Possédée par les Cyborgs: Programme des Épouses Interstellaires: La Colonie - 9
Par Grace Goodwin
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À propos de ce livre électronique
Deux valeureux guerriers n'ont plus rien à perdre… jusqu'à ce qu'ils fassent sa connaissance.
Le guerrier Prillon Thomar Arcas est l'héritier de ses ancêtres royaux, un héritage synonyme de déshonneur, de trahison et de mort. Certains individus de sa planète natale se réjouirent de sa capture par la Ruche. D'autres poussèrent des soupirs de soulagement. Personne ne versa la moindre larme.
Thomar et Varin, son coéquipier, s'échappent et détruisent une base ennemie ; ils frôlent la mort de près et font route vers la Colonie, dernier bastion des hommes contaminés. A leur arrivée, ils souffrent le martyre, leurs implants cyborg se déchaînent afin de prendre le contrôle des puissants guerriers.
Génétique et défaite ne font pas bon ménage. L'échec ne fait pas partie intégrante de leur histoire. Ni de leur âme. Dans l'impossibilité de trancher leurs liens avec les intégrations de la Ruche, ils souffrent sans relâche. Thomar refuse de contraindre les autres à souffrir, plutôt périr d'une mort honorable que la honte ; jusqu'à ce qu'ils découvrent leur compatibilité avec une femme humaine de la planète Terre prête à tout pour les sauver.
Grace Goodwin
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Aperçu du livre
Possédée par les Cyborgs - Grace Goodwin
1
Danika Gray, Centre de recrutement des épouses interstellaires, Miami, Floride
Des mains chaudes et fortes maintenaient mon corps nu en place, les doigts rugueux empoignaient mes hanches par derrière. La chaleur du torse musclé pressé contre mon dos me submergeait. Mes jambes étaient écartées, enroulées autour des cuisses de l'homme sur lequel j'étais assise, ma chatte béante et bien en vue.
Mon pouls s'accélérait, ma peau frissonnait dans l'attente de... quelque chose.
—Acceptes-tu ma requête, ma chérie ? Te livres-tu librement à moi et mon second, ou souhaites-tu choisir un autre premier époux ?
Hummm, non ? Je voulais dire à cet homme, quel qu'il soit, que je n'avais pas l'intention d'accepter ses prétentions sur quoi que ce soit, mais le corps que je semblais occuper frissonnait de désir au timbre de sa voix grave, mon —son—sexe humide palpitait en guise de bienvenue.
—Oui. Oui, j'accepte votre requête, guerriers.
La voix n'était pas la mienne mais je ressentais ce qu'elle éprouvait. La douleur. Le manque. Le désespoir.
Aimée. Adorée.
En sécurité.
Ce n'était pas moi. Je n'avais rien ressenti de tel depuis tant d'années que j'en avais perdu le compte.
—Dépêche-toi, chuchotai-je.
Une deuxième voix masculine derrière moi murmura à mon oreille.
—T'es une gourmande, ma petite chérie.
Quelque part autour de nous, un chœur de voix masculines entonna à l'unisson :
—Que les dieux soient témoins et nous protègent.
Je n'avais aucune idée de ce qui se passait, mais je savais reconnaître une promesse dans la voix masculine. Tout comme ce corps. Un faible gémissement s'échappa de ma gorge comme ses mains passaient de mes hanches à mes seins. L’homme saisit et tira sur les mamelons sensibles tandis que j'enroulais mes chevilles autour de ses mollets.
Je m'assis sur ses genoux. Contente d'être là.
Une énorme bite se pressait contre mes fesses ?
Oh mon Dieu. Oui. Sans erreur possible.
J'aurais dû être choquée. Au lieu de cela, le désir brut déferla et je compris de façon certaine que j'étais en présence de deux amants. Deux hommes. Mes deux partenaires.
Et cette femme ? Ce corps ? Elle était plus qu'avide, à l'aise et en sécurité dans leurs bras. Elle voulait qu'ils la tringlent tous les deux, sur-le-champ.
—Lève tes bras au-dessus de ta tête. Penche-toi en arrière. Enroule-les autour de moi, ne me lâche pas, chuchota la voix à mon oreille, ordre que j'étais impatiente de suivre.
Je fis ce qu'on me demandait, seins saillants, dos cambré.
—Ne bouge pas sans ma permission, ma chérie.
Une once d'insolence parcourut le corps féminin que j'occupais, puis, elle se concentra sur le son des voix masculines qui psalmodiaient autour de nous.
