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L'Offrande Lyrique
L'Offrande Lyrique
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Livre électronique130 pages1 heure

L'Offrande Lyrique

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À propos de ce livre électronique

« L'Offrande lyrique » est l'œuvre majeure de Tagore, qui lui vaudra le prix Nobel de littérature en 1913, et une place dans la « collection Unesco d'œuvres représentatives ».À l'aube de la Première Guerre mondiale, Tagore offre ce recueil de cent trois poèmes à portée universelle comme une invitation à soutenir les valeurs essentielles de l'existence humaine. Poèmes d'amour, poèmes spirituels, poèmes sur les traditions de l'Inde, poèmes pour enfants ou poèmes musicaux, Tagore parle au monde sans discrimination. Il rappelle ainsi ses engagements pour la paix et l'harmonie entre les hommes, et présente un dépassement de la foi vers un dieu personnel et dépourvu d'apparence ou de dogme.André Gide, son traducteur, dira de lui : « J'ai pris mon plaisir à me faire humble devant Tagore, comme lui-même pour chanter devant Dieu s'était fait humble. »-
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie5 janv. 2022
ISBN9788728103517
L'Offrande Lyrique
Auteur

Rabindranath Tagore

Rabindranath Tagore (1861-1941) was an Indian poet, composer, philosopher, and painter from Bengal. Born to a prominent Brahmo Samaj family, Tagore was raised mostly by servants following his mother’s untimely death. His father, a leading philosopher and reformer, hosted countless artists and intellectuals at the family mansion in Calcutta, introducing his children to poets, philosophers, and musicians from a young age. Tagore avoided conventional education, instead reading voraciously and studying astronomy, science, Sanskrit, and classical Indian poetry. As a teenager, he began publishing poems and short stories in Bengali and Maithili. Following his father’s wish for him to become a barrister, Tagore read law for a brief period at University College London, where he soon turned to studying the works of Shakespeare and Thomas Browne. In 1883, Tagore returned to India to marry and manage his ancestral estates. During this time, Tagore published his Manasi (1890) poems and met the folk poet Gagan Harkara, with whom he would work to compose popular songs. In 1901, having written countless poems, plays, and short stories, Tagore founded an ashram, but his work as a spiritual leader was tragically disrupted by the deaths of his wife and two of their children, followed by his father’s death in 1905. In 1913, Tagore was awarded the Nobel Prize in Literature, making him the first lyricist and non-European to be awarded the distinction. Over the next several decades, Tagore wrote his influential novel The Home and the World (1916), toured dozens of countries, and advocated on behalf of Dalits and other oppressed peoples.

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    L'Offrande Lyrique - Rabindranath Tagore

    Rabindranath Tagore

    L'Offrande Lyrique

    SAGA Egmont

    L'Offrande Lyrique

    Traduit par André Gide

    Titre Original গীতাঞ্জলি

    Langue Originale : Bengali

    Image de couverture : Shutterstock

    Copyright © 1917, 2021 SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728103517

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.

    «Tagore est le premier de nos saints qui ne se soit pas refusé à la vie, me dit cet Hindou, mais bien ait attendu son inspiration de la vie même ; et c’est pour cela précisément que nous l’aimons. »

    W. B. Yeats

    (Introduction au Gitanjali).

    Introduction

    Quand le temps ne me manquerait pas, c’est le cœur qui me manquerait devant l’amoncellement des gros livres de l’Inde antique ; devant cette littérature dont Paul de Saint- Victor écrivait habilement que « le dérèglement est sa règle ».

    « Entre l’esprit européen et celui de l’Inde, disait-il encore, se dressent cent millions de dieux monstrueux. »

    Ce que j’admire dans le Gitanjali c’est d’abord qu’il est tout petit. Ce que j’admire dans le Gitanjali, c’est qu’il n’est encombré d’aucune mythologie. Ce que j’admire dans le Gitanjali c’est que point n’est besoin de préparation pour le lire.

    — Et sans doute il peut être intéressant de constater par où ce livre se rattache aux traditions de l’Inde antique ; mais il est bien plus intéressant de considérer par où il s’adresse à nous.

    Désireux de ne réserver que des louanges, je commencerai par signaler le grave défaut de ce livre : si petit qu’il soit, il est mal composé. Je n’entends pas par là qu’il échappe à nos rythmes occidentaux, à nos mètres, à nos mesures. Non ; mais une petite note imprimée à la fin du livre nous en avertit : le Gitanjali est fait de pièces et de morceaux — de pièces et de morceaux disparates. Les divers poèmes qui forment la matière du volume parurent primitivement en bengali dans trois livres distincts : le Naïvedya, le Kheya et le Gitanjali — qui prêtera son titre à la guirlande. D’autres poèmes, qui parurent encore, de-ci de-là, dans des revues, sont-là, semés comme au hasard, éparpillés au travers des autres suites qu’ils interrompent, déroutant l’esprit comme à plaisir.

    De sorte qu’il n’était pas besoin de cette note pour dénoncer l’hétérogénéité du Gitanjali; elle saute aux yeux vraiment et d’une manière qui peut choquer d’abord — pour devenir peut-être assez amusante dans la suite.

    Oui, j’aime que l’auteur ait été, semble-t-il, pris au dépourvu. À l’âge de cinquante-quatre ans, sur les instances de quelques amis, lui, si célèbre sur les bords du Gange, il se décide à donner une version anglaise de ses poèmes — et voici qu’il n’en a pas assez pour emplir d’un coup le volume.

    N’est-il pas plaisant de voir, pour une fois, le flot monstrueux de l’Inde énorme s’y reprendre à trois fois, à quatre, à cinq fois pour emplir l’étroite coupe que lui tend l’éditeur anglais !

    Après les 214.778 vers du Mahabharata, les 48.000 vers du Ramayana, quel soulagement ! Ah ! combien je sais gré à l’Inde, grâce à Rabindranath Tagore ¹ de pécher enfin par défaut — et combien ne gagnons-nous pas à cet échange de la longueur pour la qualité, du poids par quantité contre le poids par densité. Car des 103 petits poèmes qui composent le Gitanjali presque chacun est d’un poids admirable.

    Je reviens à leur diversité. Mais comme mon désir est de réduire celle-ci de plus en plus, écartant peu à peu les éléments adventices pour ne parler bientôt plus que du centre même du livre et de son cœur exquis — je dirai d’abord quelques mots des autres écrits de Tagore :

    Depuis l’apparition du Gitanjali, deux autres volumes de poèmes ont paru — l’un, The Crescent Moon, est un recueil de pièces enfantines ou de pièces concernant les enfants. Nous y retrouvons trois des poèmes du Gitanjali — non des meilleurs, mais de ceux qui, ces temps derniers, furent les plus cités (poèmes LX, LXI et LXII.

    Un autre volume, The Gardener, a paru en novembre dernier. C’est une suite de poèmes, sinon précisément de jeunesse — du moins d’une époque antérieure, antérieure de beaucoup, dit la préface, à ceux du Gitanjali. Ce recueil est très inégal ; mais, parmi de moins bonnes pièces, scintillent quelques poèmes d’amour — non point d’amour divin comme ceux, les plus beaux, du Gitanjali — mais d’un amour humain, charnel même, dirai-je — encore que d’une qualité quasi mystique, si particulière que je ne résiste pas au plaisir de vous en citer un :

    Je serre ses mains ; je la presse contre ma poitrine.

    J’essaie d’emplir mes bras de sa beauté, de piller avec mes baisers son sourire, de boire avec mes yeux ses

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