie de ce baroudeur, ainsi que l'existence et la carrière de cette jeune musicienne.

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    Aperçu du livre

    Isabelle ou le foulard rouge - Claude Hiebel

    Table des matières

    Avant-Propos

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Chapitre VI

    Chapitre VII

    Chapitre VIII

    Avant-Propos

    La fin du 20e siècle arrivait. Nous étions en juillet 1995.

    Pendant cette période, deux personnes qui n’avaient pas vocation à se rencontrer vont voir leur vie changer.

    L'une, une étudiante de vingt-trois ans qui venait de Lille et qui ne pensait qu'à ses études. Son seul but dans la vie, devenir médecin et revenir dans le Nord pour exercer.

    Elle partageait un appartement dans le 6 ème arrondissement de Paris, proche du jardin du Luxembourg avec une amie également étudiante en médecine ; elle pensait que sa vie était toute tracée.

    L'autre, un jeune homme de vingt-quatre ans de Perpignan qui, lui, cherchait depuis plusieurs mois du travail dans sa région sans succès. Après avoir répondu à une annonce, il viendra dans la capitale pour son premier emploi. Mais son seul but, avoir de l'expérience et revenir un jour dans sa région.

    Il habite provisoirement à l’hôtel, cherchant désespérément un logement abordable sur la capitale.

    Parfois, il suffit d'une décision pour emprunter un chemin différent et transformer son destin.

    La vie n'est pas un long fleuve tranquille, ils vont tous les deux s'en apercevoir. Elle leur réserve bien des surprises. Mais en fin de compte, c'était peut-être leur destinée.

    Chapitre I

    Le train commence à ralentir, la gare de Lyon est toute proche. Depuis un moment, je ne voyais plus de campagne, mais des maisons et ensuite des immeubles.

    Plus on approchait de la capitale, plus les habitations étaient denses, les routes étaient encombrées par des véhicules, et il pleuvait, ce qui n'arrangeait rien.

    C'était pour moi un changement considérable par rapport à Perpignan, où le soleil brille toute l'année, et vous donne le moral. Je commençais à être nostalgique, alors que je n'étais même pas encore arrivé.

    Il fallait me ressaisir, je venais ici pour travailler pendant plusieurs années. Je n'avais pas trouvé d'emploi après mes études en informatique dans ma région, mais dans la capitale les offres étaient plus nombreuses et mieux rémunérées.

    Je devais en conséquence monter à Paris, c'est ce que l'on dit communément.

    Les voyageurs se préparaient, ils saisissaient leurs bagages et venaient s’agglutiner devant la porte et dans le couloir. J'étais étonné, car il restait encore un quart d'heure avant d'arriver. Je n'ai jamais assisté à ça auparavant. Pourquoi sont-ils si pressés ?

    La dame âgée en face de moi poursuit la lecture de son livre sans se soucier de ce qui se passe dans le wagon.

    Elle lève un court instant la tête, et remarque mon étonnement.

    « Ne vous inquiétez pas monsieur, c'est toujours comme ça à Paris, les gens sont toujours en train de courir. »

    J’acquiesçai en souriant sans quitter des yeux tous ces voyageurs qui se bousculaient avec leurs bagages. Je vais faire comme cette dame, rester assis, attendre qu'ils soient sortis pour me lever et descendre du train.

    Pendant une partie du voyage, cette brave dame m'a expliqué qu'elle venait fréquemment rendre visite à ses petits-enfants. Ils habitaient dans la banlieue ouest de la capitale, et elle utilisait généralement le même train.

    Je lui ai confirmé que pour moi, c'était la première fois, elle devait s'en douter vu mes réactions.

    J'avais enfin trouvé un travail dans le quartier de la Défense dans une société informatique après un recrutement d'un cabinet de Perpignan. Mon seul problème, c'était de me loger.

    Dans l'immédiat, j'avais trouvé un hôtel abordable dans le 6 ème arrondissement.

    Ce n'était pas près de mon employeur, mais en plein cœur de Paris.

    Il était proche d'une station de métro, ce qui me faciliterait le transport pour rallier mon lieu de travail. Je pourrais aussi visiter la capitale dans toutes les directions.

    Mais j'envisageais de dénicher un petit appartement dans quelques mois. Cette brave dame souhaitait bon courage au provincial que j'étais, car il était difficile de louer à Paris pour un prix raisonnable.

    J’approuvais, car toutes mes tentatives avant de venir étaient restées sans succès.

    Le train s'immobilisa dans un bruit de frein assourdissant et l'arrêt fut brutal, ce qui nous secoua un peu ; les gens dans le couloir se sont senti partir en avant et s'entassaient sur les premiers qui exprimaient leur mécontentement.

