Le cœur d’un homme au XXIe siècle
Par Sébastien Duprat
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Dans ses périodes de fortes émotions, Sébastien Duprat se réfugie dans l’écriture pour se libérer non seulement des maux, mais aussi des mots qui l’obsèdent. Injustices, humiliations, drames, familiaux ou professionnels, passion amoureuse ou amour parental, bonheurs et épreuves sont l’encre de sa plume.
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Aperçu du livre
Le cœur d’un homme au XXIe siècle - Sébastien Duprat
L’Idéaliste
L’hiver traversé, vient un nouveau printemps…
Mon chemin s’est pavé d’aventures incroyables
De relations uniques, amour et amitié.
Épisodes tragiques, parfois insoutenables
Et l’optimisme en moi, mille fois ébranlé !
J’ai été S.D.F., ai traversé l’Europe :
M’endormant dans les rues, ou chez les généreux,
Mangeant ce qu’on m’offrait, souvent un jour sur deux.
C’est au gré des rencontres que l’âme se développe !
J’ai aussi côtoyé, ministres, présidents,
Et puis des prix Nobel, membres de parlements.
Des gens très éduqués, mais il n’y a parmi eux
Pas plus de grande sagesse, que chez les miséreux.
J’ai ouvert grand mes yeux, face à l’architecture
Des pays visités, leurs musées, leurs cultures…
Mais le spectacle offert par la toundra sauvage,
M’enrichit autant que les toiles de l’Hermitage.
Mes oreilles ont capté, des langues exotiques,
J’ai appris à parler bien plus que par les mots,
Et au conservatoire de Berlin, la musique,
N’est ni moins ni plus belle que le chant des oiseaux…
Je suis père d’une fille qui fait tout mon orgueil,
Je pleure son petit frère de qui j’ai fait le deuil…
J’ai une grande sœur que j’aime, miracle de la fratrie,
Et un frère qui me manque, trop tôt il est parti…
J’ai connu des amours qui m’ont fait vaciller,
Saturé d’émotions, ivre jusqu’à m’y noyer…
Des femmes bienveillantes que je n’ai pas gardées,
Et d’autres, prédatrices, sources de grands dangers !
J’ai fait de longues études, collecté les diplômes
Et pendant mon parcours, abandonné une thèse.
Et je ne suis l’expert d’aucun petit atome,
Le transdisciplinaire mérite seul mes synthèses !
J’ai travaillé : barman et prof particulier,
J’ai géré des budgets en dizaines de millions…
Mais c’est l’humanitaire qui reste ma fierté :
Réussite et argent sont sans corrélation !
J’ai connu des hivers, j’ai connu des étés,
Ma vie semble être un cycle où tout est exploré.
J’ai mon lot de misères, mais reste un entêté,
D’avancer vers la vie, l’espoir et la gaieté.
Je défie le destin, il a souvent gagné,
Puisqu’il m’a imposé des chemins non souhaités !
Mais je reste debout, toujours pas résigné,
À embrasser la vie, embellir les journées !
Le Phoenix
Mon cœur rempli d’amour se brûle de passion
Vole libre et heureux, l’exprime en romantisme
Sourit et caracole, le chante dans ses actions
Le vit intensément jusqu’à son paroxysme.
Lassée quand sont acquises les belles attentions
Elle va chercher ailleurs la conquête nouvelle
Épanouie et belle, nourrie de ma passion
Dépense mon cadeau : jeune confiance en elle.
Je sens mon cœur qui brûle, beaucoup trop dur, trop fort
La fournaise annihile sommeil et appétit
Une douleur cinglante consume la chair à tort
Dispersé jusqu’aux cendres, ce cœur malade finit.
Pendant ce temps, tu jouis d’un délire insouciant
Ignores jusqu’aux cendres, à la mort et au sang,
Assurée du passé, profite du présent
S’amuse, danse et chante, humilie et se ment.
Toute froide est l’enveloppe, coque vide devenue
Indifférente qu’elle est à ses amours déçus.
Remplit le quotidien des tâches habituelles
Mais préserve cachée une graine éternelle.
Puis elle revient, surprise, découvre un cœur éteint
Elle se dit désolée, regrette ses jeux cruels.
Cajole par bonne conscience, toujours joueuse, elle étreint :
Panique sur ce corps froid ; pleure d’abord puis querelle.
Un sourire innocent pour rayon de soleil ;
Comme eau, le cœur d’une autre, substrat pur et aimant
De cette graine chargée des souvenirs d’avant
Renaîtra un cœur sain, passionné de merveilles.