J'essayais d'ouvrir les yeux mais le geste n'était pas suivi d'effet puisque mon corps n'obéissait pas à mes ordres, mais aux siens. Quelle qu'elle soit. Elle gardait les yeux fermés, je savais que c'était parce que son premier partenaire —quoi que cela signifie —lui avait ordonné de ne pas les ouvrir, elle voulait lui faire plaisir. Elle voulait obtenir le plaisir procuré par sa coopération.
Éperdument.
—M'acceptes-tu comme ton second mari, ma chérie ? Acceptes-tu notre union ?
—Oui. Tu es à moi. Tous les deux à moi. Dépêche-toi.
La première voix eut un petit rire de beaucoup plus près maintenant, carrément devant mon visage. Le souffle chaud de son rire effleurait mes lèvres tel un fantôme.
—Remonte ses tétons pour moi, mon binôme.
—Dans un moment. Je dois d'abord la sodomiser, la posséder.
Un moment. Pardon ?
L'homme sous moi me souleva par les hanches grâce à ses mains puissantes. Il m'installa contre lui jusqu'à ce que je sente la pression de sa bite dure contre mon orifice serré.
—Es-tu prête à m'accueillir ?
Non.
—Oui, répondis-je, ou plutôt elle, en allant jusqu'à remuer des hanches pour favoriser la pénétration de l'extrémité de son gland.
A son tour de gémir tandis que je me servais de mes mains fourrées dans ses cheveux pour l'attirer plus près, j'ondulais des hanches en effectuant un petit mouvement circulaire, je faisais en sorte qu'il me pénètre plus profondément, centimètre par centimètre.
Son énorme bite glissa facilement, une sorte de lubrifiant picotait déjà l'intérieur de mon anus. Il s'enfonça profondément en produisant un pop, nous gémîmes tous deux à l'unisson. Ce corps accueillit la sensation qu'il connaissait bien. Il s'attendait à plus. Il en voulait plus. Il en avait besoin.
Ma chatte vide palpitait et pulsait.
L'homme en face de moi suça d'abord un téton, puis l'autre, tandis que mon corps se contractait sur la bite dure qui me pénétrait par derrière. Il suçotait mes tétons qui roulaient sur sa langue. Il me torturait de plaisir jusqu'à ce que même les voix s'estompent, qu'il n'y ait plus qu'eux. Mes amants.
Se frayant un passage de ma poitrine à mon ventre, mon premier mari m'embrassait partout, sa présence était chaude et persistante, il prenait son temps pendant que mon second époux et moi attendions ; l'excitation allait crescendo, j'allais finir par exploser s'il tardait à me baiser. Pénétrer ma chatte avec sa bite en érection. Me pilonner avec le rythme implacable dont j'avais besoin.
D'une certaine manière, je savais qu'il retardait l'échéance, il me poussait à bout, me faisait attendre. Ils étaient tous deux présents dans mon esprit, leurs émotions, leur désir pour moi sans limites.
J'étais tout pour mes compagnons. La vie, la mort et même leur oxygène. Ils me vénéraient, me chérissaient.
Je ressentais cet amour chaud, douloureux et inconnu se déverser dans mon âme comme de la lave en fusion, y imprimer un chemin fait de douleur et bonheur à la fois.
Des larmes coulaient de mes yeux —ses yeux ? Je ne savais pas qui pleurait, mais le baiser de mon partenaire se fit plus tendre, il introduisit un doigt dans mon sexe humide.
—Es-tu prête à m'accueillir, ma chérie ? Prête à nous appartenir pour toujours ?
—Je t’en prie.
Cette fois, j'étais tout à fait d'accord lorsque la voix féminine répondit. J'avais envie de crier, Baise-moi ! Vas-y ! Prends-moi. J'ai besoin d'être aimée...
Il me masturbait, me tringla d'abord avec un doigt, puis deux. Trois. Il s'agenouilla entre mes jambes toujours écartées sur les genoux grands ouverts de mon second amant alors que j'étais sur le point de jouir.
Sa verge s'enfonça lentement, la dilatation m'arracha—lui arracha—un long gémissement. Lorsque son membre en érection finit de me dilater, enfin, à la limite du supportable, je me retrouvais avec un partenaire enfoncé jusqu'aux couilles dans ma chatte, et l'autre dans mon cul.
Il se retira une fois. Deux fois. Me pénétra plus profondément. Plus fort. Plus vite.
Mon second partenaire haletait à cause de la sensation de frottement, la pression de la verge de mon premier amant frottait contre les parois de ma chatte, la fine barrière les séparant tous deux.
