Diapason

Diapason d’or 2022

CARL FRIEDRICH ABEL 1723-1787

Adagios WKO 209 et 187. Andante WKO 206. Allegros WKO 207 et 186. Arpeggio WKO 205. Moderato WKO 208. Fuga WKO 196. Tempo di minuet WKO 200. Vivace WKO 190. Gigue d’après l’Allegro WKO 212. BACH: Transcriptions d’après les BWV 846/846a, 964, 999, 1000, 1001, 1003, 1009, 1012 et 1013.

Lucile Boulanger (basse de viole).

Alpha (2 CD). Ø 2021. TT: 1 h 30’.

TECHNIQUE: 4,5/5

Enregistré à l’abbaye de Noirlac en décembre 2020 par Aline Blondiau. Une viole en gros plan, aux sonorités pleines et harmoniques foisonnants. Les bas médiums et graves toujours difficiles à mettre en scène dans une acoustique réverbérée, posent ici à l’arrière-plan un coussin moelleux. Les vibrations imposantes de l’instrument peuvent se révéler trop denses sur un petit système hi-fi.

Les familles Bach et Abel étaient amies. Parrain d’une des filles de Christian Ferdinand, Johann Sebastian fut le professeur de Carl Friedrich, gambiste comme son père. Le jeune homme avait noué des liens forts avec Johann Christian, dernier fils du Cantor; tous deux mirent sur pied à Londres, en 1764, une florissante institution de concerts. Tel est le fil conducteur choisi par Lucile Boulanger pour son premier récital solo. La violiste a puisé dans les pages de Bach pour instrument seul – le violoncelle (BWV 1009 et 1012), le violon (BWV 1001 et 1003), mais aussi le luth (BWV 999), la flûte (BWV 1013) – pour réaliser des transcriptions qui ne pâlissent pas face aux originaux; Abel est, lui, représenté par des pièces du manuscrit Drexel.

On pourrait louer la maîtrise de l’archet, la sonorité généreuse dans la plainte (Adagio WKO 209 et Grave BWV 964/1003 bouleversants d’intensité) comme dans l’ivresse (l’énergie de l’Allegro WKO 186, le rebond du Vivace WKO 190), l’art du chant (Allemande BWV 1012), la limpidité du discours, le tour de force qu’est de faire naître une absolue cohérence de ces pièces isolées: autant de qualités qui illuminent cette réalisation comme la flamme d’une bougie un tableau ténébriste. Une formidable présence se dégage d’un tel parcours que son intimisme ne rapetisse jamais (quel souffle dans le WKO 208, dans la Fugue BWV 1000/1001!). Lucile Boulanger, par des choix audacieux de tactus (Gavottes BWV 1012), d’éclairage (WKO 207), se libère de la tyrannie des horloges, des attentes, et nous entraîne avec elle dans un temps où seules comptent la grâce d’un frisson, l’offrande d’un émerveillement. Jean-Christophe Pucek

CARL PHILIPP EMANUEL BACH 1714-1788

Die Auferstehung und Himmelfahrt Jesu.

Lore Binon (soprano), Kieran Carrel (ténor), Andreas Wolf (baryton), Chœur de la Radio flamande, Il Gardellino, Bart Van Reyn.

Passacaille. Ø 2021. TT: 1 h 09’.

TECHNIQUE: 3,5/5

Enregistré en juin 2021 à la salle AMUZ d’Anvers par Jean-Daniel Noir. Bel équilibre entre le chœur et l’orchestre, avec trois solistes très présents. La dynamique apparaît tonique malgré le recours à une importante compression.

