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Les sciences économiques : de l’université aux concours
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Livre électronique727 pages6 heures

Les sciences économiques : de l’université aux concours

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À propos de ce livre électronique

Cet ouvrage est destiné aux candidats, étudiants et professionnels souhaitant se présenter aux concours de l’enseignement secondaire et supérieur. Il permet aux personnes ayant des bases en économie d’approfondir leurs connaissances ou leur culture économique notamment sur des sujets comme la place du Big Data dans le capitalisme mondialisé, la place de la nouvelle économie, les « Start-up » et la croissance de demain, la croissance de l’Inde et la Chine, les puissances économiques mondiales de demain, les effets de la robotisation sur l’emploi, l’ubérisation de l’économie, l’économie circulaire et la transition écologique. En somme, ce livre est une réflexion exigeante avec un contenu diversifié de qualité rendant possible l’acquisition des savoirs nécessaires pour une formation.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Benjamin Hocque, docteur en sciences économiques, est enseignant de sciences économiques à l’université d’Angers et à l’université catholique de l’Ouest à Angers. Auteur de plusieurs ouvrages d’économie à l’instar de Réussir le DSCG 6, épreuve orale d’économie, co-écrit avec Lydia Kernevez, ESSCA Angers, il est également professeur hors classe de sciences économiques et sociales en Lycée.
LangueFrançais
Date de sortie29 juil. 2022
ISBN9791037760708
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    Aperçu du livre

    Les sciences économiques - Benjamin Hocque

    Partie 1

    Croissance, institutions

    et développement économique

    Cette première partie sera divisée en 4 chapitres :

    Chapitre 1 : Les analyses économiques de la croissance

    Chapitre 2 : Développement économique et libéralisme économique

    Chapitre 3 : La croissance des pays émergents, les puissances économiques mondiales de demain

    Chapitre 4 : Économie institutionnelle et développement économique

    Chapitre 1

    Les analyses économiques de la croissance

    1. Le PIB est-il un indicateur dépassé ?

    Est-il aujourd’hui encore pertinent d’utiliser cet indicateur pour mesurer la performance d’une nation ou faut-il à présent oublier cet agrégat et s’en débarrasser ?

    1.1. Le PIB, un indicateur peu pertinent pour mesurer la performance économique d’un pays ?

    L’intérêt et les limites du PIB comme agrégat initialement conçu pour mesurer quantitativement la croissance économique d’une nation.

    C’est à partir de la conférence de Bretton Woods en 1944 que le PIB devient le mètre étalon des économies nationales¹ et le calcul du PIB par habitant doit alors permettre de mesurer l’évolution du bien-être économique ou plutôt du niveau de vie des habitants.

    Le PIB est un indicateur de la richesse créée au cours d’une période donnée par les unités productives résidentes ou territoriales, le PIB peut être calculé de trois façons (approches de la production, des dépenses et des revenus). Il mesure l’accumulation de produits et correspond à la logique capitaliste.

    Le PIB remplit la mission qui est la sienne depuis sa création en dépit de quelques limites :

    Les productions non marchandes sont sous-estimées (puisqu’elles sont comptabilisées à leur coût de production) alors qu’elles occupent une place essentielle dans certains pays (cf. Le rôle des associations et des administrations publiques) tandis que les activités domestiques et les activités informelles ne sont par exemple pas prises en compte (car hors marché)².

    Les inégalités économiques existant dans un pays ne sont pas mesurées par le PIB. Le PIB par habitant n’est qu’un PIB moyen par habitant, c’est-à-dire un indicateur imparfait du niveau de vie des habitants d’un pays puisqu’il ne tient pas compte des disparités en matière de répartition des richesses.

    Malgré ces premières limites, le PIB présente de l’intérêt pour mesurer la performance économique d’un pays et se priver d’un tel indicateur conduirait à se priver d’informations importantes indispensables pour l’analyse économique et les décideurs.

    Le PIB est un indicateur dont le calcul est harmonisé dans le temps et l’espace. Il permet donc d’effectuer des comparaisons entre pays et entre diverses périodes afin de comparer les performances économiques.

    Le PIB pouvant être calculé de trois façons (somme des valeurs ajoutées = somme des revenus = somme des dépenses), il permet d’appréhender précisément les sources de la croissance et d’avoir des informations sur les caractéristiques d’une économie (ex. : répartition de la valeur ajoutée, solde du commerce extérieur).

    Les décideurs politiques suivent de près l’évolution du PIB car le chômage et les revenus des ménages notamment en dépendent. Objectif de politique économique, le PIB permet aussi d’évaluer l’impact des politiques économiques mises en œuvre. De plus, du fait des modalités de calcul du PIB, l’analyse des différentes composantes de cet agrégat et de leur évolution est plutôt aisée et nécessaire pour la conduite de la politique économique puisqu’elle permet de mesurer les contributions à la croissance du PIB.