Désormais privée de l’amour qu’elle a laissé
Elle a cru aux mirages, cadeaux de beaux parleurs.
Devenue simple cible pour un vulgaire coureur,
Le défi est passé, la chasse est terminée.
Et ce cœur sacrifié, détruit puis reformé
Puissant dans sa brillance, aux braises attisées
Reforge son enveloppe, reconstruit un avenir
Jusqu’à son prochain cycle qui peut le redétruire.
Alter ego
Pour elle, je sais : j’ai des montagnes à déplacer !
Mon angoisse des avions devra être réglée ;
Mes études, mon parcours, bien mieux valorisés…
Doctorat ou concours ? Je me dois d’avancer !
Je retrouve le battant que souvent j’ai été :
Toujours plein de défis que seul je me lançais,
Et puis je m’acharnais à bien les relever…
Étais-je persévérant ou plutôt obstiné ?
Elle réussit l’exploit, quand je me résignais
De m’indiquer la route que j’avais égarée !
C’est l’âme sœur que pourtant, je n’croyais plus trouver,
Puisqu’elle n’espère de moi que mon identité !
Je ne l’aime plus mais je saigne encore…
J’ai une rage dans le cœur, blessure très profonde…
Moi qui suis optimiste et joyeux de nature,
Je m’observe entravé, pensées nauséabondes,
Seul le temps nettoiera la profonde salissure.
Quand je croise mon ex, je ne sens plus l’amour,
Et mon estime se trouve mélangée de dégoût.
Mais la colère ressort, elle surgit et m’entoure…
Il me faut du contrôle pour masquer mon courroux !
Puisque je ne l’aime plus, qu’est-ce qui m’affecte tant,
Je suis adulte et ai connu d’autres revers…
La jalousie aussi est bien trop loin derrière,
Pour traduire la bêtise de mon comportement.
J’ai déposé, c’est vrai, pour elle ma pleine confiance,
Elle en a abusé, toute remplie d’insouciance.
C’est le destin dit-elle, comme justification,
Pour ne pas reconnaître, ses coupables actions.
Oui j’ai été trahi, source de la souillure,
Prisonnier pour un an, de signaux ambigus
Je sens l’humiliation, au fond de ma blessure,
Ébranlé en tant qu’homme par des mots que j’ai crus…
Et moi qui ai toujours su regarder l’avenir,
Une femme formidable, dont je suis amoureux,
Chemine à mes côtés, et c’est elle que je veux ;
La vie prend un tournant, de joie et de désir.
S’il me fallait avoir ma revanche d’amour,
Pour défier le destin et reconstruire mes jours,
J’ai déjà réussi au-delà des attentes
Ce succès incroyable d’une passion ardente.
C’est pour toi mon amour, que je pose ces vers…
Car je veux que tu saches, si tu me vois amer :
Tu ne dois pas subir les peines de mon passé,
Sois digne de ma confiance, je suis encore blessé…
À mon tour, j’ai une angoisse…
Une inquiétude, ambiguïté,
Mes attentions te rendent charmée,
Mais un malaise veut s’installer
Qu’aucun de nous deux n’a souhaité.
Désagréable, la transition,
Pour toi bien sûr, et moi aussi,
Pourtant j’avance : à mes petits
J’ai dit le mot : « séparation »…
Je vois mon ex pour les enfants,
Mais me languis de te serrer
Dans mes bras tendres : te câliner,
Te rassurer sincèrement.
Ton ex aussi est avec toi,
A-t-il gardé ses sentiments ?
Pense-t-il repartir comme avant ?
Ce soir je sais, tu penses à moi.
Ça doit venir de mon passé :
Je me surprends à m’inquiéter
Je ne suis pas, pourtant, jaloux,
Et mets toute ma confiance en nous !
L’honnêteté : notre ciment,
Et nos enfants : prioritaires.
Nos ex étant des bienveillants,
Resterons dans notre univers.
Je me suis senti paniquant,
Puis ridicule, profondément…
Mais notre amour est prometteur,
Et mes efforts à la hauteur !
Entre nous deux, l’amour grandit
Reste fragile, à protéger.
Nous construisons dans le respect
La perspective de toute une vie.
Misérable solitude…
À vivre solitaire,
J’en viens à me haïr.
J’avais bien une femme
Quand je t’ai rencontré.
Je comprendrais le blâme,
Si tu me le donnais,
Tu me verrais me taire
Et tu pourrais partir.
Même quand j’ai besoin,
D’un être à mes côtés,
Je continue d’attendre
Que l’amour vienne à moi.
Si je trouve plus loin
Ce que mon cœur cherchait,
Je me vois entreprendre
Un choix bien