En mars 1788, encouragé par le baron Van Swieten, Mozart dirigeait pour la seconde fois à Vienne Die Auferstehung und Himmelfahrt Jesu. Carl Philipp Emanuel Bach, qui allait mourir en décembre, avait fait publier l’œuvre l’année précédente avec un soin révélateur de l’estime en laquelle il la tenait. En deux parties débutant par une brève introduction orchestrale, l’oratorio offre une succession de récitatifs (secs ou accompagnés) et d’airs confiés à des solistes sans qu’ils incarnent aucun personnage. Sauf dans l’ample finale exalté, les interventions du chœur consistent en des ponctuations concises de ce qu’on hésite à nommer « l’action ». En effet, la démarche de C.P.E. Bach vise surtout à illustrer les affects du texte de Ramler; le meilleur exemple est sans doute le duo « Vater deiner schwachen Kinder » dont flûtes et sourdines soulignent la tendresse éperdue – il est ici magnifiquement interprété par l’équipe belge réunie autour de Bart Van Reyn.

Le nouveau chef du Chœur de la Radio flamande, par son dramatisme assumé, la cohérence de son approche, prend la tête d’une discographie où, laissant de côté la réalisation trop lente et pâle de Philippe Herreweghe (Virgin, 1992), s’imposaient celles de Hermann Max (Capriccio, 1988) et Sigiswald Kuijken (Hyperion, 2003). La réactivité, la clarté des troupes chorales signent un « Gott fähret auf » millimétré et jubilatoire. Le métier d’Andreas Wolf lui permet d’affronter les soubresauts de « Mein Geist », de déployer son talent de conteur dans le vaste récitatif « Dort seh ich »; Kieran Carrel affiche toute l’autorité (« Ich folge dir »), toute la luminosité souhaitables (« Mein Herr! Mein Gott! »). Lore Binon hérite d’une partie plus modeste mais pour laquelle son timbre limpide se révèle un atout. Discipline évidente, couleurs séduisantes (cuivres et bois, en particulier), Il Gardellino se montre ici sous son meilleur jour. Tous semblent galvanisés par l’énergie de Van Reyn dont le moindre mérite n’est pas de rendre à la partition son originalité et sa dimension sensible. A quand Die Israeliten in der Wüste par les mêmes? Jean-Christophe Pucek

Sonates et rondos.

Marc-André Hamelin.

Hyperion (2 CD). Ø 2022.

TT: 1 h 03’.

TECHNIQUE: 4,5/5

Enregistré au Mechanics Hall de Worcester (Etats-Unis) en janvier 2021, par Judith Sherman. Capté en proximité, l’instrument rayonne dans une image large et très précise. Belle définition des registres.

Le florilège que propose le pianiste Marc-André Hamelin pioche sonates, rondos, pièces de caractère dans toutes les périodes créatrices de Carl Philipp Emanuel Bach, résumant ainsi prime jeunesse, Em pfindsamkeit, Sturm und Drang, et années 1780, contemporaines des chefs-d’œuvre de Mozart.

Surtout, le pianiste parvient à nous révéler la poésie du charmant Rondo en mi majeur, des sonates en mi mineur, fa majeur, la bémol majeur. Avec élégance, précision et sensibilité, le virtuose québecois sert admirablement l’identité de cette musique; là d’où elle vient – l’art séquentiel baroque magnifié par Bach père – et là où elle débouche: les phrases en périodes nettement cadencées du style classique. On va donc des flux de doubles croches de la Sonate en mi mineur aux sixtes augmentées attaquées d’Abschied von meinem Silbermannischen Claviere, du contrepoint baroque des Suites aux basses déjà beethovéniennes du Larghetto sostenuto de la Fantaisie en ut ma jeur. Sans oublier ses fameux silences suspensifs, dissonances en relief, tempo rubato cherchant à rendre les mouvements de l’âme. On comprend alors toute l’influence de C.P.E. Bach sur les romantiques; écoutons seulement les similitudes entre la sarabande de la Sonate en mi mineur et le début de l’Adagio du Concerto no 23 de Mozart, ou la mélodie en la bémol mineur de la sonate Wq 49/2 juste avant la double barre, reprise à la note près et aux mêmes hauteurs (sol dièse mineur) par Beethoven dans les mesures 21 et suivantes du troisième mouvement de sa Sonate « Clair de lune ». « Il faut jouer avec âme et, non comme un oiseau bien dressé », disait Carl Philipp. C’est ce que réalise parfaitement Marc-André Hamelin dans ce généreux double album à ranger à côté de ceux de Bob Van Asperen au clavecin (Teldec) et de Jocelyne Cuiller au clavicorde (Fuga Libera et Ligia). Roman Marlière

JOHANN SEBASTIAN BACH 1685-1750

Le Clavier bien tempéré, Livre I. Clavier-Büchlein pour Wilhelm Friedemann Bach. Six préludes à l’usage des commençants BWV 933-938.