    1.2. Le PIB doit être dépassé

    Le PIB ne tient compte que de la dimension économique de la production. Les dimensions environnementales et sociales du développement durable (cf. la définition donnée dans le rapport Brundtland, 1987) sont passées sous silence.

    Les externalités négatives sont valorisées positivement dans le PIB du fait des dépenses qu’elles entraînent pour leur réparation, elles contribuent à la création de richesses (exemple : pollution et dégradation de l’environnement, accidents de la route) alors que les conséquences sociales et environnementales sont désastreuses. Le PIB est en effet indifférent à la nature de l’activité génératrice de richesses ; il ne tient d’ailleurs pas non plus compte du fait que certaines activités entraînent des externalités positives (exemple de l’éducation ou encore de l’innovation cité dans le texte)³.

    Le PIB et sa croissance sont indifférents au fait que l’on puise dans des stocks de ressources (en particulier naturelles qui s’épuisent) pour continuer à croître. Comme le soulignent D. Méda et J. Gadrey (2011)⁴, « notre comptabilité nationale n’est pas une comptabilité patrimoniale ». La question de la soutenabilité de la croissance économique, telle que définie par l’évolution du PIB, est donc posée. Elle a, d’ailleurs, conduit certains économistes à prôner une « croissance zéro » et même la décroissance (cf. rapports du Club de Rome et travaux de N. Georgescu-Rogen dans les années 1970).

    Le fait que le PIB ne mesure que la performance économique a rendu nécessaire la recherche d’autres indicateurs permettant d’évaluer l’impact social et environnemental de l’activité économique. Le plus connu est celui développé par A. Sen dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : il s’agit de l’indice de développement humain (IDH), indice composite qui est la moyenne géométrique de trois indices (de santé, d’éducation et de niveau de vie)⁵. Il comprend donc plus de dimensions que le PIB mais ne propose pas de mesure de la performance environnementale.

    On peut aussi citer d’autres indicateurs comme l’empreinte écologique, des indicateurs spécifiques comme les comptabilités carbone, l’indice de santé sociale, l’indice de richesse globale élaboré par l’ONU, l’indicateur d’épargne nette ajustée' de la Banque mondiale, l’indicateur du mieux vivre de l’OCDE. Au-delà ou à côté du PIB, il existe divers indicateurs permettant de compléter et d’aider à mesurer l’évolution des conséquences de l’activité économique sur le bien-être et l’état des ressources. Il s’avère donc que l’indicateur idéal et unique permettant d’appréhender la performance globale d’un pays n’existe pas.

    Encadré 1

    C’est en septembre 2009 que la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi – ou Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social – a rendu ses conclusions. Mise en place au début de l’année 2008 sur l’initiative du gouvernement français, cette commission avait pour mission de réfléchir aux problèmes de mesure de la performance économique, notamment celles fondées sur les chiffres du PIB. La validité de ces chiffres comme mesure du bien-être social ainsi que du développement durable étant contestée depuis plusieurs décennies par nombre d’économistes, il s’agissait alors de s’interroger sur la pertinence de cet agrégat en tant qu’indicateur de la performance d’une nation et de réfléchir à de nouveaux indicateurs. Par ses travaux, cette commission a rendu légitime les interrogations sur la pertinence du PIB comme indicateur de la performance globale d’une nation (même si ses travaux ont eu peu de suites).

    En somme, il est intéressant de rappeler que S. Kuznets lui-même indiquait que le PIB n’était qu’une mesure quantitative et n’avait pas vocation à décrire les éléments qualitatifs de la croissance. Il faut aussi souligner que le débat actuel sur le PIB prend, ces dernières décennies, une dimension particulière du fait de la montée des inégalités et de la crise écologique.

    2. Comment les économistes expliquent-ils la croissance ?

    Les économistes ont été beaucoup critiqués à la suite de la crise de 2007/2008. Le fait est qu’ils ne savent pas analyser le mécanisme de croissance.

    On distingue trois écoles de pensée. La première, avec Solow et Swan, explique la croissance par l’accumulation de capital. D’autres économistes tels Lucas et Romer, y ajoutent la notion de dissémination de la connaissance. Cependant, ces modèles sont trop vagues.

    Un deuxième groupe d’économistes a choisi la recherche empirique, se penchant sur les données économiques pour essayer d’expliquer les différences de croissance. Mais il y a tellement de variables qu’il est impossible de quantifier clairement les critères de croissance.

    Un troisième groupe se penche sur l’histoire, la révolution industrielle par exemple, pour appréhender le rôle de la culture et de la politique comme facteurs de croissance.