    La vieille dame souriait et fixait le plafond du wa gon, je fis de même. La porte s'ouvrit les personnes commencèrent à descendre et sur le quai les premiers marchaient très vite pour atteindre la bouche de métro qui les avala : le compartiment fut vide en quelques minutes.

    J'aidai ma partenaire d'une journée à descendre sa valise, je saisis la mienne pour quitter le train.

    On se sépara dans les couloirs du métro, elle me souhaita bon courage pour la suite, et moi, de bonnes vacances avec ses petits-enfants.

    J'observais cette marée humaine déferler dans les couloirs en s'ignorant parfaitement.

    J'étais loin de l'ambiance du sud, où les gens se disent bonjour sans se connaître. Il fallait que je m'habitue rapidement, car je devais vivre dans cette jungle.

    J'arrivai tant bien que mal à rejoindre l’hôtel par le métro, j'avais dû à plusieurs reprises demander à des voyageurs afin d'atteindre mon but. Au bout d'une heure, j'entrai dans ma chambre qui était au premier étage.

    Oh, ce n'était pas d'un confort absolu, mais j'avais une douche et un wc qui devaient dater des années cin quante. Le papier peint et la moquette avaient dû voir passer un nombre considérable de voyageurs compte tenu de leur état de conservation.

    Mais j'avais de quoi dormir. L'unique fenêtre donnait sur un mur qui devait être à environ cinq mètres.

    Le soleil ne devait certainement pas pénétrer dans ma chambre. Je posai mes bagages et je m'assis sur le lit. Il avait l'air d'être assez confortable, c'était déjà ça.

    J'examinai cet environnement, un frisson parcourut mon corps, je devais vivre ici pendant un certain temps. Ils étaient loin le soleil et les embruns de ma chère Méditerranée.

    Je décidai d'aller me promener dans les environs pour connaître un peu le quartier dans lequel j'allais vivre.

    On était vendredi, les gens se promenaient ou rentraient chez eux après leur semaine de travail. Il faisait bon en ce mois de juillet.

    Au hasard des panneaux indicateurs, j'arrivai au jardin du Luxembourg.

    C'était le point positif du quartier, je pourrais profiter d'un coin de verdure proche de mon domicile.

    Je consacrai tout le week-end à découvrir Paris.

    Le lendemain, je me dirigeai vers la Défense pour débuter ma vie professionnelle. Mes collègues m'ont accueilli, mon accent du sud faisait sourire chaque fois que je parlais. Moi, j'avais parfois du mal à les comprendre. Ils parlaient rapidement en tronquant parfois les mots, mais très vite, ils ont fait en sorte que notre dialogue s'améliore.

    Cela fait maintenant trois semaines que je suis dans la capitale, je me suis familiarisé avec les transports en commun, une épreuve de plus pour un provincial.

    Le réseau du métropolitain représente une véritable toile d'araignée. Les lignes se croisent, il faut faire très attention pour ne pas se tromper et se retrouver au bout de la capitale.

    Je consacre mes soirées à lire pour m'évader un peu. Le week-end, j'arpente Paris, c'est une ville merveilleuse qui vit beaucoup la nuit. Mais il va falloir que je trouve autre chose que cette chambre morbide.

    Tous les matins, avant de prendre la direction de mon travail, je bois un café en face de l’hôtel dans une brasserie.

    J'ai fini par sympathiser avec le garçon de café, Clément : c'est un provincial comme moi, il est venu de son Auvergne natale faire des études. Mais à la fin de sa première année de droit, il a jeté l'éponge, il n'était plus motivé pour continuer.

    En conséquence, il a rejoint la brasserie de son oncle, qui l'avait accueilli quelques mois auparavant. Je commence à avoir mes habitudes. Clément me prépare, sans que j'ai besoin de commander, la tasse de café noir toujours à la même place près de la caisse.

    Je lui ai fait part de mon désarroi pour trouver un logement. Je ne supporte plus cette chambre avec ce mur comme unique horizon. Il m'a confirmé que sur la capitale, il était très difficile de se loger à des prix acceptables.

    Clément, me voyant démoralisé, a questionné ses clients les plus fidèles, mais sans aucun résultat.

    Après avoir bu mon café noir, comme à mon habitude, je le saluai en me dirigeant vers la porte :

    « Oh ! Stéphane, j'ai peut-être une solution pour toi. »

    Je revins sur mes pas pour l'écouter.

    « Une étudiante en médecine a déposé une annonce sur le tableau ce matin quand elle est venue prendre un café, elle recherche une colocataire.