Benjamin Alard (clavicorde, clavecin).

HM (3 CD). Ø 2021. TT: 2 h 42’.

TECHNIQUE: 4,5/5

Enregistré par Alban Moraud en juin 2021 à Provins. Les deux instruments sont captés avec le même souci de justesse et de précision dans la restitution des timbres et de leurs caractéristiques dynamiques. Espaces aérés.

Benjamin Alard aborde, avec ce nouveau volume de son intégrale, le premier grand recueil de Bach. Il serait néanmoins dommage de n’en retenir que le Clavier bien tempéré quand l’interprétation, sur un clavicorde Haas de 1763, du Clavier-Büchlein pour Friedemann (commencé en 1720) ravit par son toucher fin, précis, mis au service d’un art de miniaturiste délicat, sans fadeur. Pour aborder le Premier Livre du Clavier, joué sur un clavecin Hass de 1740 généreux mais délié, Alard fait le choix, inhabituel, de ne pas respecter la progression traditionnelle par demi-tons du recueil, mais d’agencer préludes et fugues en fonction de leur « attirance tonale », arguant d’un besoin de variété et du fait que Bach n’envisageait pas une exécution linéaire de ces pièces. La surprise passée, l’expérience valait d’être tentée. L’intelligence de l’interprète, la clarté de la conduite de ses idées mais aussi son instinct, l’approfondissement du langage de Bach qu’il opère en cheminant, étayent solidement sa démarche. L’enchaînement des Préludes et fugues X, XIX et XIV fait ainsi surgir un réseau de résonances, d’images inédites, d’autant qu’Alard prend un plaisir évident à jouer des registres, des couleurs de son instrument, mêlant en connaisseur doux et acide, piquant et moelleux.

Le dégradé subtil de teintes, les nuances sans cesse mouvantes dans le XVIII en sol dièse mineur renforcent la clarté du III en ut dièse majeur qui ne rend que plus vif le XXII désolé en si bémol mineur, où suspensions et silences s’épousent en un ballet hypnotique prolongé, sotto voce, par le tintement des cloches d’une église de Provins. On pourrait souligner la puissance dramatique du XX en la mineur, d’une noblesse alla Leonhardt dans la fugue, en exergue de la seconde partie du parcours, suivi par la bourrasque en majeur du V qui claque comme une chemise au vent. Si la grande Fugue XXIV perd ici son caractère conclusif, l’art du contrepoint comme de la mélodie déployé par Alard, la transparence des glacis qu’il dépose dissipent les réticences. Pour peu qu’on accepte d’être désarçonné au départ, on apprend vite à aimer cette réalisation éloquente qui s’installe, avec celle de Pierre Hantaï (Mirare, 2003), parmi les visions les plus singulières du Premier Livre. Jean-Christophe Pucek

Le Clavier bien tempéré, Livre II.

Andreas Staier (clavecin).

HM (2 CD). Ø 2020. TT: 2 h 20’.

TECHNIQUE: 4/5

Enregistré en juin et juillet 2020 par Julian Schwenkner et Sebastian Nattkemper au Studio Teldex de Berlin. Instrument bien défini au sein d’une image large. L’acoustique du lieu apporte de l’amplitude, et de la douceur aux scintillements.