    2.1. L’analyse néo (classique) reposant sur des facteurs exogènes (Robert Solow)

    Selon les économistes classiques (A. Smith, D. Ricardo), la croissance est « l’accumulation du capital » qui se transforme en épargne.

    R. Solow (Prix Nobel d’économie, 1987), explique la croissance par l’accumulation de capital. Pour Solow, le progrès technique est considéré comme une variable exogène car il est extérieur au modèle et à la croissance obtenue. Il s’agit d’un résidu⁶ non expliqué par le modèle de croissance. Le progrès technique apparaît comme un « miracle » (c’est-à-dire les découvertes sont aléatoires).

    R. Solow a affirmé dans les années 1970 : « We produce more and more with computers but at the same time the statistics do not show it. » « On produit de plus en plus avec les ordinateurs mais en même temps les statistiques ne le montrent pas. » C’est le « Paradoxe de Solow » : « L’informatique se voit partout sauf dans les statistiques. » Les NTIC ont tendance à relativiser ce paradoxe : un ordinateur seul n’améliore pas la productivité. Il faut aussi des connaissances obtenues grâce une formation, des logiciels (adaptés aux besoins), l’organisation de l’entreprise, du travail.

    2.2. La théorie de la croissance déséquilibrée de Harrod et Domar

    Le modèle de Harrod-Domar est le premier modèle économique formalisé de la croissance. Pour ces deux économistes, les principales sources de la croissance sont l’accumulation du capital et le progrès technique. Le modèle Harrod-Domar, inspiré des travaux de Keynes, montre qu’une croissance équilibrée n’est réalisable que de façon exceptionnelle, d’où la notion d’une « croissance cheminant sur le fil du rasoir ».

    Le modèle de Harrod-Domar vise à faire ressortir le caractère instable de la croissance économique, et la nécessité de l’intervention étatique.

    2.3. L’analyse schumpétérienne invoquant l’innovation et le rôle des entrepreneurs

    Pour J. A. Schumpeter, la croissance vient de « l’innovation » qui est un « processus de destruction créatrice ». Selon J. A. Schumpeter, « le progrès technique est un processus permanent d’innovation, de création, de destruction et de restructuration des activités économiques, source de croissance ».

    Le système doit son dynamisme à l’entrepreneur qui ose prendre des risques (ex. : Bill Gates). Pour Schumpeter, l’entrepreneur est un innovateur et non un simple gestionnaire ou un dirigeant routinier. En effet, Schumpeter a montré le rôle majeur joué par l’entrepreneur. L’entrepreneur réunit certaines caractéristiques : capacité à surmonter les résistances, aventurier, prise de risques. L’entrepreneur joue un rôle important dans le système capitaliste car son innovation permet l’accumulation du capital, et a des effets d’entraînement sur les autres secteurs.

    Pour Schumpeter, l’entrepreneur (avec un esprit pionnier) est un innovateur. Il joue un rôle important dans le système capitaliste car son innovation permet l’accumulation du capital et a des effets d’entraînement sur les autres secteurs.

    Schéma illustratif :

    Entrepreneur innovateur risques monopole rente de monopole profit et croissance.

    Les innovations sont à l’origine des cycles économiques (expansion/récession/dépression). Pour Schumpeter, la croissance vient de « l’innovation » (qui est un processus de destruction créatrice). La « destruction créatrice » désigne le processus de déclassement des activités, des machines et des emplois au profit de nouvelles branches, de nouveaux équipements et de nouveaux emplois.

    2.4. La théorie de la croissance endogène de Barro, Lucas et Romer, fin 1970

    Selon l’analyse de P. Romer, R. Barro et R. Lucas, le progrès technique est endogène.

    Selon ces partisans de la croissance endogène, la croissance apparaît comme un processus autoentretenu sous l’effet de l’accumulation du capital. Ainsi, la croissance s’autoentretient.

    Pour la théorie de la croissance endogène, le progrès technique est produit. Il est généré par la croissance elle-même. Autrement dit, le progrès technique serait à la fois une cause et une conséquence de la croissance.

    Les modèles de croissance endogène se basent donc sur l’idée que c’est le capital humain (connaissances, formation, expériences) et la R&D (innovation) qui sont à l’origine du progrès technique.

    L’État joue aussi un rôle essentiel en soutenant la recherche privée et en réalisant des investissements dans le capital public pour compenser le sous-investissement privé dans le capital humain (G. Becker, Prix Nobel d’économie en 1992) et le capital technologique.

    Schéma : « L’endogénéité » de la croissance

    La croissance entraîne le progrès technique et le progrès technique entraîne la croissance.