Leurs sensations mêlées, leur plaisir déferlaient dans mon esprit. Mon corps explosa, l'orgasme me traversa comme si on avait allumé un bâton de dynamite à l'intérieur de ma chatte, mon corps entier s'arcbouta, s'étira, avait besoin de...
—Mlle Gray ? Mlle Gray ? Vous m'entendez ?
Noooon !
Les chants s'estompèrent, ainsi que la chaleur du contact de mes compagnons, leur odeur. Les émotions s'évanouirent à leur tour, la sensation d'appartenance si prégnante s'éteignit complètement, la douleur d'aimer quelqu'un à ce point se dissipa tel le brouillard se dissipant à l'aurore. L'absence me procurait un sentiment de solitude encore plus intense, une sensation de froid comme jamais.
Je savais ce qu'il en était désormais, ce que les autres avaient, et je regrettais de ne pas continuer à l'ignorer. J'étais habituée à la froide réalité de ma vie. Mais mes —non, ses —partenaires avaient réveillé une partie de mon être que j'avais muselée voilà fort longtemps. La partie en manque. Le maillon faible.
—Mlle Gray ? S'il vous plaît, hochez la tête si vous m'entendez.
La vision, ou le rêve, s'estompa complètement, je me rendis compte que j'étais assise sur un fauteuil pas si confortable en fin de compte, un peu comme chez le dentiste, un fauteuil inclinable en cuir dur comme de la trique. La quantité d'air que je sentais sur mes jambes et mes pieds me rappelait que je portais quelque chose de similaire à une blouse d'hôpital.
Le centre de test des épouses interstellaires. Bingo. J'étais à Miami, en Floride. A presque deux mille cinq cents kilomètres de la petite ville du nord de l'état de New York, autrefois mon chez moi.
Santé, Histoire et Chevaux. Telle était la devise de notre petite ville. Pathétique.
Je n'avais jamais voulu y retourner.
—Mlle Gray ?
La réalité refusait d'attendre. J'ouvris les yeux, agacée par le fait que mon corps se sente encore lourd et en manque, ma chatte mouillée, mes tétons durcis sous la blouse. Merde alors.
—Je suis là.
J'essayais de lever une main pour enlever les cheveux de mon œil mais la main qui me clouait au fauteuil entravait mes mouvements.
J'avais aussi oublié ça pendant quelques instants de bonheur. J'étais une criminelle, après tout.
—Excellent.
Je tournai la tête et levai ma main libre pour ôter les cheveux qui gênaient mon visage. La femme qui parlait avait le grade de gardienne, un terme des plus appropriés, l'une des personnes chargées de trouver des extraterrestres compatibles avec les femmes humaines et leur faire quitter la planète. Ce qui me semblait une excellente idée. Je n'avais rien ici. Plus maintenant.
Avant cette histoire de rêve, j'avais espéré être libre de vivre ma propre vie. Rien de plus.
Ces deux hommes avaient changé la donne. Maintenant, j'étais pleine de rêves. D'espoir.
Je détestais l'espoir. La pire émotion jamais inventée. La malédiction divine sur le monde. L'ultime carotte devant l'âne proverbial... moi.
—Ça a marché ? Parce que j'ai entendu dire que ces applications de rencontre par ordinateur ne marchent jamais.
—Oh oui. Vos résultats sont excellents. Vous êtes compatible avec un homme de Prillon Prime.
—Juste un ?
La déception pointait dans ma voix ? Non. Impossible.
—Oui. Vous êtes compatible avec votre premier partenaire. Il choisira votre second compagnon, vous épouserez le duo.
—Oh.
Mon cœur manqua un battement, il flottait dans ma poitrine comme un ballon rempli d'hélium. Je lui demandais de se calmer illico mais il n'écoutait pas.
J'étais compatible avec l'un d'eux, qui choisirait un ami. Comme dans le rêve.
Je frottais mes cuisses l'une contre l'autre, les réminiscences de mon orgasme m'empêchaient de rester immobile. J'en voulais encore. Et pas qu'un peu.
Je n'avais pas prêté beaucoup attention aux documents qu'ils avaient distribués à la prison des femmes. Je me souviens vaguement avoir lu quelque chose sur les hommes de Prillon, des partenaires, extraterrestres, mariés par deux et se partageant leur femme. Ou leur homme. Leur partenaire, quel qu'il soit. Un plan à trois.
Mon esprit se focalisa immédiatement sur ces deux hommes hyper sexy en train de baiser. Je poussai presque un gémissement à voix haute, ma chatte avide palpitait en accord avec mon imagination débordante. Qu'est-ce que je ferais de deux mecs ?