Sur le souffle, la densité du premier accord annonce d’emblée le voyage qui nous attend. Andreas Staier a pris le temps nécessaire pour explorer le Clavier bien tempéré dont il offre un Deuxième Livre (le Premier suivra) saisissant de maîtrise, de maturité. Le musicien demeure fidèle à son plantureux clavecin d’après Hass (Hambourg, 1734). En parfait connaisseur des capacités de l’instrument, il en utilise tous les registres avec un bonheur égal, du tutti solennel aux sonorités d’orgue (Prélude BWV 882) à la ciselure confidentielle, délicate (Prélude BWV 872). Aucun de ces quarante-huit climats ne laisse la moindre prise à l’uniformité; le ciel qui les surplombe est toujours changeant ; la rigueur de la conduite polyphonique devient le terreau du rêve, de la liberté. La Fugue BWV 883 tient la promesse de son fa dièse mineur, flirtant sans cesse avec une étrangeté que le BWV 885 attise jusqu’au drame (Prélude accablé, Fugue obsédée). Erratique, le Prélude BWV 889 serpente sur des chromatismes affilés. On reste émerveillé devant le jaillissement impérieux du Prélude BWV 874, cascade aux ressauts capricieux pailletée d’éclaboussures d’argent par le soleil – la sobriété de la Fugue n’en ressort que mieux. La mélancolie de l’aria du Prélude BWV 881 nous saisit avant les bourrasques qui chahutent la Fugue, la simplicité du diptyque BWV 876 nous désaltère.

C’est à la fois altier et fragile, riche de surprises tout en demeurant pensé, conduit avec fermeté, jamais didactique ou définitif: ce cahier maintes fois arpenté, dont Staier fixe sa version pour la postérité, laisse ouverts tous les possibles dans une incertitude apaisée, souvent joyeuse. Aux côtés du classicisme de Frisch (Alpha, 2019), de l’épure de Leonhardt (DHM, 1968), des visions de Verlet (Astrée, 1994), du théâtre de Rousset (Aparté, 2013), il restait assurément une place pour l’émouvant cheminement intérieur de Staier.Jean-Christophe Pucek

L’œuvre pour luth.

Evangelina Mascardi (luths baroques).

Arcana (2 CD). Ø 2020-2021.

TT: 1 h 51’.

TECHNIQUE: 5/5

Enregistré entre février 2020 et septembre 2021 à l’Académie Montis Regalis de Mondovi et au palais épiscopal de Viterbe par Davide Ficco et Edoardo Lambertenghi. Un luth en très gros plan, sans résonances incongrues dans le bas médium, servi par une acoustique assez mate. Le niveau d’enregistrement élevé autorise une écoute à bas niveau conservant toute la précision.

En 2005, Evangelina Mascardi récoltait un Diapason Découverte (cf. no 524). Au programme, Weiss et Bach. Presque vingt ans ont passé, la musicienne argentine installée en Italie revient au Cantor et grave cette fois l’intégrale de son œuvre pour luth. Cinq sessions d’enregistrements et trois instruments (deux luths à treize chœurs et un à quatorze, tous de Cezar Mateus) pour sept partitions de dimensions variées, pages « originales » et transcriptions dues à l’auteur, de la BWV 995, arrangement souvent joué de la Suite pour violoncelle no 5 BWV 1011, à la rare BWV 1006a tirée de la Partita pour violon no 3tutto, tuttissimo.

Les qualités précédemment louées chez la musicienne rayonnent à nouveau ici: l’aplomb technique admirable, la beauté des sonorités, et cette espèce de simplicité qui confine à l’évidence… Là où Jadran Duncumb (Audax, Diapason d’or, cf. no 700) mettait la rhétorique avant toute chose, c’est le flux irrépressible qui nous emporte chez Mascardi. Ecoutez comme elle lance la machine dans le Prélude de la BWV 1006a! Bien des violonistes envieront le foisonnement qui jubile dans la Loure. L’art oratoire n’est pas oublié: il nous tient en haleine dans le Prélude de la BWV 995, aux effets si savamment pesés. Agogique, articulations, dynamiques y introduisent une variété qui ravit l’esprit autant que le don du chant culminant dans des ornements partout idéalement intégrés à la ligne.