    Le cercle vertueux de la croissance

    L’État peut agir positivement sur la croissance à travers les politiques publiques et dans le système éducatif et la formation (externalités positives).

    2.5. Le rôle particulier des institutions et des droits de propriété

    2.5.1. La croissance s’explique par l’existence des environnements institutionnels favorables

    Des auteurs comme D. North ou D. Rodrik⁷ mettent en avant le rôle des institutions, « les bonnes institutions », comme facteur de croissance et de développement économique.

    Certaines institutions contribuent à la croissance économique : un cadre réglementaire, un code d’investissement libéral et un système judiciaire qui protègent les droits de propriété jouent un rôle incitatif obtenir les bénéfices de son investissement incitation à investir/innover hausse de la production croissance…

    2.5.2. À l’opposé, certains environnements institutionnels sont défavorables à la croissance économique

    Dans les pays en guerre, instables politiquement ou encore fortement gangrénés par la corruption, le cadre institutionnel devient un frein à la croissance et au développement économique.

    C’est le cas aussi de pays où l’activité économique est monopolisée par une minorité au pouvoir8 (les élites/dirigeants politiques ou l’oligarchie) qui détourne les richesses à son profit et qui empêche l’existence d’un marché concurrentiel. C’est le cas des PVD et des PMA avec des comportements fondés sur les anti-valeurs qui constituent des handicaps pour le développement économique.

    Encadré 2

    L’apport de P. Artus :

    Plus récemment, pour P. Artus, l’affaiblissement de la croissance de long terme dans la plupart des pays développés depuis plusieurs décennies vient principalement du ralentissement des gains de productivité.

    Cette évolution est paradoxale dans la mesure où nos économies sont de plus en plus capitalistiques et numérisées et, par conséquent, où le progrès technique ne semble pas avoir fléchi.

    3. La croissance économique est-elle un objectif à remettre en cause ?

    3.1. Les arguments contre la croissance

    Depuis plusieurs années, de nombreuses critiques se sont élevées qui conduisent à douter de la pérennité du mode de croissance. Pour les partisans de ces critiques, la croissance illimitée est incompatible avec la survie de la planète aux ressources limitées. Fondée sur l’accumulation des richesses, la croissance est destructrice de la nature et de plus, génératrice d’inégalités sociales ce qui la condamne sans appel, à court ou moyen terme.

    C’est pourquoi certains prônent l’abandon du système actuel au profit d’un autre modèle de société qualifié de décroissance ou d’a-croissance ou une société sans croissance.

    3.1.1. Les arguments économiques et sociaux

    Les principaux arguments économiques et sociaux s’articulent autour de :

    L’épuisement des ressources naturelles dû au modèle productiviste ; la notion de croissance durable est hypothétique

    Le culte du quantitatif à travers le PIB est réducteur (norme capitaliste) ; l’idéologie du court terme est nocive.

    La consommation conduit à une aliénation aux objets ; l’individualisme efface la générosité et l’altruisme ; le productivisme crée du chômage et la pauvreté ; la compétition permanente accentue les inégalités au lieu de les réduire.

    3.1.2. Les arguments environnementaux (nous y reviendrons dans la partie 5)

    Les différents arguments environnementaux sont notamment :

    Le réchauffement climatique menace notre écosystème ; l’empreinte écologique (estimation de la surface terrestre nécessaire pour subvenir aux besoins) est insoutenable pour notre planète.

    Les pollutions remettent en cause la survie des espèces.

    La croissance basée sur l’exploitation des ressources fossiles non renouvelables est insoutenable à terme.

    3.2. Les arguments en faveur de la croissance

    3.2.1. Les arguments économiques

    Les principaux arguments économiques sont :

    La croissance est créatrice de richesses et pas exclusivement matérielles ; les services publics dépendent en grande partie de la croissance.

    Le ralentissement de la croissance entraîne l’augmentation du chômage.

    La croissance, c’est travailler moins pour gagner plus ; comment résoudre la pauvreté des PMA sans croissance ; le PIB n’est pas le seul instrument de mesure du développement, cf. IDH.

    3.2.2. Les arguments sociaux

    Les différents arguments sociaux sont :

    Aucun système n’a pu élever le niveau de vie d’autant de personnes sans croissance ; la croissance est anti-malthusienne.

    Sans croissance, il n’y a pas d’amélioration des services publics, pas de progrès en matière d’éducation, de santé, de communication, de culture.

    La croissance alimente la redistribution et concourt à la réduction des inégalités ; la croissance reste le meilleur moyen pour résorber le chômage.

    En somme, une croissance, ou un mode de production, visant à corriger les déséquilibres sociaux est respectueuse de l’environnement.