Mince. J'aurais peut-être mieux fait de trouver chaussure à mon pied sur Viken. J'avais lu des trucs sur cette planète, aussi. Deux partenaires sexy. Leur sperme faisait quelque chose au corps de leur partenaire qui les excitait tellement qu'elles en perdaient presque la capacité de penser. Du moins, c'était l'idée que je m'en étais faite en lisant les comptes rendus de l'une des précédentes épouses.
Non. Tais-toi, Danika. Chuuut. Je n'avais pas besoin de deux compagnons. Pour être parfaitement honnête, je n'avais même pas besoin d'un seul mec. Mais j'en avais envie.
J'étais peut-être en prison depuis trop longtemps. Si ça n'avait pas été aussi réel, l'idée aurait prêté à rire. J'en avais vraiment, mais vraiment marre de me masturber seule dans ma cellule. Je n'avais jamais été attirée par les femmes, même si j'avais souhaité le contraire plusieurs fois au cours des dernières années. J'avais essayé, sans pouvoir dépasser le stade du premier baiser. Ce n'était pas pour moi. Je savais ce que je voulais.
Je voulais des bites. Des torses développés. Des voix graves et profondes. Des hommes qui sentaient l'homme. Des mâles dominants et musclés assez grands pour me protéger de tous les monstres en circulation. J'étais tellement épuisée de me battre. Tellement fatiguée de cette planète, de toutes ses conneries.
—Mlle Gray, avez-vous une question ?
La gardienne me regarda en clignant des yeux. Je réalisai que je regardais dans le vide. Ses yeux bleus pétillants me rappelaient le chewing-gum bleu, mon préféré. Menthe Glaciale. Un bon chewing-gum. Vraiment bon. Si fort qu'il me dégageait les sinus en une minute.
— Je suis donc compatible avec l'un d'eux, mais c'est lui qui choisit mon deuxième partenaire ? Et si le deuxième partenaire me déplaît ?
—Ne vous inquiétez pas. Le problème ne se pose presque jamais. Votre partenaire choisira un homme qu'il jugera digne de vous.
Je ne me sentais pas vraiment digne de qui que ce soit en ce moment, mais je ne lui divulguai pas cette information. L'objectif étant de ne pas retourner dans cette cellule infernale sur Terre, point final.
—Et maintenant ? demandai-je.
Cette gardienne était jeune ; à vue de nez, je dirais la trentaine. Mais son regard bleu clair était tendre et sa peau ivoire littéralement sans aucune imperfection. Ses cheveux châtain foncé étaient coiffés en chignon, je ne pouvais donc pas voir grand-chose mais elle était belle. Ajoutez-y un accent français incroyable. Donc, pas normal. Je me demandais pourquoi elle n'était pas mariée. Pourquoi travailler dans un endroit pareil alors qu'elle pouvait partir, trouver un partenaire extraterrestre sexy et vivre sa vie ?
—gardienne Egara ? Pouvez-vous entrer maintenant ?
Le nom de cette jeune femme était brodé sur son uniforme marron du Programme des épouses interstellaires. gardienne Bisset. Quand elle se retourna, je vis une autre femme pénétrer dans la pièce. Elle semblait avoir à peu près le même âge, mais ses yeux étaient gris et tristes.
—J'ai observé la procédure de Mlle Gray. Vous avez fait un excellent travail, bien que pour le confort de la future épouse, je suggérerais de débrancher la prochaine candidate des processeurs neurologiques quelques secondes plus tôt, plus près du début de son orgasme initial.
Minute papillon. Quoi ? Non. Alors même que je songeais à protester, mon corps se contorsionnait sur le fauteuil d'examen, cherchant, en vain, quelque chose contre quoi se frotter. Je n'avais jamais été aussi excitée de toute ma vie.
—Bien entendu, gardienne Egara. Merci.
La gardienne plus expérimentée sourit gentiment et se tourna vers moi.
—La gardienne Bisset a fait un excellent travail. Votre compatibilité est de quatre-vingt-dix-neuf pour cent, chiffre que nous n'observons que chez un très faible pourcentage de nos futures mariées.
—Quatre-vingt-dix-neuf pour cent ? Qu'est-ce que cela signifie ?
—Cela signifie que votre partenaire sera absolument parfait pour vous.
La gardienne Bisset rayonnait, elle joignit ses mains devant son visage comme une pom-pom girl encourageant son équipe.
La gardienne Egara me regardait avec une intensité que je connaissais bien. Ce n'était