Plus que celui de la chaire, le discours est celui d’un poète qui déploie sous nos yeux des univers. Dans la méditative Allemande, les silences et les relances se répondent avec une éloquence qui paraît à chaque instant se surprendre (et se suspendre) elle-même. Et le dessin torturé de la Sarabande, aux lignes brisées, aux pleins et déliés si subtilement dosés! Ces simples Gavottes nous conduisent au bord de la suffocation, apportent ensuite une détente tout en lui donnant une apparence ô combien illusoire, désespérée… La même urgence nous saisit dans le Prélude de la BWV 996. On pourrait ainsi détailler chaque page, comme on décrirait les facettes d’un kaléidoscope: semblables et diverses.

Cette approche est éminemment classique. A certains, elle rappellera la guitare (à son meilleur); d’autres regretteront peut-être qu’elle ne soit pas plus expérimentale, plus extravertie. Mais, avec cette vision où la spontanéité et la contemplation s’équilibrent avec la raison, Evangelina Mascardi mérite assurément sa place au panthéon des luthistes.Loïc Chahine

Partitas BWV 825 et 828. Suites anglaises BWV 808 et 810. Préludes et Fugues BWV 873, 874, 890 et 891 du Livre II du Clavier bien tempéré.

Lillian Gordis (clavecin).

Paraty (2 CD). Ø 2020. TT: 2 h 17’.

TECHNIQUE: 4,5/5

Enregistré en novembre 2020 à l’église Doopsgezinde de Haarlem par Aline Blondiau. Beau timbre de clavecin, avec des aigus scintillants, de fins harmoniques. L’acoustique du lieu ne laisse aucune prise à des réflexions importunes.

Un rêve. Celui nourri par Lillian Gordis d’enregistrer Bach à la Doopsgezinde Kerk de Haarlem – église où résonnaient les accords de Gustav Leonhardt, où se gravent ceux de Pierre Hantaï –, reflétant la volonté de s’inscrire dans une filiation. Le projet, réfléchi autant qu’émerveillé, s’est étoffé au point d’occuper deux CD généreux, de musique comme d’émotion.

En ouverture, la Partita no 1, par le ton de confidence paisible de ses deux premiers mouvements, le jaillissement contenu de sa Corrente, la noblesse de sa Sarabande, convoque l’esprit de Gustav Leonhardt (seconde manière, Emi 1987), sans qu’il soit un instant question de copie; la leçon a été digérée, mise au service d’une sensibilité pétrie à parts égales de flamme et de silence. Les inflexions de la Suite anglaise no 3 lancent ainsi quelques regards appuyés à Scarlatti, dans le flux du Prélude, bondissant comme sur les cailloux d’un ruisseau, dans les déhanchés des gavottes; prise dans un geste ample qui suspend le temps, la grandeur tragique de la Sarabande impressionne autant qu’elle touche.

Le Prélude de la Suite anglaise no 5, recueil qui décidément lui réussit, offre à Gordis la possibilité de démontrer son sens inné de l’agogique; les subtilités métriques qu’elle y introduit nourrissent une dynamique irrésistible, tandis que l’Allemande est d’un lyrisme délicat qui se teinte de mélancolie dans la Sarabande. On notera l’intelligence dans le choix des préludes et fugues tirés du Livre II du Clavier bien tempéré: les BWV 873 exacerbent les tensions jusqu’au farouche, les BWV 874 font revenir la lumière qui va éblouir dans la Partita no 4, dessinée d’un trait ferme, énergique (Ouverture) sans jamais hypothéquer la poésie – l’Al lemande tutoie les sommets atteints par Pascal Dubreuil (Ramée, 2012) –, l’élégance raffinée, en rien poseuse (Aria, Sarabande). Entre profession de foi et feuillets intimes, ce disque maîtrisé, épanoui, très personnel, confirme les promesses d’une claveciniste dont la discrétion n’a d’égale que le tempérament. Jean-Christophe Pucek

Variations Goldberg. MANNEKE: Gedanken zu Bach.

Hannes Minnaar (piano).

Challenge (2 SACD).

Ø 2020. TT: 1 h

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