    4. Les moteurs de la croissance économique de demain

    4.1. La faiblesse de la croissance, problème de stagnation conjoncturelle ou stagnation séculaire décrite par L. Summers ?

    La croissance représente l’accroissement des richesses produites. Il faut distinguer une croissance effective qui dépend surtout de la conjoncture, et la croissance potentielle qui dépend plus de facteurs structurels.

    La faiblesse de la croissance : est-ce un problème de stagnation conjoncturelle suite à la « crise des Subprimes de 2008 », ou sommes-nous devant une stagnation séculaire décrite par L. Summers ?

    Dans le cas d’une stagnation conjoncturelle, on retrouve les moteurs traditionnels que sont la consommation et l’investissement. Les libéraux chercheront plutôt à agir sur l’investissement par une politique de l’offre (Say) à travers une diminution des normes et des règlements, des baisses de la fiscalité pour les entreprises…

    Les keynésiens chercheront eux à agir sur la consommation, par des politiques de dépenses de l’État et la recherche de l’effet multiplicateur.

    En revanche, si la crise est séculaire, il faut rechercher d’autres causes à la baisse de la croissance : des facteurs démographiques (âge de la population, baisse de la fertilité ou de l’immigration selon le texte), ou une baisse de l’innovation.

    On retrouve les travaux théoriques sur la croissance. Plus de croissance repose sur plus de travail (démographie) et plus de capital. Depuis Solow, on connaît l’importance de l’innovation.

    4.2. Les autres facteurs de croissance

    Pour les facteurs démographiques : on pourra s’interroger alors sur des politiques de natalité, migratoires… Par exemple, le cas de l’Allemagne à long terme est plus inquiétant à long terme que le cas français.

    Pour l’innovation : Les modèles de croissance endogène font reposer notre croissance sur notre capacité à innover, par des investissements en infrastructure, formation ou recherche et développement. Ces modèles partent de l’hypothèse de rendements croissants de l’innovation. Mais que se passerait-il si nous avions franchi la frontière technologique selon Tyler Cowen⁹ et que les rendements devenaient décroissants ? Les modèles de croissance endogène restent-ils pertinents ? Ou doit-on s’adapter à l’idée d’une grande stagnation ?

    Les notions essentielles

    Croissance économique

    C’est l’augmentation quantitative soutenue pendant une longue période de la production de biens et services dans un pays pendant une période déterminée. Pour François Perroux : « C’est l’augmentation soutenue, pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension significative : pour une nation, le produit global brut ou net en termes réels » (L’économie du XXe siècle, chap5, PUF, 1961).

    PIB

    Indicateur de la richesse créée au cours d’une période donnée par les unités productives résidentes ou territoriales, le PIB peut être calculé de trois façons (approches de la production, des dépenses et des revenus). Le PIB est une « norme capitaliste ». Il mesure l’accumulation de produits et correspond à la logique capitaliste.

    Destruction créatrice

    Pour J. A. Schumpeter, la « destruction créatrice » désigne le processus de déclassement des activités, des machines et des emplois au profit de nouvelles branches, de nouveaux équipements et de nouveaux emplois ; élimination du « vieux » remplacé par du « neuf ». La destruction créatrice correspond au processus au cours duquel les éléments périmés sont détruits sous l’effet du progrès technique. Le progrès technique est à la fois destructeur et créateur. La destruction créatrice est source de croissance parce que la réallocation des ressources vers les firmes les plus productives fait augmenter la productivité moyenne mais aussi parce que la menace de disparition incite les entreprises à ne jamais cesser d’innover. Ce processus est coûteux pour les agents économiques déclassés. Ces derniers peuvent chercher à empêcher l’innovation pour que leurs positions ne soient pas remises en cause.

    Progrès technique

    Le progrès technique regroupe, au sens strict, les innovations de nature technique apportant des perfectionnements aux produits ou aux procédés de production et, au sens large, tout ce qui permet d’augmenter la productivité des facteurs de production. La notion « progrès technique » est plutôt utilisée au niveau macroéconomie, celle d’innovation plutôt au niveau microéconomique.

    Au sens strict, le progrès technique correspond aux innovations de produit et aux innovations de procédé, que l’on trouve au niveau microéconomique. Au sens large, le progrès technique correspond à l’augmentation de la productivité globale des facteurs. Cependant, étant donné que cette dernière définition correspond plus à une question de mesure de ce qui reste inexpliqué (le « résidu »), nous privilégierons la définition au sens strict. De plus, beaucoup de phénomènes augmentent la productivité globale des facteurs sans pour autant apparaître comme liés à des connaissances scientifiques : rôle des institutions notamment.

    Croissance endogène

    La croissance endogène est un modèle théorique de croissance économique autoentretenue.