    Celle qui avait pris le logement avec elle est partie poursuivre ses études dans l'Est. Elle est bien embêtée financièrement.

    – Tu rigoles, ce n'est pas pour moi.

    – Stéphane : elle cherche depuis plusieurs semaines et ne trouve personne, va la voir, tente ta chance, on ne sait jamais. Son annonce est sur le tableau à gauche de la porte.

    – Merci ! Je vais voir, bonne journée. »

    J'ai pris l'adresse, que j'ai mise dans ma poche. J'étais perplexe, je voyais mal une étudiante accepter un homme en colocation.

    Pendant la journée, j'ai ressorti le papier, je réfléchissais et plus je le regardais, plus je me disais que je n'avais aucune chance.

    Elle voulait une colocataire, à moins de me déguiser tous les jours en femme, comme dans le film ''Madame Doubtfire'', je ne voyais pas comment obtenir cette colocation.

    Le lendemain matin, j'allai boire mon café.

    « Stéphane, tu as vu l'étudiante ?

    – Clément, ce n'est pas pour moi.

    – Tu as tort, tu tentes ta chance, si tu n'obtiens rien, tu n'éprouveras aucun regret.

    – Je vais réfléchir, je te tiens au courant. »

    Le lendemain soir de retour à l’hôtel, je regardai par la fenêtre le mur, j'ai pensé qu’il n'était pas acceptable de continuer ainsi. J'ai pris mon courage à deux mains.

    Clément avait raison, je ne risquais rien. Elle habitait dans le quartier, je suis parti déterminé à tenter ma chance.

    Le bâtiment était à deux cents mètres de mon hôtel. En entrant dans le hall, j'ai aperçu le nom sur les boîtes aux lettres. Son appartement était au 3 ème étage porte B dans la cour.

    J'ai hésité, j'ai fait demi-tour. Arrivé dans la rue, je partais vers la brasserie quand je me suis arrêté. Je repensais à la seule vue que j'avais de ma fenêtre, un mur de béton.

    J'ai éclaté de rire en pensant au film ''Madame Doubtfire'' et je suis revenu sur mes pas ; j'avais définitivement décidé de tenter ma chance.

    Après avoir monté les trois étages en rigolant tout seul, j'ai repris mon souffle pour avoir l'air plus sérieux avant de sonner.

    J'ai perçu un bruit de pas qui se rapprochait de la porte.

    La locataire n'a pas ouvert immédiatement.

    Je pense qu'elle devait regarder par le Judas qui venait la déranger à cette heure tardive.

    Après quelques minutes d'attente, elle entrouvrit la porte qui était retenue par une chaîne.

    « Vous désirez quoi ?

    – Bonjour, je viens de la part de Clément le garçon de café pour votre annonce de colocation.

    – Mon annonce de colocation !

    – Oui, je recherche un appartement depuis plusieurs semaines sans résultats et vous, apparemment, vous recherchez un colocataire.

    – Mais je lui avais dit que je désirai une colocataire.

    – Oui. Mais si vous voulez bien, on peut en discuter. »

    Elle réfléchissait, tout en me regardant, elle me dévisageait avant de prendre sa décision.

    « Bon ! Entrez, on peut en parler. »

    Elle ouvrit sa porte pour que je pénètre dans l'appartement. C’est à ce moment que je découvris, du haut de ses un mètre soixante-cinq, une jeune femme brune.

    Ses cheveux plaqués et tirés en arrière étaient attachés avec un élastique. Le visage fin, mais assez fermé portant des lunettes noires, elle avait plutôt l'allure d'une secrétaire de direction que d'une étudiante.

    Elle referma la porte et me précéda dans la pièce principale. Je remarquai sa robe de chambre qui n'était pas du tout de son âge, mais qui correspondait plus à sa grand-mère avec aux pieds une paire de pantoufles avec un petit pompon.

    Je me suis mis à sourire. Elle se retourna brusquement, comme si elle avait deviné mon regard.

    « Désolée de vous recevoir comme ça, mais je ne m’attendais pas à une visite ce soir.

    – Ce n'est pas grave, je suis navré de vous importuner. »

    Elle m'observa sans aucune expression, elle ne me quitta pas des yeux pendant quelques secondes.

    Elle était intimidante, j'avais du mal à être moi-même. Elle était assez sèche dans son attitude.

    Elle me rappelait mon adjudant au service militaire ; elle devait avoir sensiblement le même âge que moi.

    Après que je me sois assis sur le canapé, elle me parla de sa précédente colocataire qui était partie poursuivre ses études dans l'est

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