    Pour les théoriciens de la croissance endogène, la productivité globale n’est pas un « résidu », mais doit être expliquée par les comportements des agents économiques qui accumulent différentes sortes de capitaux qui, de plus, profitent à tous (externalités positives) favorisant l’émergence de rendements croissants ; dès lors la croissance peut s’entretenir indéfiniment.

    Ces différentes sortes de capitaux sont tout d’abord le capital technique (les machines bien sûr) mais aussi le capital public (notamment les infrastructures), ensuite le capital technologique (recherche, innovations) et enfin le capital humain (santé, formation) ; elles permettent toutes des externalités positives :

    Pour le capital technique, il peut s’agir de l’amélioration des équipements utilisés par les uns qui profitent à tous par des travaux d’ingénierie ou par la diffusion des qualifications ou méthodes de travail efficaces par rapport aux machines. Tout un apprentissage est réalisé qui peut se diffuser.

    Pour le capital public, il est évident que lorsque l’État développe des infrastructures (routes, communications), elles bénéficient à tous.

    Pour le capital technologique, des découvertes peuvent bénéficier à tous par l’accumulation des connaissances dont chacun peut tirer parti. L’accès de tous aux inventions et innovations est source d’externalité et de croissance supplémentaire.

    Pour le capital humain, une population qui se soigne bien, par exemple dans un pays en développement, accroît les capacités de production. De même, un individu qui investit du temps dans une formation en sera bénéficiaire par des revenus probablement plus élevés mais l’économie aussi dans son ensemble par les plus grandes capacités productives du travailleur. Face à ce supplément de croissance, donc de revenus, chaque agent pourra avoir les moyens financiers d’investir pour lui… et donc pour les autres.

    Chapitre 2

    Développement économique

    et libéralisme économique

    1. Le développement économique, un phénomène qualitatif

    Le développement économique est un processus par lequel un pays parvient à maintenir un sentier de croissance économique de façon durable et équilibrée. Le développement économique relevant à la fois de la richesse matérielle mais aussi du bien-être et prend en compte de nombreuses dimensions telles que l’état de santé, le niveau d’éducation, l’accès à l’emploi, aux loisirs, la qualité du lien social, de l’environnement naturel, la sécurité et la gouvernance.

    1.1. Les indicateurs qui permettent d’évaluer la notion multidimensionnelle du développement

    1.1.1. Les limites du PIB comme indicateur quantitatif conçu pour l’évaluation d’une richesse matérielle

    Le PIB ignore plusieurs types d’activités :

    Le travail bénévole, le travail domestique, une partie des activités illégales et non déclarées regroupées dans l’économie souterraine. L’économie souterraine est l’ensemble des activités qui ne donnent pas droit aux paiements de salaires, de charges sociales. Elle est constituée du secteur informel (activités licites et tolérées : travail domestique, activités bénévoles, le bricolage, le jardinage, le troc) et du marché noir (activités illicites et interdites : travail au noir, prostitution, fraude fiscale, racket, terrorisme…).

    Les effets positifs d’activités hors du champ de l’économie marchande : les externalités positives.

    Les externalités négatives de la croissance : stress et insécurité économique, dégradation des ressources naturelles.

    1.1.2. Les enjeux

    Nous distinguons plusieurs catégories d’enjeux :

    Les enjeux liés à la mesure : « Ce que l’on mesure a une incidence sur ce que l’on fait », J. Stiglitz, Richesse des nations et bien-être des individus, 2009.

    Les objectifs de l’évaluation statistique (outil d’aide à la décision) doivent refléter le plus fidèlement la réalité observée en vue de comprendre cette réalité, réaliser un diagnostic adéquat et orienter les politiques publiques et les comportements privés.

    Les enjeux liés à la mesure de la performance économique sont multiples :

    Décalage entre la richesse mesurée par le PIB et la qualité de vie : problème de crédibilité des évaluations et des décisions publiques.

    Le PIB : un indicateur donnant des incitations contre-productives, entraînant des comportements non soutenables.

    Du point de vue écologique : gaspillage des ressources naturelles, réchauffement climatique, dégradation du cadre de vie naturel (pollutions)…

    Du point de vue social : dégradation du lien social, montée de l’individualisme au travers du consumérisme…

    1.2. Les indicateurs alternatifs

    1.2.1. Un aperçu des alternatives

    De nombreux indicateurs alternatifs fondés sur différentes méthodologies depuis la création de l’Indice de développement humain (IDH) par A. Sen (Prix Nobel d’économie en 1998), sous l’égide du PNUD en 1990 :

    Les indicateurs construits à partir d’améliorations du PIB et de la comptabilité nationale : Indice de progrès véritable, PIB verts…

    Les indicateurs mesurant une dimension particulière du bien-être : empreinte écologique, mesure de satisfaction subjective du bien-être (Subjective well-being), Gross National Happiness (GNH).

    Les indicateurs composites : IDH et IDHI (IDH corrigé des inégalités), IPH (indice de pauvreté humaine), Indice de santé sociale (ISS), BIP 40…

    1.2.2. Les difficultés méthodologiques

    Comme le PIB, ces alternatives posent des problèmes méthodologiques tels que :

    L’attribution d’une valeur monétaire à des éléments qui n’ont pas de prix voire dont les effets ne sont guère mesurables et évaluables, dans le cadre des améliorations du PIB.

    L’agrégation et la pondération des composantes hétérogènes, difficilement comparables et non substituables, dans le cas des indicateurs composites.

    Le manque de visibilité, de synthèse et de hiérarchisation dans le cas des tableaux de bord.

    Encadré 3

    Le développement économique relevant à la fois de la richesse matérielle mais aussi du bien-être et prend en compte de nombreuses dimensions telles que l’état de santé, le niveau d’éducation, l’accès à l’emploi, aux loisirs, la qualité du lien social, de l’environnement naturel, la sécurité et la gouvernance.

    Le PIB (au sens du PNUD), travaux menés notamment par Amartya SEN capabilités (capacités + possibilités) est un indicateur limité d’où des indicateurs alternatifs :

    L’IDH, créé par les Nations Unies en 1990. Indicateur composite (PIB/hbt, espérance de vie, niveau d’éducation)

    IPH : indicateur de pauvreté humaine (IDH + conditions sociales)

    IBEE : indicateur de bien-être économique (flux de consommation, stocks de richesses, distribution de revenus, sécurité économique).

    BNB : Bonheur national brut : indice préconisé par le roi du Bhoutan : « les 4 piliers du BNB sont le développement socio-économique équitable et durable, la préservation et la promotion des valeurs culturelles, la défense de la nature et la bonne gouvernance »

    Cependant, des indicateurs qui sont limités et critiqués

    Plusieurs critiques sont adressées contre ces indicateurs :

    Critique liée aux choix des éléments entrant dans le calcul

    Critique politique (problème de gouvernance), car élaborer un indice de bien-être revient à construire la norme qui déterminera l’action publique.

    Comme le PIB, ces alternatives posent des problèmes méthodologiques tels que l’attribution d’une valeur monétaire à des éléments qui n’ont pas de prix.

    L’agrégation et la pondération des composantes hétérogènes, difficilement comparables et non substituables, dans le cas des indicateurs composites…

    2. Le libéralisme favorise-t-il le développement économique ?

    2.1. Le développement doit prendre place dans un cadre libéral

    W. W. Rostow explique dans son ouvrage Les étapes de la croissance, 1960 que le développement passe nécessairement par 5 étapes (la société traditionnelle, les préalables au développement, le décollage, la marche vers la maturité, la consommation de masse).

    Pour Rostow, les PED n’ont pas encore atteint le décollage et, pour stimuler leur développement, il faut mettre en place les principes du libéralisme.

    Le succès des stratégies de développement des économies émergentes des pays d’Asie, la Chine en tête, semble montrer la supériorité du libre-échange sur le protectionnisme. Il est vrai que les stratégies autocentrées (substitution des importations et industries industrialisantes) se sont toutes soldées par des échecs.

    2.2. Le développement nécessite des interventions de l’État

    Les pays en développement (PED) cumulent de nombreuses difficultés :

    L’absence d’entreprise privée suffisamment importante pour industrialiser le pays ; la dépendance technologique ; l’absence et surtout l’insuffisance d’épargne privée.

    Les services publics (éducation, santé) et des infrastructures publiques, notamment de transport, insuffisamment développés.

    A.O. Hirshman et F. Perroux soulignent la nécessité des investissements publics dans les secteurs à forte intensité capitalistique, sous peine de créer des goulots d’étranglement. Cela permet de générer des effets d’entraînement sur les secteurs situés en amont et en aval.

    Les stratégies extraverties de développement (à la chinoise) se sont appuyées sur un appareil d’État puissant et un protectionnisme « éducateur » important (F. List). Ces stratégies érigées en modèle par la Banque mondiale impliquent : une accumulation primitive de capital ; une bonne affection de celui-ci afin de stimuler la productivité (problème de corruption des classes au pouvoir) ; une redistribution des richesses afin de faire émerger une classe moyenne et un marché intérieur conséquent. La dépendance vis-à-vis de l’extérieur n’est plus alors une contrainte.

    En somme, le développement ne peut se faire sans intervention de l’État.

    3. Le modèle de développement de demain

    3.1. Quel modèle de développement de demain ?

    Le modèle de développement de demain doit chercher à concilier la préservation des ressources naturelles (durabilité) et le développement humain (équité et bien-être) face aux excès induits par le capitalisme financier contemporain.

    3.1.1 Le modèle de développement dans les pays du Sud

    Les caractéristiques du modèle de développement dans les pays du Sud sont :

    Une persistance d’une situation de très grande pauvreté, en dépit des progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Le ralentissement économique mondial a provoqué des reculs importants dans les progrès réalisés vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

    Les OMD témoignent de la volonté de l’ONU de réduire les inégalités de développement humain, en reconnaissant que la communauté internationale est « collectivement tenue de défendre à l’échelon mondial, les principes de dignité humaine, de l’égalité et de l’équité » (ONU, 2000).

    3.1.2. Le modèle de développement dans les pays du Nord

    Les inégalités de revenus primaires se sont accrues dans tous les pays développés à compter de la fin des années 1980, à la suite notamment des politiques de modération salariale et de la progression des revenus issus du patrimoine.

    À titre d’exemple, les pays où la qualité de vie est la plus élevée sont également ceux qui ont une forte empreinte écologique d’où la recherche d’un modèle de développement qui concilie durabilité et bien-être.

    3.2. Concilier développement humain et développement durable

    Nous y reviendrons avec plus de profondeur dans la partie 5, chapitre 3 intitulé : « Croissance et protection de l’environnement. »

    3.2.1. Le développement humain

    A. Sen souligne l’importance des politiques publiques (liées notamment à l’accès au système de santé et à l’éducation) afin d’accroître les « capabilités » des individus ; M. Yunus souligne, quant à lui, le rôle joué par le microcrédit (banque des pauvres). De grands groupes développent des « entreprises sociales » (« pas de perte, pas de dividendes » mais un résultat positif pour la société).

    3.2.2. Vers une croissance verte.

    Pour lutter contre les externalités négatives, les solutions passent par l’écotaxe, les marchés des droits à polluer (C. PIGOU : « Pollueurs, payeurs »), les normes, les labels et les interdictions dans le cadre des politiques de l’environnement…

    La décroissance est un concept très critiqué. En France, l’économiste Serge Latouche indique que la décroissance n’est pas un but en soi, mais une nécessité dont il est possible de tirer des enseignements et représente une opportunité pour favoriser des rapports humains plus solidaires et conviviaux.

    L’application des principes de la décroissance nécessiterait un renversement total de la pensée et de nos habitudes de vie. La question des effets sociaux d’une réduction des activités productives se pose fortement dans le contexte économique actuel.

    Les tenants de la décroissance (André Gorz, Van Illich, Jacques Ellul) considèrent que la croissance n’est pas une condition nécessaire au développement, mais, au contraire, l’expression d’une domination du monde par l’occident et d’une destruction de ressources naturelles.

    Les notions essentielles

    Développement économique

    Le développement désigne la transformation des structures économiques, sociales, culturelles, politiques, institutionnelles qui accompagnent la croissance économique. C’est un phénomène qualitatif irréversible et observable sur une longue période. Pour F. Perroux, le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global ». Le développement s’accompagne nécessairement d’un changement des techniques de production et d’une transformation des structures politiques, sociales et institutionnelles. C’est un processus qualitatif qui crée plus d’interdépendance entre les secteurs économiques et les catégories sociales. Le développement économique est un donc processus de transformations à long terme, d’ordre techniques, démographiques et sociales, qui permettent, sur le long terme, l’apparition et la prolongation de la croissance économique et l’élévation du niveau de vie.

    Libéralisme économique

    Le libéralisme économique est une doctrine selon laquelle la liberté économique, le libre jeu de l’entreprise ne doivent pas être entravés.

    Le libéralisme économique est l’application des principes du libéralisme à la sphère économique. Cette école de pensée (associée au siècle des Lumières) estime que les libertés économiques (libre-échange, liberté d’entreprendre, libre choix de consommation, de travail, etc.) sont nécessaires au bon fonctionnement de l’économie et que l’intervention de l’État doit y être limitée.

    Développement humain

    Le développement humain (au sens du PNUD, travaux menés notamment par A. SEN) : Paradigme du développement qui repose sur la création d’un environnement au sein duquel les individus peuvent développer pleinement leur potentiel et mener des vies productives et créatives en accord avec leurs besoins et leurs intérêts. Le développement vise donc à élargir les choix qui s’offrent aux personnes pour leur permettre de mener des vies qui leur sont précieuses.

    Développement durable

    D’après la définition de la Banque mondiale (1992), un développement sera considéré comme durable « s’il permet de répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre la satisfaction des générations futures ». Concernant sa dimension écologique, nos modèles de croissance actuels sont

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